Parce qu’il évalue des coûts et des dépenses, le contrôleur de gestion hospitalier est bien placé pour constater la place incontournable des fournisseurs et des prestataires. Dans le quatuor de tête, les laboratoires pharmaceutiques, les prestataires de blanchisserie, restauration et nettoyage cumulent quelques milliards d’euros facturés chaque année aux hôpitaux et cliniques français.
Nous voulions aborder d’autres environnements à tout aussi fort enjeu, en raison de leur dimension médicale pourtant moins connue.
Pour notre Colloque 2024, Youssef ERNEZ, brillant Directeur Général de PROSERVE DASRI, a captivé l’attention d’un auditoire toute ouïe et découvrant, peut-être pour la première fois, l’univers des déchets d’activité de soins à risque infectieux.
De façon très didactique, Youssef nous a d’abord expliqué le processus et le chemin de ces déchets dangereux. Maniant les concepts aussi bien qu’une réglementation que nous avons découverte faste et source de nombreuses discussions d’où ne sort pas le consensus, il nous a permis de visualiser les containers et leurs multiples tailles, les usines de traitements, les notions d’enfouissement et d’incinération dont l’échelle est le territoire national.
Cette activité aux confins des soins, des établissements et de processus industriels les plus normés est pour autant invisible. La tentation est grande de faire du prix le critère prépondérant des marchés publiés par les hôpitaux.
Car Youssef a mis en évidence deux points que je ne connaissais pas :
· D’âpres tentatives cherchent à déclassifier une partie des DASRI en ordures ménagères, pour des motifs de traitement, de simplification et bien entendu de coût. Or, « cette compresse avec une ou deux gouttes de sang, prenez-la alors avec votre main dès lors que vous la jetterez dans les ordures ménagères ». Le ton est factuel mais fit comprendre avec une économie de mots de nombreux enjeux sanitaires, environnementaux et économiques.
· Côté unité d’œuvre, il fut éclairant de comprendre que ce qui compte lors des tournées, des ramassages, des tris et traitements de DASRI, ce n’est pas le poids (en tonnes ou kilogrammes), mais le volume en mètres cubes. Cet indicateur est bien plus pertinent lors de l’occupation des capacités d’un camion : que le container soit vide, plein, lourd ou à moitié rempli, c’est sa taille qui compte et non son poids. Ami acheteur ou contrôleuse de gestion, ton CréA ou tes dossiers de consultations pourraient bien en être changés.
Enfin, pour les économistes que nous sommes, il fut limpide de voir – chiffres européens à l’appui – que la bascule du déclassement de DASRI vers les ordures ménagères peut faire baisser les dépenses à court terme mais les augmentent inexorablement par la suite, le traitement des secondes devenant plus lourd, complexe et risqué à son tour. Reculer pour mieux sauter, donc.
Un immense merci à Youssef que j’ai eu la chance d’accompagner lors de son brillant parcours à HEC Paris :-)
Optimisation des Entreprises de Propreté | Réduction des Coûts | Augmentation des Bénéfices | Satisfaction Client | Optimisation des Ressources et du Temps | Récupération de Trésorerie | Stratégies de Croissance
3 moisL'ultra-propreté permet de maintenir un environnement contrôlé en minimisant la contamination par les particules inertes \(poussières, fibres, etc.\) pour garantir la qualité des produits et process de vos clients. Voulez-vous en savoir plus ? 👉Prenez rdv : https://lnkd.in/eAWR3WYC