Si les bagues connectées existent sur le marché depuis maintenant prÚs de dix ans, leur usage commence enfin à se populariser. Samsung chercherait à rentrer dans la danse avec sa Galaxy Ring et de plus en plus de constructeurs défient désormais le leader du secteur, Oura.
Pour le premier test de bague connectĂ©e sur Frandroid, nous avons donc dĂ©cidĂ© de nous pencher sur le modĂšle le plus vendu dans le monde, lâOura Ring 3. Il s’agit d’une bague connectĂ©e de santĂ© permettant de mesurer la frĂ©quence cardiaque de l’utilisateur, de suivre son sommeil, d’Ă©valuer son activitĂ© et sa rĂ©cupĂ©ration et, surtout, de proposer tout un tas de conseils dans son application dĂ©diĂ©e. Voici donc le test complet de lâOura Ring 3.
Fiche technique de lâOura Ring 3
Oura Ring 3 | |
---|---|
Largeur | 7,9 mm |
Ăpaisseur | 2,55 mm |
Poids | 4 Ă 6 g |
Matériaux | Plastique et titane |
ĂtanchĂ©itĂ© | 100 mĂštres |
Mesure fréquence cardiaque | Oui |
Mesure VFC | Oui |
Mesure SpO2 | Oui |
Moteur haptique | Non |
Surface tactile | Non |
NFC | Non |
Stockage | Jusqu’Ă 7 jours de donnĂ©es |
Capacité de la batterie | 15 à 22 mAh |
Autonomie annoncée | 4 jours avec une seule charge |
La bague de ce test a été achetée par Frandroid.
Un design tout en sobriĂ©tĂ© pour lâOura Ring 3
LancĂ©e en 2021, lâOura Ring 3 est Ă ce jour toujours la derniĂšre bague connectĂ©e en date proposĂ©e par Oura. Comme son nom l’indique, il s’agit de la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration d’anneau conçue par le constructeur finlandais.
La bague est proposĂ©e en huit tailles diffĂ©rentes avec un baguier proposĂ© par le constructeur Ă ses clients afin qu’ils trouvent chaussure Ă leur pied — ou plutĂŽt bague Ă leur doigt. ForcĂ©ment, en fonction de la taille choisie, le poids de lâOura Ring 3 varie de 4 Ă 6 grammes selon le modĂšle, tout comme la batterie intĂ©grĂ©e — de 15 Ă 22 mAh.
Outre la taille, la Ring 3 est Ă©galement dĂ©clinĂ©e en deux formes : Horizon et Heritage. Si la premiĂšre forme, plus rĂ©cente, aborde un aspect d’anneau lisse classique, j’ai eu l’occasion, pour ma part, d’essayer l’Oura Ring 3 en version Heritage. Cette forme est en fait celle dĂ©jĂ adoptĂ©e par Oura pour ses premiĂšres bagues connectĂ©es. Elle se dĂ©marque par une lĂ©gĂšre excroissance sur la partie supĂ©rieure de la bague, plus droite que le reste de l’anneau, courbĂ©. Ă l’usage, ce choix de forme ne m’a pas gĂȘnĂ© outre mesure et j’ai mĂȘme tendance Ă y voir une sorte d’identitĂ© de la part de lâOura Ring 3. Il faut dire qu’en dehors de cette petite excentricitĂ©, la bague ressemble Ă n’importe quelle bague connectĂ©e, sans aucun logo ni bouton.
Ă l’extĂ©rieur, on a droit Ă un revĂȘtement en titane (avec diffĂ©rents choix de teinte, brossĂ©, argent, noir brillant, noir mat, dotĂ© ou cuivrĂ©). L’occasion de rappeler que le titane est un mĂ©tal lĂ©ger, mais qui a tendance Ă ĂȘtre plutĂŽt sensible aux rayures. Un collĂšgue m’a ainsi confiĂ© que sa compagne, Ă©quipĂ©e d’une bague Oura depuis plusieurs annĂ©es maintenant, avait dĂ©sormais la partie extĂ©rieure de sa bague tout Ă©raflĂ©e.
Ă l’intĂ©rieur de lâOura Ring 3, on retrouve une surface en plastique transparent laissant entrapercevoir les diffĂ©rents composants. Il faut dire que c’est lĂ que sont logĂ©s les diffĂ©rents capteurs, qu’il s’agisse du cardiofrĂ©quencemĂštre ou de l’oxymĂštre de pouls. Logique donc qu’ils aient accĂšs Ă une lisibilitĂ© des circuits sanguins cutanĂ©s.
Comme on l’a vu, en dehors de ces quelques Ă©lĂ©ments, lâOura Ring 3 est particuliĂšrement sobre. Pas de surface tactile, pas de moteur haptique, pas de bouton⊠et pas d’Ă©cran, Ă©videmment. Vous ne pourrez donc interagir avec lâOura Ring 3 qu’en la portant. La bague se contente de recueillir les donnĂ©es. Pour les consulter, tout se passe sur le smartphone. Et comme on le verra, il en va de mĂȘme pour enregistrer une activitĂ©, une sieste ou n’importe quoi d’autre.
Du point de vue du confort, je dois d’admettre avant tout : je n’ai pas l’habitude de porter de bagues. Autant il m’arrive frĂ©quemment de m’Ă©quiper d’une montre connectĂ©e Ă chaque poignet, autant c’est la premiĂšre fois que j’ai portĂ© une bague plus de quelques heures. Pourtant, lâOura Ring 3 Horizon en taille 10 portĂ©e Ă mon annulaire droit ne m’a pas dĂ©rangĂ© plus que ça. Certes, son Ă©paisseur de 2,55 mm a pu me gĂȘner dans un premier temps, notamment lorsque je voulais fermer la main, mais j’ai fini par m’y faire au bout de deux ou trois jours. Je dois Ă©galement souligner que la taille 10 testĂ©e ici Ă©tait un poil trop grande pour mon annulaire –, mais trop petite pour mon index ou mon majeur. AprĂšs tout, le confort aurait sans doute Ă©tĂ© meilleur avec une taille plus petite⊠mais, encore une fois, je n’ai pas l’habitude de porter de bague. Promis, ça viendra.
Une application Oura complĂšte, mais sous abonnement
Sans surprise, s’il est impossible d’interagir avec lâOura Ring 3 en elle-mĂȘme — Ă dĂ©faut de bouton ou de surface tactile. Il faudra donc se tourner vers l’application Oura pour tirer profit des donnĂ©es rĂ©coltĂ©es, mais Ă©galement des nombreux conseils de santĂ© proposĂ©s.
L’application Oura
Disponible sur iOS et Android, l’application Oura se compose de cinq onglets distincts :
- Accueil : les principaux scores, le niveau de stress et la fréquence cardiaque.
- Préparation : le score de préparation, la fréquence cardiaque au repos, la VFC et la fréquence respiratoire.
- Sommeil : le score de sommeil, le temps de sommeil, le temps passé au lit et les phases de sommeil.
- ActivitĂ©Â : le score d’activitĂ©, la progression de l’objectif, le nombre de pas, les mouvements du jour.
- Parcourir : pour accéder à des exercices de méditation, de respiration et de sommeil ou lire des articles liés à la santé.
En fait, tout le fonctionnement dâOura repose sur les trois scores principaux calculĂ©s par l’application : sommeil, exercice et, surtout, prĂ©paration. On y reviendra plus tard, mais ces trois scores permettent, en un coup d’Ćil, de savoir si on fait suffisamment de sport ou si on a suffisamment bien rĂ©cupĂ©rĂ©.
Par ailleurs, si l’application vous donne, par dĂ©faut, les donnĂ©es du jour, il est possible de retrouver celles des jours prĂ©cĂ©dents d’un simple glissement pour passer aux jours prĂ©cĂ©dents.
Sur le cĂŽtĂ© gauche, une colonne permet Ă©galement d’accĂ©der Ă des fonctions plus prĂ©cises comme les tendances, pour voir une courbe de la VFC sur plusieurs jours, Ă©tudier l’Ă©volution de son score de sommeil ou observer si on a augmentĂ© ou rĂ©duit son temps d’activitĂ© de jour en jour, de semaine en semaine ou de mois en mois.
L’application Oura vous permet Ă©galement d’interagir avec la bague, mais de façon minimaliste. Vous pouvez seulement y voir le pourcentage d’autonomie restant ou passer la bague en «âmode avionâ». Attention cependant, une fois ce mode activĂ©, il vous faudra nĂ©cessairement la recharger pour activer de nouveau sa connexion Bluetooth.
Enfin, Oura vous permet Ă©galement d’accĂ©der Ă certaines donnĂ©es depuis son portail Web, en plus de l’application mobile.
Un abonnement nécessaire pour accéder aux données
L’utilisation de lâOura Ring 3 est conditionnĂ©e au paiement chaque mois d’une somme de 6 euros aprĂšs un premier mois offert. Si on a de plus en plus l’habitude de ces services de santĂ© par abonnement — comme peuvent le proposer Fitbit ou Withings par exemple — Oura a une approche plus radicale encore.
Pour aller plus loin
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Si jamais vous comptez rĂ©silier votre abonnement, les donnĂ©es de frĂ©quence cardiaque, de sommeil ou d’activitĂ© ne seront alors plus accessibles sur l’application Oura. Seuls les trois scores, de prĂ©paration, de sommeil et d’activitĂ©, resteront affichĂ©s, sur une Ă©chelle de 0 Ă 100. Exit donc aussi bien les recommandations que les donnĂ©es dĂ©taillĂ©es ou les graphiques.
Certes, Oura ne va pas aussi loin que Whoop — qui bloque l’accĂšs Ă son application aprĂšs la rĂ©siliation –, mais c’est tout de mĂȘme une donnĂ©e Ă prendre en compte au moment de passer Ă la caisse.
Des donnĂ©es de santĂ© pertinentes avec lâOura Ring 3
Contrairement Ă une bague connectĂ©e dĂ©diĂ©e au paiement sans contact, comme l’Aeklys d’Icare, lâOura Ring 3 est une bague connectĂ©e dĂ©diĂ©e exclusivement au sport, Ă la santĂ© et au bien-ĂȘtre. Ă ce titre, elle ne propose donc pas de puce NFC et ne permet donc pas de payer sans contact.
En revanche, lâOura Ring 3 est dotĂ©e de plusieurs capteurs pour les donnĂ©es de santĂ©. On retrouve ainsi un cardiofrĂ©quencemĂštre par photoplĂ©thysmographie (PPG) basĂ© sur deux diodes vertes, ainsi qu’un oxymĂštre de pouls, au milieu, avec une diode rouge. Rappelons que le cardiofrĂ©quencemĂštre permet d’analyser votre frĂ©quence cardiaque (c’est dans son nom) tandis que l’oxymĂštre de pouls analyse votre taux d’oxygĂšne dans le sang afin de s’assurer qu’il reste Ă une valeur normale, de 95 Ă 100 %.
Pour aller plus loin
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En plus de ces deux capteurs, la bague d’Oura peut analyser le nombre de pas parcourus dans la journĂ©e grĂące Ă un accĂ©lĂ©romĂštre. Un capteur de tempĂ©rature est Ă©galement intĂ©grĂ©, afin de mesurer les Ă©volutions de votre tempĂ©rature cutanĂ©e pendant les phases de sommeil (la tempĂ©rature baisse) et les phases d’activitĂ© (la tempĂ©rature augmente). Ce capteur peut Ă©galement ĂȘtre mis Ă profit pour surveiller son cycle menstruel, via l’application Oura, ou en partageant les donnĂ©es vers d’autres applications via Apple HealthKit ou Google Health Connect.
ConcrĂštement, lâOura Ring 3 se base sur ces quatre mesures pour l’ensemble des donnĂ©es enregistrĂ©es et pour les calculs de votre niveau d’activitĂ©, de sommeil ou de rĂ©cupĂ©ration. Par exemple, Ă partir de l’accĂ©lĂ©romĂštre ou de la frĂ©quence cardiaque, la bague peut dĂ©duire le niveau d’activitĂ©, les calories dĂ©pensĂ©es et, une fois la bague connectĂ©e au GPS du smartphone, l’allure de votre sĂ©ance de course Ă pied et la cadence (le nombre de pas par minute). Idem pour le niveau de stress qui est analysĂ© en tirant parti de la frĂ©quence cardiaque (FC), de la variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque (VFC) ou de la tempĂ©rature de la peau.
Ă l’instar de ce que peuvent proposer des montres connectĂ©es, comme les modĂšles de Garmin, Huawei ou Apple, ce sont donc en fait les algorithmes de l’application Oura qui exploitent les quelques donnĂ©es mesurĂ©es pour proposer non seulement des donnĂ©es dĂ©duites de ces donnĂ©es, mais Ă©galement des scores d’activitĂ©, de prĂ©paration et de sommeil.
La détection de sommeil
Pour analyser le sommeil, lâOura Ring suit plusieurs mesures comme les mouvements, le taux d’oxygĂšne dans le sang, la frĂ©quence cardiaque, la tempĂ©rature de la peau et l’analyse de la frĂ©quence cardiaque.
C’est en particulier dans le domaine du suivi du sommeil que les bagues connectĂ©es en gĂ©nĂ©ral — et Oura en particulier — ont rĂ©ussi Ă se dĂ©marquer. Certes, des montres connectĂ©es peuvent proposer des mesures et des donnĂ©es similaires, mais les bagues peuvent ĂȘtre plus confortables Ă porter la nuit qu’une montre connectĂ©e. Surtout, dans le cas d’une Apple Watch, d’une Pixel Watch ou d’une Galaxy Watch, l’autonomie dĂ©passant Ă peine la journĂ©e impose souvent aux utilisateurs de profiter de la nuit pour recharger la montre. DĂšs lors, la bague devient un accessoire bien pratique pour suivre l’efficacitĂ© du sommeil (surtout que les donnĂ©es dâOura peuvent ĂȘtre automatiquement synchronisĂ©es avec Google Fit, Apple SantĂ© ou Google Health Connect.
Dans mon cas, l’Oura Ring a bien rĂ©ussi Ă percevoir non seulement les moments oĂč j’ai pu me mettre au lit, mais Ă©galement ceux oĂč je me suis endormi. LĂ aussi, c’est une force de la bague connectĂ©e qui va dĂ©duire de cette diffĂ©rence entre le moment oĂč vous cherchez le sommeil et celui oĂč vous le trouvez, un score qualifiĂ© de latence, qu’on pourrait traduire par le temps d’endormissement. Plus ce temps est court, meilleur sera votre sommeil. On retrouve Ă©galement le temps de sommeil total, l’efficacitĂ© du sommeil (basĂ© justement sur la latence et sur les phases d’Ă©veil), le temps de sommeil paradoxal (qui va vous reposer mentalement) et celui de sommeil profond (qui va vous reposer physiquement).
Bien Ă©videmment, les diffĂ©rentes phases de sommeil sont Ă©galement prises en compte et dĂ©taillĂ©es dans un graphique clair. L’application indique Ă©galement votre frĂ©quence cardiaque la plus basse, pour dĂ©terminer la frĂ©quence cardiaque au repos (plus elle est basse, plus votre systĂšme cardiovasculaire sera efficace) ainsi que la variabilitĂ© moyenne de la frĂ©quence cardiaque (plus elle est haute par rapport Ă votre habitude, plus vous serez dĂ©tendu).
On peut Ă©galement saluer l’efficacitĂ© dâOura pour dĂ©tecter les siestes. La bague a rĂ©ussi Ă dĂ©terminer efficacement une sieste de 40 minutes en plein aprĂšs-midi durant un week-end et l’application a alors demandĂ© Ă ce que je confirme qu’il s’agissait bien d’une sieste pour ajouter ces donnĂ©es Ă mon score de sommeil de la journĂ©e.
Le score de préparation
Plus que le score d’activitĂ© ou celui de sommeil, c’est surtout le score de prĂ©paration dâOura qui s’avĂšre pertinent. Ce score cumule Ă la fois les informations concernant votre stress, votre rĂ©cupĂ©ration et votre activitĂ© physique passĂ©e pour Ă©valuer si vous ĂȘtes suffisamment reposĂ© pour retourner vous entraĂźner ou si vous devriez vous reposer davantage.
Ainsi, le score prend aussi bien en compte votre frĂ©quence cardiaque au repos que votre VFC, le temps de sommeil ou l’activitĂ© du jour prĂ©cĂ©dent. Dans ce cadre, ce sont surtout la frĂ©quence cardiaque au repos (plus elle sera faible, plus vous serez reposĂ©) et la variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque (plus elle sera haute, moins vous serez stressĂ©) qui vont jouer.
Dans mon cas, la bague dâOura a rĂ©ussi Ă mesurer aussi bien une FC au repos qu’une VFC trĂšs proches de celles enregistrĂ©es par ma Garmin Forerunner 255. Or, comme j’ai dĂ©jĂ pu l’Ă©crire par le passĂ©, la montre de Garmin a tendance Ă proposer des mesures particuliĂšrement efficaces, notamment pour la VFC.
Un dernier point au sujet de la VFC et du niveau de stress est important Ă souligner. La VFC varie fortement d’un individu Ă un autre. Si certains peuvent avoir une VFC moyenne de 35 ms, d’autres peuvent atteindre une VFC moyenne de 140 ms. DĂšs lors, ce n’est pas la VFC en tant que telle qui importe pour connaĂźtre le niveau de rĂ©cupĂ©ration, mais son Ă©volution par rapport Ă votre moyenne sur sept jours. Oura l’a bien compris et vous incite Ă porter sa bague pendant au moins une semaine avant de vous afficher votre niveau de stress, basĂ© justement sur votre VFC.
Un suivi d’activitĂ© correcte chez Oura, mais qui manque de prĂ©cision
L’Oura Ring 3 permet Ă©galement de suivre votre activitĂ© au quotidien, non seulement avec le nombre de pas parcourus, mais Ă©galement les sĂ©ances d’entraĂźnement. Pour ce faire, la bague se base sur le GPS du smartphone si vous l’emportez avec vous, ainsi que sur le capteur de frĂ©quence cardiaque intĂ©grĂ©.
Le suivi d’entraĂźnement
Pour analyser un entraĂźnement avec lâOura Ring 3, deux solutions s’offrent Ă vous.
Vous pouvez d’abord porter la bague Ă votre doigt et emporter votre smartphone avec vous, sans rien dĂ©clencher. La bague est alors capable d’analyser votre entraĂźnement a posteriori, en se basant sur les donnĂ©es GPS du smartphone — Ă condition d’avoir donnĂ© l’accĂšs de la gĂ©olocalisation Ă l’application Oura. Ce systĂšme automatisĂ© est plutĂŽt efficace pour dĂ©tecter les entraĂźnements et permet de retrouver vos diffĂ©rentes sĂ©ances de sport avec les allures Ă chaque kilomĂštre, la carte de votre parcours ou la distance parcourue.
NĂ©anmoins, dans ce cadre-lĂ , la bague reste en profil habituel, Ă savoir n’utiliser le capteur de frĂ©quence cardiaque qu’une fois toutes les cinq minutes.
L’autre mĂ©thode consiste Ă passer lâOura Ring en mode entraĂźnement. Pour ce faire, il faut appuyer sur le bouton «âenregistrer la FC de la sĂ©anceâ» dans l’application Oura afin que la bague passe d’une mesure toutes les cinq minutes Ă une mesure en continu de la frĂ©quence cardiaque. Attention cependant, tous les sports ne peuvent pas faire l’objet d’un suivi d’entraĂźnement : seuls le cardiovĂ©lo, la course Ă pied en intĂ©rieur, la course Ă pied en plein air, le cyclisme et la marche sont Ă©ligibles.
Bon point, les sĂ©ances d’entraĂźnement peuvent par ailleurs ĂȘtre exportĂ©es sur Strava.
Pour aller plus loin
La meilleure application de course Ă pied devient encore plus sociale avec cette nouvelle fonction
Le suivi de la fréquence cardiaque
Pour Ă©valuer la prĂ©cision de la mesure de frĂ©quence cardiaque de lâOura Ring 3, je l’ai portĂ©e Ă plusieurs reprises durant des sĂ©ances de course Ă pied. En parallĂšle, je portais une ceinture cardiofrĂ©quencemĂštre thoracique, la Garmin HRM Pro. Pour rappel, ce type de ceinture mesure la frĂ©quence cardiaque sur la base des signaux Ă©lectriques du cĆur, directement au niveau de la cage thoracique grĂące Ă deux Ă©lectrodes. Il s’agit du systĂšme de mesure le plus prĂ©cis pour mesurer la frĂ©quence cardiaque puisqu’elle est mesurĂ©e proche du cĆur et n’est pas gĂȘnĂ©e par d’Ă©ventuelles fuites de lumiĂšre, contrairement Ă un bracelet ou une bague.
Pour la premiĂšre sĂ©ance, j’ai portĂ© la bague sur une session d’intensitĂ© moyenne, en conservant la mĂȘme allure tout du long. Un exercice relativement simple pour une montre connectĂ©e et plutĂŽt bien rempli par lâOura Ring 3.
Oura Ring 3 | Mesure de rĂ©fĂ©rence | Ăcart moyen | Ăcart moyen aprĂšs 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 162 bpm | 164 bpm | -0,93 % | -0,57 % |
FC max | 172 bpm | 176 bpm |
On constate ainsi des courbes trĂšs proches entre lâOura Ring 3 et la mesure de rĂ©fĂ©rence prise par la ceinture. Sur les cinq premiĂšres minutes en revanche, la bague dâOura a mesurĂ© une frĂ©quence cardiaque bien infĂ©rieure Ă celle de la ceinture. Le temps, sans doute, de se calibrer. On pourra cependant noter une frĂ©quence cardiaque moyenne infĂ©rieure du cĂŽtĂ© dâOura, tout comme la frĂ©quence cardiaque maximale. Un constat qui va se vĂ©rifier avec la seconde sĂ©ance de course Ă pied, Ă l’intensitĂ© bien plus irrĂ©guliĂšre.
Oura Ring 3 | Mesure de rĂ©fĂ©rence | Ăcart moyen | Ăcart moyen aprĂšs 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 159 bpm | 160 bpm | -0,68 % | -0,78 % |
FC max | 181 bpm | 189 bpm |
Sur cette seconde session, j’ai alternĂ© des phases d’endurance peu intenses et des phases bien plus intenses pendant 40 secondes. Logiquement, cette intensitĂ© se reflĂšte dans la frĂ©quence cardiaque mesurĂ©e par la ceinture Garmin. En revanche, bien que la bague Oura Ring 3 ait mesurĂ© les changements d’intensitĂ©, elle n’a pas rĂ©ussi Ă mesurer des pics aussi Ă©levĂ©s que sur la mesure de rĂ©fĂ©rence.
C’est souvent le cas avec les montres ou les bagues connectĂ©es, les sessions d’entraĂźnement fractionnĂ©, avec de fortes variations d’allure, ne sont pas toujours bien prises en compte. Ici, alors que j’ai atteint une frĂ©quence cardiaque maximale de 189 battements par minute, lâOura Ring 3 n’a pu compter que 181 battements par minute.
On a donc affaire Ă un appareil qui s’avĂšre plutĂŽt efficace pour mesurer la frĂ©quence cardiaque au repos, notamment pendant la nuit, mais qui n’est pas le plus adĂ©quat pour Ă©valuer votre intensitĂ© durant des sĂ©ances d’entraĂźnement. Pour cela, on privilĂ©giera davantage une montre orientĂ©e sport.
Une Oura Ring 3 avec une autonomie d’une semaine
Pour la batterie de sa Ring 3, Oura indique avoir intĂ©grĂ© une batterie de 15 Ă 22 mAh selon la taille choisie. De quoi permettre, d’aprĂšs le constructeur, de rĂ©cupĂ©rer des donnĂ©es pendant sept jours. Bien Ă©videmment, cette autonomie varie en fonction des entraĂźnements que vous lancez depuis l’application Oura, puisqu’en mode entraĂźnement manuel, la bague mesure alors la frĂ©quence cardiaque toutes les trois Ă quatre secondes, et non plus seulement une fois toutes les cinq minutes.
Dans mon cas, j’ai pu utiliser la Oura Ring 3 en taille 10 pendant 6 jours et 8 heures avant qu’elle ne tombe Ă court de batterie et que son autonomie ne passe de 100 Ă 0 %. Sur cette pĂ©riode, j’ai lancĂ© trois entraĂźnements manuels depuis l’application, pour une durĂ©e totale de 2h53, et un entraĂźnement dĂ©tectĂ© automatiquement — donc sans mesure en continu de la frĂ©quence cardiaque. On arrive donc bel et bien Ă une autonomie proche des sept jours mis en avant par Oura, mais avec quelques bĂ©mols.
Lorsque lâOura Ring 3 passe sous les 25 % d’autonomie, l’application vous invite alors Ă recharger l’anneau avant d’aller vous coucher, et ce pour une raison simple : sous les 25 %, la bague arrĂȘte de mesurer la SpO2 la nuit (mesure particuliĂšrement Ă©nergivore) et va donc vous fournir des donnĂ©es de sommeil et de rĂ©cupĂ©ration forcĂ©ment parcellaires. Dans mon cas, si l’autonomie complĂšte de la bague a Ă©tĂ© d’un peu plus de six jours, elle a tout de mĂȘme mis quatre jours pour passer de 100 Ă 25 % de batterie.
Pour recharger sa bague connectĂ©e, Oura fournit un socle magnĂ©tique dans lequel il suffit de positionner la Ring 3 pour qu’elle y soit fixĂ©e magnĂ©tiquement et de recharge par induction. Le socle, raccordĂ© par un cĂąble USB-A vers USB-C, est Ă©quipĂ© d’une diode qui clignote en blanc pendant toute la charge, puis s’allumer en vert lorsque lâOura Ring 3 est complĂštement rechargĂ©e. Comptez un peu moins d’une heure et demie pour une charge complĂšte de 0 Ă 100 %.
Prix et date de sortie de lâOura Ring 3
La bague Oura Ring 3 est disponible depuis 2021. Elle est proposée en deux modÚles, Horizon ou Heritage, six tailles et six coloris. Les modÚles doré et cuivré sont par ailleurs affichés à des tarifs plus élevés.
- Oura Ring 3 Heritage : de 329 euros à 499 euros
- Oura Ring 3 Horizon : de 399 euros à 599 euros
Par ailleurs, pour profiter de l’ensemble des donnĂ©es de la bague Oura — et non pas uniquement des scores globaux — il vous faut payer un abonnement de six euros par mois.
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