♻️ Repost | 20 ans d’accessibilité numérique, où en est-on ? 👏 Un post engagé et nécessaire sur un sujet qui nous concerne tous. L’accessibilité numérique ne devrait pas être une option ou une contrainte, mais un réflexe dans chaque projet digital. Chez Frontguys, nous sommes convaincus que concevoir des expériences inclusives dès le départ est un facteur clé de qualité, de performance et d’innovation. Trop souvent mise de côté, l’accessibilité doit être intégrée dans les pratiques de design et de développement et ne plus être perçue comme une simple mise en conformité. 🌍 Il reste encore du chemin à parcourir, mais chaque action compte pour rendre le numérique plus accessible à tous. Merci 🔴 Hamza Iqbal pour ce rappel essentiel ! 🙌 #AccessibilitéNumérique #InclusiveDesign #UX #A11Y
Le 11 février 2025 marquait les 20 ans de la Loi “Handicap” qui introduisait l’accessibilité numérique sur le plan légal en France. ℹ️ Le terme “a11y” est utilisé pour “accessibilité numérique” pour le reste du contenu. J’ai eu la chance d’être certifié Expert AccessiWeb dès mes débuts pro en 2008. Et comme beaucoup, j’ai été confronté toute ma carrière aux mêmes remarques, incompréhensions et idées reçues face à la découverte de ce “nouveau truc à la mode”. Voici mon constat (amer) de 20 ans d’inaccessibilité numérique : ➡️ 20 ans d’idées reçues S’il y a bien une constante dans l’a11y, ce sont les idées reçues et les préjugés. Sa simple évocation provoque les mêmes réactions, peu importe l’époque, les personnes, les métiers ou les entreprises. Vous avez déjà entendu (ou pensé) que : - C’est trop cher pour ce que ça rapporte - On n’a pas d’utilisateur aveugle - C’est un truc de dev - On a un outil automatisé pour gérer ça - Il y a d’autres priorités Bref, il y a toujours une bonne raison pour ne pas faire les choses. ➡️ 20 ans d’arguments L’a11y est un droit humain fondamental, point ! Aucune autre justification ne devrait être nécessaire pour agir. Et pourtant, on use et abuse d’arguments du type : - C’est une obligation légale - Les sanctions sont lourdes - Le handicap concerne tout le monde - Ça améliore le référencement - Ça renforce l’image de marque Oui mais cela ne fait qu’invisibiliser encore plus la cible prioritaire : les personnes handicapées, qui souffrent au quotidien du manque d’accessibilité. ➡️ 20 ans d’artisanat Être expert·e accessibilité, c’est être constament dans la débrouille et devoir composer avec : - Notre métier initial car ce n’est pas toujours considéré comme un vrai poste - Le fait de justifier notre présence à chaque rencontre - Des législations, des référentiels et des méthodes toujours plus complexes - Le manque d’outils de collaboration et de suivi - Les budgets limités et les cycles de production effrénés - Des professionnel·les qui oscillent entre désintérêt et découragement face à cette “énième contrainte” ➡️ 20 ans d’exclusion Le manque d’accessibilité est évidemment politique et le numérique n’échappe pas au validisme de la société. Imaginez si, en 2025, on vous retirait la possibilité d’utiliser internet pour : - Faire vos courses - Commander à manger - Prendre un RDV médical - Consulter votre compte bancaire - Postuler à une offre d’emploi - Demander une aide financière Retirer des besoins vitaux ? Sérieusement ? Grèves, manifestations, appels à la révolution, ... Tout serait justifié et justifiable. Pourtant, c’est le quotidien d’une majorité silencieuse et invisibilisée qui n’a jamais eu accès à ces privilèges. Pire, c’est à cette partie de la population qu’on ose dire que “68% de conformité, c’est pas si mal”. — Et malgré tout cela, je continuerai à sensibiliser, argumenter, former et accompagner car cela me passionne autant que cela me désole et me révolte. Pour 20 ans encore s’il le faut.