🇲🇫 🇬🇧 6 novembre 1958, le Général de Gaulle remet à Churchill la croix de la Libération : « Je tiens à ce que Sir Winston Churchill sache ceci : la cérémonie d’aujourd’hui signifie que la France sait ce qu’elle lui doit. » De retour au pouvoir en mai 1958, de Gaulle décide à titre exceptionnel, et en témoignage de l’estime qu’il lui porte, de rouvrir l’Ordre de Libération pour Winston Churchill. Le décret, signé le 18 juin 1958, est un hommage : « Comme Premier Ministre de Grande-Bretagne, au moment du pire danger couru par l’Europe, a inspiré et dirigé la résistance de son pays et contribué, par-là, d’une manière décisive à sauver la liberté du monde. […] » Le 6 novembre, à l'hôtel Matignon, après avoir prononcé les paroles rituelles : « Nous vous reconnaissons comme notre compagnon pour la libération de la France, dans l’honneur et par la victoire », de Gaulle décore Churchill. À l’issue de la cérémonie, le Général Ingold, chancelier de l’ordre de la Libération, remit aussi à Churchill une croix de Lorraine en cristal.
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« Puisque tout recommence toujours, ce que j'ai fait sera, tôt ou tard, source d'ardeurs nouvelles, après que j'aurai disparu. » Charles de Gaulle
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Les Français ont tellement renoncé à leur rôle historique, politique et international qu'ils attendent l'élection d'un Président américain comme le remède à tous leurs maux. La France doit redevenir elle-même, retrouver sa vocation mondiale, réaffirmer sa puissance pour agir dans le monde, défendre ses intérêts et sa voix singulière au service de la paix. Espérons que l'élection de Donald Trump fasse comprendre aux Français que la France est la France et que son rôle n'est pas limité aux frontières de l'Union européenne !
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5 novembre 1944, le Général de Gaulle remet la croix de la Libération à la ville de Grenoble et prononce un beau discours, place Pasteur : « Les paroles que Monsieur le Maire de Grenoble vient de prononcer au nom de toute la population de votre grande ville expriment fortement et d’une manière assez émouvante les sentiments que vous ressentez tous ; et j’ajoute que ces sentiments, ce sont les mêmes que toute la France ressent en ce moment dans la période où nous sommes. Grenoble aujourd’hui libérée, quels malheurs, quelles épreuves cette grande ville a traversés, non point seulement matérielles, mais morales et celles-ci, les épreuves morales, n’était-ce pas les plus dures à subir? Grenoble a supporté tout cela, mais Grenoble à aucun moment – qui donc le sait mieux que celui qui a l’honneur de lui parler? – à aucun moment n’a renoncé à soi-même, n’a renoncé à la liberté, à l’espérance, à la Patrie. Aussi, dès qu’elle le put, Grenoble, par ses propres moyens, est apparue libre, au grand soleil, pour se rendre elle-même à la France comme la France voulait qu’elle fût, c'est-à-dire fière et lavée de l’ennemi. C’est pour ces raisons que le Gouvernement de la République a décidé, dès la fin de l’année 1943, de décerner à la ville de Grenoble, le titre et la qualité éminente des Compagnons de la Libération. L’insigne lui sera remis tout à l’heure. Mais puisque cette glorieuse cérémonie nous rassemble tous aujourd’hui, je m’en voudrais de ne pas exprimer en deux mots quels sont les sentiments dont nous parlions tout à l’heure, qui animent aujourd’hui la France entière jusqu’à ce qu’elle soit parvenue à son but: d’abord, la France veut vaincre parce qu’il lui faut vaincre, elle veut que l’ennemi qui l’a outragée, envahie, une fois de plus mise aux portes du tombeau, soit abattu, cette fois irrémédiablement, pour qu’elle-même, la France, puisse vivre. Il faut que nos armées, nos glorieuses armées, celle qui est venue de l’Empire, et celle aussi qui a jailli spontanément du sol national, et qui n’en font qu’une, la grande, l’indivisible Armée française. Il faut que cette armée aille au-delà du Rhin, une fois de plus, dicter à l’ennemi la loi de la liberté. Mais que serait-ce si nous avions ajouté seulement une victoire militaire de plus à toutes celles dont est tissée notre Histoire, et si nous ne savions par, à l’extérieur et à l’intérieur, en tirer le parti qu’il faut pour que cette victoire, au moins, nous serve à quelque chose ? A l’extérieur, il faudra que nous sachions en tirer les fruits et que le drame qui a failli nous submerger une fois encore ne se reproduise plus, que les sécurités de la France soient placées de telle sorte que personne ne puisse y porter atteinte, la renverser et nous viser au cœur. Il faudra aussi que soit établie dans le monde, avec de vrais amis, une solidarité assez ferme, nette et puissante, pour que l’ennemi n’y revienne pas.
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🇲🇫 4 novembre 1965, le Général de Gaulle annonce aux Français sa candidature à l'élection présidentielle qui se tient un mois après : « Françaises, Français ! Il y a vingt-cinq ans, lorsque la France roulait à l'abîme, j'ai cru devoir assumer la charge de la conduire jusqu'à ce qu'elle fût libérée, victorieuse et maîtresse d'elle-même. Il y a sept ans, j'ai cru devoir revenir à sa tête pour lui éviter la guere civile, lui épargner la faillite monétaire et financière et bâtir avec elle des institutions répondant à ce qu'exigent l'époque et le monde modernes. Depuis lors, j'ai cru devoir exercer les pouvoirs de Chef de l'Etat afin qu'elle puisse accomplir au profit de tous ses enfants une étape sans précédent de son développement intérieur, recouvrer la paix complète, et acquérir dans l'univers une situation politique et morale digne d'elle. Aujourd'hui, je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche, mesurant en connaissance de cause de quel effort il s'agit, mais convaincu qu'actuellement c'est le mieux pour servir la France. Car, ainsi, notre pays se voit offrir le meilleur moyen de confirmer par ses suffrages le régime stable et efficace que nous avons ensemble institué. Que l'adhésion franche et massive des citoyens m'engage à rester en fonctions, l'avenir de la République nouvelle sera décidément assuré. Sinon, personne ne peut douter qu'elle s'écroulera aussitôt et que la France devra subir - mais cette fois sans recours possible - une confusion de l'Etat plus désastreuse encore que celle qu'elle connut autrefois. Françaises, Français ! C'est dire que, suivant votre choix, notre pays pourra, ou non, continuer la grande oeuvre de rénovation où il se trouve engagé. Or, qu'il s'agisse de son unité, de sa prospérité, de son progrès social, de sa situation financière, de la valeur de sa monnaie, de ses moyens de défense, de l'enseignement donné à sa jeunesse, du logement, de la sécurité, de la santé de sa population, l'avance qu'il a réalisée depuis sept ans apparaît comme éclatante. Certes, il y a encore, il y aura toujours beaucoup à faire. Mais comment y parviendrait-on, si l'Etat, livré aux partis, retombait dans l'impuissance ? Au contraire, quel élan nouveau prendra notre République quand celui qui a l'honneur d'être à sa tête aura été approuvé par vous dans son mandat national !
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🇲🇫 3 novembre 1959, le Général de Gaulle prononce un discours à l’École militaire à Paris et affirme que la France doit disposer de sa totale indépendance en matière de défense : « En ce qui concerne la Défense dans son ensemble, je tiens à vous dire qu'il faut que cette défense de la France soit française. C'est une idée qui ne nous a pas toujours été très familière ces dernières années, je le sais. Il est indispensable qu'elle le redevienne. Un pays comme la France, s'il lui arrive de faire la guerre, il faut que ce soit sa guerre. Il faut que son effort soit son effort. S'il en était autrement, notre pays serait en contradiction avec tout ce qu'il est depuis ses origines. Il serait en contradiction avec sa structure, avec l'estime qu'il a de lui-même, avec son âme. Naturellement, il faut que la défense française soit, le cas échéant, conjuguée avec la défense d'autres pays. Cela est dans la nature des choses. Mais il est indispensable qu'elle nous soit propre, que la France se défende par elle-même, pour elle-même et à sa façon. C'est pourquoi, messieurs, la conception d'une défense, et même la conception des batailles dans laquelle la France ne serait plus elle-même et n'agirait plus pour son compte avec sa part bien à elle et suivant ce qu'elle seule veut, cette conception-là ne peut être admise. Le système qu'on a pu appeler d'intégration, et qui a été, sans doute, inauguré, et même, dans une certaine mesure, pratiqué après les grands malheurs que nous avions traversés, alors qu'on pouvait croire que le monde libre était devant une menace instantanée et sans limite, et que nous n'avions pas encore, peut-être, recouvré notre personnalité nationale, ce système de l'intégration, il faut qu'il ait vécu. Naturellement, cela va de soi, notre défense, la mise sur pieds de nos moyens, la conception de la conduite de la guerre doivent être, chez nous, je le répète, combinées avec ce qui est dans d'autres pays. Notre stratégie doit être conjuguée avec la stratégie des autres. Et sur les champs de bataille, il est infiniment probable, et j'ajoute qu'il est souhaitable, que nous nous trouvions aux côtés d'alliés, mais chacun ayant sa part à lui. Voilà ce que je recommande à vos réflexions. La conception, je le répète, d'une défense nationale de la France et de la communauté, d'une défense qui soit française, cette conception-là doit être à la base de la philosophie de vos centres et de vos écoles. Il y a une conséquence. C'est qu'évidemment, il faut que nous sachions nous pourvoir d'une force capable d'agir pour notre compte. Il faut que nous sachions nous pourvoir, dans les années qui commencent, de ce qu'on est convenu d'appeler une force de frappe susceptible d'agir pour notre compte, à tout moment et n'importe où. Il va de soi qu'à la base de cette force doit être l'armement atomique, que nous le fabriquions ou que nous l'achetions, mais qui doit nous appartenir.
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🇫🇷 2 novembre 1942, Pierre Brossolette adresse une lettre au Général de Gaulle : « Mon Général, Je ne vous adresse pas cette lettre par la voie hiérarchique. C’est une lettre privée - ce qui ne veut pas dire que ce soit une lettre personnelle : je ne vous l’écris que dans la mesure où je me sens responsable envers la masse de ceux à qui j’ai garanti le chef de la France combattante, en mettant à votre disposition, ici comme en France, tout ce que je possède: mon nom, mon crédit sur une partie de l’opinion, mes relations avec des hommes de tous les partis français et de presque tous les partis étrangers. Deux fois en quinze jours je me suis senti très loin de vous. Il ne s’agit pas en ce moment de la conception, qui nous est commune, des nécessités de la libération et de la reconstruction française. Cette conception, je la défendrai toujours et partout à côté de vous avec ferveur, avec violence contre toutes les attaques et toutes les manoeuvres, celles de l’Observer et les autres. Mais il s’agit de la pratique quotidienne par laquelle vous vous efforcez de préparer cette libération et cette reconstruction. Il s’agit, davantage encore, de l’image que cette pratique nous permet de nous former à l’avance de votre pratique quand vous serez en France. Peut-être serez-vous surpris qu’elle soit mise en cause. Il entre dans votre système de nier la critique, d’en nier la valeur, d’en nier la réalité même. Cette critique, il faut pourtant que vous sachiez qu’elle est à peu près générale, et que, dans la mesure où vous en repoussez ce qu’elle peut avoir d’utile et de bien-fondé, vous diminuez la force avec laquelle nous combattons, chaque jour, âprement, ce qu’elle a d’absurde, de mensonger et de haineux. Je vous parlerai franchement. Je l’ai toujours fait avec les hommes, si grands fussent-ils, que je respecte et que j’aime bien. Je le ferai avec vous, que je respecte et aime infiniment. Car il y a des moments où il faut que quelqu’un ait le courage de vous dire tout haut ce que les autres murmurent dans votre dos avec des mines éplorées. Ce quelqu’un, si vous le voulez bien, ce sera moi. J’ai l’habitude de ces besognes ingrates, et généralement coûteuses. Ce qu’il faut vous dire, dans votre propre intérêt, dans celui de la France combattante, dans celui de la France, c’est que votre manière de traiter les hommes et de ne pas leur permettre de traiter les problèmes éveille en nous une douloureuse préoccupation, je dirais volontiers une véritable anxiété. Il y a des sujets sur lesquels vous ne tolérez aucune contradiction, aucun débat même. Ce sont d’ailleurs, d’une façon générale, ceux sur lesquels votre position est le plus exclusivement affective, c’est-à-dire ceux précisément à propos desquels elle aurait le plus grand intérêt à s’éprouver elle-même aux réactions d’autrui. Dans ce cas votre ton fait comprendre à vos interlocuteurs qu’à vos yeux leur dissentiment ne peut provenir que d’une sorte d’infirmité de la pensée ou du patriotisme.
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1er novembre 1993, ratification du Traité de Maastricht. Philippe Seguin avait dit l'essentiel dans son discours devant l'Assemblée nationale, le 5 mai 1992, extraits : « La construction européenne se fait sans les peuples, elle se fait en catimini, dans le secret des cabinets, dans la pénombre des commissions, dans le clair-obscur des cours de justice. » « Voilà 35 ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences. » « A la décharge des absents, je reconnais bien volontiers que le conformisme ambiant, pour ne pas dire le véritable terrorisme intellectuel qui règne aujourd'hui, disqualifie par avance quiconque n'adhère pas à la nouvelle croyance, et l'expose littéralement à l'invective. » « Qui veut se démarquer du culte fédéral est aussitôt tenu par les faiseurs d'opinion (...) au mieux pour un contempteur de la modernité, un nostalgique ou un primaire, au pire pour un nationaliste forcené tout prêt à renvoyer l'Europe aux vieux démons qui ont si souvent fait son malheur. » « Mais, constatons-le, Ce débat ne s'engage pas vraiment. On se contente de faire dans l'incantation : « c'est beau, c'est grand, c'est généreux, Maastricht! Ou dans la menace à peine voilée - Maastricht ou le chaos! Si vous ne votez pas Maastricht, vous ne serez jamais ministre ! » « Tout se passe en réalité comme si personne n'avait vraiment envie de débat. » « De renoncement en renoncement, nous avons nous-mêmes contribué à détourner le peuple de la chose publique et à ruiner le sens civique. » « II est temps de dire que bâtir l'Europe des Douze sur la peur obsessionnelle de la puissance de l'Allemagne est tout de même une bien étrange démarche, proche de la paranoïa. » « D'autant qu'à force de vouloir faire cette intégration à tout prix, on va finir par faire l'Europe allemande plutôt que de ne pas faire l'Europe du tout, ce qui serait un comble. » « Il ne servira à rien de tenter de ficeler l'Allemagne. Car l'Allemagne , et c'est bien naturel dans sa position et avec, les moyens dont elle dispose, ne renoncera à sa souveraineté que si elle domine l'ensemble, certainement pas si elle lui est subordonnée. » « Une fois de plus, il nous faut considérer le monde tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il soit. » « Et dans ce monde-là, ce que la France peut apporter de plus précieux à l'Europe, c'est de trouver en elle-même assez d'énergie et de volonté pour devenir un contrepoids, pour équilibrer les forces en présence, pour peser lourd face à l'Allemagne, sinon pour faire jeu égal avec elle. »