Mediapart a publié hier un article titré « Face à l’érosion, Lacanau opte pour une digue ». La journaliste, qui rappelle plusieurs faits bien établis, angle son papier en opposant « fortification du front de mer » et « relocalisation ». 🔵 Une citation y est mise en exergue : « À part Jules Verne, je ne vois pas qui est en mesure de poser une pensée sur les cent ans à venir. Ce sont des discussions de fous ! » Nicolas Castay, directeur du groupement d’intérêt public Littoral 🔵 Le véritable enjeu de ce papier tiendrait, de mon point de vue, à creuser ce à quoi Nicolas Castay fait allusion. 🔵 C'est l'ambition du livre que j'ai publié en mai dernier « Erosion du littoral. Pour une organisation renouvelée » (éditions EMS). Une des réflexions proposées tient à soutenir que l’érosion du littoral est une « discussion » portant sur la coordination des activités humaines dans le contexte du changement climatique et non une question exclusivement géophysique (ou juridique). 🔵 L'ouvrage, qui se focalise sur le cas pionnier de Lacanau, tente précisément d'offrir une échappatoire à la dichotomie, finalement intellectuellement et concrètement assez peu porteuse, renvoyant dos à dos protection et relocalisation. 🔵 Après examen attentif du sujet, il n'est pas sérieux d'envisager nos littoraux sous l'angle seul de la renaturation et de la relocalisation, sans une remise en cause plus profonde des activités humaines de nos littoraux. https://lnkd.in/eu-csa2J
David Canat
2 mois
Professeur des universités, directrice du laboratoire interdisciplinaire de recherches en sciences de l'action. Full Professor, Lirsa lab director
2 moisTout à fait d'accord avec toi Benjamin Taupin . A très bientôt pour en parler