Test du Samsung TQ65QN900D : une magnifique image 8K Ultra HD

En a-t-on vraiment besoin ?

La série QN900D représente les modèles les plus haut de gamme pour la marque Samsung embarquant une dalle LCD Ultra HD 8K dotée d’un système de rétroéclairage Mini-LED et un système audio des plus performants. Toujours équipée du système de divertissement complet Tizen, elle promet des images de très haute qualité. C’est ce que nous avons voulu vérifier lors d'un test complet de sa version 65 pouces. Verdict.

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Samsung TQ65QN900D au meilleur prix

Ce test est valable pour les variantes suivantes :

En bref
Samsung TQ65QN900D

8 /10
Points positifs du Samsung TQ65QN900D
  • Design avec boîtier One Connect revisité
  • Qualité et fluidité des images et des couleurs
  • Pic de luminosité élevé et blooming limité (mais présent)
  • Qualité de la mise à l’échelle des contenus
  • Aptitudes pour le gaming dont un input lag très faible
  • Dolby Atmos sans fil
  • Bonne spatialisation et bas-médiums sur l’audio
  • Système réactif
  • Télécommande ergonomique et écologique
Points négatifs du Samsung TQ65QN900D
  • Pas de Dolby Vision
  • Ultra HD 8K (absence de contenus) pas nécessaire en dessous de 75 pouces
  • Absence de prise casque
  • Blooming encore présent
  • Consommation électrique encore très élevée
 

Le téléviseur Samsung TQ65QN900D (aussi décliné en 75 et 85 pouces) est le fleuron 2024 de la marque sud-coréenne dans la catégorie des TV LCD. Les trois tailles sont équipées d’une dalle LCD avec un système de rétroéclairage Mini-LED et un filtre de Quantum Dots pour les couleurs, capable d’afficher une définition Ultra HD 8K. Si les contenus ne sont toujours pas là, le téléviseur peut compter sur un processeur de dernière génération pour la mise à l’échelle et proposer des résultats de très haut niveau.

Cette année, Samsung promet donc une meilleure qualité d’image, mais également une luminosité accrue tout en tentant de limiter le fameux effet de blooming, défaut inhérent aux TV LCD. Comme son prédécesseur, le QN900C, ainsi que la série QN800D, ce modèle utilise un boîtier externe One Connect, revu cette année avec une plus grande finesse pour une meilleure intégration. Comptez également sur des capacités gaming de premier plan et un système audio optimisé pour tenter d’offrir une immersion des plus complètes.

Après plusieurs jours passés en sa compagnie, voici notre verdict sur ce téléviseur TQ65QN900D avec nos impressions et nos mesures complètes afin de vous faire votre avis.

Samsung TQ65QN900D Fiche technique

Modèle Samsung TQ65QN900D
Dimensions 1433,5 mm x 892,4 mm x 265,7 mm
Définition maximale 7680 x 4320 pixels
Taille de l'écran 65 pouces
Compatible HDR HDR10+
Ports HDMI 4
Compatible Surround Dolby Atmos
Puissance des haut-parleurs 90 watts
Sortie audio Haut-parleurs, Optique
Système d'exploitation (OS) Tizen
Assistant vocal Amazon Alexa, Samsung Bixby
Efficacité énergétique G
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un modèle TQ65QN900D prêté à la rédaction par Samsung.

Samsung TQ65QN900D Design : un pied miroir et un boîtier externe

La série QN900D propose un design assez semblable aux précédentes générations, du moins en ce qui concerne l’écran lui-même. Il profite d’un cadre dit « sans bord » d’à peine 1 mm qui permet de laisser une très grande place à l’image. Le reste de l’écran est parfaitement rectangulaire et le modèle prêté par la marque jouit de finitions parfaites ainsi que d’une excellente qualité d’assemblage.

En façade, les bordures noires mesurent 5 mm. Le cadre est toujours en aluminium, largement troué sur tout le pourtour. L’écran est totalement plat, bien entendu à l’avant, mais également à l’arrière, pour une épaisseur de 1,4 cm pour cette version de 65 pouces, ce qui est une véritable prouesse technologique.

Comme sur le précédent modèle, cette finesse est possible grâce à l’utilisation d’un boîtier externe, le fameux One Connect qui contient toute l’électronique et les connectiques. Il est relié à l’écran par un seul câble, ce qui permet d’en simplifier l’installation.

Comme sur la précédente série, Samsung livre deux câbles qui permettent de faire la liaison entre le boîtier One Connect et l’écran, l’un mesurant 10 cm et l’autre 2,4 m, afin de placer le boîtier dans un meuble, par exemple, ou à proximité, si l’écran est accroché au mur. Le boîtier One Connect a changé par rapport à l’année précédente : il est désormais parfaitement rectangulaire, sans bord arrondis, et plus fin. En outre, il profite d’une meilleure intégration du niveau du pied, plus vertical alors qu’il était incliné sur les précédentes séries. Ainsi, on le remarque à peine dans cette configuration.

Ce qui change également, c’est le pied du téléviseur. Outre sa verticalité à l’arrière, Samsung propose, pour cette série, un élément type miroir en façade au niveau de la partie verticale qui veut donner l’impression que l’écran flotte dans les airs grâce à son effet de réflexion.

Si le téléviseur de 2023 nécessitait des vis, les modèles 2024 n’en ont pas besoin, car le fabricant a imaginé un assemblage sans vis. Il suffit de faire clipser les éléments entre eux pour monter le pied et le fixer à l’arrière de l’écran.

L’écran est ainsi surélevé de 6,5 cm. Avec la forme du pied, rectangulaire à sa base, il est ainsi possible de glisser une barre de son dessous tout en gardant une parfaite stabilité. Prévoyez une largeur de 37 cm pour le pied avec une profondeur de 27 cm, ce qui permet de poser le téléviseur sur un meuble peu large et peu profond malgré sa taille. En outre, il est toujours possible d’accrocher le téléviseur au mur, via un support de fixation à la norme VESA400.

Les connectiques

Toutes les connectiques sont donc regroupées au sein du boîtier One Connect. Ony trouve un port Ethernet, une sortie audio optique numérique, deux entrées satellite, une entrée Antenne, un port PCMCIA, deux prises USB-A et quatre entrées HDMI 2.1 dont une est compatible eARC pour le retour audio vers une barre de son ou un amplificateur. Il y a aussi un connecteur propriétaire permettant de relier le boîtier One Connect au téléviseur.

On peut compter sur les fonctions eARC, VRR (Variable Refresh Rate) et ALLM (Auto Low Latency Mode) sur les prises HDMI ainsi que la prise en charge des signaux Ultra HD à 120 images par seconde ou Ultra HD 8K à 60 images par seconde avec un débit jusqu’à 40 Gbit/s. Rappelons qu’il faut toujours « ouvrir » les ports HDMI depuis les paramètres en réglant le signal d’entrée sur le mode Étendu car sinon, ils ne pourront pas exploiter tout leur potentiel.

Comme sur le précédent boîtier One Connect, toutes les prises peuvent être cachées par une plaque en plastique qui vient recouvrir les connectiques et organiser les câbles pour une fuite vers l’arrière du meuble. Notez que la TV est compatible Wi-Fi 6E (plus performant que le Wi-Fi 6 de la précédente génération) et Bluetooth. On peut compter sur la présence des assistants Alexa et celui de Samsung, Bixby, mais ’assistant de Google n’est plus supporté par Samsung sur les modèles les plus récents. Le système est compatible AirPlay 2 pour les appareils Apple.

Samsung TQ65QN900D Image : rétroéclairage maîtrisé malgré une haute luminosité

Le téléviseur Samsung TQ65QN900D est doté d’une dalle LCD de type IPS (In Plane Switching) et non pas VA (Vertical Alignment) de 10 bits 100/120 Hz affichant une définition Ultra HD 8K (7680 x 4320 pixels) avec un système de rétroéclairage Mini-LED. Notez aussi la présence d’un filtre de Quantum Dot pour les couleurs.

La technologie Mini-LED permet d’avoir des sources lumineuses beaucoup plus petites (environ 40x moindre) que des LED classiques ce qui permet d’obtenir plus de contrôle sur les zones et tenter de limiter les effets de blooming qui touchent les TV LCD à contrario des TV OLED totalement exemptes de ce problème de halo autour des zones les plus lumineuses de l’image sur des fonds sombres.

Cette série QN900D bénéficie de la dernière génération de processeur de traitement d’image de Samsung, le chipset Neural Quantum NQ8 AI Gen 3. Il se veut deux fois plus rapides que la précédente et permet ainsi d’optimiser la qualité d’image grâce à de l’intelligence artificielle Deep Learning (pour l’upscaling). Il est particulièrement efficace pour la gestion des contenus sportifs qui sont automatiquement reconnus et dont le rendu est amélioré, notamment au niveau de la compensation des mouvements.

Ce chipset s’occupe en outre de la partie audio pour produire un son des plus justes au niveau des dialogues et gérer la technologie Q-Symphony version 2024 afin d’assigner les bons haut-parleurs du téléviseur en association avec une barre de son de la marque. Auparavant, les haut-parleurs du TV étaient considérés comme un seul alors que désormais, ils sont identifiés et différenciés selon leur emplacement, permettant d’obtenir plus de précision dans les effets.

Avec une source TNT, le TV propose une excellente mise à l’échelle avec de nombreux détails et le traitement opéré ne lisse pas trop les zones, ce qui est toujours une bonne chose. En outre, on apprécie également que l’image ne soit pas trop bruitée. Le téléviseur propose plusieurs modes d’image : Dynamique, Standard, Eco, Cinéma et Filmmaker. Le mode Standard propose des images lumineuses avec un contraste marqué et des couleurs plaisantes. Avec le mode Filmmaker les couleurs sont moins saturées, paraissant plus naturelles et plus fidèles.

Avec des contenus SDR, c’est le mode Filmmaker qui propose les meilleurs résultats puisque nous avons mesuré une excellente fidélité des couleurs. Le Delta E moyen a été relevé à 2,53, ce qui est en dessous du seuil de 3, sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle affichée. On peut donc dire que le téléviseur est bien calibré en sortie de carton, même si les plus exigeants peuvent trouver à redire et chercher à obtenir une meilleure fidélité des couleurs en plongeant dans les paramètres de l’image.

Le gamma moyen a été relevé à 2,44, ce qui est extrêmement proche de la valeur cible de 2,4. Pour ne rien gâcher, le téléviseur propose une grande précision dans le suivi des valeurs de référence sur l’échelle de gris avec une excellente stabilité sur toute l’échelle de gris. La température de couleurs moyenne a été mesurée à 6230 K, soit un résultat légèrement inférieur à la valeur cible de 6500 K, donc produisant des images un peu trop chaudes par rapport au rendu attendu. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est de 99,30 %, ce qui est excellent, proche de la perfection.

Que ce soit avec des contenus Full HD ou Ultra HD, le téléviseur arrive à produire des images extrêmement détaillées. Les premiers profitent d’un très haut niveau d’upscaling avec une mise à l’échelle particulièrement fine et très bien gérée. Quant aux contenus Ultra HD, ils bénéficient également d’un traitement assez exceptionnel. Nous avons particulièrement apprécié la fluidité des images et des mouvements en général. Cela se voit aussi bien sur les scènes sportives que lors de l’affichage de films ou de séries dans des scènes rapides.

Enfin, les effets de postérisation sont quasiment inexistants, ce qui est toujours une bonne chose pour apprécier des graduations de couleurs douces et agréables à l’écran.

On peut profiter d’un très haut niveau de contraste avec des contours qui sont très bien définis, même s’il est possible de percevoir quelques effets de blooming, notamment lorsqu’il y a beaucoup de sources de lumière à l’image sur un fond très sombre. Cela reste toutefois contenu. La scène dans la sphère de la série The Another sur Netflix est très belle, avec une excellente profondeur et des noirs impeccables. Les détails de la chevelure sont bien présents. En outre, la luminosité est appréciable bien qu’elle soit désormais plus faible que le téléviseur haut de gamme QD-OLED de la marque, de la série S95D (voir les mesures plus bas).

Pour la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir diffusée sur la plateforme Prime Video, l’image paraît très bien contrastée également et les couleurs sont très flatteuses.

Nous avons également diffusé plusieurs scènes du disque Blu-ray Top Gun : Maverick qui proposent un spectacle réellement de très haute qualité avec des images somptueuses. Là aussi, la fluidité est parfaite et on apprécie la très bonne profondeur des séquences empreintes d’un certain réaliste.

Rappelons que ce téléviseur prend en charge les formats HLG, HDR10 et HDR10+ et fait toujours l’impasse sur le format HDR Dolby Vision.

Avec des contenus HDR, c’est encore le mode d’image Filmmaker qui propose les meilleurs résultats en matière de calibrage, en sortie de carton. Dans ces conditions, nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 1,53, ce qui est satisfaisant. En mode Filmmaker, nous avons relevé un pic de luminosité de 1548 cd/m² (1588 cd/m² pour le modèle QN800C) sur une mire à 10 % de la totalité de la surface de l’écran. Au passage, notez que le S95D (QD-OLED) de Samsung propose un pic de luminosité supérieur dans les mêmes conditions : 1671 cd/m². Dans ce domaine, les modèles OLED n’ont donc plus rien à envier aux TV LCD ! Ici, la courbe est parfaitement suivie sur l’échelle de gris.

En plein écran, le téléviseur garde un niveau de luminosité assez élevé puisque nous l’avons mesuré à 485 cd/m², ce qui est important, mais légèrement inférieur à la mesure relevée sur le QN800B (584 cd/m²). À titre de comparaison, le S95D propose une luminosité de 317 cd/m² en plein écran.

Enfin, l’espace colorimétrique DCI-P3 est couvert à 91,73 %, d’après nos mesures en mode Filmmaker, tandis que l’espace colorimétrique BT2020, le plus exigeant, est couvert à 69,23 %. Ces mesures restent toutefois bien en dessous de celles que nous avons pu réaliser sur le Samsung S95D qui utilise la technologie QD-OLED offrant des couvertures de 99 % pour le DCI-P3 et de 89 % pour le BT2020, toujours avec le même mode d’image.

Samsung TQ65QN900D Gaming : du très haut niveau, parfait allié des joueurs débutants jusqu’aux plus exigeants

Le téléviseur TQ65QN900D est équipé de quatre entrées HDMI 2.1. Toutes supportent les technologies d’affichage optimisées pour les jeux vidéo, dont l’ALLM et le VRR, acceptant également les signaux G-Sync et FreeSync Premium Pro en cas de liaison avec un PC gaming ou avec une console de jeux. Cette année, ce téléviseur profite d’une compatibilité 144 Hz permettant d’optimiser le rafraîchissement des images. De plus, l’écran peut être réglé pour supporter la fréquence de 240 Hz (en Ultra HD, cette fois), ce qui est assez exceptionnel. Notez aussi la compatibilité avec le standard du groupe HGiG pour la gestion des images HDR.

Le mode Jeu permet d’activer automatiquement la réduction du retard à l’affichage. Dans ce cas, nous avons pu relever un input lag de seulement 10,9 ms, ce qui est excellent, proche des meilleurs dans ce domaine que sont les dernières TV Panasonic avec un délai de 9,3 ms, par exemple. Ce temps signifie qu’il y a moins d’une image de décalage entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et celui où l’action se déroule à l’écran.

On peut afficher une barre de jeu qui permet de voir les différents paramètres actifs et, le cas échéant, d’accéder à quelques réglages, dont le format d’image par exemple. Attention : comme d’habitude chez Samsung, avec le mode proposé par défaut, on peut regretter que la fidélité des couleurs ne soit pas au rendez-vous, elles sont trop saturées et peu naturelles. Lors de nos mesures, nous avons relevé un Delta E moyen de 9,72, ce qui est largement supérieur au seuil de 3. Toutefois, en sélectionnant le mode d’image Original (dans la barre de jeu), la fidélité est plus cohérente (mesurée avec un Delta E moyen de 1,9). En conclusion, on peut dire que le téléviseur est un excellent élément pour jouer et qu’il peut tout à fait satisfaire tous les types de joueurs.

Rappelons qu’il peut accéder aux plateformes de cloud gaming pour jouer sans PC ni console, seulement en connectant une manette Bluetooth.

Samsung TQ65QN900D Audio : spatialisation correcte, mais encore mieux avec une barre de son (de la marque)

Le système audio du QN900D s’appuie sur la présence d’un système 6.2.4 canaux proposant ainsi une puissance totale de 90 watts, selon Samsung (contre 70 watts sur la série QN800D). On retrouve le système de quatre woofers à l’arrière avec des haut-parleurs installés dans l’épaisseur de la dalle, dirigés vers le bas, tandis que deux autres sont situés plus haut, vers les côtés pour les effets latéraux.

Comme évoqué un peu plus haut, en associant le téléviseur à une barre de son Samsung embarquant la technologie Q-Symphony 2024, les haut-parleurs peuvent se synchroniser avec ceux de la barre et profiter d’une distinction pour une meilleure immersion et surtout une plus grande précision que sur les précédentes générations. Pour avoir pu tester les deux ensembles, nous avons été particulièrement séduits par le rendu audio proposé, de concert.

Sinon, en l’état (sans barre de son) ce téléviseur propose un environnement sonore qui n’est pas inintéressant. Merci au traitement de la puce qui joue effectivement bien son rôle et permet d’obtenir une certaine sensation de spatialisation, assez satisfaisante. Ne vous attendez tout de même pas à entendre passer des objets volants au-dessus de votre tête, mais les effets latéraux sont un peu présents. On apprécie le suivi des objets en façade, qui est très plaisant, via la fonction Object Tracking Sound+, efficace.

Les bas-médiums sont bien présents même si l’ensemble n’a pas le même punch qu’avec un vrai caisson de basses. Dommage, l’ensemble manque toutefois d’un peu de chaleur que l’on aurait pu obtenir avec plus de basses.

En outre, notez toujours la possibilité d’envoyer un signal Dolby Atmos sans fil à une barre de son compatible de la marque.

Samsung TQ65QN900D Interface : Tizen 8.0 à la manœuvre

Comme les autres modèles de 2024 dont le S95D, ce téléviseur est animé par le système Tizen en version 8. Pour des raisons de simplicité, la configuration peut s’effectuer entièrement depuis un smartphone avec l’application SmartThings. Cette opération est vraiment très bien pensée, il suffit de se laisser guider à travers les différentes étapes.

Au démarrage, Tizen est aussi réactif que sur les modèles de la précédente génération. Le système profite d’une bonne fluidité lors de la navigation dans les différents menus. Comme nous l’avions constaté lors de notre test du TV Samsung S95D, Tizen 8 n’offre pas de réelles nouveautés purement applicatives. Cette nouvelle version propose une refonte graphique des pages déjà disponibles au sein de Tizen 7.0.

Sur la page d’accueil se trouvent trois onglets disponibles au centre : Pour vous, Direct et Applications.

L’onglet Pour vous permet de retrouver facilement des suggestions de contenus en fonction des programmes regardés précédemment sur les différentes plateformes. La première vignette propose le dernier contenu visionné puis, sur la même ligne, se trouvent les nouveautés et les tendances poussées par la marque (et le sponsoring). Dessous, une autre bande propose les applications installées, dont l’ordre est modifiable. Ensuite, les autres bandes présentent différents contenus organisés par catégories.

L’onglet Direct permet d’accéder à des chaînes en direct. À terme, un guide électronique des programmes doit s’y afficher. Enfin, l’onglet Applications permet d’accéder aux applications tendance ou à télécharger. Dommage de ne pas avoir intégré un moteur de recherche, ce qui aurait évité d’avoir à parcourir toutes les applications (et il y en a beaucoup) pour trouver celle(s) qui nous intéresse.

Notez que pour intégrer des applications nouvellement téléchargées sur la page d’accueil, il faut descendre tout en bas de l’onglet Applications pour sélectionner le menu Paramètres. Ensuite, choisissez la vignette correspondante et cliquez sur la fonction Ajouter à la pag… (ajouter à la page d’accueil).

Dans la colonne de gauche de l’interface, on trouve une nouvelle page intitulée Daily+. Celle-ci regroupe des fonctionnalités qui étaient déjà disponibles l’an dernier à savoir l’interface SmartThing pour contrôler les objets connectés présents à la maison, l’univers Workspace pour connecter facilement un PC, voire un smartphone de la marque (via Samsung DEX) ou l’accès aux applications bureautiques Microsoft 365 afin d’utiliser le téléviseur tel un moniteur. C’est aussi au sein du menu Daily+ que l’on accède à l’interface de pilotage des ampoules et des systèmes d’éclairage Philips HUE.

La plateforme Samsung TV Plus est aussi disponible, offrant la possibilité de regarder jusqu’à 120 chaînes gratuites dont certaines sont exclusives. Enfin, notez que Tizen reste à ce jour le seul système à proposer les quatre applications Box TV des opérateurs français. Les autres marques nous ont dit être en train d’en développer certaines sans que nous ayons, à l’heure de l’écriture de ces lignes, plus d’informations sur lesquelles précisément et leurs dates de disponibilité via une mise à jour.

Sinon, il y a toujours le menu Ambient pour diffuser des images animées avec un fond musical (ou pas) lorsque le téléviseur n’est pas utilisé.

Le menu Jeux est également présent permettant d’ouvrir une page dédiée à l’univers gaming. C’est là qu’on trouve les applications de jeux vidéo dont Xbox, Nvidia GeForce, Luna, Utomik, Blacknut, Arcade Antstream ou encore Boosteroïd. Samsung revendique ainsi l’accès à plus de 3000 jeux vidéo et aime mettre en avant la possibilité de jouer sans console ni PC, directement sur l’écran en ayant pris soin de connecter un clavier, une souris ou une manette de jeu.

Les paramètres du téléviseur s’affichent sous la forme d’un bandeau en bas de l’écran et dont on peut personnaliser l’ordre des options (il faut rester appuyé sur le bouton central de la croix directionnelle de la télécommande).

Pour une sécurité optimale, les données dont les mots de passe sont sécurisés via la technologie Samsung Knox, comme sur les smartphones de la marque.

Une petite télécommande très ergonomique et écolo

La télécommande livrée avec le téléviseur est strictement identique à celle fournie avec le téléviseur OLED S95D. La seule différence avec le modèle précédent est le fait qu’elle est marquée sur les deux côtés avec de petites stries pour mieux l’attraper lorsqu’elle est posée sur une surface plane. Toujours malheureusement dépourvue de système de rétroéclairage, elle propose quelques boutons pour une navigation rapide et complète. Il y a quatre touches d’accès direct aux plateformes Netflix, Samsung TV Plus, Disney+ et Prime Video.

Elle intègre un microphone pour les ordres vocaux et fonctionne en Bluetooth. Elle est toujours alimentée par une batterie que l’on peut recharger via un port USB-C et les petits panneaux solaires, au dos, permettent de maintenir la charge.

Samsung TQ65QN900D Consommation

Concernant la consommation électrique, tout n’est pas vert, c’est le moins que l’on puisse dire, et c’est l’un des points noirs de ce téléviseur. Pendant la diffusion d’une série, « Les 100 » (HD 5.1) pendant quatre heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur le mode Filmmaker, l’appareil consomme 106 Wh en moyenne. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de téléviseurs, nous avons pu relever une consommation moyenne de 114 Wh pour la TV Samsung QN800B de 65 pouces d’il y a deux ans avec la même diagonale.

Pour la série en HDR (mode Filmmaker) The Black Mirror sur Netflix, nous avons obtenu une consommation moyenne de 155 Wh. C’est très élevé par rapport aux autres TV Ultra HD (68 Wh pour le S95D de 65 pouces par exemple), la faute au 8K… Toutefois, cette consommation est moindre que le modèle QN800C (modèle 2023) qui propose 190 Wh dans les mêmes conditions.

La consommation en veille est de 0,5 Watt sauf si on laisse le mode réseau activé dans les paramètres, le téléviseur se tenant prêt à obéir à vos ordres vocaux et consommant alors 2 Watts.

Samsung TQ65QN900D Prix et date de sortie

La série QN900D est déclinée en 65, 75 et 85 pouces pour des prix respectifs de 4990 euros, 6990 euros et 10 990 euros.

Samsung TQ65QN900D au meilleur prix
Note finale du test
8 /10
Le QN900D ne vole pas son rang de modèle haut de gamme grâce à une très belle qualité d’image, une calibration très précise en mode Filmmaker et une luminosité élevée. Ajoutez à cela toutes les technologies embarquées pour optimiser les jeux vidéo et un système réactif, complet, pratique et sans oublier une partie audio intéressante. On apprécie la mise à l’échelle des contenus, mais malheureusement, il y a toujours aussi peu de médias Ultra HD 8K à lui proposer. On doit donc se contente de l’upscaling ici très bien réalisé, mais le rendu serait encore plus probant avec des contenus à son échelle. Pour nous, à partir de 75 pouces, si on n’a pas assez de recul, l’intérêt n’est pas là. Un modèle Ultra HD haut de gamme propose une qualité d’image finalement équivalente ou presque.

Si jusque-là, les TV LCD avaient un avantage sur les modèles OLED, ce n’est aujourd’hui plus le cas puisque le S95D de la même marque offre, d’après nos mesures, mieux et sans aucun effet de blooming, bien qu'il soit ici limité. De plus, la consommation électrique est ici presque 2,5x supérieure… Enfin, les puristes regretteront encore et toujours l’absence de prise en charge du format Dolby Vision sur les TV de la marque sud-coréenne…

Points positifs du Samsung TQ65QN900D

  • Design avec boîtier One Connect revisité

  • Qualité et fluidité des images et des couleurs

  • Pic de luminosité élevé et blooming limité (mais présent)

  • Qualité de la mise à l’échelle des contenus

  • Aptitudes pour le gaming dont un input lag très faible

  • Dolby Atmos sans fil

  • Bonne spatialisation et bas-médiums sur l’audio

  • Système réactif

  • Télécommande ergonomique et écologique

Points négatifs du Samsung TQ65QN900D

  • Pas de Dolby Vision

  • Ultra HD 8K (absence de contenus) pas nécessaire en dessous de 75 pouces

  • Absence de prise casque

  • Blooming encore présent

  • Consommation électrique encore très élevée

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