Post de Hydrogen Today (en français)

💡 L'enquête d'Hydrogen Europe, regroupant 99 professionnels de la filière hydrogène, révèle un consensus fort : l'hydrogène jouera un rôle clé dans la propulsion des véhicules. Bien que l'engouement entre la relation mobilité et hydrogène soit très fort, il est intéressant de noter que nombre des répondants plébiscitent d'autres énergies comme des dérivés de l’hydrogène (notamment pour le transport maritime, ainsi que pour les vols à moyenne distance). Au global, si l’hydrogène est quand même devenu le carburant incontournable de la décarbonation de certains modes de transports, il reste encore quelques freins à contourner (TCO, problématiques de stockage, manque d’infrastructures et de réseaux...) Pour en savoir plus 👉 https://lnkd.in/evpQQ8En

𝐋'𝐡𝐲𝐝𝐫𝐨𝐠𝐞̀𝐧𝐞, 𝐜𝐚𝐫𝐛𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐢𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞́𝐜𝐚𝐫𝐛𝐨𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐨𝐫𝐭𝐬 Groupement de 99 professionnels de la filière #hydrogène, Hydrogen Europe vient de publier le résultat d’une enquête menée auprès de ses membres. Il en ressort massivement que ceux-ci sont convaincus que l’hydrogène va prendre une place de plus en plus importante dans la propulsion des #voitures, #bus, #camions, #navires et #avions. Point très intéressant : le propos est nuancé en fonction de l’usage et notamment des distances à parcourir.   « Ce que montre notre rapport, c’est que nous aurons besoin à la fois de batteries et d’hydrogène pour décarboner complètement notre réseau de transport – deux infrastructures valent mieux qu’une ! L’abandon de la mobilité conventionnelle nécessitera un soutien politique clair et des investissements dans ces technologies ». Jorgo Chatzimarkakis, PDG d'Hydrogen Europe, résume bien ce qui se dégage des 54 pages du document « Perspectives à long terme sur la mobilité zéro émission », produit par son organisation.   Les professionnels du secteur sont convaincus de l’avenir de l’hydrogène (gazeux ou liquide) pour décarboner le transport ; mais ils cernent désormais mieux les secteurs d’usage où l’hydrogène a un avantage par rapport à d’autres technologies (batteries, GNL).   C’est d’ailleurs l’intérêt majeur de ce document : secteur par secteur, en fonction de la longueur du déplacement, de la charge emportée ; les participants à l’enquête se sont exprimés quant à la pertinence du choix de l’hydrogène comme carburant. Si globalement, une part très importante des réponses considérait que l'hydrogène était « parfait », « presque parfait » ou « adapté » à la majorité des moyens de transport, des segments entiers ont été considérés comme plutôt destinés à l’emploi d’autres formes d’énergie (voitures urbaines, camionnettes court-trajets, vraquiers…). https://lnkd.in/eZgqHXMM

Qu’en est-il de la mobilité hydrogène ? Parmi les sujets associés à la demande, France Hydrogène défend en particulier le soutien à la mobilité routière à hydrogène. Pas seulement car cela correspond à une forte part de la décarbonation du secteur des véhicules utilitaires, mais aussi parce qu’en France nous avons toute la chaîne de valeur industrielle, beaucoup d’investissements ont déjà été opérés sur les équipements clés (pile à combustible, réservoirs…), les constructeurs ont été soutenus…. Il faudrait donc pouvoir continuer à développer ce segment des véhicules utilitaires légers. Nous avons élaboré un premier plan mobilité, que nous sommes en train de réviser en ce moment, du fait de nouvelles données d’entrée de la filière auto : Pour résumer, il faut soutenir le CAPEX des véhicules, donner de la visibilité sur la TIRUERT, et soutenir le développement des infrastructures de recharge. Techniques de l'Ingénieur Pierre Thouverez Christelle Werquin https://lnkd.in/gr66GQD4

Nous sommes sans doute de plus en plus nombreux à prendre conscience que l’hydrogène conduit à une impasse dans de nombreux secteurs. Le transport ferroviaire où il est clairement plus économique et écologique d’investir dans l’électrification en est le parfait exemple.

#énergie #hydrogène ⚛️🎯🔗 la France détaille sa nouvelle feuille de route en publiant les grandes lignes de sa stratégie nationale hydrogène. Le résumé d'un article sur H2 Mobile. #mobilité ⚛️ 𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞 𝐥𝐢𝐞́𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐮𝐬𝐚𝐠𝐞𝐬 La première stratégie orientait principalement l’hydrogène vers la mobilité lourde pour le secteur routier, la nouvelle axe sa réflexion sur les usages face aux opportunités offertes par d’autres motorisations, dont en particulier les batteries électriques.   En d’autres termes, l’approche reste #BatteryFirst . L’idée est ainsi de s’orienter vers l’hydrogène uniquement lorsque les performances requises ne permettent pas le recours à l’électrique à batteries, par exemple pour des utilitaires et des bus, poids lourds et autocars avec des kilométrages journaliers très importants.   #automobile ⚛️ 𝐋𝐚 𝐯𝐨𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐡𝐲𝐝𝐫𝐨𝐠𝐞̀𝐧𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨̂𝐭𝐞́ La position est sans appel sur les véhicules particuliers, pour lesquels les motorisations électriques à batteries seront favorisées.   #ferroviaire ⚛️ le gouvernement évoque les possibilités de l’hydrogène pour le ferroviaire, où des solutions matures sont attendues d'ici à la fin de la décennie. #maritime #aérien ⚛️ les perspectives d’industrialisation ne devraient pas intervenir avant la prochaine décennie. Des motorisations alternatives comme les biocarburants ou les carburants de synthèse assureront dans l’intervalle la plus grande part de la décarbonation de ces secteurs.   #infrastructures ⚛️ le gouvernement entend mettre en œuvre les moyens nécessaires et imposer des stations tous les 200 km le long des principaux axes routiers et une station par nœud urbain d’ici à 2030. #transport ⚛️ La France entend développer un premier réseau de 500 km de hubs hydrogène pour assurer, par le biais de canalisations, le transport de l’hydrogène dans des bassins industriels prioritaires, tels qu'à Fos-Marseille, Dunkerque, Havre-Estuaire de la Seine et la Vallée de la Chimie. #production ⚛️ La France entend porter sa capacité de production d’hydrogène vert via plusieurs financements successifs, par électrolyse à 6,5 GW en 2030 et à 10 GW en 2035 #importation ⚛️ Le recours aux importations d’hydrogène décarboné à moyen terme représentera des opportunités en complément de la production nationale, avec des volumes d’import d’hydrogène très limités compte tenu des limites technologiques du transport de l’hydrogène à l’état liquide et du déploiement des réseaux de canalisations sur de grandes distances. #exploration ⚛️ le gouvernement allouera des financements inédits pour explorer le potentiel de l’hydrogène blanc, l’hydrogène naturel, visant à évaluer d’ici à 2025 les potentiels d’extraction en France, mais aussi les intérêts économiques et impacts environnementaux. Source média H2 Mobile 🔗 https://lnkd.in/d6JEeYN7

Les bulles se succèdent et se ressemblent L’euphorie sur l’hydrogène vert a complètement disparue. Dans son rapport 2023, l’association France Hydrogène, qui fédère en France les intervenants de cette filière, est très elliptique dans son décompte exact des différentes unités opérationnelles à fin 2023. Elle ne mentionne même pas le nombre de sites de production d’hydrogène vert opérationnels, juste la capacité totale installée (30 MW contre 20MW en 2022). Le désamour autour de l’hydrogène vient de ce que c’est une énergie technologiquement émergente : beaucoup de promesses et d’annonces sont faites, mais peu de matériels sont effectivement disponibles et encore moins vraiment opérationnels.  Seuls 3 poids lourds à hydrogène étaient en circulation à fin 2023 en France, alors que l’hydrogène est présenté comme « la solution » de préférence à l’électricité pour les camions. Le développement de l’hydrogène est pénalisé aujourd’hui par deux facteurs : 1.      C’est une énergie compliquée, en particulier dans le transport : l’hydrogène alimente une pile à combustion afin de produire de l’électricité utilisée dans un moteur électrique. Il faut y ajouter des batteries afin de suppléer à la pile à combustion lors des accélérations. 2.      L’hydrogène vert reste une des énergies les plus chères (5x plus que le pétrole), parce qu’il est produit à partir d’une autre énergie, l’électricité qui doit en plus être d’origine renouvelable ou nucléaire. Il serait toutefois imprudent d’enterrer l’hydrogène vert qui reste un des meilleurs moyens de décarboner les industries très énergivores. Ces dernières ont d’ailleurs toujours été envisagées comme son principal débouché (60%). En gagnant en maturité, cette énergie devrait gagner en coûts, en simplicité et en fiabilité. Des constructeurs comme BMW travaillent sur des moteurs thermiques à hydrogène, comme il existe déjà des turbines de centrales électriques fonctionnant et/ou au gaz ou à l’hydrogène. Accessoirement c’est une énergie qui peut être produite localement à petite échelle. Enfin, la découverte de gisements souterrains potentiellement colossaux d’hydrogène blanc, notamment en France, pourrait faire de l’hydrogène une énergie aussi peu chère que l’était le pétrole au XIX°. 

Luc Bodineau, Coordinateur du Programme Hydrogène à l'ADEME nous explique la stratégie hydrogène bas carbone de la France. “L’hydrogène bas carbone et/ou renouvelable n’a d’intérêt que si l’on fournit des efforts de sobriété. Il faut impérativement réduire nos consommations d’énergie, l’usage d’engrais, d’acier, diminuer nos déplacements, car l’hydrogène ne doit pas être un alibi pour éviter de changer nos systèmes et comportements. L’exemple des électro carburants est assez parlant à cet égard. L’Union européenne s’est fixée comme objectif d’atteindre 70 % de carburants durables, c’est-à-dire de biocarburants et d’électro carburants, dans l’aviation et le maritime d’ici 2050, qui sont deux secteurs très émetteurs et impossibles à électrifier… Mais pour les produire, il faudra des quantités colossales d’électricité – transformé en hydrogène – et de CO2. Si rien n’est fait pour réduire le trafic, nous aurons besoin de l’équivalent de 13 centrales nucléaires pour produire l’électricité nécessaire pour ces deux secteurs. Mais si nous baissons de 30 % nos déplacements, nous pourrons alimenter avions et bateaux sans risquer d’épuiser les ressources nécessaires pour la transition du pays.”

Quand le développement des ENR est happé par l'industrie fossile on produit déjà aujourd'hui des millions de tonnes d'H2 Utiles dans l'industrie pour la fabrication des engrais et le raffinage du pétrole et la production de plastique N'est ce pas contreproductif de déployer les ENR pour decarboner l'extraction de pétrole ?

Deux nouvelles à mettre en parallèle ce matin pour voir comment évolue le marché de l'hydrogène, objet de toutes les convoitises, fantasmes et projections. - Total Energies a reçu les premières réponses au très - très - gros appel d'offre lancé en Septembre pour acheter de l'hydrogène "vert" (ie produit à partir de source d'énergie bas carbone). On parle de 500 000 tonnes par an (pour se donner une idée le giga électrolyseur en construction en Arabie Saoudite devrait en sortir 200 000, notre plus grand projet Français en cours de construction 30 000). Cet hydrogène vert viendrait simplement remplacer l'hydrogène gris (ie produit à partir de gaz fossile) utilisé dans le processus de raffinage et de pétrochimie. Ce qui vient souligner qu'avant les nouveaux usages (notamment aviation) il faut bien se poser la question de réduire l'impact carbone de notre utilisation actuelle d'hydrogène et que les volumes ne sont pas triviaux. - Dans le même temps Shell a officialisé la fermeture définitive des 7 "stations hydrogène" pour particuliers qu'elle opérait en Californie (après avoir fait pareil au UK en 2022). En 2020 ils avaient pourtant annoncé la création de 48 stations en Californie (avec une subvention de 40 millions de dollars qui devait couvrir la moitié des couts) une annoncé annulée en 2022. La Californie était l'état le plus en pointe sur l'hydrogène pour le transport des particuliers et malgré les subventions il semble que le marché ne "tienne" pas face à la concurrence de l'électrique. En illustration une "station hydrogène" qu'on trouve porte de Saint-Cloud à Paris. Celle-ci sert plutôt à alimenter les poids lourds vu les dimensions. Un marché auquel semble croire encore Shell puisqu'ils opèrent quelques stations hydrogène poids lourds aux Etats-Unis. Total Energies aussi a lancé un co-entreprise avec Air Liquide sur le sujet nommé TEAL