Trois ans après le succès due l’EOS R5, Canon renouvelle son hybride phare avec l’EOS R5 II, une évolution qui réaffirme les ambitions de la marque sur le segment premium. Cette nouvelle itération conserve l’ADN de son prédécesseur tout en intégrant des innovations significatives, à commencer par son capteur CMOS BSI empilé de 45 mégapixels. Une évolution technologique qui promet des performances accrues tant en photo qu’en vidéo.
Le R5 II s’inscrit dans une gamme hybride hautement concurrentielle, où il affronte directement le Sony A7R V et le Nikon Z8. Face à ces rivaux, Canon fait le choix d’une polyvalence assumée : là où le Sony privilégie la résolution photo et le Nikon hérite des capacités professionnelles du Z9, le R5 II cherche l’équilibre parfait entre performances photo et vidéo.
Cette nouvelle génération répond aux attentes des professionnels exigeants et des amateurs experts en proposant des évolutions ciblées : autofocus enrichi par l’intelligence artificielle, rafales jusqu’à 30 i/s en RAW, vidéo 8K/60p, et stabilisation optimisée. Des performances qui positionnent le R5 II comme un outil polyvalent de haute volée, capable d’exceller aussi bien en reportage qu’en studio, en photographie sportive qu’en production vidéo.
Si le tarif reste élevé et nécessite un investissement conséquent en accessoires, particulièrement pour gérer son autonomie limitée, le R5 II s’impose comme une référence pour les créateurs de contenu hybrides cherchant un boîtier capable de répondre aux exigences les plus pointues de la photo et de la vidéo professionnelle.
Canon EOS R5 Mark IICaractéristiques techniques
Modèle | Canon EOS R5 Mark II |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | Full Frame |
Résolution capteur | 50,3 Mpx |
Stabilisateur d’image | Mécanique |
Définition enregistrement vidéo | 8K @ 60 fps |
AF-S | 30 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 656 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un appareil prêté par Canon.
Canon EOS R5 Mark IIUn boîtier taillé pour l’action
Le R5 II ne cherche pas à réinventer la roue, et c’est tant mieux. Son boîtier en alliage de magnésium reprend une ergonomie éprouvée qui révèle sa pertinence dans la pratique quotidienne. Lors d’un mariage de 12 heures, la poignée profonde permet de maintenir fermement l’appareil sans crispation, même avec un 70-200mm f/2,8. Les 720 grammes (avec batterie) sont bien répartis et l’équilibre reste naturel, même si au-delà du 100-500mm, l’ajout d’un grip devient appréciable pour les longues sessions.
L’agencement des commandes traduit une réflexion basée sur l’expérience terrain. En reportage, le joystick tombe naturellement sous le pouce pour ajuster rapidement les points AF, pendant que les trois molettes personnalisables permettent d’adapter instantanément les réglages sans quitter l’œil du viseur. Par exemple, en photo de concert ou de spectacle, vous pouvez basculer rapidement entre différentes combinaisons vitesse/ISO préréglées selon l’évolution de l’éclairage.
L’écran orientable n’est pas qu’un gadget : en photo de rue, il permet de shooter en position discrète à hauteur de hanche, tandis qu’en architecture, il facilite les compositions en contre-plongée sans avoir à s’allonger au sol. Sa lisibilité reste excellente, même en plein soleil, un détail crucial en extérieur. Le viseur électronique, légèrement proéminent, offre un dégagement oculaire confortable, appréciable lors des longues sessions de prise de vue.
L’étanchéité générale inspire confiance, même s’il faut veiller à bien refermer les volets en caoutchouc devant les connecteurs. En pratique, l’appareil encaisse sans broncher une averse ou les embruns en bord de mer.
La disposition des doubles slots (CFexpress Type B et SD UHS-II) permet une gestion sereine des données : vous pouvez par exemple dédier la carte CFexpress aux rafales sportives exigeantes et la SD aux portraits plus posés.
L’ergonomie en prise verticale reproduit intelligemment les commandes principales, même si le joystick est moins accessible qu’en position horizontale. Pour des shootings studio aux cadrages variés, cette cohérence est essentielle.
Chaque photographe pourra personnaliser les huit boutons selon sa pratique. Un photojournaliste pourra privilégier l’accès rapide aux modes AF et aux préréglages ISO, tandis qu’un photographe de paysage préférera peut-être un accès direct au bracketing et aux modes de mesure. C’est cette adaptabilité qui fait de l’EOS R5 II un outil de travail plus qu’un simple appareil photo.
Le R5 II, toujours connecté
La connectivité du R5 II illustre parfaitement le fossé entre spécifications techniques et usage réel. Le Wi-Fi 6 double bande promet monts et merveilles, mais, dans les faits, transférer une série de RAW vers votre ordinateur reste plus efficace via un lecteur de cartes. Pour les JPEGs destinés à un partage rapide sur place, ça fonctionne, mais n’espérez pas maintenir un flux de travail professionnel uniquement en sans-fil.
L’application Camera Connect trouve son utilité dans des situations spécifiques : un cadrage délicat en macro où vous ne pouvez pas vous contorsionner derrière l’appareil, une prise de vue animalière depuis une cache, ou un time-lapse que vous souhaitez superviser à distance. La latence du live view est gérable dans ces contextes, mais oubliez les réflexes rapides ou le suivi précis de sujets en mouvement.
En studio, le tethering via USB-C reste la solution de référence. La connexion est stable, les images s’affichent quasi instantanément sur l’écran de l’ordinateur, et vous pouvez travailler sereinement avec Capture One ou Lightroom. Pour les photographes de presse devant transmettre rapidement leurs images, le protocole FTP fonctionne correctement en connexion directe à un réseau fiable, mais prévoyez un plan B avec un lecteur de cartes USB pour les situations critiques.
La fonction « Auto Transfer » vers smartphone peut dépanner pour alimenter rapidement les réseaux sociaux lors d’un événement, mais attention à la batterie : les transferts sans fil sont gourmands en énergie. Pour une journée de reportage intense, mieux vaut désactiver les transferts automatiques et sélectionner manuellement les images à partager pendant les temps morts.
Canon EOS R5 Mark IILe regard augmenté
Le viseur électronique du Canon R5 II s’inscrit dans la nouvelle génération d’EVF haute définition, avec une résolution de 5,76 millions de points et une magnification de 0,76x. Ces caractéristiques le positionnent dans la moyenne haute du marché actuel, derrière le Sony A7R V et ses impressionnants 9,44 millions de points (0,90x), mais à égalité avec le Nikon Z8. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz — avec possibilité de boost à 200 Hz en mode performance — offre une fluidité appréciable, particulièrement en photographie sportive. La latence, quasi imperceptible, rivalise avec les meilleurs du marché.
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En utilisation réelle, l’EVF du R5 II se distingue par son excellent contraste et sa reproduction fidèle des couleurs. Le mode HDR automatique améliore significativement la lisibilité dans les situations à fort contraste, même si cette fonction impacte légèrement l’autonomie. La couverture à 100 % du champ s’accompagne d’un dégagement oculaire confortable de 23mm, appréciable pour les porteurs de lunettes. Le capteur de présence permet une transition fluide entre l’écran et le viseur.
Les modes d’affichage personnalisables constituent un point fort : possibilité d’ajuster la quantité d’informations affichées, simulation d’exposition en temps réel, et différentes options d’assistance à la mise au point manuelle (focus peaking, zoom). Le mode « Display Time Lag » réduit encore la latence au détriment d’une légère baisse de résolution, une option particulièrement utile pour la photographie d’action. En revanche, contrairement au Sony A7R V, le Canon EOS R5 II ne propose pas de mode automatique d’ajustement du taux de rafraîchissement selon la luminosité, ce qui aurait pu optimiser la consommation d’énergie.
Le confort visuel sur longue durée est excellent. La qualité générale de l’affichage place ce viseur parmi les références du marché, même s’il ne détrône pas le champion Sony A7R V en termes de résolution pure et de grossissement.
Canon EOS R5 Mark IIL’intelligence au service de la précision
L’autofocus du R5 II fait peau neuve. Son système Dual Pixel CMOS II, boosté à l’IA et doté de 1053 zones AF, accroche la mise au point avec une précision redoutable, même à -7,5 IL. Mieux que le Sony A7R V sur ce point, il égale le Nikon Z8. Le suivi des sujets est bluffant : humains, animaux (mammifères, oiseaux, et même insectes), véhicules (voitures, motos, trains, avions), ou encore balles et ballons. Que votre sujet soit de profil, partiellement masqué, ou en mouvement rapide, le R5 II maintient le focus avec une ténacité impressionnante.
Le système propose sept modes AF préprogrammés et trois modes personnalisables pour s’adapter à toutes les situations. Le mode « Auto-Sujet » se charge même de choisir les meilleurs réglages pour vous. Cerise sur le gâteau : le R5 II mémorise les visages que vous photographiez souvent pour leur donner la priorité. Un vrai plus pour les photographes de portrait et d’événements. Enfin, la détection des mouvements de rétine, après une calibration rapide, permet une mise au point ultra-précise en fonction de votre regard dans le viseur.
Mode Pre-shooting : anticiper l’action
Le R5 II introduit un mode « Pre-shooting » qui, une fois activé, capture en continu jusqu’à 0,5 seconde d’images avant même la pression complète du déclencheur. Concrètement, en maintenant le déclencheur à mi-course, l’appareil enregistre en permanence dans sa mémoire tampon, puis sauvegarde rétroactivement les images lorsque vous appuyez à fond. Cette fonction s’avère précieuse pour les moments imprévisibles : le décollage d’un oiseau, un athlète qui démarre sa course, ou tout simplement pour capturer une expression sur un visage.
En pratique, ce mode fonctionne uniquement en obturation électronique à 30 i/s et consomme davantage de batterie. Il nécessite aussi un temps d’adaptation, car il faut repenser sa façon de photographier – maintenir la mise au point à mi-course devient encore plus stratégique. Mais, une fois maîtrisé, c’est un véritable atout pour la photo d’action, même si la durée de pré-capture de 0,5 seconde reste modeste comparée au 1 seconde proposée par certains concurrents comme l’OM System OM-1 (certes avec des images de seulement 20 MP).
Jusqu’à 8 stops de stabilisation
Le système de stabilisation sur 5 axes offre jusqu’à 8 stops de compensation (avec les optiques stabilisées), une performance théorique identique au R5 original, mais optimisée en situations réelles. La synergie entre l’IBIS et la stabilisation optique fonctionne particulièrement bien, et permet des temps de pose prolongés même en conditions difficiles. On peut obtenir des images nettes à main levée avec des temps de pose jusqu’à 1 seconde en grand-angle, et environ 1/8 s en téléobjectif.
Canon accélère la cadence et l’AF suit
Les capacités en rafale de l’EOS R5 II atteignent 12 images par seconde en obturation mécanique avec suivi AF/AE et jusqu’à 30 i/s en mode électronique — 10 de plus que le R5 — toujours en RAW+JPEG. Le buffer permet de maintenir ces cadences pendant plus de 200 images en RAW non compressé avec une carte CFexpress Type B rapide. Ces performances, bien qu’impressionnantes, restent en deçà du Nikon Z8 qui offre 20 i/s en mécanique avec un buffer illimité, mais surpassent nettement le Sony A7 IV limité à 10 i/s avec un buffer de 80 images RAW.
Les performances globales placent le R5 II parmi les appareils les plus polyvalents du marché. Son système AF sophistiqué, sa stabilisation efficace et ses capacités en rafale en font un outil particulièrement adapté à la photographie d’action et aux conditions difficiles. Si le Sony A9 III reste la référence absolue pour la rafale électronique, le R5 II offre un meilleur équilibre général, notamment grâce à sa plus haute résolution et sa polyvalence supérieure.
La gestion du buffer du R5 II marque une évolution notable par rapport à son prédécesseur, particulièrement en RAW. Les performances varient significativement selon le support de stockage utilisé et le format choisi.
Format | CFexpress Type B | SD UHS-II |
RAW (45MP) | 140 images (12 i/s) | 45 images (12 i/s) |
C-RAW | 260 images (12 i/s) | 95 images (12 i/s) |
JPEG Fine | 180 images (12 i/s) | 130 images (12 i/s) |
RAW + JPEG | 90 images (12 i/s) | 42 images (12 i/s) |
Pour optimiser les performances, l’utilisation d’une carte CFexpress Type B de dernière génération (ProGrade Cobalt, SanDisk PRO-CINEMA) est vivement recommandée, particulièrement pour les photographes sportifs ou animaliers. Le mode C-RAW offre un excellent compromis, doublant presque la capacité du buffer avec une perte de qualité minimale. En configuration double slot (RAW sur CFexpress + JPEG sur SD), le buffer reste limité par la carte la plus lente, d’où l’intérêt d’opter pour une configuration « backup » plutôt que simultanée pour les situations critiques.
Ces performances placent le R5 II dans le haut du panier, même si le Nikon Z8 conserve un léger avantage avec son buffer plus profond en RAW (170 images). Le Sony A7R V, malgré sa résolution similaire, offre des performances légèrement inférieures avec environ 120 images RAW en rafale continue.
Canon EOS R5 Mark IIQualité photo
Le R5 II conserve la résolution de 45 mégapixels mais innove avec un capteur CMOS BSI empilé (Stacked Back-Side Illuminated), une évolution majeure par rapport à son prédécesseur. Cette architecture sophistiquée superpose trois couches distinctes : une couche photosensible, une couche de circuits logiques, et une couche dédiée à la mémoire tampon. Cette construction permet une lecture ultra-rapide des données et un traitement simultané des informations, avec des bénéfices concrets en situation.
Pour aller plus loin
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La vitesse de lecture du capteur empilé se traduit par une réduction drastique du rolling shutter en obturation électronique, ce qui permet de photographier des sujets en mouvement rapide sans déformation. Cette architecture autorise également des cadences jusqu’alors impossibles, comme les 30 images par seconde en RAW, tout en maintenant l’autofocus et la mesure d’exposition active.
En matière de sensibilité, le capteur excelle particulièrement entre 100 et 3200 ISO, où la qualité d’image reste exceptionnelle avec une préservation remarquable des détails et un bruit quasi inexistant. De 3200 à 12800 ISO, le bruit devient progressivement visible, mais reste parfaitement maîtrisé, avec une structure fine qui se prête bien au traitement numérique. Au-delà, la qualité se dégrade progressivement, tout en restant exploitable jusqu’à 25600 ISO.
Les fichiers RAW du R5 II, disponibles en format standard ou en C-RAW plus compact, se distinguent par leur malléabilité en post-traitement.
Canon EOS R5 Mark IIQualité vidéo
Le R5 II confirme les ambitions de Canon sur le segment vidéo avec des spécifications qui le positionnent parmi les hybrides les plus performants du marché. L’appareil propose désormais l’enregistrement 8K jusqu’à 60 images par seconde en interne, une première dans cette gamme de prix, dépassant les 30 i/s du Sony A7R V et égalant le Nikon Z8. En 4K, il atteint les 120 i/s en mode recadré et propose un mode oversampled particulièrement détaillé issu du 8K.
Pour aller plus loin
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L’adoption du capteur empilé apporte des bénéfices significatifs en vidéo. Le rolling shutter est considérablement réduit par rapport au R5 original, permettant des mouvements rapides sans déformation notable. Cette architecture autorise également une lecture plus rapide du capteur, améliorant la qualité de l’autofocus en vidéo et la réactivité générale du système.
Les options d’enregistrement sont particulièrement étendues. En interne, le R5 II propose :
- 8K RAW jusqu’à 60p (12 bits)
- 8K ProRes jusqu’à 30p
- 4K oversampled jusqu’à 60p
- 4K 120p en mode recadré
- Full HD jusqu’à 180p
Ces spécifications dépassent largement les besoins des vidéastes occasionnels et positionnent le R5 II comme une alternative crédible aux caméras cinéma d’entrée de gamme. Le codec RAW interne offre une flexibilité d’étalonnage comparable à celle des systèmes professionnels, tandis que le ProRes simplifie considérablement les workflows de post-production.
En matière de profils colorimétriques, Canon a enrichi son offre. Au-delà du traditionnel C-Log 3, on trouve désormais le HDR PQ et le HLG, facilitant l’intégration dans des productions broadcast. La plage dynamique mesurée en vidéo atteint 13 stops en C-Log 3, un résultat qui place le R5 II au niveau des meilleures caméras hybrides du marché.
En matière de profils colorimétriques, Canon a significativement enrichi son offre. Le R5 II introduit le nouveau C-Log 8, jusqu’alors réservé aux caméras Cinema EOS haut de gamme comme la C700 DR. Ce profil logarithmique offre une plage dynamique étendue de 14 stops en vidéo, surpassant le C-Log 3 déjà présent (13 stops). Le C-Log 8 se distingue par une meilleure préservation des détails dans les hautes lumières et une courbe de gradation optimisée pour l’étalonnage professionnel. Les deux profils peuvent coexister sur le même projet grâce à des LUTs de conversion fournies par Canon, facilitant l’intégration avec des sources multiples. Au-delà des profils Log, on trouve également le HDR PQ et le HLG, particulièrement adaptés aux diffusions broadcast et aux plateformes en ligne modernes.
L’autofocus en vidéo bénéficie des améliorations apportées au système Dual Pixel CMOS AF II. Le suivi des sujets est précis et fluide, avec des transitions naturelles. La détection des visages et des yeux fonctionne efficacement même en 8K.
La stabilisation hybride (capteur + optique) a également été optimisée, offrant jusqu’à 8 stops de compensation selon l’objectif utilisé. Le mode de stabilisation numérique augmenté apporte une stabilité supplémentaire au prix d’un léger recadrage, particulièrement utile pour les prises de vue à main levée.
Face à la concurrence, le R5 II se distingue par sa polyvalence. Là où le Sony A7R V privilégie la résolution photo et le Nikon Z8 hérite des capacités du Z9, le R5 II propose un équilibre remarquable entre performances photo et vidéo. Il surpasse nettement les modèles milieu de gamme comme le Canon EOS R6 II ou le Sony A7 IV en termes de résolution et d’options d’enregistrement, tout en restant plus accessible que les caméras cinéma professionnelles.
La gestion thermique, point critique du R5 original, a été revue. Si les limites d’enregistrement existent toujours en 8K (environ 30 minutes à température ambiante), elles sont moins contraignantes en 4K, ce qui permet des sessions prolongées sans interruption forcée. Le système de ventilation actif reste discret tout en assurant une dissipation efficace de la chaleur.
Un aspect particulièrement intéressant pour les productions professionnelles est la possibilité d’enregistrer simultanément sur les deux cartes en différents formats vidéo, par exemple RAW sur CFexpress et proxy sur SD. Cette flexibilité, couplée aux sorties HDMI et USB-C non compressées, facilite l’intégration dans des workflows professionnels complexes.
Le R5 II se positionne ainsi comme un outil particulièrement pertinent pour les créateurs de contenu hybrides, les documentaristes, et les équipes de production légère nécessitant une qualité broadcast dans un format compact. Son rapport qualité/prix le rend particulièrement attractif pour les productions indépendantes cherchant des capacités 8K sans investir dans une caméra cinéma dédiée.
Canon EOS R5 Mark IIAutonomie du Canon R5 II
L’autonomie constitue le principal bémol du Canon R5 II, avec « seulement » 460 photos par charge selon les normes CIPA, loin derrière le Sony A7R V (530 images) et le Nikon Z8 (570 images). Cette consommation élevée découle des technologies embarquées : stabilisation 5 axes, écran haute résolution, viseur électronique 5,76 MP et autofocus nouvelle génération sollicitent intensément la batterie LP-E6NH.
En situation réelle, l’autonomie varie sensiblement selon l’usage. Un photographe occasionnel travaillera sereinement 4 à 5 heures, mais les professionnels devront composer avec des limites plus contraignantes : 2 à 3 heures en reportage ou événementiel, environ 2 heures en photo sportive avec rafales intensives. Les vidéastes sont particulièrement concernés, avec seulement 45 à 60 minutes d’enregistrement en 8K, ou 90 minutes en 4K.
Canon propose plusieurs solutions, moyennant un investissement conséquent. Le kit minimal recommandé comprend deux batteries supplémentaires et un chargeur double, pour environ 300 euros. Les professionnels devront souvent opter pour un équipement plus complet : grip batterie (349 euros), batteries additionnelles (89 euros l’unité) et système de charge multiple. La compatibilité avec les anciennes batteries LP-E6 et la recharge USB-C offre heureusement une certaine flexibilité d’utilisation.
La gestion quotidienne de cette autonomie limitée exige une organisation précise, particulièrement en usage professionnel. Au-delà des optimisations classiques comme le mode ECO ou la gestion de la luminosité d’écran, c’est surtout la rotation efficace des batteries et l’anticipation des besoins qui permettront de travailler sereinement. Cette contrainte, si elle ne remet pas en cause les qualités exceptionnelles du R5 II, doit être intégrée dès le départ dans le budget et l’organisation du photographe.
Canon EOS R5 Mark IIPrix et disponibilité
Le Canon EOS R5 II est proposé au prix de 4499 euros. Mais l’acquisition d’un tel boîtier ne s’arrête pas à son prix d’achat. L’autonomie limitée du boîtier impose un investissement supplémentaire en accessoires, variable selon votre profil d’utilisation.
Pour un usage amateur éclairé, comptez environ 300 euros pour le kit minimal : deux batteries supplémentaires et un chargeur double. En revanche, les professionnels devront prévoir un budget plus conséquent. Le grip BG-R10 (399 euros), quasi indispensable pour les longues sessions, s’accompagnera de plusieurs batteries LP-E6NH (99 euros l’unité). Un photographe événementiel devra ainsi prévoir 700 à 800 euros d’accessoires « énergie » pour travailler sereinement : grip, quatre batteries supplémentaires et chargeur multiple.
Ces coûts additionnels, qui représentent 10 à 15 % du prix du boîtier, s’inscrivent dans la moyenne du segment premium.
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