La loi sur la transition énergétique va rationner les collectes d’ordures ménagères pour 25 millions de Français (sans calendrier précis). L’objectif : réduire de 30 % les déchets collectés afin de limiter les coûts et la production d’ordures. Pour y arriver, le gouvernement propose un système de poubelles à puce, déjà utilisé par 6,5 % des Français, précise CNews le 28 janvier.
Des poubelles à puce qui comptent les passages
La loi sur la transition énergétique prévoit de suivre la fréquence des collectes afin de faire des économies aux collectivités. Pour compter le nombre de ramassages par foyer, les poubelles devront être équipées d’une puce située sous le couvercle de chaque conteneur.
Lorsque le conteneur sera soulevé par le bac de collecte (à l’arrière des camions), sa puce sera lue. Le foyer de ladite poubelle aura alors une collecte comptabilisée en plus. Comme le rappelle l’Ademe dans un rapport sur cette « tarification incitative », il y a trois possibilités :
- La quantification à la levée (via une puce) ;
- La quantification à la pesée (via une puce et une balance sur le lève-conteneur) ;
- Le volume des déchets.
Pour la plupart des métropoles et collectivités, c’est sans doute le nombre de levées qui sera pris en compte. Il s’agit d’une des moins chères à mettre en place, avec moins de maintenance et des solutions en cas de panne (un agent peut utiliser un téléphone portable pour renseigner les levées).
Comment fonctionne le système de puces RFID ?
La technologie retenue, c’est la RFID, pour Radio Frequency IDentification, ou radio-identification. Chaque puce aura un identifiant différent, relié à son foyer. La RFID n’est pas une technologie récente : elle est apparue au grand public au début des années 2000. C’est la même que vous utilisez lorsque vous validez votre titre de transport ; c’est ce qui est utilisé dans les puces pour identifier les chats et les chiens ; ou encore ce qu’on trouve dans un badge de porte.
Les poubelles disposeront donc d’une puce, composée d’une antenne ainsi que d’une puce en silicium électronique. C’est cette dernière qui reçoit les requêtes radio émises par l’émetteur-récepteur qui sera situé sur le camion-benne. Les puces n’ont aucune batterie : c’est l’émetteur-récepteur qui fournit suffisamment d’énergie pour qu’elles leur envoient leur identifiant.
CNews détaille les données qui seront collectées : « le nombre de fois où la poubelle est vidée, sa localisation ou encore son poids ». Ces données seront stockées sur un boîtier fixé sur chaque camion de ramassage avant d’être transférées à la métropole. Quant au coût d’une puce, l’Ademe l’estime à environ 2 euros HT.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !