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Extrait: "Il importe désormais, dans les milieux politiques français, de changer la pratique pour changer les mentalités. Attention, il ne s'agit pas de créer une pensée unique qui rassemblerait tout le monde ou presque, il s'agit de pouvoir dialoguer pour trouver ensemble des solutions viables issues de notre diversité de pensées, de croyances et d'appartenances. Pour parvenir à cet équilibre délicat et instable, nous devons créer les conditions qui permettent de ne pas monter dans les tours et dans les émotions dès les premiers échanges. Ce faisant, les parties prenantes pourront atteindre un niveau de maturité dans le dialogue. Mais cela nécessite une capacité à ne pas juger, à entendre ce que l'autre a à dire sans le soupçonner de manipulation ou d'agenda caché. Voilà le vrai défi."

Dans un monde de plus en plus imprévisible et dans lequel tout changement est passé en mode accéléré, alors: « Ayez l'humilité de considérer vos opinions comme des hypothèses et la curiosité d'assimiler vos décisions à des expériences », professe Adam Grant en invitant tout un chacun à penser comme un scientifique et non comme un prédicateur, un procureur ou un politicien. Deuxième piste : la nécessaire recherche de la contradiction « auprès de personnes qui remettent en question votre processus de pensée ». Cela vaut toujours mieux que de s'entourer de courtisans ou de personnes qui se contentent de valider nos conclusions. Enfin, dernier point essentiel : la sécurité psychologique. « Ne vous contentez pas de demander aux gens ce que vous devriez remettre en cause. De vous-même, critiquez à voix haute vos propres décisions. Vous prouverez ainsi que vous êtes capable de supporter d'être remis en question », insiste Adam Grant.

Toute ressemblance avec un ou des personnages existants serait évidemment purement forfuite... Extrait: "Arrogance, versatilité, attitude distante... Gare aux onze dérailleurs susceptibles de faire vriller le comportement d'un dirigeant politique ou d'entreprise ! D'autant que ledit dirigeant très narcissique aura eu tendance à concentrer et recruter autour de lui des personnes qui lui ressemblent. Qu'il aura certainement aussi dans sa garde rapprochée des gens qui lui sont redevables et qui ne cherchent qu'à le flatter sans jamais le contredire. Or aujourd'hui, pour décider en situation imprévisible, débusquer les signaux faibles et bien appréhender la complexité, être confronté au terrain et à une diversité d'opinions est crucial. La qualité clé d'un leader n'est plus « l'intelligence classique » mais ce qu'il en fait . L'authenticité, l'humilité, l'empathie, l'humanité voire la vulnérabilité comptent aussi. Aujourd'hui, ce qui importe le plus, chez un dirigeant, est son plus ou moins haut degré d'intelligence émotionnelle, sociale et des situations."

"La figure du manager bienveillant existe pourtant et n'a rien du « Bisounours ». Sa décrédibilisation serait culturelle, car « quand, en France, on prône l'attention, la gentillesse ou la bienveillance, cela fait 'concon', selon l'auteur, podcasteur et conférencier Gaël Chatelain-Berry. Dans l'inconscient collectif, depuis des décennies, le monde de l'entreprise est violent. » A tort ou à raison. Prendre soin de son équipe serait pourtant la condition sine qua non de son bien-être, donc de sa performance. Tout le monde aurait à y gagner puisqu' être heureux au travail doperait la productivité de 12 %, à en croire une étude de l'Université de Warwick(...) (...)Au-delà des représentations fantasques, à quoi reconnaît-on un manager bienveillant ? « Il ou elle met l'humain au centre de tout », définit Gaël Chatelain-Berry qui pointe, qu'en anglais, le vocabulaire utilisé n'est pas le mot « bienveillant » mais l'expression « Human-Centered Management ».

En 1849, le grand Victor Hugo prononçait ce discours visionnaire et convaincu : « Un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent, sans perdre de vos qualités distinctes et de votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité européenne absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces se sont fondues dans la France. […] Nous aurons les États-Unis d’Europe qui couronneront le Vieux Monde, comme les États-Unis d’Amérique couronnent le nouveau. » Depuis, d’immenses personnages ont transformé ce rêve en une réalité : Adenauer, Bech, Beyen, De Gasperi, Monnet, Schuman, Spaak, Kohl, Delors, Simone Veil… Les idées, la vision d’une grande Europe, ont malheureusement, depuis, laissé la place à une institution mal comprise, mal acceptée, trop technocratique… « Dès lors, tout se passe comme si les pensées fondatrices avaient suivi une courbe inverse aux réalisations, comme si la mise en pratique des principes énoncés initialement avec lyrisme n’avait ensuite engendré que des frustrations. En mars 1994, le magazine Manière de voir. Le Monde diplomatique titrait « Europe, l’utopie blessée ». Un quart de siècle plus tard, dans un contexte marqué par un fort désenchantement et un euroscepticisme croissant à la veille de nouvelles élections européennes, on peut s’interroger sur le destin des visionnaires de l’idée européenne. Ne seraient-ils pas condamnés à être d’éternels Sisyphe ? » écrivait F.Dubasque Par nos votes dimanche, hissons, ensemble, ce rocher en haut de la montagne et éloignons celles et ceux qui voudraient tout faire pour qu’il retombe

Dans un monde de plus en plus "manichéen", où le combat a remplacé le débat et où la force de la nuance a disparu, la culture générale est une Source à revaloriser. Extrait: "Quand tout un chacun s'appuie sur les mêmes sempiternels outils et solutions formatés, être en mesure de se référer à la littérature, la philosophie , l'histoire, la musique, l'architecture, la peinture, la politique, la science mais aussi aux séries télévisées , à la BD ou encore aux mangas peut significativement aider à prendre du recul et à nourrir une réflexion singulière.(...) C'est très important, car l'absence de culture générale amoindrit les repères communs, fait le lit des « fake news et deepfakes » qui non seulement désinforment mais surtout avivent, voire nourrissent l'intolérance."