Toutes les expéditions d’OceanGate sont suspendues depuis la catastrophe du sous-marin Titan. Les 5 passagers montés à bord du sous-marin Titan de l’entreprise le 18 juin 2023 avaient perdu la vie lors d’une implosion. La découverte de débris à proximité de l’épave du Titanic avait confirmé l’accident mortel survenu pendant la descente du sous-marin, parti explorer l’épave du navire dans des conditions de sécurité discutables.
Alors que l’on pourrait s’attendre à un certain silence du côté d’OceanGate après cet événement, une nouvelle prise de parole de l’un de ses anciens membres peut surprendre. Pas n’importe qui : l’un des cofondateurs de la société OceanGate, Guillermo Söhnlein, a partagé ses ambitions pour l’avenir auprès du média Insider le 28 juillet. L’homme d’affaires a l’ambition (démesurée) d’envoyer 1 000 humains vivre sur Vénus d’ici à 2050.
Rappelons que Guillermo Söhnlein a participé à la création d’OceanGate en 2009, avant de quitter l’entreprise en 2013. En 2020, il a fondé Humans2Venus, qu’il présente comme un projet spatial reposant « sur l’idée que 1 000 personnes vivront et travailleront dans l’atmosphère vénusienne d’ici à 2050 », peut-on lire sur son site.
Les propos maladroits du cofondateur d’OceanGate
Il partage aujourd’hui ce projet faramineux, avec des propos qui peuvent toutefois paraître assez maladroits dans les circonstances actuelles. « Oubliez OceanGate. Oubliez Titan. Oubliez Stockton [ndlr : Stockton Rush, le PDG d’OceanGate, décédé lors de l’accident du submersible]. L’humanité pourrait être à la veille d’une grande avancée et ne pas en profiter parce que nous, en tant qu’espèce, seront arrêtés par le statu quo », affirme Guillermo Söhnlein auprès de nos confrères.
Selon le cofondateur d’OceanGate, le projet de coloniser Vénus n’est pas aussi improbable qu’il en a l’air. « Je pense que c’est moins ambitieux que d’envoyer un million de personnes à la surface de Mars d’ici à 2050 », ajoute-t-il.
Envoyer ne serait-ce qu’une mission humaine sur la planète rouge est un défi complexe. Les missions robotisées sur Mars préfigurent ce à quoi cette exploration humaine pourrait ressembler, mais l’humanité est encore très loin de pouvoir espérer vivre sur Mars. Toutefois, escompter vivre un jour sur Vénus semble encore plus difficile. La planète est un véritable enfer : c’est la plus chaude du système solaire, avec un effet de serre qui porte la température de surface aux alentours de 475° C. L’atmosphère de Vénus est très inhospitalière et toxique, avec ses composants nocifs et une pression atmosphérique écrasante : si la vie peut y exister, ce que l’on n’a jamais confirmé (pas même avec la supposée phosphine), on suppose que ce serait dans les nuages de Vénus, plus frais.
Le projet vertigineux de Guillermo Söhnlein impliquerait dès lors de créer des colonies flottantes, dans des embarcations résistant à cet environnement extrême. Voilà qui parait assez improbable d’ici à peine 3 décennies, alors que l’unique monde sur lequel l’humanité a pu poser le pied reste à ce jour la Lune (à chaque fois, pour de courtes durées).
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