Ambitieux remplaçant du Kadjar, le Renault Austral dispose enfin des armes nécessaires pour concurrencer idéalement les Peugeot 3008 et consorts. Quelle motorisation et quel niveau de finition choisir ? Auto Moto vous guide.
La version d’accès, appelée Evolution (à partir de 35 000 €), dispose de :
La finition Techno (à partir de 38 000 €) ajoute :
La version Iconic (à partir de 43 900 €), n’est proposée qu’avec la motorisation E-Tech de 200 ch. Elle ajoute à la finition Techno :
Notre conseil : avec sa banquette coulissante, son écran multimédia plus flatteur et ses équipements de confort, la finition intermédiaire Techno paraît bien placée. Mais la version d’accès embarque déjà un équipement complet.
La mécanique de base, appelée “Mild hybrid 130” (7 CV, à partir de 35 000 €), n’est accessible qu’en finition de base Evolution. Il s’agit d’un moteur 1.2 litre à trois cylindres qui fonctionne selon le cycle Miller, développant 130 ch et 230 Nm de couple, assisté d’une technologie micro-hybride, par le biais d’un alterno-démarreur. Impossible, donc, d’évoluer en mode 100 % électrique même sur quelques mètres.
Le système 48 V sert avant tout à réduire les consommations… sur le cycle d’homologation. Dans les faits, nos essais nous ont permis d’établir une moyenne de 7,2 l/100 km. Mais ce moteur 130 ch, le seul sur Austral à s’associer à une boîte de vitesses manuelle, n’est vraiment pas le plus recommandable du lot : ses performances restent modestes (0 à 100 km/h en 10,1 secondes, 175 km/h en pointe) et ses relances manquent de punch, obligeant à rétrograder généreusement. Surtout, il souffre d’une course d’embrayage irrégulière et d’à-coups récurrents qui, comme l’étagement long de la transmission, nuisent vraiment à l’agrément. Toutefois, notons que ce petit moteur évite le malus dans la majorité des cas. Et quand il y est affecté, l’écotaxe ne peut excéder 100 €.
Basée sur un 4-cylindres à 16 soupapes de 1.3 litre, la version “Mild hybrid 160” (8 CV, à partir de 36 500 €) élimine la majeure partie de ces défauts, avec une transmission automatique CVT (d’origine Nissan) obligatoire et bien gérée. Plus doux, l’ensemble extrait 270 Nm de couple, paraît plus lissé, même si des petits à-coups subsistent en ville, et plus performant à la fois (0 à 100 km/h en 9,1 secondes, 175 km/h en pointe). La sonorité mécanique se révèle très discrète à vitesse stabilisée, même sur autoroute, et les relances n’entraînent ni hausse excessive du volume ni à-coup malvenu.
La boîte de vitesses à variation continue simule toutefois des rapports, qui la feraient presque passer pour une transmission classique, qui servent à générer du frein moteur (via les palettes au volant) et favorisent l’impression de performance. Ce moteur profite aussi d’une hybridation légère 12 V par alterno-démarreur. Le bémol provient de la consommation, établie à 7,7 l/100 km en moyenne sur nos parcours d’essai. Le malus à l’achat oscille entre 450 et 983 € pour cette version.
En haut de l’échelle, l’Austral s’en remet à l’E-Tech full hybrid 200 (7 CV, à partir de 40 000 €). Composée d’un moteur 3-cylindres de 130 ch couplé à une transmission multimode et à deux moteurs électriques alimentés par une petite batterie de 2 kWh de capacité, cette mécanique assure la gestion des flux d’énergie de manière transparente pour le conducteur. C’est aussi la seule de la gamme à pouvoir profiter d’un essieu arrière multibras lorsque l’option 4Control a été cochée ; cela profite au dynamisme d’un Austral devenant plus incisif, mais un peu ferme.
La version E-Tech 200 (0 à 100 km/h en 8 secondes, 175 km/h en pointe) se veut agréable et sobre, acceptant de circuler en mode électrique la moitié de son temps en ville. Nous avons relevé une consommation moyenne de 6,3 l/100 km, qui tombe à 5,7 l/100 km en milieu urbain. Aucun malus ne vient d’ailleurs alourdir la note. En revanche, cette version de 200 ch souffre d’un temps de réponse marqué de la boîte de vitesses, émet quelques à-coups entre les rapports en conduite soutenue, et ne distille pas de vraie sensation de performance.
Notre conseil : économiquement, le choix du moteur E-Tech 200 ch reste discutable. Le surcoût qu’il entraîne nécessite des dizaines (voire centaines) de milliers de kilomètres pour être rentabilisé par sa consommation. Toutefois, c’est bien l’E-Tech qui se vend le mieux… et qui offre le meilleur agrément. Mais la version 160 ch demeure intéressante.
Seule la teinte de carrosserie appelée “rouge flemme” est gratuite. Quatre autres couleurs sont proposées à 750 € (Bleu Iron, Gris Schiste, Blanc Nacré, Noir Etoilé), voire 1 350 € avec un toit de couleur contrastée. La teinte Gris Schiste satin jumelée au toit noir étoilé est facturée 2 200 €.
Au chapitre de la sécurité, Renault propose également sur les finitions Techno le pack safety (avertisseur de véhicule à l’approche en sortie de stationnement en marche arrière, alerte de véhicule à l’approche à la sortie des occupants, surveillance des angles morts) à 400 €.
Le toit fixe panoramique (1 000 €), le pack city premium (caméra 360°, stationnement semi-automatique, rétroviseurs extérieurs à mémoire, éclairage d’accompagnement sous les rétroviseurs, 800 €), le hayon motorisé (400 €), et le pack Advanced driving (volant chauffant, régulateur adaptatif de vitesse avec centrage dans la voie, 800 €) peuvent enrichir la dotation. Réservé à la finition la plus huppée Iconic Esprit Alpine, l’affichage tête-haute s’affiche à 800 €.
La roue de secours temporaire coûte 200 €, tandis que deux packs d’attelage sont proposés en accessoires, à 800 € et 994 € pour la version démontable sans outil.
FICHE TECHNIQUE (Renault Austral)
Choisir l'Austral en hybride de 200 ch ? Une bonne idée pour l'agrément au quotidien, mais une rentabilité discutable... Côté équipement, mieux vaut en revanche sélectionner, au minimum, la finition appelée Techno, pour profiter de la banquette coulissante.
