Google a dévoilé les 30 start-up européennes qu’elle accompagnera pendant deux mois et demi dans le cadre de son accélérateur.
Ces jeunes entreprises, sélectionnées parmi des centaines de candidatures, sont réparties en deux groupes : l’un dédié à l’intelligence artificielle (IA) et l’autre aux solutions environnementales.
Ces start-up, qui évoluent entre la phase pré-seed et la série A, bénéficieront d’ateliers pratiques sur la conception de produits, des stratégies de croissance commerciale, du mentorat individuel et du soutien technique, en plus de crédits cloud leur donnant accès aux services Google Cloud.
La cohorte « AI First » est composée de 15 start-up exploitant l’IA et le machine learning pour répondre à des enjeux sociétaux.
Parmi elles, trois jeunes pousses françaises, dont Composable, qui développe une plateforme SaaS B2B facilitant la mise en place et l’exécution de tâches sur de grands modèles de langage (LLM).
Grant Spradlin, vice-président produit chez Composable, explique que cette plateforme propose des solutions de sécurité, gouvernance et orchestration, tout en intégrant des workflows.
Elle soutient les principaux modèles, tels que ceux d’OpenAI et d’Amazon Bedrock.
Graffiti, une autre start-up française, propose une solution de computer vision permettant aux consommateurs de repérer des produits en magasin grâce à des filtres personnalisés.
Marie Tors, cofondatrice et présidente de Graffiti, explique que l’utilisateur peut, par exemple, identifier rapidement des bouteilles de vin sans sulfites en pointant simplement son téléphone vers le rayon.
L’application, développée pour fonctionner directement sur le téléphone de l’utilisateur sans passer par un serveur, est temporaire et se supprime automatiquement au bout d’une semaine si l’utilisateur ne télécharge pas la version complète.
Parmi les partenaires de Graffiti figurent Diageo et des enseignes françaises comme Monoprix.
La deuxième cohorte, « Climate Change », rassemble 15 start-up travaillant sur des solutions pour lutter contre le changement climatique, souvent en s’appuyant sur des technologies cloud avancées, incluant l’IA et l’analyse géospatiale.
Wastetide, l’une des deux start-up françaises de ce groupe, utilise également des outils de computer vision pour aider les producteurs de déchets à mieux identifier et gérer leurs flux de déchets.
Côme Ozanne, CTO et cofondateur de Wastetide, précise que leur technologie permet, à partir d’images, de catégoriser les déchets et de les lier à une base de données expliquant leur recyclabilité et valorisation. Wastetide a établi des partenariats avec Renault et le Syndicat mixte des ordures ménagères (Siom) de la Vallée de Chevreuse, afin d’améliorer la collecte d’images pour perfectionner son outil.
Ces start-up, à travers leurs initiatives, reflètent l’engagement croissant des jeunes entreprises européennes à relever les défis sociétaux et environnementaux grâce aux technologies émergentes.