La sortie de la version 2024 du Asus Zenbook 14 OLED a surtout été marquée par l’avènement de la nouvelle plateforme Intel Core Ultra. Ce dernier trouvait parfaitement sa place au sein d’un PC portable puissant et autonome, mais surtout très bien fini. Alors que la poussière retombe et que les promesses d’intelligence artificielle d’Intel ne couvrent pas vraiment les demandes techniques formulées par Windows il y a quelques semaines de ça… Pourquoi ne pas plutôt se tourner vers la version AMD du même produit, vendue qui plus est moins cher ? C’est ce que nous allons déterminer.
Fiche technique
| Modèle | ASUS Zenbook 14 OLED (UM3406) |
|---|---|
| Dimensions | 312,4 mm x 14,9 mm |
| Définition | 1920 x 1200 pixels |
| Technologie d’affichage | OLED |
| Écran tactile | Non |
| Processeur (CPU) | Ryzen 7 8840HS |
| Puce graphique (GPU) | AMD Radeon |
| Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
| Mémoire interne | 512 Go, 1024 Go |
| Apparence | Plastique |
| Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
| Poids | 1200 grammes |
| Profondeur | 220,1 mm |
| Fiche produit |
La machine est prêtée par Asus pour ce test.
Design
Il est difficile de s’enamourer encore du design du Zenbook 14 OLED après l’avoir vu autant de fois au fil des ans. Pourtant, il arrive toujours à faire son petit effet. Un PC portable fin, au poids extrêmement contenu de 1,2 kilogramme, et toujours ces petites lignes séduisantes sur le dessus de son châssis métallique. La formule est toujours aussi efficace.
D’autant plus alors qu’en 2024, le constructeur a véritablement entendu tous les retours sur ses premières versions. Nous sommes vraiment sur la dernière forme d’un PC portable qui a bien évolué, bien qu’il ait encore une petite faiblesse : sa charnière, toujours un peu trop molle et qui a du mal à maintenir l’écran ouvert lorsque l’on trimballe le PC un peu trop vivement de main à main lorsqu’il est ouvert. Un détail, véritablement.
Clavier et pavé tactile
Il en va de même pour la configuration clavier. Nous sommes toujours en présence des touches assez larges et bien stables d’Asus, qui ont le penchant d’être un brin molle et ne pas donner beaucoup de retour, mais sont tout de même confortables au quotidien. La touche espace est le plus grand coupable de ce trait d’ailleurs.
Le pavé tactile est, lui aussi, toujours assez large et d’une glisse confortable. Et contrairement à l’Ergolift disparu sur ce modèle, le pavé numérique tactile est toujours présent pour quiconque souhaiterait l’activer. Du bon, comme toujours.
Connectique
Cette version AMD du Zenbook 14 OLED doit faire un léger sacrifice sur la connectique, bien que celui-ci ne soit pas forcément apparent au premier regard. On retrouve à gauche un unique port USB-A 3.2 par exemple. Et à droite, nous avons toujours le port HDMI plein format, le port casque, et deux prises au format USB-C… mais voilà. Absence d’Intel oblige, il s’agit donc d’un port USB-C 4.0 (compatible Thunderbolt 3 à 40 Gbps) et d’un port USB-C 3.2 Gen 2 plus classique.
Pas de double compatibilité Thunderbolt donc, même s’il s’agit là d’un sacrifice qui paraît cohérent pour la gamme et son placement. On aura donc du mal à lui en vouloir face à une connectique qui reste tout de même bien étendue.
Webcam et audio
Pas de changement sur la webcam non plus, qui reste un simple capteur 1080p faisant bien son office sans être puissant. Pour la vidéoconférence, aucun problème, d’autant que ce dernier s’adapte toujours bien à de larges plages dynamiques.
La configuration audio ne change pas non plus, avec des haut-parleurs placés sur le bas de l’appareil qui n’ont rien de très grisant sans autre mauvais pour autant. Nous sommes toujours dans la moyenne constatée sur ces dernières années, là où des acteurs comme Apple et Dell ont fait des avancées phénoménales sur leur rendu.
Écran
Notre configuration de test du Asus Zenbook 14 OLED version AMD profite d’une dalle OLED supportant une définition maximale de 2880 x 1800 pixels, soit un ratio 16:10. Cette dernière n’est pas traitée anti-reflet et n’est pas tactile, mais supporte un taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz. Attention, notez bien que concernant la configuration vendue en France, si elle est bien équipée d’une dalle OLED, sa définition s’arrête au 1080p.
Sous notre sonde, nous pouvons voir que celle-ci couvre bien 170,9% de l’espace sRGB pour 121,1% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale est mesurée à un honnête 389 cd/m² qui rend l’ordinateur difficile à lire en extérieur, particulièrement en plein soleil ; c’est le prix à payer pour de l’OLED lorsque la dalle n’est pas de dernière génération.
Le reste est toujours aussi convaincant. On retrouve une température de couleur moyenne de 6208K, un peu chaude, mais pas trop éloignée de la norme NTSC à 6500K, quand le Delta E00 moyen est mesuré à 1,42. L’écart maximal est lui de 5,42 sur les tons bleus, un peu trop éloigné sans être horrible pour les yeux. Une excellente dalle donc, mais qui aurait profité d’un peu plus de luminosité pour correspondre à l’idée d’un PC vraiment portable partout. Nous sommes là encore très proches du modèle Intel.
Logiciel
Depuis notre premier test, Asus a une nouvelle fois amélioré son logiciel de gestion MyAsus. Ce dernier est toujours plus lisible et accompagne toujours plus l’utilisateur pour lui permettre de tirer le meilleur parti de son ordinateur. Tout est centralisé et clair, encore plus qu’avant, pour une expérience qui est tout simplement la meilleure actuellement disponible sur un ordinateur portable.
Il y a toujours un mais, ceci étant. Les publicités intégrées aussi bien pour les propres services payants et dispensables du constructeur (GlideX) que ses partenaires commerciaux (McAfee) sont toujours aussi présentes… Un bon nettoyage dès la sortie de boîte est recommandé par la maison. Quant aux usages concrets de l’intelligence artificielle au quotidien ? Rien n’a vraiment changé depuis le test de la version Intel, en attendant les nouveautés de Windows 11 24h2… Enfin, si le PC suit toujours.
Performances
Car oui, nous sommes ici sur la configuration AMD du Zenbook 14 OLED, qui est donc propulsée par le Ryzen 7 8840HS : un SoC à 8 cœurs pour 16 threads pouvant turbo jusqu’à 5,1 GHz. Il intègre une partie graphique AMD Radeon 780M, la même que l’on retrouve sur le ROG Ally Z1 Extreme, couplé ici à 16 Go de RAM LPDDR5X et un stockage de 1 To en PCIe 4.0.
Microsoft l’a officiellement annoncé : ses PC Copilot+ boostés à l’IA réclameront tous un minimum de 40 TOPS pour soutenir ses nouvelles expériences IA. Les Intel Core Ultra n’y sont pas à 34 TOPS, quand cette génération « Ryzen 7 AI » propulsée par l’équipe rouge… n’y est pas non plus, à 38 TOPS ici.
Benchmarks
Mais voilà : là où Intel n’a pas vraiment augmenté la puissance de ses processeurs, le Ryzen 7 8840HS continue d’être supérieur à l’équipe rouge sur les tâches communes. Sous Cinebench 2024, ses scores de 803 points en multi core pour 99 points en single core sont toujours supérieurs à son rival direct, le Core Ultra 7 155H. Ajoutons à cela une partie graphique qui ne souffre pas de problème de jeunesse des drivers et a prouvé tout son intérêt sur les « PC consoles » qui pullulent sur le marché, et nous avons un SoC ultra portable qui n’a plus besoin de prouver sa supériorité malgré son score de 6800 points sur PCMark 10.
Côté calculs d’IA, nous retrouvons sensiblement les mêmes scores que son rival avec 218 points sur les calculs d’inférence et un score de 176 points sur la création d’images via Stable Diffusion 1.5. À l’avenir, il s’agira surtout d’une bataille d’optimisation, sur laquelle Intel et son OpenVINO sont tout de même mieux placés qu’AMD actuellement.
Enfin, sur le stockage, nous retrouvons la petite déception habituelle. C’est ici qu’Asus fait de petites économies, et si le taux de 4949 MB/s en lecture pour 3449 MB/s en écriture séquentielles n’est pas catastrophique, nous ne sommes pas sur le meilleur de ce que le PCIe 4.0 a à offrir.
Refroidissement et bruit
Le duel avec Intel est toujours plus intensif alors que la chauffe est équivalente entre les deux appareils. Voilà un point sur lequel AMD a souvent eu du retard, mais ce n’est ici plus un problème. Sur les deux configurations, le comportement du Zenbook 14 OLED est le même : des ventilateurs qui s’activent peu et ne sont pas si terribles pour une chauffe qui ne dépasse pas les 52°C en pleine charge synthétique. Du tout bon.
Autonomie
Le châssis reste le même, et la large batterie de 75Wh rechargée par le biais d’un bloc 65W compatible Power Delivery aussi. Nous avons donc un PC capable de profiter de toute la gamme PD pour se requinquer un bon coup.
Mais voilà : la puissance des Core Ultra était presque ironiquement l’intégration de deux cœurs ultra efficients qui permettaient au Zenbook 14 OLED de véritablement offrir une quinzaine d’heures d’autonomie. Et à test équivalent, le Zenbook 14 OLED sous AMD nous offre… exactement la même chose. Une consommation de 7% tout pile qui nous amène à 14 heures d’usage environ. Preuve s’il en est que la puce est aussi importante que les optimisations des ingénieurs, et qu’Asus maîtrise son sujet.
Prix et disponibilité
L’Asus Zenbook 14 OLED de 2024 en version AMD, soit le modèle UM3406, est d’ores et déjà disponible en France au prix de départ de 999,99 euros.
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