L’intelligence artificielle n’est « pas du tout » un moyen de vendre des nouveaux iPhone selon Apple

 

Alors qu’Apple a enfin mis les deux pieds dans le monde de l’intelligence artificielle lors de la WWDC, les clients et clientes de la marque ne pourront pas y goûter sans un iPhone très récent. L’entreprise détaille les raisons derrière ce choix.

Seuls les iPhone et les iPad les plus récents ont le droit à Apple Intelligence // Source : Frandroid

C’est une révolution, il faut tout racheter. L’arrivée récente de l’« Apple Intelligence » sur les produits pommés pourrait avoir tendance à rappeler les clichés les plus éculés sur le marketing de l’entreprise. Pourtant, Apple défend bec et ongle l’idée que l’IA n’est pas un moyen de faire passer sa clientèle sur des nouveaux modèles d’iPhone.

Comme l’a relevé The Verge, Lors d’une table ronde organisée après la keynote d’ouverture de la WWDC, Greg Joswiak (responsable du marketing), Craig Federighi (responsable de l’ingénierie logicielle) et John Giannandrea (responsable de l’apprentissage machine) sont revenus sur les raisons qui ont poussé Apple à réserver ses fonctionnalités d’IA à l’iPhone 15 Pro et aux quelques iPad et Mac équipés d’une puce Apple Silicon.

Une histoire de puissance

Selon John Giannandrea, c’est tout bêtement « la puissance de l’appareil qui permet de faire tourner ces modèles assez rapidement pour être utiles. » Le responsable avoue qu’il serait théoriquement possible de faire tourner ces fonctionnalités d’IA sur des modèles de téléphones plus anciens, mais que « cela serait tellement lent que ça ne serait pas utile ». Rappelons en effet qu’une partie des fonctionnalités d’IA présentées par Apple fonctionne en local sur les appareils, tandis que d’autres tâches demandent tout de même de faire appel au cloud de l’entreprise.

« L’inférence des grands modèles de langage est incroyablement exigeante en termes de puissance de calcul », justifie John Giannandrea. « C’est donc une combinaison de bande passante et de puissance de la puce neuronale » qui limite l’utilisation de l’IA aux modèles d’iPhone les plus récents, détaille le responsable. Google a originellement justifié l’absence de Gemini Nano sur son Pixel 8 avec les mêmes arguments avant de faire machine arrière quelques mois plus tard.

Entre défis techniques et obsolescence marketing

Selon Greg Joswiak, c’est évidemment ces limites techniques qui empêchent Apple de déployer ces fonctionnalités d’IA sur d’autres mobiles. Interrogé sur un éventuel calcul tactique d’Apple pour vendre des nouveaux iPhone, le responsable marketing s’est défendu avec une pirouette humoristique arguant que « ce n’est pas du tout le cas, sinon nous aurions été suffisamment malins pour réserver ces fonctionnalités aux iPad et aux Macs les plus récents aussi ». Une justification reprise à la volée par Craig Federighi qui explique que la logique d’Apple est toujours « d’essayer de porter les nouvelles fonctionnalités sur le plus d’appareils possible ».

Si les justifications techniques sont entendables, nul doute que l’obsolescence marketing des iPhone privés d’IA va jouer à plein tube dans l’envie de renouvellement de certains et certaines. La recette a déjà été éprouvée sur les Mac Intel qui continuent d’être pris en charge logiciellement par Apple, mais qui ne bénéficient plus de fonctionnalités les plus avancées du système. Ces dernières sont aussi réservées aux machines équipées de puces M.


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