Mise à jour du 21 juin 2024 : Quatre jours après les éléments avancés par Reuters, Stellantis Chine a confirmé la grande nouvelle : un premier lot de véhicules Leapmotor T03 a bel et bien été produit au sein du groupe Stellantis et assemblé dans l’usine de Tychy, en Pologne, peut-on lire sur ITHome. L’article évoque une production d’essai, sûrement pour tester les infrastructures et enchaîner sur une production à plus grande échelle à l’avenir.
Article original du 17 juin 2024 :
L’émergence des marques de voitures électriques chinoises rebat totalement le paysage de l’industrie automobile, et oblige les constructeurs traditionnels à s’adapter. Volkswagen s’est ainsi associé à Xpeng, tandis que Stellantis, groupe de Peugeot, Citroën, Fiat et bien d’autres, a surpris son monde en nouant un partenariat avec Leapmotor, une start-up quasiment inconnue.
L’objectif est clair : vendre les modèles de Leapmotor en Europe, avec toute une gamme prévue. Reste la question du lieu de production, et des rumeurs bruissaient sur l’utilisation de l’usine Fiat à Tychy, en Pologne, pour l’assemblage de la petite T03. Une production qui aurait débuté, d’après Reuters.
Un début de production avant une montée en régime
L’agence de presse cite un rapport de Jefferies, une banque d’investissement, qui cite le management de Leapmotor à l’occasion d’un appel aux analystes. D’après eux, les premières Leapmotor T03 seraient sorties des chaînes de production de Tychy mi-juin, avant un début de production de masse prévu pour septembre.
Deux avantages pour Leapmotor : le coût de production en Pologne, estimé entre 400 et 500 euros par voiture, est similaire à celui de la Chine, et environ moitié moins que si la voiture était produite en Italie. De quoi réduire les prix de vente.
Pour aller plus loin
Essai Leapmotor T03 : très abordable et endurante, mais cela suffit-il pour battre la Dacia Spring ?
Second avantage : cette production européenne pourrait éviter les pénalités voulues par la Commission Européenne, qui voudrait augmenter massivement les frais de douane pour les voitures électriques produites en Chine. Enfin, cela pourrait ouvrir les portes du bonus écologique en France.
C’est un cap important, puisque ces Leapmotor seraient les premières voitures chinoises assemblées sur le sol européen. Seul BYD y possède déjà une usine, en Hongrie, mais qui y fabrique des bus électriques, avant une nouvelle usine pour voitures électriques et hybrides prévue pour 2027.
La première d’une longue série
Cette T03 fera donc partie des deux voitures électriques disponibles au lancement à la rentrée, accompagnée du C10, un SUV qui devrait être importé directement de Chine, même si des rumeurs antérieures évoquaient un assemblage à Mirafiori, l’usine historique de Fiat.
Quatre autres modèles sont prévus d’ici 2027, dont un autre SUV, pour l’instant nommé « A12 », qui pourrait lui aussi être assemblé à Tychy à partir du premier trimestre 2025. Les voitures de Leapmotor seront vendues dans le réseau Stellantis, et il nous tarde de découvrir leurs tarifs pour savoir si les voitures électriques actuelles du groupe (Peugeot E-3008, Citroën ë-C3, Fiat 500e, etc) pourraient souffrir de cette concurrence interne.
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