Massif des Grandes Rousses, 3200 m d’altitude, l’atmosphère s'est obscurcie. Un homme est assis au fond d'une crevasse, son regard tourné vers le haut. Il scrute minutieusement les parois lisses et verticales qui l'encerclent. Sans matériel spécifique, la glace n’offre aucune possibilité de s'extirper de ce piège en forme de calebasse.
Détendu et serein, il n’a aucune appréhension, mais il se dit qu'il est grand temps de rejoindre la surface, quelques 10 mètres plus haut.
Pour se faire, il rapproche ses deux mains et le piège se rétrécit.
Il entrevoit maintenant la surface du glacier. Les rimayes et les séracs se dessinent à nouveau. Il baisse la tête et se retrouve désormais à l'aplomb de falaises rocheuses abruptes.
Saisi d'une légère sensation de vertige, il aperçoit au loin les moraines. Il exécute un 180° tout en levant les yeux, et ce sont maintenant les arêtes sommitales de tout le massif qui apparaissent.
À propos, faut que je vous dise, le gars dans la crevasse, c'est moi !
Moi, confortablement assis dans mon fauteuil de gamer, un casque VR vissé sur la tête, immergé dans une maquette numérique 3D.
L'expérience est percutante, surréaliste, onirique. L'immersion est totale !
La résolution est incroyable, le modelé est magnifique, l’environnement est sublime.
Je rampe avec fluidité dans les entrailles des glaciers pour en explorer leurs moindres méandres. Tout est fluide, je zoome, dézoome, ramène le modèle à l'échelle humaine et utilise les rotations de mon fauteuil pour améliorer mes déplacements, atteignant ainsi la dextérité d’un chat.
Je retire mon casque, j’étais au-delà du réel et je suis maintenant de retour dans mon bureau ?.
Petit narratif pour tenter d'expliquer le ressenti d'une première expérience de réalité virtuelle. Une nuit de sommeil succède à cette première excursion numérique dont j'émerge l'esprit perturbé. Était ce un songe ou un rêve ?
Quoi qu'il en soit, il faut vite que j'y retourne pour me persuader que tout était bien réel. Damned, c'est encore mieux qu'hier ! Ce truc est dingue et j'ai du mal à sortir de là-dedans pour aller bosser.
25 milliards de points
L'acquisition des données géospatiales de ces géants organiques fut une chouette aventure en solo et a nécessité : 7 jours et 40 heures de marche. Mon #DJIEntreprise M3E a parcouru 105 km, balayé en vol automatique 317 hectares et réalisé 6500 clichés.
L'assemblage sur #Metashape Pro des 5 glaciers en qualité ultra m'a donné bien du fil à retordre. De nombreuses itérations et plus de 200 h de traitement informatique ont été requises. Le modèle a été exporté en 3DTiles et uploadé sur #VRExplorer. Le background est composé d'un maillage de tuiles #lidarhd de l' #IGN.
Nouvelle façon pertinente d'appréhender la topographie, la VR est sans doute le moyen ultime pour : Rendre accessible à tous ce qui ne l'est pas. Valoriser de manière universelle un patrimoine culturel et environnemental. Conserver de façon éternelle des traces vivantes de mondes disparus !
CEO at Applied Stratigraphix
5moGreat tool for companies in geographic regions where there are no outcrops to look at. For companies in Islamabad however a 20 min drive will provide access to real fractured carbonate outcrops where they can measure density and orientations and document fracture types in the field.