Vous avez peut-être entendu que Toyota était le partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été. Nous avons relayé cette information. La marque japonaise a elle-même lancé une grande campagne de communication pour le faire savoir. Pendant les festivités, vous pourrez voir de multiples exemplaires de sa berline à hydrogène Mirai, entre autres modèles. Lors de la cérémonie de remise des clefs le 1er mars dernier, elle disait ainsi que les livraisons posaient "un nouveau jalon d'une mobilité plus inclusive et durable". Une communication qui ne passe pas auprès d'une centaine de scientifiques, lesquels se sont réunis pour rédiger une lettre ouverte au Comité international olympique (relayée par l'AFP) et faire connaître leur mécontentement. Mais que lui reprochent-ils véritablement ?
La stratégie d'électrification de Toyota "dilatoire"
Pour eux, "la promotion d'une voiture à hydrogène est scientifiquement en contradiction avec les objectifs d'émissions de CO2" et pourrait "endommager l'image des Jeux", peut-on ainsi lire dans cette lettre. Un professeur d'ingénierie mécanique s'est voulu plus critique accusant Toyota de "retarder sa transition vers les véhicules électriques", ce qui selon lui constitue "une stratégie dilatoire, très cynique de la part d'une des entreprises les plus puissantes du monde".
Pour être plus précis, d'après ces scientifiques, le moyen le plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique, c'est de promouvoir les véhicules 100 % électrique. Comme noté par l'AFP, ils assurent que les véhicules à hydrogène "demandent trois fois plus d'énergie que des véhicules électriques équivalents, et donc plus d'infrastructures comme des éoliennes et des panneaux solaires, et sont trois fois plus chers à l'usage", et ce, même en faisant appel à de l'hydrogène vert "extrait à partir d'électricité renouvelable".
Absence de réponse de la part des concernés
Pour toutes ces raisons, et d'autres encore, "les signataires demandent à Toyota de remplacer ses véhicules olympiques par des véhicules électriques ou, à défaut, de ne pas en faire la promotion". Ce qui semble tout bonnement impossible à quelques jours seulement de cet événement. Difficile de contredire les scientifiques sur le fait que Toyota est à la traîne avec encore très peu de véhicules zéro émission dans son catalogue.
Toutefois, il semble peu probable que cette demande soit reçue. Après tout, s'il a été demandé aux entreprises d'inclure des messages publicitaires encourageant d'autres formes de mobilité et que celles-ci ont d'ailleurs tendance à mettre en avant leurs modèles électrifiés, il n'y guère que la publicité pour les énergies fossiles qui est interdite sur notre territoire. En outre, Toyota peut se satisfaire de sa stratégie misant sur l'hybride. Car, en cette période où les ventes de voitures électriques ralentissent, le groupe en a bénéficié et fait le plein de commandes et de ventes au premier semestre.
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Pour résumer
Des scientifiques ont rédigé une lettre ouverte au Comité international olympique pour protester contre la campagne publicitaire de Toyota en rapport avec les Jeux olympiques. Dans le viseur tout particulièrement, la berline à hydrogène Mirai. Explications.