Post de Ministère des Armées

1er avril 1933 : acte de naissance de l’armée de l’air française (Paris) ­Le décret du 1er avril 1933 crée formellement l’armée de l'air française et définit ses missions. La loi du 2 juillet 1934 complète cette création en précisant son organisation. C’est d’ailleurs cette date que l’armée de l’Air a retenue pour ses commémorations officielles.   L’aéronautique militaire française existe cependant depuis septembre 1909, date des premiers achats d’avions par le ministère de la guerre pour les armes du génie et de l’artillerie. Elle continue à se développer en 1910, avec la création du service de l’aviation maritime et en 1911, avec la création du brevet de pilote militaire.   Les premières escadrilles ont été créées en 1912 avec la loi du 29 mars. #histoire #culture #armeedelairetdelespace #minarm ®La Chronique culturelle 2024 - Tous droits réservés  www.chroniqueculturelle.fr Illustration Logo de l'armée de l'air et de l'espace Armée de l'Air et de l'Espace / Vectorisation : Dorian crd Domaine public

Toujours en mouvement pour améliorer notre coopération et surtout notre indépendance.

Des modifications de l'ordre de bataille russe J'ai déjà évoqué les différentes additions réalisées à l'ordre de bataille de l'armée russe. Mais une modification importante dont on a finalement peu parlé, c'est la scission du district militaire de l'Ouest en deux districts, ceux de Leningrad et de Moscou, le premier incorporant en outre la zone auparavant dévolue à la flotte du Nord, du lac Ladoga à la mer de Barents. On a désormais un district militaire face à la Finlande et à l'Estonie. Alors qu'avant cette réforme, la Russie alignait cinq brigades (61e brigade d'infanterie navale, 80e et 200e brigades de fusiliers motorisés arctiques, 25e et 138e brigades de fusiliers motorisés), elle alignera désormais au moins une, probablement trois brigades ainsi que trois divisions (la 61e et deux nouvelles brigades, les 80e et 200e brigades devant fusionner pour former une division, les 25e et 138e brigades devenant des divisions). On aurait désormais : - une nouvelle armée combinée formée à partir du 14e corps préexistant, composée de la 61e brigade et de la nouvelle division de l'Arctique, destinée à couvrir la frontière finlandaise ; - la 6e armée combinée et le nouveau 40e corps, avec deux divisions (25e et 138e) et deux nouvelles brigades probablement pour protéger Saint-Pétersbourg depuis l'Estonie pour la première, depuis la Carélie pour la seconde. Là où les Russes déployaient moins de 20 000 combattants, ils en aligneront à échéance de cette réforme au moins 35 000. Il est vrai que la majeure partie des unités mentionnées sont actuellement en Ukraine (les 25e et 138e brigades de la 6e armée combinée près de Kupiansk par exemple) ou y ont été longuement déployées (la 200e brigade a notamment été déterminante pour repousser la contre-offensive ukrainienne de l'été dans le secteur de Bakhmut) et qu'aucun calendrier n'a été donné.

➡ La Bundeswehr aurait besoin d’au moins 75000 soldats de plus pour tenir ses engagements envers l’Otan Actuellement, les forces armées fédérales allemandes [Bundeswehr] comptent environ 180’000 militaires dans leurs rangs. Peu après le début de la guerre en Ukraine, dans le cadre du « Zeitenwende » [« changement d’époque »], et alors que la conscription a été suspendue en 2011, le gouvernement allemand s’est donné l’ojbectif de porter cet effectif à 203’000 personnels d’ici 2031, essentiellement au profit de la Heer [force terrestre]. Seulement, lors du sommet de Vilnius, en juillet 2023, les membres de l’Otan ont adopté une « nouvelle génération de plans de défense régionaux, établis sur la base des plans stratégiques et des plans par domaine existants », afin d’améliorer la dissuasion et la défense de l’Alliance contre « toutes les menaces, y compris sans préavis ou sur court préavis », selon un approche dite à « 360 degrés ». Or, pour que ces plans puissent fonctionner, les Alliés ont pris l’engagement de doter l’Otan « des forces, capacités et ressources nécessaires à toute la gamme de ses opérations, missions et activités ». Ce qui fait que, pour l’Allemagne, le format de la Bundeswehr tel qu’il est prévu pour 2031 sera insuffisant. C’est en effet ce qu’a révélé l’hebdomadaire Der Spiegel, sur la foi de documents confidentiels du ministère allemand de la Défense. Les exigences de l’Otan pour ce qui concerne les forces terrestres [divisions, brigades, soutien] se traduisent « par un besoin supplémentaire de 75’000 soldats pour la Bundeswehr », a avancé Der Spiegel, en se référant à un rapport intitulé « Préparation opérationnelle et soutien aux forces armées ». Un autre document interne, également évoqué par l’hebdomadaire, estime que les plans de l’Otan « exigeraient un effectif supérieur à 272’000 soldats ». D’après une source militaire de haut rang sollicitée par Reuters, la Bundeswehr pourrait devoir aller encore plus loin étant donné que l’Allemagne serait une « zone de transit et un centre logistique majeur » en cas de conflit. Ces documents ont été évoqués alors que le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a engagé un bras de fer avec Christian Lindner, son collègue des Finances, pour obtenir une rallonge budgétaire d’au moins 6,5 milliards d’euros pour l’exercice 2025. Et cela alors que le Fonds spécial de la Bundeswehr, doté de 100 milliards d’euros, devrait être épuisé en 2028. Au-delà des aspects financiers, la Bundeswehr devra surmonter les problèmes qu’elle éprouve actuellement en matière de recrutement. Le nombre de candidats à un engagement peine à décoller, tandis que le taux de dénonciation de contrat par les recrues reste à un niveau élevé [30 % environ]. (...)

➡ Bataille d’Avdiivka : la Russie a perdu l’équivalent de l’armée de terre française en quatre mois L’armée russe a conquis la ville d’Avdiivka au prix de très lourdes pertes, humaines et matérielles. Une incontestable victoire au goût amer. Avdiivka est tombée aux mains de l’armée russe dans la nuit de vendredi à samedi. Le commandement ukrainien a choisi de retirer ses unités de combat avant qu’elles soient totalement encerclées dans le sud de la ville. Ce repli semble avoir été bien organisé, même si un certain nombre de militaires ukrainiens ont été faits prisonniers et que d’autres ont péri en évacuant leurs positions, notamment dans la base Zenit, au sud de la ville. Il s’agit incontestablement d’une victoire pour l’armée russe qui cherchait sa première réussite depuis mai 2023 et la prise de Bakhmout. Ce succès tombe aussi au bon moment alors que cela fera deux ans, samedi 24 février, que le Kremlin a envahi l’Ukraine. Il sert aussi à renforcer le pouvoir de Vladimir Poutine qui sera réélu en mars dans une parodie d’élection démocratique. 222 chars de bataille détruits Mais la conquête d’Avdiivka a aussi, et surtout, un prix terrifiant pour l’armée russe. Impossible de donner une estimation des pertes humaines, qui s’élèvent sans doute à plusieurs dizaines de milliers de morts russes depuis octobre et le début de l’offensive. Selon les Ukrainiens, jusqu’à 1 200 soldats russes sont morts quotidiennement dans des assauts en colonne en pleine campagne. Des tentatives exterminées par les Ukrainiens à coups de drones explosifs. En revanche, les pertes matérielles sont plus précises. Entre octobre et le 15 février, elles ont été colossales. Selon des sources OSINT, qui sont en libre accès sur Internet et qui recensent uniquement les pertes visuellement confirmées, l’armée russe y a presque perdu l’équivalent de l’armée de terre française. En quatre mois, Moscou a perdu 365 véhicules blindés de combat, 222 chars de bataille, 22 systèmes d’artillerie, 16 camions de ravitaillement, 15 équipements spéciaux, huit lance-roquettes multiples et six systèmes antiaériens. Soit 655 véhicules. Ces pertes sont en réalité plus élevées puisque les sources OSINT n’indiquent que les véhicules détruits confirmés par des images. Selon le ministère de la Défense, l’armée française était équipée au 1er juillet 2021 de 590 véhicules blindés de combat, 222 chars de combat Leclerc, 46 canons Caesar et huit systèmes de défenses aériennes SAMP/T Mamba. La France dispose aussi de blindés à roue, comme les AMX-10RC, ou de transports de troupe. Comparer les deux armées présente donc des limites, parce que tous les équipements ne se valent pas et parce que les pertes russes recensées sont limitées à celles observées, mais cela donne une idée des pertes vertigineuses subies par l’armée russe. (...)

➡ Selon Nexter, l’armée ukrainienne aurait perdu moins de 10% de ses CAESAr au combat À la fin de l’année 2023, l’armée ukrainienne avait reçu 49 Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], dont 30 en version 6×6 prélevés dans l’inventaire de l’armée de Terre et 19 fournis par le Danemark. En janvier, elle a commandé 6 autres exemplaires auprès de Nexter. Les a-t-elle déjà reçus ? Ce serait a priori le cas, à en croire Defense News. Selon un dernier relevé du site Oryx, qui documente les pertes subies par les deux belligérants en Ukraine, l’armée ukrainienne aurait perdu 338 obusiers automoteurs depuis le début de la guerre, dont « seulement » 5 CAESAr [4 CAESAr 6×6 et 1 CAESAr 8×8]. Ce qui est peu comparé aux 23 ASH Krab [sur 53 livrés] et aux 43 M109 [sur 90 livrés] qui ont été détruits. En outre 25 % des 20 AS-90 fournis par le Royaume-Uni ont été irrémédiablement mis hors de combat. Probablement que Nexter [ou KNDS France] a d’autres données sous la main… Toujours est-il que celui-ci a fait valoir auprès de Defense News que l’armée ukrainienne a perdu « moins de 10 % » des CAESAr livrés par la France et le Danemark, alors que, dans le même temps, le taux de perte des systèmes concurrents s’élève à « près de 30 % ». Comment l’industriel est-il arrivé à cette conclusion ? Ainsi, Oryx fait état d’un seul obusier automoteur PzH2000 [sur 28 livrés] endommagé. Mais encore faut-il connaître le nombre de pièces engagées en première ligne pour en tirer des conclusions… Quoi qu’il en soit, Nexter a explique que ce faible taux de perte est dû à la grande mobilité du CAESAr, lequel peut tirer six obus en une minute avant de se replier vers une position plus sûre. Plus que la portée du canon, « la mobilité est la meilleure protection du CAESAr », a fait valoir Nexter. « Sa capacité à quitter sa position en moins d’une minute pour éviter les tirs de contre-batterie est donc l’un de ses atouts majeurs », a-t-il insisté. Et cela alors que les drones et autres munitions téléopérées [MTO] sont devenus une « menace réelle à 40 km du front ». Pour rappel, et comme elle l’avait souhaité en décembre, l’armée ukrainienne recevra 72 CAESAr supplémentaires, grâce à un financement assuré pour le moment par la France et le Danemark [en plus des 6 autres exemplaires apparemment déjà livrés à Kiev]. « Pour l’instant, toute la production de CAESAr est destinée à l’Ukraine et au réapprovisionnement de l’armée de Terre », a indiqué Nexter à Defense News. Pour le moment, l’industriel en produit six par mois… Et il est question de doubler la cadence. À noter que l’un des enjeux à venir pour le CAESAr consistera à améliorer sa précision, grâce à l’intelligence artificielle. Cela permettra de réduire la consommation d’obus de 155 mm, alors que, en la matière, les forces russes ont clairement l’avantage sur leurs homologues ukrainiennes, avec un rapport de 1 à 6 au niveau des tirs effectués .

2 juillet 1934. Liberté, liberté chérie. Anniversaire des 90 ans de liberté et de fierté pour l’armée de l’air 🇫🇷. C’est le 2 juillet 1934 que l’organisation de l’armée de l’air est fixée par la loi. 20 ans après le début de la Grande Guerre dans laquelle est née l’aéronautique militaire, l’ancêtre de l’armée de l’air. Aviation de chasse, de bombardement et de reconnaissance vont se developper à un rythme effréné pendant ces 4 années de guerre. 52 000 avions seront produits. Le capitaine Georges Guynemer en devient la figure de proue. Mais l’aviation est considérée avant tout comme une entité dont la mission réside dans la coopération la plus étroite possible avec l’armée de terre. Très rapidement des voix s’élèvent pour la création d’une « armée de l’air » indépendante. Mais face a l’opposition des généraux de l’armée, dont Petain le magistère moral, ce sont les « civils » qui vont imposer la création de l’armée de l’air indépendante. Trois hommes en particulier: Victor Laurent-Eynac aviateur de la Grande Guerre obtiendra la création d’un ministère de l’air en 1928, Paul Painlevé et Pierre Cot. À la veille de la création du ministère de l’air, l’aviation est dispersée dans 5 ministères différents qui possèdent chacun leur propres services aéronautiques. Grace a l’action menée en direction de la Marine par le ministre de l’air Paul Painlevé, la situation évolue considérablement pendant l’année 1932. L’accord conclu avec les chefs des forces terrestres en mars 1933, permet de lever l’ultime obstacle qui se dresse devant le procédure d’indépendance. Les aviateurs doivent attendre plus d’un an pour qu’une loi fixant l’organisation de leur armée, soit votée par le parlement. Le 2 juillet 1934, les députés adoptent un texte fondamental qui institue tous les organes nécessaires à son fonctionnement. Depuis cette date, l’armée de l’air n’a cessé de démontrer son rôle majeur dans tous les conflits: bataille de France, Indochine, Algérie, Afrique, Golfe, Tchad, Balkans, Afghanistan, Libye, Sahel, Levant… La crainte des généraux de la Grande Guerre n’était pas justifiée. Les missions de l’AA sont multiples: appui des forces terrestres, renseignement, supériorité aérienne, projection de puissance, protection de l’espace aérien, frappes dans la profondeur et, bien sûr, composante nucléaire aéroportée de la dissuasion. Elle a trouvé sa place aux côtés de ses grandes sœurs l’armée de terre et la marine nationale. Elle a élargi son domaine à l’espace. Elle a à présent à faire face au défi des drones. La naissance difficile de l’armée de l’air nous rappelle que ce n’est pas la guerre d’hier qu’il faut préparer. C’est celle de demain. Les Britanniques, pragmatiques, ont créé la RAF 🇬🇧 le 1er avril 1918. L’opposition farouche de L’US army a empêché la création de l’USAF 🇺🇸 avant le 18 septembre 1947. Bon anniversaire aux aviateurs de l’air et de l’espace d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Armée de l’air et de l’espace #faireface

Situation sur le front russo-ukrainien (15 mai 2024, 21 heures) Dans le fuseau de Kharkov, le groupement "Sever" a poursuivi sa progression vers le sud : après d'âpres combats, il s'est emparé de Glubokoe et est en train d'achever la conquête de Voltschansk. La défense ukrainienne s'est désormais raidie même si elle n'a pas encore arrêté la poussée russe : après les éléments des 113e et 125e brigades de défense territoriale qui ont encaissé durement le premier choc avec des détachements de garde-frontières, les Ukrainiens ont successivement déployé des éléments du GUR ("Kraken"), un bataillon de la 57e brigade motorisée, un autre de la 92e brigade d'assaut, la 42e brigade mécanisée. Ils viennent d'y ajouter la 13e brigade opérationnelle de la Garde nationale "Khartia", un bataillon de la 61e brigade mécanisée, un autre de la 82e brigade d'assaut par air, une unité de circonstance mise sur pied par l'école des chars, les légions russe et biélorusse. On a plus de précisions sur le dispositif russe également : il comprend le 11e corps de Kaliningrad (notamment les 7e et 9e régiments de fusiliers motorisés), la 18e division de fusiliers motorisés (11e régiment de chars, 79e régiment de fusiliers motorisés), des éléments de la 47e division de chars (153e régiment de chars) et de la 2e division de fusiliers motorisés (1er régiment de fusiliers motorisés), grandes unités de la 1re armée combinée de chars de la Garde. Fait notable : la 138e brigade de fusiliers motorisés serait également dans le secteur, ce qui implique le redéploiement sur ce fuseau de la 6e armée combinée dont elle relève. Également, le 217e régiment aéroporté de la 98e division souligne que le fuseau bénéficie d'un effort. On ne sait toujours pas quelle est l'intention finale russe dans le secteur. Mais l'attaque a d'ores et déjà atteint un objectif important : attirer et fixer une douzaine de bataillons ukrainiens avec des appuis comptés, rares et donc précieux, majoritairement prélevés dans le Donbass. Donbass où les FAFR progressent devant Chasov Yar, sur le fuseau d'Avdiivka, à Krasnogorovka... Elles auraient également avancé sur le fuseau d'Urojaine et repris Robotyne, dernier vestige de la malencontreuse contre-offensive ukrainienne de l'été dernier. Les perspectives sont donc toujours favorables aux Russes, qui devraient accentuer la pression afin de saisir un maximum d'opportunités tactiques dans le contexte de la saturation des capacités ukrainiennes, insuffisantes à répondre à toutes les crises qui se présentent. Dans ce contexte, je pense que les FAFR poursuivront leur progression méthodique, et il est très crédible qu'elles ouvrent un nouveau front actif à Sumy dans les jours à venir.

Pour en savoir plus sur l'armée de l'air et de l'espace !

De l'endivisionnement des forces terrestres russes (ou l'anti-réforme Serdioukov) Pour des raisons d'efficacité opérationnelle, les forces terrestres russes, qui avaient abandonné la structure divisionnaire au profit de la brigade après la guerre de Géorgie (réforme Serdioukov de 2008) et étaient un peu revenues dessus à partir de 2016, ont entrepris un vaste chantier d'expansion : leurs brigades, à quatre bataillons de combat ainsi que des appuis et soutiens limités, sont transformées une par une en division, à trois ou quatre régiments (de trois bataillons) de combat ainsi que des appuis et soutiens bien plus conséquents. Cette massification est la conséquence de l'insuccès constaté des structures inspirées des Occidentaux : la brigade plus ramassée ainsi que le groupement tactique bataillonnaire (l'acronyme russe étant BTG). On a eu, il y a quelques mois, la transformation de la 31e brigade d'assaut par air en 104e division aéroportée. On a annoncé la création d'une 55e division d'infanterie navale (à partir de la 155e brigade ?). Les deux brigades arctiques (80e et 200e) formeraient une division nouvelle (dont je ne connais pas le numéro). Tout récemment, la 21e brigade de fusiliers motorisés a été transformée en 27e division. Et hier, une source a mentionné que la 138e brigade de fusiliers motorisés était devenue la 69e division. Il est difficile de dire quelle est la réalité de cette transformation, d'autant plus qu'elle est menée par des unités au contact (par exemple, les 21e et 138e brigades étant lors de leur expansion l'une à l'attaque dans le fuseau d'Avdiivka, l'autre à Kharkov) ou rapidement engagée (cas de la 104e, devant Krinky). Il semblerait toutefois que la brigade fournisse l'ossature d'un régiment auquel deux ou trois autres, nouvellement mis sur pied, seront agrégés ultérieurement, après leur mise sur pied loin du front. Si l'encadrement et l'équipement en est assuré à suffisance, on aurait un doublement du potentiel de combat des nouvelles unités dans les mois à venir. En février 2022, les FAFR comptaient 17 divisions et 33 brigades (environ 280 bataillons). Aujourd'hui, elles en ont respectivement 27 et 55 (pour 500 bataillons estimés). Alors qu'on évoque en ce moment les difficultés ukrainiennes à alimenter en soldats la ligne de front, cette donnée apparaît être la confirmation que la courbe de potentiel a basculé, et nettement, en faveur de la Russie. En dépit des pertes subies, elle est capable de développer significativement son armée. Le ministre (ukrainien) Oumerov ne vient-il pas d'affirmer que les Russes s'apprêtaient à renforcer leur force en Ukraine, ajoutant 200 à 300 000 hommes aux 500 000 déjà déployés ? Dans ces conditions, on voit mal où pourrait être la solution militaire attendue par les Ukrainiens.