Peut-on vendre sans publicité?
Lorsqu’on regarde les 100 premières entreprises mondiales en termes de chiffre d’affaires, aucune ne vit sans publicité. Pour vendre, il faut parler de soi c’est un impondérable et tout le monde vous le dira. Il faut parler mais ça ne suffit pas, il faut le faire stratégiquement : la méthode, le médium, le but, le sujet, le format, le moment, le contexte. Tout est sujet à débat lorsque vous exposez votre marque. Trop en dire c’est arrogant, trop peu c’est se cacher.
👉 Pourtant, il y a une marque audacieuse qui vit en dehors des codes : elle perce le marché sans publicité. D’abord parce que c’est coûteux et que l’entreprise n’en a pas les moyens. Ensuite, parce que faire sans marketing externe c’est miser davantage sur soi, c'est-à-dire sur la puissance intrinsèque du produit et de l’univers de marque.
🎤 Voici comment Opaline, la pionnière des jus de fruits 100% suisses, tire son épingle du jeu au forum Digivision le 6 septembre dernier à Lausanne, en misant sur l’authenticité.
👉 Des pommes 100 % imparfaites.
Qui aurait acheté une pomme difforme et tachetée en faisant les courses ? Reconnaissons-le, entre le beau et le moins beau notre choix portera sur le premier. L’avantage quand on produit du jus de fruit, c’est que l’esthétique du fruit ne compte pas puisqu’il est pressé. Opaline a choisi de ne travailler qu’avec des fruits déclassés par la grande distribution pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
👉 Du digital 100% imparfait.
Si vous êtes un pro du marketing digital, ne contactez plus Opaline vous perdez votre temps. Cristina, la responsable communication, reçoit chaque jour des propositions alléchantes d’amélioration de son contenu et du format digital. Des idées pour rendre ses jus plus sexys, ses pommes plus brillantes ou ses messages plus clignotants. Opaline n’en veut pas, elle n’a ni le budget ni l’envie de recourir aux effets 4.0 de la publicité digitale.
👉 Une Respo comm’ 100% imparfaite
Qui l’eut crû ? Une responsable communication qui commence son discours en avouant qu’elle n’aime pas s’exprimer en public ! C’est osé et singulier, mais ça fonctionne. Afficher sa faiblesse créé un lien d’humanité entre elle et le public, qui s’identifie. Si vous apportez vos faiblesses sur un plateau, on n’aura pas à les chercher ailleurs. Si vous faites preuve de transparence, on vous fera aussi confiance quand il s’agit de vos forces.
👉 Une stratégie gagnante ?
Soucieuse, Cristina interroge le public : « Qui connaît Opaline ? ». Énergiquement, 80% des mains jusque là confortablement installées dans une passivité silencieuse se lèvent. Le succès est indiscutable.
Merci à DIGIVISION x Université de Lausanne et Marc Atallah d’avoir proposé cette réflexion autour du marketing authentique et de l’innovation, et à Cristina T. que j’ai pris plaisir à rencontrer.
Bon mardi à tous et accordez-vous des pauses imparfaites loin des écrans,
Céline