Nouvelle Renault 5 électrique vs Fiat 500e : 1er duel en vidéo

Renault 5 E-Tech Electric vs Fiat 500e
Renault 5 E-Tech Electric vs Fiat 500eCredit Photo - @ C. Delmas
Le 18/07/2024

Les deux citadines électriques populaires s'opposent en exclusivité. Pour laquelle faut-il craquer ? Premiers éléments de réponse en vidéo.

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La nouvelle Renault 5 électrique, véritable sensation du dernier salon de Genève, en mars dernier, arrivera prochainement en concessions. Forte de son look revival des années 70/80, elle s’oppose légitimement à la Fiat 500e, autre gueule d’amour à sa manière. Un modèle beaucoup plus petit que la R5, mais qui partage néanmoins de nombreux points communs avec elle.

Ronds contre carrés

Qui a dit que pour avoir l’air vintage, une voiture devait forcément avoir des phares ronds ? S’il est vrai que ce regard jovial résiste particulièrement bien aux outrages du temps, comme en témoignent la 911, la Mini ou la Coccinelle, on assiste depuis peu au come-back des phares carrés et rectangulaires en références aux années 70 et 80. Hyundai les a particulièrement remis au goût du jour avec la Ioniq 5, inspirée de la Pony de 1975, tout comme Fiat plus récemment avec la Grande Panda, en clin d'œil à son aïeule des années 80. C’est donc tout naturellement que Renault surfe aujourd’hui sur cette tendance en s’inspirant de la R5 de 1972 à l’avant, et de la Supercinq de 1984 à l’arrière.

Deux salles, deux ambiances

Phares ronds contre phares carrés, deux philosophies diamétralement opposées mais tout autant susceptibles de titiller la fibre nostalgique. C’est le premier aspect qui lie nos deux protagonistes, tandis qu’elles mettent aussi toutes leurs chances de leur côté à bord pour vous faire craquer. Dans la Renault 5, la majeure partie du mobilier semble avoir été dessinée avec une équerre. C’est la fête aux angles droit de la double dalle numérique aux aérateurs centraux et latéraux, en passant par le rebord des sièges dits “tulipe”, en hommage à la toute première R5. Un environnement décidément très rectiligne à l’image des stries dont se parent aussi bien les assises que les dossiers, de même que la planche de bord côté passager.

Une Fiat plus typée Dolce Vita

Changement d’ambiance à bord de la Fiat qui mise sur des galbes plus sensuels, synonymes de Dolce Vita. La douceur prévaut dans cet habitacle tout en rondeur, du fil d’ariane cerclant la planche de bord au moyeu du volant, en passant par l’écran logé derrière lui ou encore les accoudoirs de contreportes. Aucune ligne saillante ne vient perturber cet environnement qui, sur certains points, tire également son inspiration du milieu du nautisme.

Des gammes moteurs similaires

L’autre domaine sur lequel la R5 et la Fiat 500 se rejoignent, c’est leurs puissances moteur. Chacune compte trois niveaux relativement proches, si l’on considère la version sportive de l’Italienne, sous label Abarth. Chaque ticket d’entrée propose indifféremment 95 ch, tandis que les milieux de gamme affichent 118 ch chez Fiat et 120 ch chez Renault. Enfin, l’Abarth 500e peut compter sur 155 ch, contre 150 ch pour la Française. Cette dernière est la seule R5, pour le moment, à communiquer son chrono sur l’exercice du 0 à 100 km/h : 8 s, soit une seconde de plus que l’Abarth. Il faudra patienter encore quelques mois pour comparer les accélérations des variantes de 95 ch et 120 ch à leurs alter ego italiennes. Mais sans surprise, la Fiat 500 devrait systématiquement garder une longueur d’avance.

Une Italienne étriquée

Rien de plus normal dans la mesure où elle se montre beaucoup plus courte et donc plus légère que la Renault en ne mesurant que 3,63 m de long, contre 3,92 m pour la R5. 29 cm d’écart que l’Italienne paye au prix fort en termes d’habitabilité, à commencer par son volume de coffre de seulement 185 l, sans commune mesure avec celui de sa rivale qui bénéficie de 326 l. Logiquement, les passagers se sentiront plus à l’aise à l’arrière de la R5 avec un espace aux jambes très correct, et la possibilité d’accueillir jusqu'à 3 voyageurs. Notons aussi la possibilité de scinder le dossier selon ⅔-⅓ . Une modularité qui fait défaut à la Fiat 500 homologuée pour seulement deux personnes à l’arrière, et dont le dossier se scinde simplement à 50/50. Pas facile non plus pour un adulte de caser ses jambes à l’arrière de l’Italienne. On y voyagera moins à l’aise qu’à bord de la R5. De même qu’on s’en extirpera moins facilement en l’absence de portières arrière, contrairement à la R5 systématiquement disponible en 5 portes. La Fiat n’en offre que 3… à moins d’opter pour la variante 3+1 dotée d’une portière antagoniste côté droit pour faciliter l'accessibilité en l’absence de milieu. Mais cette option réclame un effort supplémentaire de 2 000 € en entrée de gamme. 

La Renault plus abordable

Plus globalement, si vous espériez une Fiat 500 plus abordable, car plus petite, vous risquez de déchanter. Il n’en est rien, avec une entrée de gamme qui réclame 30 400 € contre environ 25 000 € pour le futur ticket d’entrée de R5, bien que ce tarif reste à officialiser. Pour le moment, la Française est seulement disponible en haut de gamme 150 ch, dès 33 490 €. A ce prix là, l’Italienne n’offre que 118 ch. Pour bénéficier des 155 ch de la version Abarth, il faut débourser au minimum 36 900 €. Cette Fiat 500 est donc systématiquement plus chère que la R5, à motorisation équivalente. Un comble au regard de son gabarit liliputien. 

Une 500 courte d'esprit

Alors cette chère petite Fiat en donne-t-elle pour son argent ? Si, à partir de 30 400 €, on est en droit d’espérer aller loin à son volant, sa batterie de 23,8 kWh ne promet que 190 km d’autonomie WLTP. Impossible de rivaliser avec la future entrée de gamme Renault qui disposera de 40 kWh pour se rapprocher des 300 km. Et ce pour 5 000 € de moins que la Fiat. Un cran plus haut, la 500 bénéficie d’une batterie de 42 kWh assurant 330 km de roulage. Mais là encore, pour quelques centaines d’euros de moins, la Renault en offre plus. A savoir une batterie de 52 kWh capable de parcourir 410 km. 

L'argument douceur de vivre

Difficile en pareilles circonstances de prendre la défense de l’Italienne : elle est moins habitable, moins autonome tout en étant plus chère que la Renault. Dès lors, il faudra vraiment se persuader qu’on vivra la Dolce Vita à son bord pour la choisir. C’est le cas, à première vue, lorsqu’on se glisse derrière son volant et que l’on observe le maillage inspiré du mobilier de jardin sur sa planche de bord, de même que l’élégant coloris bi-ton du volant ou encore les accoudoirs moelleux. Mais on regrette le trop grand nombre d’éléments en plastique dur ne prenant pas la peine d’imiter les plastiques moussés. Impardonnable pour une citadine chic à ce prix. La Fiat 500 se rattrape en dégageant beaucoup d’espaces de rangement entre les passagers avant. Côté équipements, elle cumule un écran de 7” derrière le volant à un central tactile de 10,25” plutôt agréable en navigation et étonnement plus réactif que bon nombre de systèmes plus récents proposés par le groupe Stellantis. Bien vu aussi les boutons de portières électriques. Un équipement plutôt futile qui apporte du cachet tant il est généralement réservé aux véhicules très haut de gamme. En revanche, on peste après les rétroviseurs extérieurs non rabattables électriquement, même en option. 

Une R5 imbattable à bord

Un équipement qui ne fait pas défaut à la Renault 5, fort heureusement. Dans la Française, en revanche, pas d’ouverture électrique des portes. On a affaire à de simples poignées. Mais on lui pardonne tant elle assure côté multimédia. D’une part parce qu’elle cumule deux dalles supérieures à 10” de diagonale, mais surtout par l’emploi du très performant logiciel OpenR Link propulsé par Google. Une véritable référence qui surclasse la Fiat 500. Côté matériaux, si la R5 recourt aussi à des plastiques durs, ces derniers se montrent à la fois plus agréables à l'œil et moins envahissants tant l’habitacle se tapisse de tissu coloré et de simili-cuir. Enfin, au chapitre rangements, si la Fiat 500 fait bonne figure, la Renault apparaît encore plus généreuse eu égard à son plus grand gabarit.

En attendant les essais routiers...

Prochainement un test routier nous permettra de les départager. En attendant, sur le papier, la Renault 5 apparaît comme le choix le plus raisonnable. Mais elle a beau être plus pratique et plus abordable, elle ne dispose pas de l’aura de la Fiat 500. On n’efface pas près de 70 ans de mythe automobile en un claquement de doigt. Gageons que les fidèles de la “Cinquecento” sauront lui pardonner ses caprices.

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Rédacteur

Julien Jodry
Par Julien Jodry
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