Porsche retouche sa Taycan après quatre années de carrière, afin de confirmer son succès commercial. Les évolutions esthétiques sont mineures, mais la partie technique a concentré beaucoup d’efforts pour améliorer les performances et l’efficience. Découverte en studio.
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En 2019, Porsche surprend en lançant sa première voiture 100% électrique sur un marché encore balbutiant avec la berline Taycan. Un pari risqué selon les observateurs au départ, mais qui fonctionne pourtant très vite : en moins de quatre ans, la berline et ses déclinaisons Sport Turismo et Cross Turismo se vendent à près de 150 000 exemplaires, et font partie des meilleures ventes de la marque dans certaines régions du monde. Pour continuer sur cette belle lancée, le constructeur de Stuttgart retouche donc son modèle pour sa mi-carrière.
Les évolutions sont plutôt légères esthétiquement, et se concentrent sur les boucliers et la signature lumineuse, toujours à quatre points. Ainsi, la Porsche Taycan reçoit des phares matriciels de série (et Matrix HD en option) dont la forme est plus sobre. Certains diront qu’elle perd un peu en personnalité, en supprimant par exemple le petit insert prolongeant les phares de chaque côté qui évoque le concept Mission E, d’autres trouveront que l’absence de cette petite “larme” lui donne un caractère plus affirmé. On vous laisse juger. En tout cas, les nouveaux boucliers avant et arrière sont désormais plus distinctifs en fonction de la version, avec des pare-chocs plus creusés pour la version Turbo par exemple. A l’arrière, le bandeau lumineux est conservé, mais il intègre désormais un logo Porsche lumineux comme beaucoup de nouveautés grâce aux nouvelles normes européennes.
La Porsche Taycan conserve ses trois types de carrosserie : la berline traditionnelle, le break Sport Turismo et la version break baroudeur Cross Turismo. En France, Porsche vend 40% des Taycan en Cross Turismo, contre 20% en Sport Turismo et 40% en berline. Porsche profite du restylage pour ajouter trois nouvelles couleurs au catalogue : le Vert Ombre de la 911 Dakar, un Vert Chêne qui existait déjà au catalogue dans les années 1970-1980, et le Provence inauguré par le nouveau Macan il y a quelques jours. La berline électrique bénéficie aussi de nouvelles jantes aérodynamiques, et pour la première fois d’un “soft close” qui permet de fermer la porte en douceur.
La Porsche Taycan conserve ses trois types de carrosserie : la berline traditionnelle, le break Sport Turismo et la version break baroudeur Cross Turismo. En France, Porsche vend 40% des Taycan en Cross Turismo, contre 20% en Sport Turismo et 40% en berline. Porsche profite du restylage pour ajouter trois nouvelles couleurs au catalogue : le Vert Ombre de la 911 Dakar, un Vert Chêne qui existait déjà au catalogue dans les années 1970-1980, et le Provence inauguré par le nouveau Macan il y a quelques jours. La berline électrique bénéficie aussi de nouvelles jantes aérodynamiques, et pour la première fois d’un “soft close” qui permet de fermer la porte en douceur.
A bord, peu de changements. L’agencement de la planche de bord était déjà dans les nouveaux standards de la marque (compteurs numériques incurvés, écran central tactile et second écran face au passager en option…) et évolue donc seulement du côté des affichages ou des selleries. Par exemple, une sellerie “Pepita” façon pied de poule arrive au catalogue et évoque les tissus utilisés dans les années 1960 sur la Porsche 356.
La mise à jour esthétique est légère, mais la partie mécanique a concentré beaucoup plus d’efforts. La batterie offre désormais 105 kWh brut (97 kWh net) au lieu de 93,4 kWh brut malgré des dimensions identiques, grâce à une densité supérieure. L’autonomie gagne ainsi près de 30% avec jusqu’à 678 km de rayon d’action pour la version propulsion (contre 503 km auparavant) et 630 km d’autonomie pour la Taycan Turbo (au lieu de 467 km avant restylage). Porsche fait aussi des efforts sur le poids avec 15 kg gagnés (bien sûr, c’est relatif puisque la masse totale affiche 2 290 kg pour la version Turbo) malgré un équipement de série plus riche (pompe à chaleur, sièges avant chauffants, suspension pneumatique à deux valves…).
La Porsche Taycan bénéficie aussi d’un nouveau moteur arrière, identique pour toutes les versions désormais. Cela permet de faire grimper la puissance à 408 ch tout le temps pour la version propulsion (au lieu de 326 ch auparavant et jusqu’à 408 ch en mode Launch Control). De quoi abaisser l’exercice du 0 à 100 km/h à 4,8 s, contre 5,4 s précédemment. La variante Turbo S est quant à elle poussée à 952 ch, contre 761 ch au maximum en mode Launch Control. Cette version abat le 0 à 100 km/h en 2,4 s seulement, contre 2,8 s auparavant.
De plus, Porsche ajoute une nouvelle fonctionnalité “Push to pass” accessible par un petit bouton sur le volant. Cela délivre un boost temporaire de 10 secondes pratique pour dépasser sur une petite route de campagne par exemple. L’affichage est spécifique lors de l’utilisation de ce mode, avec un petit compte à rebours et des éclairages différents ainsi qu’un son spécifique à travers les haut-parleurs.
Porsche a également retravaillé la recharge. Celle-ci est encore plus rapide avec une puissance de charge pouvant atteindre 320 kW, contre 270 kW avant restylage. Nous avons pu l’expérimenter lors d’un tour en passager d’un prototype vers une station très haute puissance. La valeur a été très vite atteinte et même dépassée, puisque nous avons vu s’afficher à l’écran un joli 322 kW. La puissance est très stable autour de 300 à 320 kW et jusqu’à 60% selon les ingénieurs. De notre côté, nous avons récupéré 19,7 kWh en seulement 4 minutes. Porsche annonce un 10 à 80% en 18 minutes au lieu de 21,5 min, ce qui semble cohérent. La marque estime que la Taycan peut récupérer jusqu’à 315 km d’autonomie en 10 minutes seulement, au lieu de 225 km sur le modèle avant restylage.
Précisons que la marque allemande a également revu la capacité de régénération du freinage (400 kW au lieu de 290 kW précédemment). Enfin, la Taycan peut bénéficier des nouvelles suspensions Active Ride en option, inaugurées par la nouvelle génération de Panamera. Comme elle, l’électrique peut légèrement relever sa caisse pour entrer dans la voiture, ou bien avoir d’autres fonctions comme le mode “hélicoptère” ou la fonction “cornering” qui contrôle les mouvements de caisse dans les virages pour offrir plus de dynamisme et éviter le roulis.
Comme toujours chez Porsche, l’ouverture des commandes a lieu dès la présentation du modèle. La berline est donc déjà disponible, avec un tarif débutant à 105 000 €, au lieu de 96 080 € avant restylage pour la version d’entrée de gamme. Les premières livraisons sont prévues au mois d’avril.
Photos : DR.
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