Non au bonheur au travail Une nouvelle injonction managériale émerge : « il faut être heureux au travail ». A croire que la fonction première de l’entreprise est de rendre ses salariés heureux au travail… Le salarié n’a pas à être particulièrement heureux au travail ! Sa recherche du bonheur est omniprésente, depuis l’ouverture matinale de ses yeux jusqu’à son profond sommeil nocturne. Il n’est pas pertinent de découper l’homme en fonction de ses activités, familiales, professionnelles, sportives, culturelles, sociales… Le bonheur n’est pas un état. C’est un but à atteindre. Le bonheur n’est pas mesurable. C’est un ressenti. Le bonheur contrairement au plaisir n’est ni ponctuel, ni passager, même si le Carpe Diem pourrait représenter notre référent comportemental. Le bonheur n’est pas uniforme et peu importe s’il prend la forme d’un confort matériel pour certains ou d’une jouissance intellectuelle pour d’autres. Et si le bonheur consistait à réaliser ses propres objectifs, et d’en avoir en permanence de nouveaux ? Et si le bonheur consistait à apprécier ce que l’on possède et non à rechercher toujours plus ? Et si le bonheur était associé à l’apaisement, à la plénitude et non à l’excitation de la simple satisfaction du désir ? Vous l’avez compris, chacun vit sa propre conception du bonheur en fonction de ses valeurs, de son expérience, de sa personnalité. Un conseil, ne recherchez pas le Nirvana car c’est un piège. L’atteindre, c’est l’extinction de tous les désirs… A éviter afin de continuer à vivre pleinement sa vie Alors, et le bonheur au travail ? Nous préférons la notion de bien-être au travail, l’élimination du stress dans l’entreprise, la satisfaction du travail bien fait, la fierté de la réalisation de ses objectifs et surtout la reconnaissance de la part de la direction. Et notre démarche de consultants consiste à améliorer le « mieux-être » au travail !!!
Pourquoi ''surtout'' la reconnaissance de la part de la direction 😜 Alala ces humains toujours en quête de reconnaissances et surtout des autres c'est chiant non cette dépendance ? 😀
"Bien être" me semble plus approprié; j'entends par là, bienveillance, équité, reconnaissance, matériel adapté et fonctionnel au poste. Inutile de tomber dans la panoplie des fauteuils massant et j'en passe qui ne sont que poudre aux yeux et plus approprié pour le temps de loisir! Quant à la culture du travail bien fait, je n'ose plus en parler tant j'ai l'impression d'être une maman dinosaure incomprise 🦕 regardée avec des yeux de merlan frit 👀
Même la notion de bien-être au travail est ambiguë ! Je lui substitue « être bien au travail » et ça change tout !
Florian Mantione totalement d'accord👍 Ce qui me choque sur ce " bonheur au travail" est aussi que - Etymologiquement - parler de bonheur au travail est un non-sens! ( et commencer à intervenir dans une entreprise en ne sachant même pas définir son mot clef, est limite...)😬. Car, comme l'explique un spécialiste du sujet R Layard ; le bonheur est la résultante du cumul stable d'au moins 8 des facteurs de bien-être.🤔 Or sur ces 8 facteurs 6... ne sont pas liés au travail ( relations familiales, amis, spiritualité...) ! Donc parler de bonheur au travail est au moins révélateur d'une méconnaissance du sujet😢. Il est plus pertinent de parler de "être bien" au travail qui est au moins plus correct mais surtout aussi réaliste! 😉
Le bonheur, philosophiquement parlant, est une illusion donnée par les critères de la société qui fixe les critères du bonheur. On devrait plutôt se fier aux petites joies ressenties tout au long de la journée. Ce sont elles les critères du bonheur. Toutefois, à l'heure actuelle, et depuis 60 ans environ, on nous dit que le bonheur se mesure à notre capacité à consommer. Or, il n'y à rien de pire... pour le bonheur ! La société de consommation se base sur la frustration et le désir non assouvi. Le désir non assouvi, ce n'est profitable qu'à l'amour. Quand le désir n'est plus là, plus d'amour. Ce qui prouve accessoirement que l'amour n'est qu'une passion à ranger du côté de l'illusion du bonheur. And so on.
Ce qui nous pointe au bout du nez est peut-être la Fin du travail ... Jeremy Rifkin (1997) ... un thème d'ailleurs attaqué avec claivoyance par Jean Boissonnat deux années auparavant avec Le travail dans 20 ans ... La pandémie et le télétravail qui en a résulté a probablement accéléré la fin du travail ... Enfin, la fin du travail dans l'entreprise au sens traditionnel du terme ... les activités rémunérées vont certainement rester ... à moins de revenir au Paradis terrestre ... Tiens pourquoi ne pas faire de l'entreprise un Paradis ... ainsi tout le monde sera heureux ... Il vous suffit de montrer comment y parvenir ... Je vous sais capable de le faire Florian ...
Hapiness is not a destination, it's a way of life.
Merci je garderai cette formulation : Le bonheur n'est pas un état, il est un but. Oui il y a autant de bonheurs que d'imaginaires. L'entreprise elle aussi peut être victime des injonctions socio culturelles de notre temps qui veulent que le bonheur soit la forme suprême de la satisfaction. "Un Moi idéal" de notre société.
Florian Mantione : on dit en français “ on prend de la bouteille”. Pour dire : on gagne en sagesse. Être heureux… Est-ce le mot qui définît ce qu’un collaborateur en entreprise désire? Pas certaine. Épanoui professionnellement - certes! Et c’est quoi qui rend l’employé (de l’ouvrier au cadre supérieur) épanoui? Creusons l’épanouissement en milieu professionnel ensemble chère communauté. …
Scrum Master / Coach Agile
6 moisJe ne pense pas que l'expression "bonheur au travail" comme celle de "bienveillance" doivent être prise à la lettre. Pouvoir cependant voir une prise en compte du facteur humain dans une relation de travail m'apparait comme un minimum viable. C'est à trop considérer l'Homme comme une variable d'ajustement que sont nées ces revendications, elles ne sont pas plus extrémistes, si on les regarde bien, avec les réalités auxquelles elles s'opposent. Non, il ne sera jamais de la tâche de l'entrepreneur de bâtir à la place de ses salariés leurs bonheurs, mais ils devraient au moins être considérés comme des être humains dignes d'humanité, capables et responsables. Cela m'apparaît comme un juste milieu normal et cohérent. Non ?