Patient Advocacy Adviser, Consultant en Affaires Publiques et Patient-Enseignant Démocratie en Santé (Plaidoyer)
Le Quotidien du Pharmacien – 12 février 2024) Dans son Panorama annuel du marché français de la santé, IQVIA note un potentiel retour des laboratoires "sur des innovations qui profiteront au plus grand nombre" plutôt que sur "de nouvelles molécules onéreuses à destination de maladies orphelines". Un véritable changement de tendance, après ces dernières années marquées par une innovation ciblée sur des groupes de patients restreints. "Ces cinq dernières années, 53% des lancements aux États-Unis étaient des traitements de pathologies rares", rappelle ainsi IQVIA. Néanmoins, la nécessité de réduire les dépenses de santé pourrait rendre plus difficile la mise sur le marché de ces produits, souvent très coûteux, et pousser ainsi les laboratoires à se concentrer davantage sur les maladies courantes, comme le diabète, Alzheimer, Parkinson, l'obésité ou les maladies cardiovasculaires. L'Agence européenne des médicaments a par ailleurs approuvé 39 nouvelles molécules l'an dernier. Un nombre inférieur aux années précédentes, selon IQVIA, qui affirme également que "les améliorations du service médical rendu (ASMR) de niveau I (majeur) II (important) ou III (modéré) ne représentaient que 2%, 12% et 29% des ASMR cette année, contre 3%, 20% et 32% en 2022". Le groupe prédit une croissance de 5% par an d'ici à 2028 pour le marché français du médicament.