Sam Altman, le patron d’OpenAI, a voulu secrètement tester un revenu universel durant trois ans aux États-Unis. Les premières conclusions mettent en avant quelques points positifs, mais rien d’assez convaincant encore.

Sam Altman, le PDG d’OpenAI, la société à l’origine de ChatGPT, a financé une étude pendant trois ans pour déterminer quels seraient les résultats de l’instauration du revenu universel. Un premier rapport a été publié le 22 juillet dernier, et on ne peut déterminer encore s’il s’agit d’une bonne ou une mauvaise idée.

Sam Altman rêve d’un monde où les humains pourraient recevoir un revenu mensuel pendant que l’IA et les robots s’occuperaient des tâches pénibles. Il a ainsi mené un programme de financement durant trois ans pour voir comment des individus réagiraient s’ils touchaient chaque mois une somme d’argent supplémentaire. 1 000 personnes tirées au hasard ont touché 1 000 dollars par mois. Tous les participants touchaient moins de 30 000 dollars par an. Rappelons que le salaire moyen aux États-Unis est d’environ 76 000 dollars. 2 000 personnes, dans un groupe de contrôle, ont également reçu 50 dollars mensuellement durant cette période.

Premières conclusions ? Les participants prennent plus de temps pour leurs loisirs, s’occupent davantage de la santé, mais travaillent légèrement moins et ne cherchent pas d’autres emplois ou une nouvelle carrière.

Une nouvelle écrite par une IA a gagné un concours d'écriture // Source : Numerama
L’IA devrait permettre de remplacer des tâches exténuantes à l’avenir selon Sam Altman. // Source : Numerama

Plus de temps pour les loisirs, moins pour le travail

L’un des premiers changements constatés par les chercheurs était que les bénéficiaires étaient plus susceptibles de voir un médecin spécialiste, d’aller chez le dentiste et de réduire leur consommation excessive d’alcool et de drogue. Tous ces résultats sont excellents, sauf qu’ils n’ont pas conduit à une amélioration nette de la santé des participants.

« En moyenne, nous ne trouvons pas de preuves directes d’un meilleur accès aux soins de santé ou d’améliorations de la santé physique et mentale » peut-on lire dans le rapport, qui estime tout de même que « 1 000 dollars supplémentaires peuvent suffire à surmonter les barrières systémiques à l’accès aux soins ». Rappelons que l’étude a été réalisée aux États-Unis, un pays où la couverture sociale publique est faible.

Les volontaires du groupe recevant 1 000 dollars ont également passé plus de temps à profiter de leurs loisirs personnels, au détriment du temps du travail. Les bénéficiaires du revenu universel ont travaillé en moyenne 1,3 heure de moins par semaine.

9 % des participants seulement ont cherché activement un nouvel emploi. Plus d’un quart rêve d’entrepreneuriat, mais estime encore que les revenus ne sont pas suffisants pour se lancer. Les chercheurs estiment que l’augmentation du temps libre peut conduire à meilleur sentiment de bien être, mais n’a pas d’impact réel sur le marché de l’emploi ou la qualité du travail.

En bref, ces trois ans de revenu universel ne seraient pas encore assez pour déterminer si on est prêt à toucher de l’argent pendant que l’IA travaille à notre place.

Le rapport de Sam Altman au revenu universel était le sujet de notre newsletter Toujours+, accessible aux membres Numerama+. Abonnez-vous ici !

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