Post de Musée de La Poste

La Ve République avait été conçue pour des gouvernements trans-partisans. Depuis la tri-partition de l’Assemblée nationale en 2024 en trois blocs de force équivalente, le système majoritaire sur lequel s’appuyait le régime présidentiel depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est en panne sèche. Cette situation, qui est pourtant la norme chez nos voisins européens, où l’on sait former des coalitions gouvernementales depuis des décennies, tétanise le monde politique français qui ne sait fonctionner qu’avec des majorités absolues. On incrimine, à tort, la Constitution de la Ve République qui serait responsable de cette incapacité notoire. Pourtant, la Ve République de 1958 était de nature parlementaire, comme chez nos voisins européens. Le régime présidentiel actuel, que seule la France a développé en Europe, procède d’une dérive, en quelque sorte anti-constitutionnelle, de la pratique du pouvoir au fil des décennies. La Ve République est restée de nature parlementaire, ce qui lui permettrait de s’accommoder de coalitions gouvernementales pour lesquelles elle avait été prévue dès 1958, au prix de l’adoption d’un système électoral à la proportionnelle et de l’abandon de la pratique prométhéenne du pouvoir par l’Élysée. https://lnkd.in/d4FMupWB

C’est la ligne de défense même du monde occidental qui est en cause par ce jeu de la définition floue des ennemis à vaincre ou des violations du droit international qui doivent attirer ou pas notre attention. Les régimes autoritaires érodent la confiance dans la démocratie libérale avec beaucoup de facilité et le leadership moral occidental est aisément battu en brèche. Il ne s’agit pas ici de défendre une pastorale pour les dévots des droits humains, mais de voir comment articuler les exigences de l’éthique avec le réalisme de situations données (Stanley Hoffman). Si les démocratures (Pierre Hassner) semblent tant convenir aux instances internationales, ne sommes-nous pas amenés à n’avoir qu’une représentation purement instrumentale de nos démocraties ?

✍️ Quid de l’avortement, de la destitution de Macron, de la France en #Ukraine où de l’affaire #BrigitteMacron… à qui profite le « crime » ? Suivez le lapin blanc ! Edito par Xavier Azalbert.

🇨🇵 25 avril 1969, allocution du Général de Gaulle deux jours avant le référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat et leur importance pour l'avenir de la France. Si le non l'emporte, il quittera ses fonctions. Il s'agit de la dernière allocution du Général aux Français : « Françaises, Français, vous, à qui si souvent j'ai parlé pour la France, sachez que votre réponse dimanche va engager son destin. Parce que d'abord, il s'agit d'apporter à la structure de notre pays un changement très considérable. C'est beaucoup de faire renaître nos anciennes provinces aménagées à la moderne sous la forme de régions, de leur donner les moyens nécessaires pour que chacune règle ses propres affaires, tout en jouant son rôle à elle dans notre ensemble national, d'en faire des centres où l'initiative, l'activité et la vie s'épanouissent sur place. C'est beaucoup de réunir le Sénat et le Conseil Economique et Social en une seule assemblée, délibérant par priorité et publiquement de tous les projets de loi, au lieu d'être chacun de son côté réduit à des interventions obscures et accessoires. C'est beaucoup d'associer la représentation des activités productrices et les forces vives de notre peuple à toutes les mesures locales et législatives, concernant son existence et son développement. Votre réponse va engager le destin de la France. Parce que la réforme fait partie intégrante de la participation qu'exige désormais l'équilibre de la société moderne. La refuser, c'est s'opposer à cette transformation sociale, morale, humaine, faute de laquelle nous irons à de désastreuses secousses. L'adopter, c'est faire un pas décisif sur le chemin qui doit nous mener au progrès dans l'ordre et dans la concorde en modifiant profondément nos rapports entre français. Votre réponse va engager le destin de la France,parce que si je suis désavoué par une majorité d'entre vous, solennellement sur ce sujet capital, et quelles que puissent être le nombre, l'ardeur de l'armée, de ceux qui me soutiennent, et qui de toute façon détiennent l'avenir de la patrie,a tâche actuelle de chef de l'Etat deviendra évidemment impossible, et je cesserai aussitôt d'exercer mes fonctions. Alors, comment sera maîtrisée la situation résultant de la victoire négative de toutes ces diverses, disparates et discordantes oppositions, avec l'inévitable retour au jeu des ambitions, illusions, combinaisons et trahisons dans l'ébranlement national que provoquera une pareille rupture. Au contraire, si je reçois la preuve de votre confiance, je poursuivrai mon mandat, j'achèverai grâce à vous, par la création des régions et la rénovation du Sénat, l'oeuvre entreprise il y a dix années, pour doter notre pays d'institutions démocratiques adaptées au peuple que nous sommes, dans le monde où nous nous trouvons, et à l'époque où nous vivons, après les confusions, les troubles et les malheurs que nous avions traversés depuis des générations.

Petit cours de bon sens

"C’est en pervertissant la notion d’invasion telle qu’elle figure à l’article 1, section 10, clause 3 de la Constitution des États-Unis que le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a pris le contrôle de zones en bordure du Rio Grande il y a deux semaines. Il s’est fondé sur le droit à l’autodéfense d’un État fédéré et sur la théorie du pacte de Calhoun : dans cette perspective, l’État fédéral serait conçu comme le produit de la volonté des États fédérés, et serait partie à un pacte avec les États fédérés en vertu duquel ces derniers pourraient à tout moment écarter une loi fédérale qui leur paraîtrait inconstitutionnelle. Or, cette théorie « de la nullification » a été un élément moteur de la guerre de Sécession. Cette tempête constitutionnelle (qui est totalement dépourvue de fondement) est une tempête politique (qui, elle, a beaucoup plus de traction et de potentiel). " [...] "Plus grave encore, ce sont 25 gouverneurs républicains qui ont apporté leur appui à l’interprétation d’Abbott, dessinant de fines fissures dans l’édifice fédéral." [...] "En atteste la déclaration d’Abbott à la radio avec Dana Loesch, ancienne porte-parole de la NRA (National Rifle Association), lorsqu’il affirme : « On prend toutes les mesures possibles. La seule chose qu’on ne fait pas, c’est tirer sur les migrants qui franchissent la frontière, parce que le gouvernement Biden nous accuserait de meurtre. »" https://lnkd.in/dCYxe_Kc?

Au nom du sentiment de culpabilité de l’Allemagne à l’égard des juifs, peut-on aller jusqu’à nier l’évidence, à savoir la culpabilité d’Israël dans le non-respect des accords d’Oslo de 1993, dans la mise en place d’une politique de colonisation illégale à grande échelle en Cisjordanie et dans l’humiliation systématique à l’égard des Palestiniens ?

📌 𝗟𝗮 𝗰𝗶𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝘂 𝗷𝗼𝘂𝗿 : "...𝘜𝘯 𝘳𝘦𝘤𝘳𝘶𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘪𝘹, 𝘯𝘰𝘵𝘢𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘯𝘦𝘨𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘶 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘶𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘷𝘰𝘭𝘰𝘯𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘢 𝘭’𝘦𝘤𝘩𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘶𝘳𝘰𝘱𝘦𝘦𝘯𝘯𝘦..." Cher Grégory Allione c'est donc à cela que se limiterait ton engagement politique ? 👉 Protéger un sytème, un modèle économique de sécurité civile à bout de souffle ? Ou alors plutôt te rapprocher de Beauvau bien plus que de Bruxelles... #Darmanin #Guerini #DGSCGC #sudsdisnational #ministeredelinterieur #sudsdisnational #sudsdis #securitecivile #pompiers #PATS #SPP #volontariat #EuropeanUnion #belgiquefrance #directiongeneraledelasecuritecivileetdelagestiondescrises #SapeursPompiersdeFrance #savethedate #followers

Républiques en péril : une idée simple en ce 18 juin... En ce 18 juin, la France commémore l’acte de #résistance du Général de Gaulle face à l’occupant nazi et à l’accession au pouvoir du maréchal Pétain et de sa funeste cohorte, dans la débandade quasi générale des parlementaires de la IIIème République finissante, à 80 notables exceptions près, dans les conditions que l’on sait et avec les pleins pouvoirs. Toute prise de pouvoir subreptice, par le fait des circonstances d'une guerre, par la force des armes ou par la ruse est une atteinte aux règles fondamentales de la #démocratie. Et l’actualité récente, dans le monde et singulièrement en Afrique, met en valeur de telles atteintes, répétées et déstabilisatrices, prenant le plus souvent la formes de putschs. Leurs auteurs cherchent ensuite à légitimer le pouvoir ainsi conquis, afin de s’assurer de la continuation de son exercice par tous les moyens. La prévention d’un coup d’Etat dans une #république, quand bien même celle-ci ne serait pas exempte de critiques, marquée par des dysfonctionnements et dérives diverses, doit être envisagée, « la démocratie étant le pire des régimes, à l’exception de tous les autres » déclarait Winston Churchill. Une mesure simple, de portée constitutionnelle, est concevable et n’est pourtant, à ce jour, sauf erreur de ma part, gravée dans le marbre d’aucune #constitution.   Quelle est-elle ? Elle consiste à rédiger un article de la constitution du pays, dont voici quel pourrait être le libellé : Article … : Circonstances exceptionnelles atteignant les institutions de la République « Au cas où les institutions de la République se trouvent déstabilisées de manière grave par un recours illégitime à la force visant à renverser le président élu et son gouvernement ou l’ayant renversé, que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, et en cas de contrainte physique exercée sur le président de la République, le Premier ministre et un ou plusieurs membres du gouvernement, les dispositions suivantes sont mises en œuvre afin de sauvegarder la République. Le membre du gouvernement du rang hiérarchique le plus élevé en déplacement officiel ou privé à l’étranger au moment du coup d’Etat, ou, à défaut, le parlementaire membre du bureau d’une assemblée ou, à défaut encore, celui disposant de la plus grande ancienneté dans l’exercice de son mandat national et se trouvant en mission extérieure au territoire ou présent en territoire étranger sans contrainte, se déclare en charge de la continuité républicaine et de l’Etat. Il prend les mesures exigées par ces circonstances. Il forme un gouvernement provisoire en exil et sollicite immédiatement sa reconnaissance par les organisations internationales et les Etats souverains. Il est seul détenteur de la légitimité républicaine dans l’attente du retour à l’ordre constitutionnel. Il en informe la Nation par un message »