💡 📅 Temps inspirants - Table ronde sur les habitats alternatifs et lieux de vie partagés dans le cadre de la 2ème édition du printemps des solidarités de la Métropole de Lyon.
Des échanges ayant mobilisé des intervenants et intervenantes pour s'interroger sur les conditions de réalisation de projets d'habitats alternatifs, avec notamment :
💠 Renaud PAYRE et Pascal Blanchard qui ont rappelé que la Métropole de Lyon porte de manière optimisée des projets d'habitats alternatifs et inclusifs, répondant à l'ambition de proposer une palette d'offre diversifiée qui puisse permettre à chacun et chacune d'avoir le choix d'un logement en cohérence avec son parcours. Une offre qui se construit néanmoins dans un contexte de crise du logement accrue, nécessitant un travail de concert avec l'ensemble des partenaires (bailleurs, promoteurs, constructeurs, aménageurs, associations de locataire et de personnes concernées) pour concevoir des logements qui intègrent d'entrée, les besoins des personnes vieillissantes ou en perte d'autonomie.
💠 La sociologue Marina Casula, qui a eu l'occasion de présenter les résultats de la recherche action participative RAPSODIÂ dont la thématique porte sur les enjeux d'entraide, de solidarité (entre cohabitants ou à l’échelle d'un quartier) pour préserver l’autonomie des personnes vieillissant dans des habitats participatifs. Des propos qui ont fait écho par la suite aux témoignages inspirants de porteurs de projets Métropolitain réunissant Anne BEAU-REDER, de Toît à Toi et du réseau HAPA, Audrey Tessier de Récipro-Cité, Christophe Dercamp de l'Association Les Audacieuses & les Audacieux et Corinne Archer de CROIX ROUSSE HABITAT, et enfin Bénédicte Ternynck, de Tim&Colette.
En bref, une matinée constructive qui a permis de faire le constat qu'au-delà de la singularité qui caractérise chaque projet de lieu de vie partagé, des enseignements communs tendent à se dégager :
✅ L'inscription dans une temporalité longue, permettant de maturer des projets de vivre ensemble cohérents,
✅Des valeurs communes, avec une ouverture sur l'extérieur, aux quartiers et à la vie sociale locale,
✅Un travail de déconstruction des préjugés parfois nécessaire pour faciliter l'insertion du projet dans son quartier, avec son voisinage et au sein de l'habitat pour faciliter la cohésion de groupe,
✅Un vivre ensemble qui ne se décrète pas, qui se nourrit d'échanges, de moments partagés et aussi de conflits, permettant d'élaborer au fil du temps des règles de vie propres à chaque habitat,
✅L'importance des rituels conviviaux pour fédérer les habitants, permettant d'organiser et stimuler la capacité à se parler et à échanger,
✅Des modèles qui ne visent pas nécessairement un essaimage, mais dont les retours d'expérience et les bonnes pratiques se transmettent comme des outils utiles et formateurs,
✅Un habitat qui se construit comme un vecteur de santé, d'autant plus lorsqu'il permet l'exercice de sa liberté individuelle et le maintien du lien social.