Si vous avez manqué la conférence de presse d’Elon Musk autour du voyage vers Mars, voici un résumé des principaux points à retenir de cette expédition particulièrement impressionnante.

Hier, Elon Musk donnait une grande conférence autour du fameux plan sur Mars de SpaceX qu’il évoque maintenant depuis de nombreuses années. Et si on connaissait la timeline du milliardaire (2018 : premiers lancements vers la planète rouge pour faire des tests ; 2023-2024, premiers vaisseaux embarquants des humains), nous n’avions pas vraiment d’idée sur le comment. Et dans une mission pareille, c’est évidemment ce qui importe le plus pour passer de la science-fiction à la science.

Voici donc, en quelques questions clefs, tout ce qu’il faut savoir sur le projet pas délirant du tout de SpaceX pour faire de l’Humain une espèce multi-planétaire.

Comment fonctionnent les vaisseaux ?

Côté transport, Musk capitalise sur l’expertise de SpaceX en matière de fusées et estime que les éléments qui reviennent sur Terre gagneront suffisamment de maturité d’ici les premiers lancements pour accomplir un processus vraiment intelligent.

  • Une première fusée décolle et met en orbite le vaisseau spatial qui transporte les humains.
  • Le lanceur redescend dans l’atmosphère et vient se poser en douceur sur son pas de tir.
  • Le pas de tir charge un réservoir de carburant sur la fusée qui vient d’être utilisée.
  • Elle redécolle avec le carburant et va ravitailler le vaisseau encore en orbite autour de la Terre.
  • Le lanceur redescend et le vaisseau, une fois ravitaillé, entame son voyage vers Mars.
  • Il déploie alors ses panneaux solaires pour alimenter tout l’équipement de bord.

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Combien de personnes embarquent à bord ?

C’est la principale différence avec les voyages spatiaux actuels qui transportent trois ou quatre astronautes sur de courtes distances : le vaisseau de Musk est conçu pour accueillir 100 humains, à peu près. On ne parle donc clairement pas d’expédition scientifique de petite taille, mais bien d’une entreprise de colonisation d’une autre planète.

Musk souhaite que, en 100 ans, Mars soit peuplé de plusieurs centaines de millions d’humains.

Combien coûte un ticket vers Mars ?

SpaceX souhaite industrialiser les processus de transit interplanétaires et, grâce à la réutilisation des fusées et à la conception de vaisseaux particulièrement efficaces en termes de rendement, réduire le coût d’un billet de manière drastique. Ainsi, Musk a parlé en début de conférence d’un coût de lancement à 200 000 dollars, soit le prix moyen d’une maison américaine. En fin de conférence, le milliardaire a évoqué 100 000 dollars une fois que les lancements seront devenus un peu plus routiniers. Le ticket pourrait coûter un demi-million au début.

Combien d’argent faut-il à Musk pour réaliser son projet ?

SpaceX a donné un budget prévisionnel pour lancer les machines : il faudra que la société parvienne à réunir 10 milliards de dollars pour que le programme puisse investir suffisamment pour trouver sa rentabilité, à terme. Pour cela, SpaceX compte aussi bien sur du financement participatif que sur le budget public et les investissements privés. Cette partie de la conférence étant incertaine, Musk l’a tournée sur le ton de la blague.

Il estime que des tas de sociétés trouveront un intérêt à faire partie de l’aventure : Mars est une Terre qui reste à conquérir et, comme Musk l’a dit avec humour, on n’est pas prêt de voir du chômage sur la planète rouge.

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Mais, c’est dangereux non ?

Oui. Musk ne l’a jamais caché et l’a répété hier : les premières personnes à aller sur Mars seront en danger. Elles devront être prêtes à mourir. Musk a affirmé d’ailleurs qu’il ne serait probablement pas du premier voyage : il a très rationnellement lancé que, si ça se passait mal, il faudrait qu’il puisse être encore là pour continuer l’aventure et organiser sa succession.

Est-ce que c’est fun, au moins ?

Le voyage de 100 jours ne risque pas d’être de tout repos, vu que le vaisseau spatial n’est pas un 5 étoiles all inclusive. Cela dit, les visuels montrés par Musk lors de la conférence dévoilent une sorte de petit hub pas repoussant du tout. Le milliardaire a affirmé qu’il y aurait « des jeux en gravité 0, des séances de cinéma et des tas d’activité » pendant le voyage. Nous avons remarqué, surtout, l’immense baie vitrée en haut du vaisseau qui donne une vision panoramique de l’espace. On pourrait probablement tenir 100 jours à cet endroit sans se lasser.

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C’est bien beau, mais à quoi cela sert ?

Sans entrer dans les nombreux détails derrière cette idée, Musk est convaincu que si nous ne devenons pas une espèce multi-planétaires, nous courons vers notre extinction. Il souhaite donc éviter cela à l’Humanité en réalisant son rêve de partir à la conquête du système solaire tout entier. D’ailleurs, une fois le système éprouvé, les vaisseaux conçus pour Mars pourraient repartir de Mars et, en plus de faire des voyages vers la Terre, pourraient aller sur d’autres planètes. Mars deviendrait un peu le Châtelet-Les Halles du système solaire.

Ok, je signe, mais on fait quoi une fois sur Mars ?

Bonne question. Une reporter scientifique de The Verge l’a posée à Musk à la fin de la conférence et c’est là que le milliardaire s’est montré le plus modeste : SpaceX, ce sera la SNCF de l’espace. Ce sont aux partenaires de l’aventure de trouver comment survivre sur la planète rouge, lancer sa terraformation et entretenir une colonie humaine. Rationnellement, SpaceX ne peut pas tout faire et garantit simplement que ses vaisseaux pourront transporter, à un rythme toujours plus soutenu, tout le nécessaire pour faire de Mars notre deuxième maison. Reste aux partenaires scientifiques, industriels et technologiques de ces expéditions à jouer leur rôle.

Je suis venu ici pour la photo de Musk avec des maracas

Hop.

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