Depuis que la Commission européenne a décidé d'augmenter provisoirement les droits de douane sur les voitures électriques d'origine chinoise, la situation est assez logiquement très tendue entre l'Empire du milieu et le Vieux Continent. Le premier cité a même saisi récemment l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour obtenir - on l'imagine - l'annulation pure et simple de ces nouvelles taxes. Mais ainsi que nous vous le précisions la semaine dernière, les institutions européennes ne souhaitent pas plier à la Chine et entendent bien mener leur projet jusqu'au bout et faire en sorte que ces nouveaux droits de douane soient valables pour une durée de 5 ans à compter du 5 novembre prochain. Elles ont néanmoins revu pour la deuxième fois les tarifs à la baisse. Suffisant pour faire passer la pilule ? Rien n'est moins sûr car, pour certains, l'augmentation sera forte. On pense notamment à MG et ses 36,3 %.
Pour lutter, il n'existe que deux véritables solutions. Ou bien revenir quelque peu en arrière sur leur stratégie d'électrification et compter sur l'hybride par exemple, ce qui n'est pas la meilleure des stratégies dans la mesure où, à date, l'UE veut toujours interdire la vente de voitures thermiques neuves en 2035. Ou alors fabriquer leurs voitures zéro émission en Europe. Selon les informations de l'agence de presse Bloomberg, Xpeng envisagerait d'opter pour cette deuxième solution.
Le lieu à définir
Pour le moment, rien n'a été acté, mais l'idée a germé dans la tête de son dirigeant He Xiaopeng. Il entend s'installer dans un pays européen dans lequel les "risques du travail sont relativement faibles". Il souhaite aussi créer un data center puisque la collecte de données est devenue capitale pour concevoir des voitures. Il table sur une baisse des profits en Europe du fait des prélèvements plus élevés, mais cela resterait plus intéressant de toute façon que la hausse des droits de douane qui s'élève selon les conditions actuellement dictées par l'UE à un assez copieux 21,3 %.
BYD, Chery, Zeekr ou encore MG, nombreux sont les constructeurs chinois à envisager une installation en Europe du fait de la situation actuelle. Seulement, pour le moment, aucun d'entre eux n'a mené ce projet jusqu'à son terme. Autrement dit, cette hausse des taxes devrait à un moment donné se répercuter sur les prix de leurs électriques et on voit mal comment ils pourraient renouer avec la croissance effrénée qu'ils affichaient il n'y a pas si longtemps encore avant un long moment.
Si vous êtes encore peu familiers avec Xpeng, quoi de plus normal puisque la marque vient seulement de faire son entrée sur le marché français. Elle avait officialisé celle-ci au mois de mai et propose depuis peu deux modèles, deux modèles surélevés, les G6 et G9. Le premier est un SUV de moyenne taille entrant en concurrence directe avec le Tesla Model Y. Le second, par sa taille et ses caractéristiques, croise davantage le fer avec le nouveau Peugeot e-5008.
Rejoignez Auto-Moto sur WhatsApp pour ne rien manquer de l'actualité auto et 2-roues !
A lire aussi sur Auto-Moto.com :
Rappel au garage pour 1,36 million de voitures, un constructeur mis à mal par les airbags Takata défectueux
Cette bombinette italienne à la longévité exceptionnelle vient de quitter le marché
La popularité des bornes de recharge pour voitures électriques explose cet été
Podcasts à la une
MEN LIFE
Pour résumer
Avec la hausse des droits de douane imposés par la Commission européenne, difficile de s'imposer en Europe pour les marques chinoises à moins de construire une usine sur place. C'est justement ce que prévoit l'une d'entre elles, fraîchement débarquée en France.