Post de Pascal Griffault

Voir le profil de Pascal Griffault, visuel

responsable technique et Entraîneur national para tennis de table adapté

LES JEUX PARALYMPIQUES Vous avez été des millions à regarder ou à assister aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Vous avez vibré devant les exploits des sportifs français et vos encouragements ont sans doute permis de décrocher des médailles inespérées. A l’inverse vous avez été certainement émus ou déçus lors d’une non performance d’un athlète ou d’une équipe qui « devait » gagner. Aux Jeux Paralympiques, toutes ces vibrations, ces encouragements, cette joie communicative mais aussi vos déceptions, vos observations, vos commentaires … nous les sentons, nous les entraineurs, quand nous sommes au bord du terrain, de l’aire de jeu… Ce sont les règles du jeu et ces « frissons » sont difficilement explicables mais très certainement un des moteurs de notre motivation qui plus est dans ce milieu de l’handicap ou les « barrières » sont encore plus hautes à franchir. Et les pongistes du Sport Adapté dans tout ça ? Ils vivent les mêmes choses mais multiplié par 100 car ils sont les acteurs principaux devant plusieurs milliers de spectateurs dans la salle mais aussi derrière les écrans. Quand le sportif ou l’équipe est au milieu de l’arène, il ne pense qu’à une seule chose : la victoire, c’est son moteur aussi ! Vous pouvez imaginer quelques instants toutes ces émotions qui nous traversent l’esprit quand vous êtes assis derrière cette aire de jeu. Survolté devant les beaux points et la victoire, impuissant devant des fautes, réconfortant dans la défaite. Nous sommes sportifs, coachs, staff unis aussi bien dans la défaite que dans la victoire. Mais avant de rentrer dans ce temple du sport du haut niveau que sont les jeux paralympiques, il faut franchir de nombreuses étapes. Le système de qualification en tennis de table est très lisible et compréhensible mais c’est un long chemin. A Paris il y aura seulement 10 hommes et 10 femmes de qualifiées dans la classe 11 (Déficience intellectuelle)…les places sont très chères ! En ce qui concerne le coach, le parcours est aussi difficile et il n’y a rien d’acquis. Chaque pongiste ii1 au Pôle France a un entraineur national référent. Il doit le suivre lors des stages nationaux, compétitions internationales et faire le relais avec l’entraineur du club FFTT. Si votre joueur ne se qualifie pas aux Jeux…peu de chance d’y participer en tant que coach. Et si votre joueur se qualifie …ce n’est pas forcément gagné aussi pour le coach car chaque délégation à des quotas à respecter. En Sport Adapté, l’accompagnement du sportif est la priorité numéro une du faite que son autonomie n’est que partielle. Imaginez un peu un sportif déficient intellectuel non autonome seul dans le village paralympique, dans les transports ou dans les gigantesques salles de sport…on le perdrait très vite ! Pendant les jeux, le coach est 100% focus avec son sportif car les parasitages sont nombreux et facilement déstabilisants. On ne revient jamais intact d’une telle aventure tellement elle est belle, euphorisante, envoutante !

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Explorer les sujets