Le travail est malade. Le nombre croissant d’arrêts maladie en est un symptôme. Au 1er semestre 2024, les dépenses d’indemnisation des arrêts de travail ont augmenté de +8,5%. Depuis des années la CFDT alerte sur la nécessité de parler de l’organisation du travail, de la prévention des risques psycho-sociaux, de la prévention de la pénibilité, de la manière de concilier son travail avec sa vie personnelle, de l’organisation des fins de carrières... Ces questions ne sont que trop rarement soulevées dans les entreprises et les administrations. Ce silence, voire ce mépris pour le travail, entraine mal-être et maladie. Et finalement, les entreprises et les administrations font peser sur la protection sociale, sur la solidarité nationale, ces mauvaises pratiques. Pour réduire le nombre d’arrêts maladie, commençons par écouter les travailleurs et les travailleuses sur leur travail et leurs conditions d’exercice. Ne stigmatisons pas les travailleurs en arrêt car à l’instar du chômage, aucun salarié ne se réjouit d’être arrêté parce qu’il a des problèmes de santé. Parlez-en par exemple à une aide-soignante qui a le dos abimé par des positions de travail difficiles et des horaires de travail infernaux. Mettons-nous autour de la table pour prendre ce problème à la racine et prévenir ces maladies. C’est dans l’intérêt de toutes et tous : des travailleurs et travailleuses en premier lieu, mais aussi des entreprises et administrations et finalement de nos finances publiques.