Les trimestres se suivent et se ressemblent pour Tesla, qui bat de nouveaux records régulièrement. Au premier trimestre 2023, la Tesla Model Y a d’ailleurs remporté la première place au classement mondial des ventes de véhicules (électriques ou non). Pour une majorité de clients, il s’agit sans aucun doute de l’achat d’une première Tesla. En revanche, d’autres propriétaires de voitures électriques de la marque n’hésitent pas lorsqu’ils doivent acheter une nouvelle voiture : ce sera forcément une Tesla.
La fidélité des clients de Tesla est parmi les plus hautes du marché. Plus des deux tiers des propriétaires achètent une seconde Tesla lorsque vient le moment d’acquérir un nouveau véhicule. Pourquoi Tesla a-t-il une place si particulière sur le marché ? Surtout, pourquoi les clients de la première heure choisissent-ils de continuer sur la voie ouverte par l’entreprise américaine ?
Une voiture pensée pour l’électrique de A à Z
Parmi les marques de voitures vendant des centaines de milliers de véhicules par an, Tesla fait figure d’exception. C’est la seule marque qui vend uniquement des voitures électriques, et qui peut donc penser ses lignes de production d’une manière totalement différente des autres. Que ce soit en termes d’espace à bord, de volume de coffre ou même d’agencement des différents composants, la différence entre la firme d’Elon Musk et les autres constructeurs est nette.
Un volume utile de premier de la classe
Depuis la sortie de la Model S en 2012, un coffre avant — ou frunk pour les intimes — profite de la petite taille des moteurs pour libérer un espace conséquent sous le capot avant. Il est désormais sur tous les véhicules de Tesla. Bien d’autres constructeurs ont commencé à proposer un coffre avant également (Hyundai, Kia, ou encore Ford avec son F-150 Lightning). Cependant, force est de constater que la quasi-totalité du parc automobile électrique n’offre aucun rangement sous le capot avant.
De même, le volume disponible est optimisé au maximum chez Tesla. Ainsi, la Model Y surclasse littéralement toutes les concurrentes du segment par le volume de son coffre. Avec son coffre de 854 litres de volume utile pour une voiture de 4,75 mètres de long, sans baisser les sièges, les SUV électriques auxquels elle est souvent comparée ne font franchement pas le poids. Que ce soient les Mercedes EQB (495 litres), Hyundai Ioniq 5 (531 litres), Volkswagen ID.4 (543 litres) ou même l’Audi Q8 e-tron avec ses 4,91 mètres de long (569 litres), il n’y a aucune comparaison possible.
L’écosystème Tesla est difficile à quitter
À la manière d’Apple dans le monde des smartphones, tablettes et ordinateurs, Tesla tente de créer un écosystème rendant ses clients plus captifs, et cela porte ses fruits. Au cœur de cet écosystème, se trouvent les fameux Superchargeurs, ces stations de charge rapide qui étaient jusqu’à 2022 réservées exclusivement aux véhicules de la marque.
Depuis, les Superchargeurs sont majoritairement ouverts à tous les véhicules d’autres marques. Cependant, l’intégration et l’utilisation de ces chargeurs reste infiniment plus simple avec une Tesla. Parmi les fonctionnalités exclusives, il y a le « Plug & Charge », qui permet aux conducteurs de Tesla de n’avoir qu’une action à faire pour se charger : se brancher.
Les utilisateurs de Superchargeurs venant avec une voiture électrique d’une autre marque doivent utiliser l’application Tesla, se créer un compte, puis sélectionner une borne avant de pouvoir se charger. Cela peut paraître simple, mais entre l’expérience de Supercharge d’un client Tesla et celle du client d’une autre marque, il n’y a en réalité rien de comparable.
Qui plus est, l’ensemble du réseau de Superchargeurs est affiché en temps réel sur l’écran d’une Tesla, avec le nombre de bornes disponibles à chaque station. Enfin, le planificateur d’itinéraires embarqué intègre automatiquement les arrêts au Superchargeur, et indique le temps nécessaire à chaque recharge pour pouvoir continuer sa route.
Pour toutes ces raisons, les conducteurs de Tesla privilégient souvent les Superchargeurs aux autres réseaux de recharge. D’autant plus que la fiabilité des chargeurs est bien plus haute chez Tesla que chez les autres acteurs.
Des sensations de conduite inégalées
Pour un conducteur de voiture électrique, l’expérience de conduite est généralement primordiale. À ce petit jeu, il est difficile de ne pas considérer que Tesla excelle. De la gestion de l’accélération à la tenue de route en passant par la conduite à une pédale, rouler en Tesla confirme l’excellent travail des ingénieurs de la marque.
À ce jour, aucun autre véhicule électrique ne procure une conduite semblable à celle d’une Tesla. Tout d’abord, en termes d’accélération, certaines Tesla défient les lois de la physique avec un 0 à 100 km/h affiché sous 2 secondes (Tesla Model S Plaid), sans aucune rivale sur le même segment en France. Pour les autres modèles, certes moins puissants, ils se conduisent tout de même comme des voitures de sport, ce qui est loin d’être le cas de la plupart des rivales sur le marché.
La Tesla Model Y Propulsion de 276 chevaux affiche, par exemple, un 0 à 100 km/h en 6,9 secondes, là où une Volkswagen ID.4 Pure et ses 149 chevaux atteint 100 km/h en 10,9 secondes. Ce sont finalement des comportements routiers bien différents, alors même que ces voitures sont concurrentes sur le segment des SUV électriques.
Enfin, la gestion de la motricité et du freinage régénératif sont excellents chez Tesla : lorsqu’on y a goûté, il est difficile de passer à autre chose. Aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher à la pédale de frein en toutes circonstances est un gros avantage, une fois que l’on a dompté ce mode de conduite. On ne retrouve pas autant de fluidité chez la concurrence.
Tesla n’est pas parfait pour autant
Attention toutefois, tout n’est pas parfait chez Tesla. Des critiques sont souvent mises en avant par les propriétaires, tant au niveau des fonctionnalités manquantes que de celles qui ne fonctionnent que partiellement.
La gestion des essuie-glaces automatiques, ou encore l’abandon des capteurs à ultrasons au profit des caméras est très imparfaite. De nombreux propriétaires, exaspérés des promesses manquées d’Elon Musk et de Tesla, ont remplacé leur voiture par celle d’une autre marque.
De même, l’expérience globale de commande et de livraison peut en dérouter plus d’un, surtout celles et ceux habitués à une considération plus haut de gamme de la part de constructeurs premium.
Enfin, sur le plan des assistances à la conduite, le fameux Autopilot de Tesla n’est aujourd’hui plus nécessairement vu comme un avantage considérable face à la concurrence. Pire encore, certains vont même jusqu’à le trouver de moins en moins bon. En cause : le retrait du radar, combiné à une attention plutôt portée vers le FSD en bêta du côté des USA.
Il ne s’agirait donc pas pour Tesla de se reposer sur ses lauriers, bien que ses clients soient très fidèles aujourd’hui. Si l’entreprise souhaite continuer sur sa lancée, il lui faut aussi tenir compte des reproches formulés par les clients actuels.
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