Cette journée était en effet vraiment passionnante et cette inversion de courbe de la hype à l'égard des LLM est probablement le phénomène majeur de 2024. Il va encore y avoir des progrès de leurs parts mais vraisemblablement moindres. IL va falloir reprendre l'écheveau, avec de nouvelles formes d'architectures de modèles pour continuer à progresser. Cela donne d'autant plus de chances aux nouveaux venus, aux Européens et aux français. Ce qui justifie de qualifier le moment de passionnant et probablement aussi d'historique.
Hier, et comme régulièrement depuis plusieurs mois, l'IA était à l'honneur avec l'évènement "AI Open Source Day" organisé par Meta à la STATION F. Avant de rentrer dans le détail, un rappel de quelques définitions clés : 🌍 Open-source : un programme dont le code source est accessible au grand public, permettant une collaboration ouverte et une transparence totale. 🧠 Deep Learning : sous-domaine de l'IA (plus complexe que le Machine Learning) qui utilise des réseaux de neurones artificiels, pour simuler la fonctionnalité d'un cerveau humain. 💬 LLM (Large Language Model) : les LLMs représentent une application du Deep Learning ; se basant sur des énormes données textuelles, les LLMs peuvent comprendre et générer du texte de la même manière qu'un être humain. Ceci dit, la journée a débuté pied au plancher avec une table ronde organisée autour notamment de Yann LeCun et Thomas Wolf. Plusieurs points ont été cités : - Les modèles étaient jusqu'à fin 2023 surtout en Closed Source. La dynamique est néanmoins en train de s'inverser ; les modèles Open Source étant indispensables pour reprendre le contrôle de la donnée. - D'ici 5 ans, les LLMs n'existeront plus. Les modèles actuels s'entraînent déjà sur la totalité du texte disponible sur internet. Toutefois, ceux-ci sont incapables d'avoir de la mémoire, de planification ou de comprendre le monde. Concrètement, cela signifie que les LLMs n'atteignent pas l'intelligence d'un enfant de 4 ans. - Le futur de l’IA nécessite un changement de paradigme et ne sera pas articulé autour des LLMs. Pour le moment, l'IA se concentre sur les assistants intelligents, qui deviendraient plus intégrés à notre quotidien grâce aux lunettes connectées par exemple. Cependant, il est crucial de noter que chaque algorithme est sujet à des biais. La diversité est essentielle pour atténuer ces effets néfastes. Après la présentation des start-ups bénéficiant du programme d’AI Start-up Program (incroyable Toongether by Kartoon) et des multiples études de cas (l'edit de photos proposé par Photoroom 😍), la discussion s'est orientée vers la sécurité. Guillaume Avrin, coordinateur national de l'IA pour la République française, a évoqué l'EU AI Act. Celui-ci a, entre autre, un objectif très simple : permettre aux entreprises, si un accident arrive, de certifier, via un FrameWork standardisé, qu'elles ont tout fait en leur pouvoir afin de limiter cet accident le plus possible . Tout en maintenant l’innovation pour les start-ups. Enfin, Gilles Babinet a conclu cette féconde journée en nous invitant à prendre du recul. À analyser, dans une perspective LT, l'essor de l'AI. Il en résulte que l'Europe ne peut pas se contenter de suivre le mouvement. Il faut donc chercher à développer la recherche et à créer une culture collective, en s’appuyant notamment sur des logiciels Open Source type Llama 3. Bref, la boucle était bouclée. Merci encore Meta pour l'invitation ! iProspect Dominique Arick Philippine Valentin Clara Daniella
Totalement d'accord Gilles Babinet. Prenons quelques minutes pour te présenter notre innovation sur ce sujet ?
Existe-t-il un live de l’événement ? Merci 🙏
CSO, Cybersecurity and Digital transformation advisor
9 moisMerci, c'est intéressant. Je ne suis pas sûr qu'il y ait un avenir économique aux modèles IA open source. Ou plus exactement, au-delà du fait qu'on aimerait bien (surtout en Europe), qu'une sorte de "collectif" dirige l'évolution de ces modèles au nom de tous pour fournir de la transparence, il faut bien financer les développeurs, et il y aura toujours des entreprises à profit derrière. Cela dit, oui, possible que les modèles (fondation au moins) deviennent à assez court terme un "consommable". Ils sont de l'infrastructure. La valeur ajoutée va se situer un peu au-dessus dans l'échelle de valeur, davantage vers les usages spécifiques. Le chatbot en soi n'a rien de plus spécifique qu'un moteur de captcha. C'est pourquoi je regarde avec intérêt le récent partenariat OpenAI / PwC pour développement des cas d'usage spécifiques aux entreprises, et les partenariats similaires qui ne manqueront pas d'arriver. Ou bien des intégrations dans les grands éditeurs SaaS. L'histoire s'écrit maintenant. C'est passionnant 😊