RECRUTEMENT
C’est un coup de gueule inattendu. Quand une ancienne DRH devenue coach prend la parole sur les réseaux sociaux, on ne s’attend pas à un tel pavé dans la mare. Au lieu de sagement vendre ses conseils, Magalie Auger dénonce les discriminations ordinaires en particulier sur vingt profils qu'elle a minutieusement listés. Ils sont disponibles mais “il y a toujours un truc qui ne va pas”. Selon elle, il n'y a pas de pénurie de candidats mais un manque d'empathie et d'audace des recruteurs. Elles prend la parole pour qu’enfin les mentalités évoluent.
Les entreprises cherchent toujours le mouton à cinq pattes. Mais ne serait-il pas plus pertinent de recruter un mouton à quatre voire trois pattes et de l'accompagner pour acquérir ce qui lui manque ?, questionne Magalie Auger.
Et de lister une vingtaine de profils de candidats disponibles sur le marché mais que les recruteurs ne veulent pas embaucher.
Et il faut bien dire que sa liste sonne plutôt juste (source : post Linkedin de Magalie Auger ) :
• Des jeunes diplômés bardés de diplômes, mais qui manquent d'expérience
• Des séniors blindés d'expérience, mais qui ont été licenciés de leur précédent job
• Des trentenaires opérationnels, mais qui veulent du télétravail ou la semaine de 4 jours
• Des managers quadras, mais qui coûtent trop cher
• Des chômeurs motivés, mais qui sont sans emploi depuis + de 6 mois
• Des personnes en reconversion, mais qui doivent être tutorées
• Des femmes pleines d'ambition, mais qui peuvent tomber enceintes
• Des collaborateurs internes qui ont fait leur preuve, mais qui ont trop d'esprit critique
• Des candidats motivés, mais qui ne connaissent pas le secteur d'activité ou les logiciels utilisés
• Des parents travailleurs, mais qui veulent finir à 18h pour leurs enfants
• Des résilients après un burn out, mais qui veulent un meilleur équilibre pro/perso
• Des étrangers compétents, mais qui parlent mal le français
• Des travailleurs engagés, mais qui ont un handicap
• Des talents rares, mais qui habitent trop loin sans moyen de locomotion
• Des candidats cochant toutes les cases, mais qui sont homos
• Des autodidactes expérimentés, mais qui n'ont pas de diplômes
• Des alternants audacieux, mais qui ont des frais de scolarité trop cher
• Des personnes expérimentées mais qui sont engagées syndicalement
• Des candidats plein de bonne volonté, mais qui n'ont pas de réseau pro
• Des femmes dirigeantes, mais qui sont des femmes
Pour elle, se priver d’aussi bons profils est évidemment une hérésie quand on se plaint de ne pas trouver de candidats.
Et d’enfoncer le clou : « bref, il y a toujours un truc qui ne va pas. »
Les médias relaient l'idée qu'il y a une pénurie de talents en France, mais c'est totalement faux. Les politiques nous laissent même entendre que les chômeurs sont des fainéants, et c'est tout aussi faux. Les entreprises manqueraient de candidats. C'est pour ça qu'elles n'arriveraient pas à recruter
Faux bien sûr !
#inclusion #diversite #emploi
Responsable Tiers Lieu | Communication | Photographie | Président Association Au Pays de Léonie |
2 sem.Il existe aussi le jeunisme qui encourage l'agisme autrement dit quand les plus jeunes poussent les plus anciens vers la sortie. Comme si l'inter-g laissait craindre des échanges difficiles ou etait réducteur de performances. J'ai croisé des entreprises où la mixité des âges était quasi inexistante. A moyen terme ce clonage est à craindre pour une meilleure cohesion sociale. Elle risque une dégradation notamment par l'image que renvoie une personne senior poussée sur le côté, dans nos modèles de société. (respect, isolement, solitude, entreaide, santé mentale...) Le plus navrant est de voir des structures de l'ESS se positionner sur le créneau avec des valeurs plein la bouche, des chartes plus longues que le bras et de la RH ou du management taillés à la serpette. Si les mondes ne se croisent plus ils ne se comprendront plus...🦰🦱🦳🦲Bravo aux PFDP qui font toujours un joli travail de communication et de sensibilisation.