Le gouvernement a annoncé récemment "la simplification de l’accès à des carburants à forte teneur en biocarburants", parmi lesquels le gazole XTL qui pourra être distribué dans les stations-service. On fait le point pour vous.
Gazole XTL, quèsaco ? Par le biais d'un communiqué publié en toute fin de semaine dernière, le ministère de l'Economie a lancé un grand plan de "simplification de l’accès aux carburants renouvelables". Une façon de rendre le gazole plus acceptable, lui qui n'est plus vraiment en odeur de sainteté depuis le Dieselgate, en facilitant l'usage dans sa fabrication de composants comme les huiles végétales hydrotraitées (HVO) ou les esters méthyliques d’acide gras biosourcés pour améliorer son bilan carbone. Si cela ne dit pas grand-chose à la plupart d'entre vous, certains professionnels sont familiers avec ces appellations puisqu'ils sont déjà utilisés par les véhicules agricoles ou le secteur routier. La vraie nouveauté pour les particuliers, c'est que l'un de ces carburants pourra bientôt être distribué dans les stations-service, le XTL donc. Présentation.
Pour que ce soit possible, pour pouvoir proposer du XTL, il faudra que la station-service en question mette déjà à la disposition de tous du gazole B7. On parle du gazole commun, celui qu'on trouve à-peu-près partout dans l'Hexagone. En d'autres termes, vous pourriez bien vous retrouver face à cette nouvelle appellation énigmatique.
Que signifie-t-elle justement ? Pour reprendre la définition du gouvernement, le gazole XTL (X-To-Liquid, le "X" représentant une énergie qui est transformée en liquide) est un "gazole paraffinique de synthèse ou obtenu par hydrotraitement pouvant être composé partiellement d'esters méthyliques d'acides gras". Pour faire plus simple, il s'agit d'un gazole de synthèse fabriqué à partir de matières premières végétales, résiduelles ou de gaz réutilisés.
Selon sa composition, il peut être jusqu'à 100 % renouvelable et ne pas faire appel du tout aux matières fossiles, c'est le cas notamment du HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) qui est lui produit à partir d'huiles végétales (colza ou tournesol) et permet une réduction d'au moins 50 % et jusqu'à 90 % des émissions de CO2 par rapport au gazole B7.
Soigner son bilan écologique avec du diesel, ce sera donc bientôt possible. Il va falloir néanmoins que les distributeurs préparent des cuves spécifiques ou réaménagent celles qu'ils ont déjà pour accueillir ce gazole XTL. Son arrivée n'est donc pas prévue pour tout de suite.
A cela s'ajoute une autre inconnue, celle du prix. Chez nos voisins allemands, un litre d'XTL coûte de 15 à 20 centimes de plus qu'un litre de B7. Il serait bienvenu - pour améliorer la qualité de l'air et lutter contre le réchauffement climatique - de favoriser le XTL avec une taxation plus basse ou a minima de pénaliser le plus polluant B7. Affaire à suivre.
La règle simple pour savoir si un véhicule est compatible, il est reconnaissable en général à son marquage spécifique "XTL" sur le réservoir ou la trappe à carburant. On peut également se référer au manuel de bord pour en avoir l'assurance. Certaines marques ne proposent pas le moindre véhicule compatible, c'est le cas par exemple chez Isuzu, Lexus et Volvo. Pour le reste, voici la liste des marques et modèles qui peuvent faire le plein de gazole XTL :
Rejoignez Auto-Moto sur WhatsApp pour ne rien manquer de l'actualité auto et 2-roues !
A lire aussi sur Auto-Moto.com :
Une lourde amende prévue si vous circulez sur ces voies, les automobilistes prévenus
Renault Rafale : une grande première contestable sur le papier pour la voiture présidentielle
Vacances et autoroutes, la fin des galères pour les voitures électriques
Le gouvernement a annoncé récemment "la simplification de l’accès à des carburants à forte teneur en biocarburants", parmi lesquels le gazole XTL qui pourra être distribué dans les stations-service. On fait le point pour vous.
