Hogwarts Legacy : les développeurs "répondent" aux questions éthiques liées au jeu

J.K. Rowling et sa transphobie ne sont pas mentionnés une seule fois.

Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard est censé être un jeu magique où chacun pourra découvrir l’univers tant aimé d’Harry Potter le 10 février prochain, dans la peau de sorciers se déplaçant sur des balais volants et concoctant des potions magiques. La magie, comme on l’évoquait tout juste dans la preview du jeu, il se trouve que l’autrice d’Harry Potter la perturbe énormément – et cela se réfléchit sur le studio Portkey Games en charge du jeu.

J.K. Rowling, l’autrice et possesseuse des droits de la licence HP, est passée d’écrivaine de livres de jeunesse à figure prominente du monde TERF, soit féministe anti-transgenre. A quelques semaines de la sortie du titre de Portkey, beaucoup de questions éthiques continuent de se poser.

Est-il vraiment possible de séparer le jeu de la personne qu’est J.K. Rowling, si elle profite des recettes d’Hogwarts Legacy ? Peut-on véritablement supporter Hogwarts Legacy, un jeu redonnant vie à l’univers d’une personne qui partage davantage de haine que d’amour et d’appartenance, des thèmes essentiels au monde des sorciers ?

Alan Tew, game designer pour Warner Bros Interactive et directeur du jeu, s’est penché sur ses questions. « Je trouve qu’il y a eu des défis pour chacun des jeux sur lesquels nous avons travaillé. Hogwarts Legacy n’est différent en rien », explique-t-il. « Quand nous avons rencontré ces défis, nous avons effectué une mise au point pour comprendre ce qui est véritablement important ».

« Nous savons que les fans aiment le Monde des sorciers, et nous pensons qu’ils en ont devenus fans pour de bonnes raisons », continue-t-il. « Nous savons également que l’audience d’Hogwarts Legacy sera très large. Notre but est de permettre à tout le monde, à tout ceux qui ont rêvé de jouer à ce jeu, de se sentir chez eux, dans une maison qui leur permettra de raconter leur propre histoire ».

Alan Tew n’a jamais mentionné l’éléphant dans la pièce qu’est J.K. Rowling ni même les questions liées aux personnes transgenres. IGN lui a posé une seconde question, pour tenter de comprendre si Alan Tew lui-même s’était posé les questions éthiques avant de travailler sur le titre, mais le directeur du jeu n’a fait que réitérer sa réponse précédente : Hogwarts Legacy est fait pour tout le monde.

J.K. Rowling devrait continuer de créer des controverses au sein de l’univers Harry Potter. Daniel Radcliffe, qui jouait Harry dans l’adaptation cinématographique de la licence, et Emma Watson, qui jouait Hermione, s’étaient déjà tous deux opposés aux opinions nocives de l’autrice en juin 2020. Daniel Radcliffe a par la suite réitéré son support pour les personnes transgenres dans une interview avec IndieWire en novembre dernier.

Comme mentionné précédemment dans la preview, nous nous repencherons sur ces questions éthiques lors du test du jeu. Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard sortira le 10 février sur PS5, Xbox Series X|S et PC, avant que s’en suivent des éditions PS4, Xbox One et Nintendo Switch. On espère que la communauté saura se montrer plus cordiale et aimable que l’autrice transphobe ; rien ne devrait empêcher aux personnes transgenres d'avoir un peu de magie dans leur vie.


Tarek Diouri--Adequin est rédacteur en alternance pour IGN France. Grand fan de mangas et d'anime, le journaliste a l'âme artistique. Il ne sait pas tout, mais sait ce qu'il sait. Les JRPG, c'est son truc aussi. Vous pourrez le trouver occasionnellement sur son Twitter.

Dans cet article

Hogwarts Legacy - L'héritage de Poudlard

Portkey Games | 10 février 2023
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