Ce n'est pas une surprise. La mise en place de voies réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux olympiques de Paris 2024 entraîne une hausse de la congestion. L'augmentation est colossale, selon des mesures prises par rapport à la même période en 2023.
Rien n'est effectivement épargné aux automobilistes franciliens, ces derniers jours. Habitués d'une énorme congestion sur les routes, ils affrontent encore plus de bouchons depuis ce lundi 15 juillet.
La faute à la mise en place de voies réservées pour les JO sur 185 kilomètres de grands axes. Ces dernières ne sont accessibles qu'aux véhicules accrédités pour l'événement, à des véhicules de transport et à ceux de secours. Et pas aux automobilistes lambda, sous peine de lourdes amendes.
Le spécialiste de la navigation, TomTom, a ainsi lancé un nouvel index la semaine passée, afin de mesure l'évolution du trafic. Et dès ce 15 juillet, jour de mise en place des voies réservées, le taux de congestion a grimpé à une vitesse folle. De quoi largement dépasser la moyenne du même jour de la semaine en juillet et en août 2023, dans Paris et sur le périphérique.
Ainsi, à 9 heures ce lundi, le taux de congestion a atteint les 72%, ce qui est colossal. Le temps de trajet augmentait donc de 72%, par rapport à un temps de circulation sans ralentissement. L'an passé au même moment, cela n'était que de 44% ! Les jours suivants, cela tournait entre 63% et 71% de congestion. Soit 25 points de plus qu'en temps normal.
Le tout alors que, l'an passé, la congestion commençait à diminuer dès le 10-11 juillet. Or, cela ne se confirme par cette année. "Par rapport à juillet 2023, nous sommes pour l'instant systématiquement au-dessus de la courbe de l’an dernier", détaillait ainsi Vincent Martinier, porte-parole de TomTom, à BFMTV.
Reste à voir comment cela évoluera, alors que les conditions de circulation vont, sans doute, encore se compliquer. Ceci avec la mise en place de restrictions diverses liées aux épreuves et à l'afflux massif de touristes venant suivre les épreuves.
En attendant, ces difficultés n'atteignent pas celles vécues lors de la visite du président des Etats-Unis d'Amérique, Joe Biden, le 6 juin. Le temps de trajet pouvait augmenter de près de 110% dans certaines conditions. Enfin, en moyenne, sur toute la métropole du Grand Paris, le taux de congestion mensuel cette année était de 39%, contre 46% en 2023.
Ce n'est pas une surprise. La mise en place de voies réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux olympiques de Paris 2024 entraîne une hausse de la congestion. L'augmentation est colossale, selon des mesures prises par rapport à la même période en 2023.
