#démocratie #NuitduDroit
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Grand merci à Séverine Nadaud Doyen de la FDSE pour sa confiance et cette initiative sur Brive.
Ce fut un honneur et un immense plaisir d’accueillir #Jacqueline #Hoareau-#Dodinau, professeure d’histoire du droit honoraire, qui a dirigé pendant longtemps ce campus en conciliant excellence académique, disponibilité et humanité.
Avec son intervention intitulée « 508 avant notre ère, les Athéniens inventent la démocratie », elle a démontré le décalage actuel entre les principes fondamentaux et leur mise en œuvre.
Pour compléter cette analyse, j’ai accueilli avec fierté et émotion Fabien DEVILLIERS ancien étudiant de Brive-la-Gaillarde, qui se distinguait par sa passion pour le droit constitutionnel.
Aujourd’hui chargé de mission "participation citoyenne » au Conseil départemental de la Corrèze et ancien élu local, il a expliqué comment« passer de l'élu magicien au citoyen impliqué, le défi de la démocratie locale".
Le thème de la démocratie s’avère d’une criante actualité à la suite des propos polémiques du Ministre de l’intérieur.
Selon Monsieur Bruno Retailleau, « l'État de droit n’est pas intangible ni sacré. »
En réaction, Monsieur le Premier ministre a rappelé « la nécessité du respect de l'État de droit" durant son discours de politique générale, prononcé mardi dernier devant les députés.
Si Monsieur Retailleau est revenu sur l’affaire en assurant : « à aucun moment, je n'ai voulu abolir l'État de droit, mes propos ont volontairement été coupés. », cette controverse démontre encore aujourd’hui la difficulté d’encadrer juridiquement la politique, les politiques…
Le droit érige, en effet, la limitation des gouvernants pour conséquemment garantir la protection des gouvernés.
Or, avec l’héritage des idées de Rousseau et la tradition parlementaire des 3e et 4e Républiques,, « la loi est - uniquement considérée comme - l’expression de la volonté générale ». C’est alors le règne de la majorité au pouvoir !
Ainsi, au nom de la #démocratie #majoritaire, des gouvernants ont pu dans le passé engager des réformes discriminantes vis-à-vis de minorités.
Depuis la 5e République, au contraire, « la loi est l’expression de la volonté générale dans le respect de la constitution ». C’est maintenant le règne de la majorité au pouvoir dans le cadre de l’état de droit en vigueur !
Ainsi, tout l’intérêt de la #démocratie #constitutionnelle, fondée sur le contrôle de constitutionnalité, se trouve dans l’obligation pour les gouvernants y compris le pouvoir législatif, de respecter notre pyramide des normes au sommet de laquelle surplombe notre Constitution du 4 octobre 1958 qui encadre la dévolution et l’exercice du pouvoir politique et garantit les #droits et #libertés #fondamentaux des #citoyens.
À méditer : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. » Lacordaire