La diffusion au plus grand nombre c'est bien, mais sachons de quelle diffusion on parle. Parce que si la France peut (et doit !) s'enorgueillir de la "profondeur" de son parc de salles, il doit en être de même de la diffusion des oeuvres. Sur les 827 films sortis en France en 2023 (source Film Français), il est bon de rappeler que 525 (soit plus de 63%) réalisent moins de 50 000 entrées, et 334 (40%) moins de 10 000 entrées. Evolution du marché oblige, ce sont ces films là qui sont menacés aujourd'hui, et leurs auteurs que l'on doit soutenir demain. La remontée de la fréquentation se fera par une offre toujours plus riche et novatrice, ne perdons pas cela de vue. Si le terme de "diversité" longtemps brandi par les distributeurs indépendants est aujourd'hui galvaudé, repris par la plupart des majors et par la presse, on doit plus que jamais soutenir la nouvelle création ! La différence en salles se joue là : pas seulement en diffusant davantage les mêmes films ou se demandant ce que veut le public, mais en prenant encore et toujours le risque de dénicher, produire et diffuser (au plus grand nombre aussi) de nouveaux talents.
Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) : La diffusion au plus grand nombre, enjeu majeur de 2024 A l'occasion des vœux du CNC, son président Dominique Boutonnat a dévoilé les ambitions du Centre pour 2024 autour de trois piliers : diffuser, créer et protéger. Des mesures inédites et plusieurs points d'étape ont également été abordés.
Totalement ! Beau constat
Scénariste - Réalisateur chez SILENCE FILMS (SAS)
8 moisIl faut aider les artistes pas ses potes. Depuis trente ans il y a des mauvais films (pas tous heureusement) et les décideurs continuent de les soutenir. Heureusement les films à gros budget américains (dont la majorité sont mauvais) font des entrées, car le cinéma français risque de fermer ses portes.