🤔 La low-tech "en opposition" au high-tech ? En tant qu'ingénieur de formation, je suis évidemment sensible et attaché à ce sujet : Là est l'une des questions centrales pour projeter un avenir désirable face au désastre écologique et social : comment penser les systèmes techniques, technologiques, pour tendre vers une société résiliente, désirable et solidaire ? Ces technologies de pointe, toujours plus puissantes, qui à toutes échelles, dans tous les secteurs, paraissent devenir si essentielles, ou du moins sont prétendues comme telle (on peut parler de techno-solutionnisme). Et pourtant. À quoi servent-elles profondément ? Quel objectif commun poursuivons-nous grâce à ces outils ? (si tant est qu'il en existe un partagé, auquel cas il reste fondamental de se poser cette question « Que voulons-nous ? » pour reprendre ce "leitmotiv" asséné régulièrement dans les prises de paroles d'une incisive rigueur philosophique d'Aurélien Barrau). Au-delà de nous servir, n'en sont-elles pas venues à nous asservir, au moins pour certaines ? Par ailleurs, vu l'état du monde que nous créons grâce à ces mêmes sciences appliquées (Arthur Keller, dans une de ses conférences, m'a appris de manière radicale et pragmatique que, nous, Humains, transformions plus vite en déchets notre planète qu'elle n'est en capacité se régénéré, et indice : ce n'est pas essentiellement avec la force de nos bras comme n'en doute plus Jean-Marc Jancovici), ne ratons-nous pas d'emblée, fondamentalement, la possibilité de la création d'un monde désirable ? Dans cet avenir désirable, il y a évidemment le contentement de nos besoins fondamentaux, ainsi que l'envie partagée d'un "certain" confort de vie. Les technologies actuelles sont des outils d'une puissance redoutable et le permettent (pour une part de la population*), cependant avec de lourdes "externalités" négatives (comprenons "coûts", plutôt sensibles et concrets que du seul ressort financier qui plus est). La balance bénéfice / risque d'un point de vue global/systémique n'est pas suffisamment mise en avant sur ces choix technlogiques dans nos sociétés. Ainsi, dans un monde résilient, désirable et solidaire, où nous préservons les ressources limitées offertes par notre planète, ses conditions d'habitabilité, et plus largement où nous respectons plus sérieusement la vie sur Terre (nous-mêmes en faisant partie), les technologies peuvent-elles continuer à rester de la même nature ?
Retour sur le séminaire Low-Tech 🔍 À chaque semestre et ce, dès la première année, les étudiant·e·s participent à une semaine de séminaire professionnalisant, en choisissant parmi plusieurs propositions. Tout en se plongeant dans une thématique précise, cela leur permet de personnaliser leur parcours, en allant explorer des sujets en accord avec leur projet professionnel, ou bien au contraire de découvrir de toutes nouvelles thématiques ! 🌱 Au premier semestre, une partie de nos élèves a donc choisit le séminaire sur les low-tech, animé par William Bernaud, tandis que l’autre en a appris plus sur la question animale avec Nathalie Dehan. 👉 Au programme du séminaire low-tech : · Approche philosophique des low-tech · Au-delà de l’objet, réflexion sur le mode de vie · Visite des Ateliers Briand, lieu collectif de fabrique et de création · Et surtout, préparation et dégustation de crêpes réalisées sur place 🥞 Pour ce deuxième semestre, le choix se portera entre : 1. La place de l'Afrique dans la transition écologique 2. La place de la démocratie dans un territoire résilient Lequel choisiriez-vous ? #ecologica #seminaire #lowtech #ess #transitionecologique
Merci Franck JANIN pour le partage, c'était un plaisir d'explorer ces questions dans un tel cadre !
Se réapproprier les questions énergétiques et l'usage des technologies & des ressources en s'appuyant sur les low-tech.
9 moisC'était bien agréable d'intervenir dans cette formation low-tech aux côtés de William Bernaud pour un partage autour des usages de low-tech sur des cas réels. Le tout en visitant les Ateliers Briands initié par Intermède et géré par Julie Pinson avec une pause pour cuire des crêpes sur un poêle à bois low-tech en discutant des applications et usages possibles de cette technique. A refaire sûrement !