S’agissant des ruptures technologiques, le CEMM a donné trois objectifs : la préparation au combat data-centré [ou collaboratif], illustré par le concept de « Veille coopérative navale » [VCN], le développement de la culture de la prospective et, surtout, la « robotisation et l’automatisation des capacités qui peuvent l’être », ce qui permettrait à la Marine nationale de gagner de la masse à un coût soutenable.
Post de Cédric Gagey
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➡ Pour l’amiral Vaujour, la Marine nationale doit renforcer sa « capacité immédiate à combattre » Dévoilé en 2018, le plan stratégique Mercator devait permettre à la Marine nationale de tirer pleinement parti de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25. Organisé selon quatre « amers » [point de repère fixe et identifiable pour la navigation maritime], il était censé fixer un cap pour 2030. Depuis, il a été actualisé à deux reprises [en 2021 et en 2023], afin de tenir compte de l’évolution de la conflictualité et des avancées technologiques. Seulement, Mercator fait désormais partie de l’histoire ancienne… Chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] depuis septembre 2023, l’amiral Nicolas Vaujour a en effet livré les grandes lignes d’un nouveau plan stratégique lors d’une réunion des commandants, organisée à Paris, le 28 mai. D’après les quelques éléments communiqués par le CEMM via X [anciennement Twitter], ce nouveau plan stratégique vise à concilier les exigences du temps court avec les objectifs du temps long. En clair, il s’agit de relever les défis actuels tout en préparant l’avenir… Et cela alors que les moyens de la Marine nationale n’ont pas été significativement renforcés à la faveur de la LPM 2024-30. « Le temps court, c’est faire face à la multiplication des crises et à leur violence croissante. Il s’agit de renforcer la capacité immédiate à combattre », a expliqué l’amiral Vaujour. Cela suppose notamment de renforcer la préparation opérationnelle dans le cadre des entraînements de type « Polaris », de développer la « culture de l’audace » et de mettre l’accent sur « la capacité à combattre en mode dégradé ». Mais pas seulement. En effet, l’amiral Vaujour a souligné la nécessité de revoir à la hausse les « plans d’armement » des navires, d’accélérer « l’innovation » et de « recompléter les stocks de munitions et de leurres ». Cette capacité « immédiate à combattre » doit également concerner les « bases et les ports », via le renforcement de leur « fonction opérationnelle » et la rénovation, voire le renouvellement, de leurs infrastructures. Enfin, il a aussi évoqué l’organisation « d’entraînement réguliers en ambiance ‘haute intensité' ». Quant au « temps long », a poursuivi l’amiral Vaujour, il s’agit de « prendre les dispositions » qui permettront à la Marine nationale de « garder la supériorité demain », en fonction de trois « amers », à savoir la « densification du lien de la Marine à la Nation » [d’où l’importance de la réserve opérationnelle], les « partenariats », avec le « développement d’une stratégie d’accès », et l’anticipation des « ruptures technologiques et humaines ». Lors de sa première audition parlementaire en tant que CEMM, l’amiral Vaujour avait expliqué ce qu’il entendait par « stratégie d’accès ». (...)
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[ 📄 𝐏𝐔𝐁𝐋𝐈𝐂𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 : 𝐀𝐑𝐓𝐈𝐂𝐋𝐄 | ⚔️ EQUIPEMENT] 🖋️ 𝐒𝐞𝐥𝐨𝐧 𝐮𝐧 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭, 𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 « 𝐢𝐦𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 » 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐥’𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚𝐫 𝐋𝐞𝐜𝐥𝐞𝐫𝐜 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐜𝐚𝐧𝐨𝐧 𝐀𝐬𝐜𝐚𝐥𝐨𝐧 Pour le moment, le ministère des Armées n’envisage pas de solution intermédiaire pour remplacer le char Leclerc dans l’attente de la mise en service du Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], dont le développement est censé faire l’objet d’une coopération entre la France et l’Allemagne. Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, il est prévu de porter 200 chars Leclerc au standard XLR d’ici 2035, dont 160 avant 2030. « La coexistence entre chars Leclerc et chars Leclerc rénovés se poursuivra donc au-delà de 2030, avec un objectif d’homogénéisation au sein des unités. […] L’opération de pérennisation représenterait un coût de 202 millions d’euros sur la période 2024-30, soit près de 882 millions d’euros estimés sur la période de la LPM 2024-30 », a ainsi résumé la députée Isabelle Santiago, dans son avis budgétaire sur les crédits devant être alloués à l’armée de Terre en 2025. Alors que, l’an passé, la nécessité de changer le groupe motopropulseur [GMP] du Leclerc avait été évoquée, Mme Santiago a indiqué que le ministère des Armées avait écarté cette option. [...] 💻 Vous pouvez lire l'article de Laurent Lagneau dans son intégralité sur le site 𝐎𝐩𝐞𝐱𝟑𝟔𝟎.𝐜𝐨𝐦 - 𝐙𝐨𝐧𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 Ministère des Armées État-Major des Armées DGA - Direction générale de l'armement Armée de Terre Commandement du combat futur (CCF) Armée de l’air et de l’espace Marine Nationale Gendarmerie Nationale Centre d’études stratégiques aérospatiales-CESA Centre d'études stratégiques de la Marine (CESM) Centre de Recherche de la Gendarmerie Nationale (CRGN) 🖋️ #Soutien #CharLeclerc #CanonAscalon
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La haute intensité en opérations va de pair avec la haute intensité industrielle.
#MdCN 🚀 | Il aura mobilisé près de 300 personnes du centre d'expertise et d'essais #DGAEssaisdemissiles et activé toutes les stations du centre : Biscarrosse, Hourtin et Quimper. 🔴 Il s’agit du premier double tir synchronisé de #MdCN à partir d’un #SNA de classe #Suffren et d’une #FREMM avec une arrivée synchronisée sur une même cible située à terre, à Ville de Biscarrosse 🔵 Avec ce tir, la DGA a démontré ses capacités techniques, humaines et opérationnelles à conduire de nouvelles opérations d'envergure au profit des entrainements de haute-intensité de la Marine Nationale. ℹ️ D'autres images de cette opération sont disponibles sur les réseaux sociaux de la Marine nationale #NotreExpertise - Ministère des Armées
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" Plusieurs raisons peuvent expliquer ce résultat. Ainsi, pour la seule armée de Terre, la mise en service progressive des véhicules issus du programme SCORPION [blindés multirôles Griffon et Serval, engin blindé de reconnaissance et de combat Jaguar] ainsi que le remplacement du véhicule léger tout-terrain P4 par l’ACMAT VT4 en font partie. La fin des opérations au Sahel, très éprouvantes pour les matériels, également. Mais à ces éléments conjoncturels s’ajoutent des considérations structurelles. Ainsi, le général Jouslin de Noray a mis en avant la « transformation numérique » de la SIMMT, avec l’entrée en service et la « modularisation » du système d’information « SIMAT », décrit comme étant un « véritable système d’armes du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres [MCO-T] ». Utilisé par les trois armées, il permet de connaître, en temps réel, l’état du parc, la disponibilité technique des matériels et de suivre l’évolution des réparations de ceux qui sont immobilisés. " https://lnkd.in/dtXn-jeB
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C’est techniquement assez impressionnant.
#MdCN 🚀 | Il aura mobilisé près de 300 personnes du centre d'expertise et d'essais #DGAEssaisdemissiles et activé toutes les stations du centre : Biscarrosse, Hourtin et Quimper. 🔴 Il s’agit du premier double tir synchronisé de #MdCN à partir d’un #SNA de classe #Suffren et d’une #FREMM avec une arrivée synchronisée sur une même cible située à terre, à Ville de Biscarrosse 🔵 Avec ce tir, la DGA a démontré ses capacités techniques, humaines et opérationnelles à conduire de nouvelles opérations d'envergure au profit des entrainements de haute-intensité de la Marine Nationale. ℹ️ D'autres images de cette opération sont disponibles sur les réseaux sociaux de la Marine nationale #NotreExpertise - Ministère des Armées
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#EconomieDeGuerre | Nouvelle convention de réserve industrielle #RID signée avec la société VERNEY-CARRON - CRÉATEUR DEPUIS 1820 pour soutenir nos entreprises de la #BITD 🇫🇷 dans l'effort de défense national 🤝 La DGA - Direction générale de l'armement et la société Verney-Carron ont signé une convention de partenariat en faveur de la réserve industrielle de défense #RID afin de permettre à la société de bénéficier de renforts réservistes durant 5 années. Cette convention que j’ai signée avec Hugo Brugière, PDG de la société Verney-Carron, s’inscrit dans la dynamique de montée en puissance et de réactivité des entreprises de la base industrielle et technologique de défense #BITD Les réservistes peuvent être mobilisés sur des missions spécifiques selon leurs compétences, pour permettre d’atteindre rapidement des cadences de production que les circonstances exigeraient dans un contexte de crise majeure, en réponse à un besoin étatique. L’économie de guerre, ce n’est pas qu’un slogan! Ministère des Armées
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Blog - UNAC - Du succès du fardier, programme en cours, à de futures pages à écrire dans le secteur de la défense, notamment pour l'arme du Génie ou à l'export "Après la qualification en 2022, la livraison des 300 fardiers et des 172 remorques du programme peut commencer. A ce jour, quelques 80 fardiers ont été livrés depuis 2022 et une vingtaine de remorques depuis novembre 2023, à un rythme de plus ou moins 60 fardiers par an. [...] En 2025, les forces spéciales (notamment les composantes Terre et Mer) devraient recevoir les premiers exemplaires sur une cible de 50 exemplaires prévues pour elles. [...] Les livraisons doivent se terminer en 2027, conformément aux plans initiaux, et la société indique pouvoir doubler sa cadence de livraisons dans un délai de 6 mois. Le véhicule n’existe qu’en une seule configuration, exigence recherchée pour « faire simple et efficace », permettant des gains de temps certains dans la phase de production. Cette augmentation de la production pourrait se faire soit au profit de l’armée de Terre désireuse d’accélérer l’atteinte de la cible ou d’augmenter la cible, soit au profit d’une commande à l’export, nouveau défi actuel de la société" https://lnkd.in/eKP8z6CN GICAT Eurosatory COGES EVENTS Armée de Terre #eurosatory #unac #armeedeterre #bitd #industrie
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Pour l’Armée de l’Air et de l’Espace, la révision de la Revue Stratégique 2022, annoncée par le président Macron, constitue, plus que pour toute autre armée française, un enjeu décisif, tant les défis auxquels elle va devoir se confronter, dans les quelques années à venir, sont immenses. Dans la première partie de cet article en deux volets, les questions porteront sur l’évolution du parc aérien de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Outre les questions de format et de capacités de sa flotte de chasse, évoquées dans un rapport de l’IFRI, celle-ci va devoir, en effet, adapter sa flotte de soutien, à la nouvelle donne opérationnelle et technologique. La flotte de transport va également devoir se transformer, alors que le besoin des déploiements africains, qui sous-tendait son développement et son dimensionnement, jusqu’à présent, s’est considérablement réduit. Autant de questions, et de sujets, qui ne devront pas être ignorés, par la révision de la Revue Nationale Stratégique 2022.
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🌊 La mondialisation est d’abord une « maritimisation » : la sécurisation des routes commerciales et des infrastructures critiques est plus que jamais au cœur des enjeux stratégiques. Dans une analyse pour Le Monde, Jean-Michel Bezat revient sur l’importance de cette mission, tandis que Nicolas Mazzucchi, directeur de recherche au Centre d'études stratégiques de la Marine (CESM), souligne le rôle des forces navales face aux nouvelles menaces globales. Qu’il s’agisse du transport de produits manufacturés, de céréales, ou des flux d’énergie et de communication, toutes les activités économiques utilisent les espaces marins. En anticipant les menaces pour garantir la sécurité des échanges mondiaux, la Marine Nationale s'engage à protéger les espaces maritimes. ➡ https://lnkd.in/e7MycRXy EURONAVAL Nicolas Vaujour GICAN Pierre Éric Pommellet #Maritimisation #SécuritéMaritime #Mondialisation #RoutesCommerciales #InfrastructuresCritiques
Que ce soit pour le transport de produits ou les communications, la sécurisation des routes commerciales et des infrastructures critiques est désormais une mission cruciale des forces navales, explique, dans sa chronique, Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
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Cela fait, tout de même, beaucoup de monde issu des hautes sphères industrielles ou militaires des programmes de défense français, qui tirent la sonnette d'alarme au sujet d'un excès d'Europe, dans la vision française dans ce domaine. Au delà des considerations purement nationalistes, qui peuvent obscurcirent ou biaiser les arguments, force est de constater que beaucoup avancent, au contraire, des raisonnements construits, crédibles et sincères, qui devraient inviter les sphères décisionnaires politiques, à davantage de réserve, à la vue de la réalité des évolutions constatées ces 5 dernières années, en Europe, et pas uniquement sur la base des seuls discours. Car à Bruxelles, tout le monde est d'accord, il faut augmenter la part des armements européens en Europe. Mais une foi rentré à Varsovie, Helsinki ou Bucarest, on se précipite vers des équipements américains, israéliens ou sud-coréens. Si les européens ne veulent pas "jouer collectif", quoi qu'ils en disent, Paris devrait certainement recentrer son propre centre de gravité, pour revenir à une doctrine historique basée sur une réelle autonomie stratégique française, et non une autonomie stratégique européenne qui n'existera pas, et qui risque bien de sévèrement degrader les capacités de défense du pays lui-même.
Une tribune de Philippe Roger (ingénieur de l'armement (2) Réarmement de l’Europe : une dose de Bruxelles, pas une overdose. OPINION - Prééminence de la Commission en matière de défense, ma non troppo ! Sans répudier la doctrine de la concurrence interne et du libre-échangisme externe, la « suprationalisation » de la gouvernance des questions d'armement, via une agence pilotée politiquement par la Commission, serait à la fois inutile et nuisible, selon Philippe Roger. Elle serait contraire à une politique industrielle explicite menant à l'autonomie stratégique. Par Philippe Roger, ingénieur général de l'armement (2S). Ministère des Armées Présidence de la République DGA - Direction générale de l'armement GIFAS - Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales GICAT GICAN Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères European Commission Ursula von der Leyen Thierry Breton AJD - Association des journalistes de défense AJPAE - Association des Journalistes Professionnels de l'Aéronautique et de l'Espace Philippe Roger
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