Nothing, jusqu’à maintenant, c’était très simple : le Nothing Phone (1), puis le Nothing Phone (2) et sa déclinaison moins chère, le Nothing Phone (2a). Pourtant, le constructeur entend étendre sa voilure sur le marché des smartphones, principalement en Inde. Pour cela, il a créé une nouvelle marque : CMF. Une marque vue en France avec seulement des écouteurs et une montre connectée pour le moment. Récemment, elle est arrivée avec la Watch Pro 2 ainsi qu’avec les Buds Pro 2, mais pas que. C’est l’heure du smartphone, avec le Nothing CMF Phone 1 que nous avons pu tester.
Fiche technique
Modèle | Nothing CMF Phone 1 |
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Dimensions | 164 mm x 8,2 mm |
Interface constructeur | Nothing OS |
Taille de l’écran | 6,67 pouces |
Densité de pixels | 395 ppp |
Technologie | Super AMOLED |
SoC | Mediatek Dimensity 7300 |
Stockage interne | 128, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 16 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.3 |
5G | Oui |
NFC | Inconnu |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 197 g |
Couleurs | Noir, Bleu, Vert, Orange |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un Nothing CMF Phone 1 en coloris noir, prêté par la marque.
Un design intéressant, un concept qui ne va pas assez loin
En prenant du recul, le Nothing CMF Phone 1 est un smartphone à l’apparence basique, bien que ses seules particularités soient très voyantes. Commençons par la face avant : quatre vis apparentes (qu’on peut démonter comme nous le verrons plus tard), ainsi qu’une sorte de molette, qui sortirait presque du cadre, en bas à droite. Le logo de la marque est gravé sur un côté de manière discrète : il se fait facilement oublier. Et pour finir, le bloc photo réunissant deux objectifs dans une pilule en gris métallique, tout en haut à gauche. Un dos qui, selon les versions, est soit en plastique presque brut, soit en finition simili-cuir. Sur ce smartphone, la fabrication est assez sommaire, avec du plastique uniquement : de quoi faire baisser les coûts de production.

Les tranches aussi sont très simples : nettes et arrondies dans les coins, comme sur un iPhone. CMF fait des rappels de couleurs avec les vis et le bloc photo avec les boutons sur les tranches. Et en retournant le téléphone, on se trouve face à un écran aux bordures plutôt épaisses, mais encore une fois, au vu du prix, c’est tout à fait compréhensible. D’ailleurs, « l’effet menton » n’est pas trop présent et arrive à se faire oublier. L’écran n’est percé que par un poinçon en haut au milieu de l’écran, renfermant l’objectif photo. Avec son aspect mat (pas pour l’écran heureusement), ce smartphone fait très plastique : mis à part dans le coloris noir, sous certains angles on pourrait le prendre pour un jouet. Au moins, les finitions sont bonnes, même si le tiroir SIM a tendance à un peu trop s’enfoncer (rien de grave).

Ce Nothing CMF Phone 1 a une épaisseur de 8,2 mm : pour une batterie de 5000 mAh, c’est plutôt correct, mais dans la moyenne. Au moins, le smartphone est honnête quant à cette épaisseur : avec ses tranches droites, il ne se cache pas. Ce qui fait que d’un autre côté, cela se sent dans la main et visuellement. Le tout pour un poids de 197 ou 202 g, selon la façade arrière.

Sur le volet résistance, ça pêche un peu de l’IP52 seulement. Cela signifie une certaine résistance à la poussière et seulement de la protection contre les chutes de gouttes d’eau. On peut penser que cela est dû à la façade retirable avec des vis : cela n’aide pas pour la protection des composants. Toutefois, Nothing dit avoir pu immerger son téléphone dans 25 centimètres d’eau durant trois secondes. Nous vous conseillons de ne pas tenter l’expérience.
Le Nothing CMF Phone 1 en main
Ce smartphone prend de la place dans la poche et dans les mains, à cause de son écran de 6,67 pouces, mais c’est normal et on pouvait s’y attendre. Attention aux mains sensibles : les bords sont assez tranchants, ce n’est pas ce qui existe de plus confortable. Au moins, on ne craint jamais le téléphone nous tombe des mains. Choix assez rare fait par Nothing : les boutons de volume sont situés sur la gauche et non sur la droite à côté du bouton d’alimentation. On aime ou on n’aime pas : difficile d’avoir vraiment un avis dessus. Au moins, ça permet que les doigts tombent facilement dessus, ce qui est trop rare sur les autres smartphones de la même taille.

À cause du bloc photo légèrement surélevé, le smartphone n’est pas si stable que ça, une fois posé à plat. Cela peut suffire pour taper un peu de texte, mais pas beaucoup plus. Pour le déverrouillage, il n’y a pas de fonction de reconnaissance faciale, uniquement un capteur d’empreinte digitale. Ce qui est assez étonnant pour le prix du smartphone, c’est que celui-ci est situé sous l’écran. Et il n’est pas au rabais : il est plutôt rapide et fiable, je n’ai pas rencontré de souci particulier et/ou récurrent.
Comment changer le dos de ce smartphone Nothing : le concept qui n’est pas allé assez loin
Ce que met en avant la marque, c’est que le fait de pouvoir détacher la façade arrière permet de la remplacer si elle est cassée, mais aussi de faciliter les réparations. Mais c’est à peu près tout. On peut dévisser cinq vis avec un accessoire fourni dans la boîte (ainsi que dans celles des coques), qui sert aussi d’éjecteur de tiroir SIM, mais qui n’est pas des plus pratiques. Attention : pour retirer la coque, il faut aussi enlever le tiroir SIM et pousser sur un bouton. Ce qui n’est pas chose aisée, mais qui est faisable quand même. Pour le remontage, c’est la même chose, mais dans le sens inverse.

Le souci, c’est qu’on a l’impression que Nothing/CMF en a trop fait avec son concept, du moins dans sa communication. Alors que nous avions de grandes attentes (chez Frandroid comme chez nos lecteurs), le fait de simplement pouvoir dévisser la coque est décevant. D’autant plus que contrairement à un Fairphone, on ne peut pas ici détacher certains composants pour les remplacer. On ne peut même pas retirer facilement la batterie, alors que ça aurait pu être très pratique. CMF a néanmoins trouvé une utilité à la grande vis, qu’on pensait être une molette.
Les accessoires qu’on peut fixer avec la grande vis
Cette grande vis en bas à droite à une utilité : elle permet de fixer des accessoires. Sur son site, Nothing vend une lanière, un pied ainsi qu’un porte-cartes, tous disponibles dans les mêmes coloris que les coques.

Sur la lanière, la grande vis est remplacée par un petit crochet auquel on attache un mousqueton au bout duquel il y a la lanière. Sa taille peut être réglée et elle est de plutôt bonne qualité, avec du tissu tressé, légèrement élastique. Elle est vendue 25 euros et peut vraiment être utile au quotidien.

Pour 25 euros, vous pouvez aussi avoir un pied pour servir de socle. En plastique aussi, il peut être plié et déplié. Sauf que pour le mettre ou l’enlever, il faut le visser sur le CMF Phone 1, ce qui n’est pas chose aisée. D’autant plus que ce pied est assez fragile : nous l’avons bien abîmé sans y aller comme des bourrins. S’il peut être utile, il est surtout trop cher avec son prix de 25 euros.

25 euros, c’est aussi le prix du porte-cartes, qui se fixe à l’aide de la grande vis, mais aussi de trois autres vis sur la coque (des vis plus longues sont fournies). C’est le support du porte-cartes qu’on fixe en fait : le porte-cartes en lui-même est en réalité aimanté façon MagSafe. Il peut contenir jusqu’à quatre cartes au format carte bancaire et s’ouvre sur le dessus.

Finalement, ces accessoires auraient pu être proposés par des tiers, sans tout ce système de vis, cela n’aurait pas changé grand-chose. Leur valeur ajoutée ne semble pas très grande. On sent que la marque a sans doute des concepts plus forts et plus travaillés en réserve, mais ce n’est pas pour tout de suite.
Un bel écran avec tout ce dont on rêve à 240 euros
Pour l’écran, on a droit à une dalle de 6,67 pouces Amoled LTPS avec une définition de 1080 par 2400 pixels (soit une résolution de 395 ppp). Cette dalle propose un taux de rafraîchissement qui peut monter à 120 Hz. Nothing revendique également un pic de luminosité à 2000 cd/m² (500 à 700 cd/m² en luminosité typique), du HDR10+ ainsi que des couleurs P3 (plus nombreuses que celles couvertes par le sRGB).

En pratique, la luminosité automatique est plutôt bonne et assez réactive. Malheureusement, elle se trompe souvent lorsque notre doigt passe devant le capteur selfie. En plein soleil, on sent clairement que ce n’est pas un foudre de guerre, mais pour le reste la luminosité maximale suffit amplement. Quant aux couleurs, elles sont assez bonnes : pas vraiment froides, pas vraiment chaudes. De quoi profiter de ses films et de ses séries sans problème.
Une fois n’est pas coutume, ce smartphone est passé sous notre sonde pour être testé à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Deux modes de couleur sont proposés : actif et normal. La température de couleur mesurée est bonne : 6701 K en actif, 6679 K en normal, là où on cherche les 6500 K. Cela signifie que les couleurs se rapprochent des teintes naturelles, quoique légèrement froides. Quant à la couverture colorimétrique, elle est de 144 % du sRGB, 96 % du DCI-P3 et de 65 % du BT 2020 en actif, et de 146 % du sRGB, 98 % du DCI-P3 et de 66 % du BT 2020 en normal. Presque 100 % du DCI-P3 à ce prix-là, c’est très correct.

Ce qui nous a cependant impressionnés, c’est la fidélité des couleurs en actif : 2,26 de Delta E moyen, alors qu’en dessous de 3, on considère que l’œil humain ne peut voir la différence. Un Delta E moyen moins surprenant en normal : 5,98, c’est bien moins bon. En HDR, nous avons mesuré un Delta E moyen de 6,41 en actif et de 6,33 en normal, ce qui reste relativement correct. Du côté de la luminosité maximale, elle est montée à 814 cd/m² en SDR et à 811 cd/m² en HDR. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux malheureusement, y compris à ce prix. Mais ça reste suffisant dans la plupart des cas.
Nothing OS 2.6 : simplicité et widgets bien pratiques
Naturellement, c’est Nothing OS 2.6 qui se trouve sur ce smartphone, se basant sur Android 14. Contrairement à nombre de modèles abordables, celui-ci ne propose aucun bloatware, à savoir d’applications publicitaires préinstallées. Un bon point qu’on voit trop rarement dans cette gamme. Là où Nothing reste au niveau de ses concurrents, c’est sur la durée de suivi logiciel : deux mises à jour d’Android et trois années de patchs de sécurité. On s’attendait à mieux de la part d’un constructeur attaché à l’expérience logicielle, mais c’est au niveau des autres. Enfin, sachez que le Nothing CMF Phone 1 est compatible avec le DRM Widevine L1. Il garantit de pouvoir regarder des films et des séries en qualité maximale sur les plateformes de streaming.
Comme MagicOS, Nothing OS 2.6 propose ce qu’on appelle les grands dossiers, à savoir des dossiers d’applications qui affichent neuf applications en prenant quatre cases sur l’écran d’accueil. Ici, Nothing n’en affiche que huit.
Les options de personnalisation
Il est possible d’agrandir la taille des icônes d’application : quatre cases au lieu d’une seule. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus utile, mais c’est là. Par défaut, le thème est noir, blanc et gris, y compris les icônes d’applications : mais il est possible de revenir à une mouture d’Android tout ce qu’il y a de plus classique.
Mis à part cela, il y a la possibilité de synchroniser les couleurs de son fond d’écran avec le menu : c’est la fonctionnalité Monet qu’on connaît bien. Il est également possible de générer des fonds d’écran par intelligence artificielle : là encore, c’est une fonctionnalité qu’on trouve dans Android 14.
Les widgets de Nothing OS 2.6
Au-delà du design futuriste, le véritable argument de Nothing OS 2.6, ce sont les widgets proposés nativement. Il y a par exemple un widget caméra, permettant d’ouvrir la caméra que l’on souhaite avec les réglages que l’on a configurés.
Très pratique pour dégainer rapidement : en revanche, c’est quand même bien plus pratique lorsqu’on a aussi un téléobjectif et un ultra-grand-angle. Mais l’autre grande force de Nothing OS 2.6, c’est qu’on peut placer un certain nombre de widgets sur l’écran de verrouillage (à ne pas confondre avec l’écran d’accueil).
Une fonctionnalité bien pratique qui évite d’avoir à déverrouiller le téléphone lorsqu’on veut déclencher certaines actions.
Le mode jeu
Comme tous les smartphones aujourd’hui, il y a sur le CMF Phone 1 un « mode de jeu » qui permet d’optimiser les performances, mais aussi de rajouter quelques options.

Il est possible de bloquer l’affichage des notifications des et appels, de bloquer la luminosité ou de prévenir des interruptions de connexion.
De grosses performances pour pas cher
Le choix de la puce ici est assez logique : la MediaTek Dimensity 7300 5G avec huit cœurs, gravé en 4 nm et cadencé à 2,5 GHz, plutôt bonne au vu du prix du Nothing CMF Phone 1. Un SoC couplé à 8 Go de RAM (ainsi qu’à 8 Go de mémoire vive virtuelle). Pour le refroidissement, l’appareil est équipé d’un système de refroidissement liquide, afin de transférer la chaleur autre part que sur la puce.
Modèle | Nothing CMF Phone 1 | Samsung Galaxy A25 | Honor Magic 5 Lite | Xiaomi Redmi Note 12 5G |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 579959 | 473694 | 410873 | N/C |
AnTuTu 9 | N/C | N/C | N/C | 323620 |
AnTuTu CPU | 157771 | 148793 | 122986 | 129713 |
AnTuTu GPU | 141567 | 106769 | 96136 | N/C |
AnTuTu MEM | 130463 | 86562 | 87663 | 99254 |
AnTuTu UX | 130463 | 131570 | 104088 | 94653 |
PC Mark 2.0 | 150158 | N/C | N/C | N/C |
PC Mark 3.0 | 11116 | 13307 | 1015 | 10874 |
3DMark Slingshot Extreme | 5079 | N/C | 2838 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 5137 | N/C | 2800 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 4888 | N/C | 2980 | N/C |
3DMark Wild Life | 3119 | 2323 | 1209 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 18.68 FPS | 13.92 FPS | 7.20 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 849 | 642 | 360 | N/C |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 5.09 FPS | 3.85 FPS | 2.20 FPS | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 22 / 15 FPS | 16 / 10 FPS | 11 / 8.1 FPS | N/C |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 28 / 33 FPS | 21 / 24 FPS | 16 / 19 FPS | N/C |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 59 / 80 FPS | 59 / 63 FPS | 40 / 47 FPS | N/C |
Geekbench 6 Single-core | 1014 | 970 | 889 | N/C |
Geekbench 6 Multi-core | 2844 | 2078 | 1865 | N/C |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 2482 | 2306 | 1155 | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 737.67 / 285.54 Mo/s | 496.80 / 92.62 Mo/s | 478.61 / 383.78 Mo/s | 531 / 490 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | N/C | N/C | 121.36 / 116.45 IOPS | 42623 / 37370 IOPS |
Le choix de la puce par CMF est bon : le CMF Phone 1 est peut-être le smartphone le plus puissant de sa gamme. Sur tous les benchmarks que nous avons réalisés, le smartphone a su se hisser devant ses concurrents directs, à savoir les modèles proposés au même prix. Il arrive même à aller sur le terrain du Xiaomi Redmi Note 13 Pro 5G, qu’on trouve quand même à 400 euros.

Dans la vie de tous les jours, le Nothing CMF Phone 1 s’en sort très bien et se montre réactif, comme on pouvait s’y attendre. Ce alors qu’à ce prix, on peut avoir droit à des smartphones qui mettent un peu de temps à lancer les applications : ici, ce n’est pas le cas. En jeu, on peut jouer à Fortnite en qualité graphique moyenne à 30 FPS maximum. Impossible d’aller plus haut : le jeu est bloqué. Quant à Genshin Impact, difficile là aussi de monter plus haut avec les paramètres graphiques réglés en moyen, mais c’est très bon pour le prix. En général, lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, le Nothing CMF Phone 1 chauffe sans que ce soit inquiétant, surtout au niveau de l’écran.
Côté stockage, vous pouvez compter sur 256 Go au total. La bonne surprise, c’est qu’ils sont extensibles jusqu’à 2 To supplémentaires, grâce à une carte microSD.
Photo : rien d’impressionnant
Ce sont trois capteurs photo que l’on trouve sur le Nothing CMF Phone 1 :
- Un capteur principal Sony de 50 Mpx, champ de vision de 79°, f/1,8, EIS ;
- Un capteur de portrait x2 de 2 Mpx ;
- Un capteur selfie de 16 Mpx.

Capteur principal
Pour moins de 300 euros, la photo avec ce capteur principal est correcte, voire même un peu au-dessus de ce à quoi on pouvait s’attendre. Les couleurs sont plutôt bonnes, quoiqu’assez neutres, tout en étant trop prononcées sur les teintes vertes.
L’avantage, c’est que ce smartphone ne commet pas d’erreur de surexposition. On remarque néanmoins quelques zones sous-exposées, mais rien de grave.
Capteur selfie
À 240 euros, le Nothing CMF Phone 1 propose là encore un capteur selfie satisfaisant. Si les couleurs paraissent parfois délavées et qu’on manque un peu de texture sur les peaux, ça reste très correct dans l’ensemble.
Même en intérieur, on ne perd que peu de détails, à condition que la lumière reste suffisante et pas trop artificielle.
Mode portrait
Le mode portrait est en fait assez bon : le détourage est dur, notamment sur le contour des cheveux, et commet quelques erreurs (notamment sur les verres de lunettes). Mis à part ça, il reste tout à fait correct.
En plein jour, on profite d’un bon niveau de détail pour le prix, que ce soit sur les vêtements ou le grain de la peau. Inévitablement, c’est ce qu’on perd beaucoup dès qu’on se trouve dans un intérieur mal éclairé.
Mode nuit
Le mode nuit du CMF Phone 1 est passable : il n’a rien d’impressionnant et c’est tout à fait normal. L’avantage qu’il a pour lui, c’est qu’il ne tente pas le diable, en essayant de récupérer des détails qu’il n’arriverait de toute façon pas à obtenir.
Il n’empêche que certaines zones sont assez bruitées, et qu’on a parfois l’impression de tomber dans l’impressionnisme tant certains endroits ressemblent à de la peinture.
Vidéo
Le Nothing CMF Phone 1 est capable de filmer en 4K à 30 images par seconde, ou bien jusqu’à 120 images par seconde, mais en 1080p.
Audio et microphone
Attention : il n’y a pas de port jack sur ce modèle. Pour écouter votre musique en filaire, vous aurez besoin d’un adaptateur vers USB-C ou d’écouteurs qui se branchent directement dans grâce à cette connectique. Enfin, on a le droit à la compatibilité avec l’AAC.

Sinon, vous pouvez toujours écouter de la musique grâce au haut-parleur. Au haut-parleur oui, puisqu’il n’y a pas de stéréo sur ce smartphone, ce qui est assez dommage. Le son est très axé sur les médiums et ça se sent beaucoup. Un choix logique, puisque ça permet de faire ressortir les voix, lorsqu’on regarde une vidéo ou qu’on écoute un morceau. Néanmoins, c’est au détriment des graves, qui sont assez clinquants et les aigus peuvent manquer de précision. Quant au volume maximal, il est assez élevé : les distorsions sont toutefois trop fortes pour que l’écoute soit réellement agréable.
Réseau et communication
C’est bien de la 5G qu’on trouve ici, comme le laisse entendre le nom de la puce (Mediatek 7300 5G). Ce smartphone peut être utilisé avec deux nanoSIM maximum (ou une nano SIM et une carte microSD). Mauvaise surprise : pas de NFC. Tous les smartphones Samsung vendus en France en disposent et une grande majorité des modèles Xiaomi pas chers aussi. On se demande alors pourquoi un tel choix chez CMF, d’autant plus que le constructeur Nothing est attaché à ce genre d’équipements, qui deviennent petit à petit indispensables (paiements sans contact, carte de transports en commun, etc.). Une vraie déception donc.

Lors des appels vocaux, le CMF Phone 1 s’en sort assez bien, mais sans plus. En fait, les bruits de moteurs sont plutôt bien couverts, mais que jusqu’à un certain point. Les voix des passants aussi passent dans le microphone ; le téléphone peine également un peu dans des situations de vent ou d’écho, mais rien de grave. Au final, c’est passable au vu du prix du CMF Phone 1.
Bonne autonomie, charge un peu faiblarde
Afin de garantir une bonne autonomie, Nothing a doté son CMF Phone 1 d’une grosse batterie de 5000 mAh. 20 minutes de Fortnite avec la luminosité à 50 % ne consomment que 4 % de batterie : cela s’explique par le fait que le jeu est limité à 30 FPS à cause du logiciel, mais ça reste très correct. Quant à 20 minutes de Genshin Impact, comptez 8 % de batterie en moins dans les mêmes conditions.

Dans un usage plus classique mélangeant lecture de vidéos, navigation web, appels et envois de messages, comptez une journée et demie d’utilisation. Difficile d’atteindre les deux jours sans se restreindre sur les usages et sur la luminosité de l’écran. C’est assez peu finalement pour un smartphone de cette gamme : souvent les modèles à moins de 300 euros sont des champions de l’autonomie. Le souci (ou l’avantage), c’est qu’ici CMF a fait le choix d’une puce puissante, qui vient inévitablement rogner sur l’endurance. Lors de notre test automatisé SmartViser (qui simule la même activité sur tous les modèles que nous testons), le Nothing CMF Phone 1 a tenu 14 heures tout rond, ce qui le classe très bien, au niveau de modèles plus chers, mais assez loin du Nothing Phone (2a) (qui avait tenu 15 heures 30).
Recharge
Nothing a intégré une charge de 33 W (Fast Charging) sur ce smartphone : attention, le chargeur n’est pas fourni dans la boîte. La marque se targue de proposer jusqu’à 50 % de batterie supplémentaire en 20 minutes seulement. D’ailleurs, on a le droit à de la charge inversée, à 5 W maximum. Voici un test de charge à l’aide d’un chargeur de MacBook Air, en partant de 10 % de batterie restante :
- 10 minutes : 20 % ;
- 20 minutes : 30 % ;
- 30 minutes : 39 % ;
- 40 minutes : 49 % ;
- 50 minutes : 59 % ;
- 60 minutes : 67 % ;
- 70 minutes : 75 % ;
- 80 minutes : 84 % ;
- 90 minutes : 93 % ;
- 99 minutes : 100 %.
Comprenez que 10 minutes de charge permettent de récupérer 10 % de batterie. Ce qui fait qu’il faut plus d’une heure et demie pour un cycle complet. C’est plutôt long, mais rappelons le prix du CMF Phone 1 : 240 euros. À ce prix-là, difficile d’avoir des smartphones qui passent sous l’heure pour un cycle de charge.
Prix et date de sortie
Le Nothing CMF Phone 1 est disponible en noir, vert clair, et orange. Les deux premiers ont un revêtement plastique, tandis que le dernier a un revêtement simili-cuir. Il est vendu sur le site de Nothing ainsi que sur Amazon au prix unique de 239 euros.
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