Après une pause d’un an, Oppo repose ses valises en France. Un retour par la moyenne porte puisqu’il passe par la gamme Reno. Un cœur de gamme qui cristallise toutes les attentes du constructeur chinois en dissimulant derrière un appareil globalement sage quelques bottes secrètes. Un retour avec un Find à plus de 1000 euros, c’est la gloire facile. Non Oppo préfère faire montre de ses talents d’optimisation et démontrer qu’il est capable de produire des smartphones redoutables dans le milieu de gamme.
Le Reno 12 Pro est là pour prouver cela. Ainsi fait-il partie de ces rares smartphones à moins de 600 euros à apporter son lot de fonctions d’intelligence artificielle. Plus que rare, c’est juste le second après le Pixel 8a de Google. Mais s’il a été doublé sur ce coup, il fait mieux que ce dernier en matière de photo avec un vrai téléobjectif optique x2.
Après la théorie, il est temps de passer à la pratique afin de déterminer comment se positionne ce Reno 12 Pro 5G.
Fiche technique
Modèle | Oppo Reno 12 Pro |
---|---|
Dimensions | 74,79 mm x 161,45 mm x 7,40 mm |
Interface constructeur | ColorOS |
Taille de l’écran | 6,7 pouces |
Définition | 2412 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 394 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Mediatek Dimensity 7300-Energy |
Puce graphique | Mali G615 |
Stockage interne | 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp Capteur 3 : 8 Mp |
Capteur photo frontal | 50 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 180 g |
Couleurs | Noir, Argent |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Oppo Reno 12 Pro 5G prêté par la marque.
Finesse et légèreté
Chez Oppo, un Reno reste un Reno. On reprend donc peu ou prou le design qui a fait le succès des précédentes générations. avec notamment un module photo assez peu intégré à la coque. On est loin de l’effet vague qui engloutissait le module du Find X5 Pro, par exemple.
Cependant, Oppo tient à préciser que cette partie est décorée en « clous de Paris », un motif d’ornementation obtenu par guillochage et habituellement utilisé pour les cadrans de montres. L’élégance à la française a toujours la côte.
Et le raffinement du Reno 12 Pro, Oppo le fait aussi ressentir par des mensurations très étudiées. Il accouche ainsi d’un châssis des plus fins puisqu’il ne mesure que 7,4 mm d’épaisseur. Le poids est à l’avenant : 180 grammes sur la balance. Légèreté et finesse, un magnifique duo qui procure une très bonne prise en main du Reno 12 Pro. Il se laisse facilement oublier dans la poche et peut être utilisé des heures durant sans fatigue des poignets.
L’arrière du Reno 12 Pro est en verre dépoli (Gorilla Glass 7i), une très bonne chose pour prévenir tout glissement entre les mains. Il accroche un poil les traces de doigts, mais ça reste assez invisible. Sur notre finition Argent Aurore, on a droit à des reflets nacrés et une teinte qui oscille entre le gris et le mauve.
Le pourtour du téléphone est fait en alliage de plastique, fibre de verre et aluminium. Heureusement que l’on a la précision parce qu’au toucher on ne sent que du plastique. L’effet chromé est agréable à l’oeil, mais dans cette gamme de prix, on peut avoir du métal comme sur le Galaxy A55 de Samsung.
Outre les boutons volume et Power, on trouve deux haut-parleurs stéréo sur les tranches haute et basse. A côté de l’un d’entre eux se situe l’emplacement de la carte SIM. Et attention à ne pas se tromper entre son trou d’ouverture et le trou du micro, tous deux encadrant ce dit tiroir.
La face avant accueille le grand écran de 6,7 pouces. Plat ou incurvé, Oppo n’a pas fait de choix et applique les deux. Ainsi se retrouve-t-on avec une dalle légèrement arrondie sur ses quatre côtés. Et force est de constater qu’en adoptant cette stratégie, Oppo ne peut que satisfaire tous les utilisateurs, gommant ainsi le risque d’appui accidentel reproché aux dalles incurvées.
Cet écran est protégé par un Gorilla Glass Victus 2, une belle attention de la part d’Oppo puisque ce verre renforcé est habituellement réservé aux smartphones haut de gamme. Ajoutons qu’un film plastique est apposé en usine pour encore plus de protection. Il est entouré par un bord noir de 2 mm de largeur, ce qui est assez fin. Surtout, ce cadre est parfaitement symétrique.
Un écran Splash proof
Le Reno 12 Pro est certifié IP65. Cela signifie qu’il est résistant aux infiltrations de poussières et aux projections d’eau. Il n’est pas à plonger dans une piscine, mais peut totalement être utilisé sous la pluie.
Et c’est souvent là que ça se complique. Sur la plupart des smartphones, un écran mouillé ne réagit plus correctement. Et bien ce n’est pas le cas avec le Reno 12 Pro et sa fonction Splash Touch. Celle-ci permet un usage tactile inchangé lorsqu’il est exposé à l’eau et ça fonctionne à merveille !
Biométrie
Pour la sécurité, Oppo opte toujours pour un capteur d’empreinte sous l’écran. Il est bien positionné et réactif. Il est aussi possible de déverrouiller le Reno 12 Pro par reconnaissance faciale via son capteur selfie, mais cette méthode n’est que 2D et donc moins sécurisée.
Un affichage parfaitement calibré
Le Reno 12 Pro se pare d’une dalle Amoled de 6,7 pouces (2412 x 1080 pixels). De grande taille, elle supporte un taux de rafraîchissement de 60 et 120 Hz, ce qui colle avec la norme actuelle imposée par les meilleures milieu de gamme.
En revanche, elle pose problème en mode automatique. Sur Feedly, par exemple, le 120 Hz ne se déclenche pas alors que l’on n’y fait que défiler des pages. Il est possible de forcer la valeur sur 120 Hz, mais au détriment d’un peu d’autonomie.
Nous avons soumis le Reno 12 Pro à notre test d’écran basé sur un protocole Calman à l’aide d’une sonde i1Display Pro.
À la sortie de la boîte, l’écran du Reno 12 Pro offre un rendu honnête, bien que légèrement trop froid. Cependant, en sélectionnant le mode colorimétrique Cinématique dans les paramètres d’affichage, on peut obtenir un rendu bien meilleur.
Dans ce mode, l’image est parfaitement calibrée avec une température de 6276K (pour une cible de 6500K, correspondant à la lumière du jour). Les couleurs sont impeccables, avec un DeltaE moyen mesuré à 2,32. Pour référence, l’œil humain ne perçoit plus de différences en dessous de 3.
En ce qui concerne la reproduction des couleurs, le mode cinématique couvre largement les trois espaces colorimétriques : 151 % du BT-709, 101 % du DCI-P3 et 68 % du BT-2020. Ces mesures sont particulièrement bonnes, surtout pour le BT-2020, réputé difficile à couvrir.
Concernant le contraste, étant donné qu’il s’agit d’une dalle Amoled, il tend vers l’infini. La luminosité maximale est mesurée à 1216 nits, ce qui est suffisant pour une utilisation en extérieur, même en plein soleil.
En résumé, l’Oppo Reno 12 Pro possède l’un des meilleurs écrans du marché, et c’est un modèle que de nombreux concurrents devraient suivre dans cette gamme de prix.
ColorOS avec plein d’IA dedans
Le Reno 12 Pro fonctionne sous Android 14. Il utilise l’interface propriétaire d’Oppo : ColorOS 14.1. Ce logiciel combine la simplicité de l’expérience Pixel de Google avec une multitude de petits réglages que l’on peut trouver chez Samsung ou Xiaomi, offrant ainsi une grande personnalisation. Fond d’écrans, icônes, polices, on peut à peu près tout retravailler à sa sauce. Dans mon cas, j’apprécie de retrouver des icônes arrondies sans texte.
Les menus sont bien organisés, et il faut explorer les différentes sections pour accéder à ces réglages moins importants. Cependant, il est nécessaire de passer outre les applications préinstallées que l’on rencontre lors du premier démarrage. Ce phénomène est courant sur les smartphones de milieu de gamme et les fabricants chinois en sont friands.
L’une des particularités de ColorOS, c’est sa barre intelligente. Fixée sur le bord droit ou gauche de l’écran, elle s’appelle en glissant le doigt vers l’intérieur. Ce dock permet d’accéder rapidement à des fichiers récents, des raccourcis et surtout aux fonctions d’intelligence artificielle d’Oppo.
Oui, parce qu’Oppo est le seul constructeur avec Google (Pixel 8a) à proposer des fonctions IA sur un smartphone à moins de 600 euros. Le Reno 12 Pro hérite ainsi de tout un package d’options regroupées sous la bannière GenAI. Problème, à l’heure où ces lignes sont écrites, rares sont celles qui sont disponibles ou fonctionnelles.
Actuellement, on accède à quatre d’entre elles :
- Parole IA qui lit le texte affiché à l’écran. Assez basique et pas très intéressant.
- Google Gemini qui vient remplacer Google Assistant.
- AI Eraser, la gomme magique d’Oppo qui se montre moins performante que celle de Google inclue dans Google Photos.
- AI Clear Face qui corrige le flou de profondeur sur les photos de groupe.
D’autres fonctions sont inopérantes en français, elles seront traduites dans un second temps, nous indique Oppo. Mais c’est frustrant d’avoir des options inutilisables sur son appareil :
- Rédacteur IA : rédige des contenus assistés pas IA.
- Résumé IA : résume des pages web ou des documents.
- Résumé d’enregistrement : résume textuellement des enregistrements audio pris avec le smartphone.
Et manquent encore à l’appel deux fonctions associées à l’application photo :
- AI Best Face qui combine plusieurs photos de groupe pour en former une avec les meilleures expressions de visage. Elle sera déployée le 15 septembre.
- AI Studio qui transforme les portraits pour en donner des versions alternatives grimmées. Elle sera déployée à partir du 15 août.
Enfin, parlons durabilité. Oppo annonce que son Reno 12 Pro sera mis à jour durant trois ans en ce qui concerne les mises à jour majeures d’Android. Il bénéficiera en outre de quatre ans de mises à jour de sécurité. Dans les deux cas c’est un poil faible, d’autant plus que dès 2025 les constructeurs seront obligés par l’Europe de proposer au moins cinq ans de mises à jour.
Bof sur la papier, bon en vrai
Au cœur du Reno 12 Pro 5G trône un Dimensity 7300 Energy. Ce SoC a été codéveloppé par Oppo et Mediatek. Il est composé de 4 processeurs Cortex A55 cadencés à 2 Ghz et 4 processeurs Cortex A78 à 2,5 GHz. C’est sur le papier l’équivalent d’un Snapdragon 7s Gen 2Il s’accompagne de 12 Go de mémoire vive.
Comme à notre habitude, nous avons soumis cette configuration à quelques benchmarks bien connus. Et quelle n’a pas été notre surprise de découvrir les scores moyens de ce Reno 12 Pro. C’est simple, si l’on se limite à ces tests, il est le plus mauvais de sa catégorie. Comparé aux résultats du Motorola Edge 50 Fusion qui abrite un Snapdragon 7s Gen2, il est aussi battu.
Et pourtant, lorsqu’on l’utilise, les chiffres obtenus semblent absurdes. Le smartphone d’Oppo est fluide à souhait et réactif. Les photos se déclenchent assez rapidement et il est même bon en jeux. On en veut pour preuve nos sessions sur Genshin Impact. Avec toutes les options graphiques poussées à fond, on oscille entre 30 et 40 fps au bout de 30 minutes de jeu, soit après avoir laissé le temps au smartphone de monter en température.
Bref, on ne va retenir que notre expérience et valider les performances de ce Reno 12 Pro. La raison de ses mauvais résultats pourrait être dans le nom de son SoC : Energy. Oppo a martelé que sa puce était foncièrement optimisée pour favoriser l’autonomie en distillant les performances au compte-goutte. Aussi le téléphone se bride-t-il peut-être dans les benchmarks. En tout cas, ce n’est pas à lui que l’on pourra reprocher de trafiquer ses scores.
Modèle | Oppo Reno 12 Pro | Google Pixel 8a | Samsung Galaxy A55 |
---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 671289 | 1169371 | 752242 |
AnTuTu CPU | 195650 | 338881 | 246028 |
AnTuTu GPU | 148329 | 396041 | 174965 |
AnTuTu MEM | 192836 | 202676 | 151831 |
AnTuTu UX | 134474 | 231773 | 179418 |
PC Mark 3.0 | 12495 | 11140 | 13709 |
3DMark Wild Life | 3119 | 8485 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 19 FPS | 51 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 855 | 2418 | 1003 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 5 FPS | 14 FPS | 6.01 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 23 / 15 FPS | 60 / 42 FPS | 26 / 18 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 29 / 33 FPS | 71 / 77 FPS | 31 / 37 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 59 / 80 FPS | 120 / 184 FPS | 81 / 93 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 634 | 1683 | 1161 |
Geekbench 6 Multi-core | 1979 | 4330 | 3462 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 2475 | 6350 | 4151 |
Meilleur de jour que de nuit
Le Reno 12 Pro se pare de trois optiques à l’arrière et une à l’avant :
- un grand-angle stabilisé de 50 Mpx (f/1,8) ;
- un ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2,2) ;
- un téléobjectif (x2 optique, x20 numérique) de 50 Mpx (f/2,0) ;
- un capteur selfie de 50 Mpx (f/2,0).
Et parmi eux, il y en a un qui crève l’écran, c’est le zoom optique x2, une rareté sur ce niveau de gamme. Trop souvent on se retrouve avec un capteur macro, mais Oppo a fait le bon choix de proposer un téléobjectif bien plus pratique et permettant une plus grande polyvalence.
Concernant les performances photographiques de ce Reno 12 Pro, elles sont à diviser en trois sections :
- les clichés exploitables en taille réelle
- les clichés assez bons pour les réseaux sociaux
- et les clichés inexploitables
Et oui parce que si le Reno 12 Pro est un bon photophone, il n’est pas exempt de défauts sur cette partie.
Grand-angle
Le Reno 12 Pro excelle en photo à travers son capteur principal. De 50 mégapixels, il utilise le pixel binning pour regrouper les pixels entre eux et gagner en luminosité. Ses clichés offrent une belle netteté, plein de détails même dans les zones sombres et les couleurs sont bien saturées. Et il est bon de jour comme de nuit. Quand la luminosité baisse, ce capteur récupère suffisamment de lumière même dans une grande pénombre et sans dénaturer la colorimétrie ou bruiter le rendu.
Mode portrait
En mode portrait aussi le Reno 12 Pro est à l’aise. Le détourage est propre et l’effet de profondeur est bien rendu. Le petit plus c’est que l’on peut jouer sur la profondeur de champ comme sur les iPhone Pro. C’est gadget, mais ça accentue le rendu. Attention, lorsqu’il y a trop peu d’éclairage, on peut perdre en détail dans les zones sombres, mais cela reste raisonnable.
Zoom
Le Reno 12 Pro fait des merveilles avec son zoom optique. Il apparaît avec une teinte plus froide que le capteur principal, mais le rendu est bon. En x2, il délivre une image précise et détaillée de jour comme de nuit.
Au-delà de x2, on bascule en hybride et c’est là qu’il peut se démarquer d’un Pixel 8a, par exemple, lequel a un x2 numérique solide. Ainsi jusqu’en x5, le Reno 12 Pro produit des clichés parfaitement exploitables qui retiennent les mêmes qualités qu’en x2.
Attention, cela n’est valable qu’en plein jour. De nuit, dès que l’on s’écarte du zoom optique, la qualité se dégrade et vire dans des aplats pas très beaux.
Le zoom du Reno 12 Pro peut monter jusqu’en x20. En x10 et x20, les photos peuvent encore être utilisées, mais plutôt pour les réseaux sociaux, à consulter sur un petit écran de smartphone. De loin, le résultat est bon, sans bruit et net, mais quand on commence à grossir, les détails s’envolent.
Et comme dit plus haut, de nuit ces grandes focales numériques sont dénuées d’intérêt.
Ultra grand-angle
C’est le parent pauvre de ce Reno 12 Pro. De 8 mégapixels, il délivre des photos belles de loin, mais loin d’être belles. Dès qu’on les consulte en taille réelle, on voit tout le flou qui traverse les textures. C’est moins visible au centre, mais les côtés sont aussi maltraités par des aplats de pixels. Pour autant, la colorimétrie est bonne et cet ultra grand-angle gère bien les hautes lumières malgré une plage dynamique plus faible que le grand-angle.
De nuit, on a du bruit, c’est flou, les détails sont gommés et on a même des parties mal interprétées par les algorithmes.
Selfie
50 mégapixels pour un capteur selfie, c’est peu commun. Mais le Reno 12 Pro s’en accommode parfaitement puisqu’il produit de belles photos, tant en mode normal qu’en portrait. Il propose d’ailleurs quelques fonctions intéressantes comme un zoom en x0,8, x1 et x2. L’autre singularité, c’est la présence d’un autofocus, une rareté encore aujourd’hui puisque chez Apple, par exemple, il n’a été introduit que sur l’iPhone 14 Pro qui a moins de deux ans.
Vidéo
Le Reno 12 Pro peut filmer en 4K à 30 images par seconde ou en 1080p à 60 images par seconde. Le tournage peut bénéficier du zoom jusqu’en x10 en 4K. En revanche, si l’on veut utiliser l’ultra grand-angle, on est limité au 1080p.
Une stabilisation optimale est disponible. Malheureusement, elle n’est pas aussi efficace que celle des Find Xx. Il vaut mieux ne pas trop la brutaliser pour avoir un résultat correct.
Le son immersif selon Oppo
Le Reno 12 Pro se contente d’une configuration audio traditionnelle : un haut-parleur en partie basse et le haut-parleur dédié aux appels pour l’effet stéréo. S’il est isolé, ce dernier montre qu’il manque cruellement de graves. Néanmoins, quand les deux fonctionnent ensemble le résultat est passable. L’atout d’Oppo ici c’est son option OReality Audio qui booste l’audio en fonction des contenus. À la lecture d’une bande-annonce, on gagne en profondeur, un peu à la manière du son immersif.
L’autre petit gadget se trouve aussi dans les options sonores du téléphone : Audio Holo. Il permet de placer les sons du téléphone à différents endroits lorsqu’il est utilisé avec des écouteurs. Les notifications à gauche, le contenu au centre, le réveil derrière, etc. Et c’est paramétrable.
Appeler sans réseau, c’est possible
Le Reno 12 Pro est compatible 5G, Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3. En appel, il est efficace, la voix se détache bien et est naturelle. Dans les environnements trop bruyants comme le métro, c’est plus compliqué. Il faut se concentrer pour entendre. Néanmoins, il est possible de faire appel à la fonction voix claire activable dans les paramètres. Elle met l’accent sur la voix, mais au détriment du naturel.
Au rayon réseau, Oppo propose la dernière version de Linkboost, sa technologie qui permet de basculer rapidement d’un réseau à l’autre. C’est redoutablement efficace. Pour mailler mon domicile, j’ai quatre réseaux Wi-Fi possibles en plus de la 5G. Et bien le Reno 12 Pro opte en permanence pour le plus fort signal afin de conserver toujours une connexion optimale.
Enfin, le Reno 12 Pro inaugure Beaconlink, un système de communication novateur qui fait furieusement penser aux talkies-walkies. Elle utilise le Bluetooth et booste son signal à 300% pour permettre des appels de proximité jusqu’à 200 mètres. Pratique lorsqu’il n’y a aucune couverture réseau. En revanche, cela ne fonctionne qu’entre Reno 12 actuellement. Et l’option ne devrait pas être rétrocompatible avec les anciennes générations.
Une autonomie très solide
7,4 mm d’épaisseur et pourtant Oppo parvient à glisser une batterie de 5000 mAh dans son Reno 12 Pro. Associé à un SoC optimisé pour l’autonomie, on s’attend à des étincelles. Et c’est bien cela puisque le Reno 12 Pro a tenu 14h28 sur notre protocole de test Viser qui simule un usage polyvalent du téléphone.
Ce résultat le hisse à la septième place de notre classement autonomie 2024. Dans sa catégorie, aucun concurrent ne fait mieux. Et il se paye même le luxe de passer devant un Galaxy S24 Ultra.
Côté charge, pas d’induction, mais du filaire rapide, jusqu’à 80 Watts. Bémol, aucun bloc secteur n’est livré avec le téléphone. Il faut l’acheter séparément. Et un chargeur SuperVooc 80 Watts coûte environ 40 euros. Ouch.
Aussi avons-nous choisi de tester la charge du Reno 12 Pro avec un bloc plus classique, un 30 Watts de Google :
- 5 min : 10 %
- 10 min : 19 %
- 15 min : 30 %
- 30 min : 59 %
- 45 min : 82 %
- 53 min : 100 %
À noter que le Reno 12 Pro charge sans réfléchir de base. Il faut aller cocher l’option charge intelligente dans ses paramètres pour qu’il apprenne des habitudes de son utilisateur et ne dépasse pas les 80% sans raison.
Prix et disponibilité
Le Reno 12 Pro est lancé en juillet 2024. Une seule version est disponible en France avec 512 Go de stockage pour 549,90 euros. On a le choix entre deux finitions : Argent Aurore ou Noir Stellaire.
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