Test du Sony ULT Wear : des basses qui impressionnent

Casques et Ă©couteurs ‱ 2024

Avec ses basses frĂ©quences façon club, le casque circum-aural Sony ULT Wear se propose de secouer vos oreilles, tout en offrant un confort d’écoute Ă©levĂ© grĂące Ă  son systĂšme de rĂ©duction active des bruits. Le format audio spatial 360 Reality Audio est Ă©galement de la partie.

Test Sony ULT Wear
Sony ULT Wear au meilleur prix

En bref
Sony ULT Wear

6 /10
Points positifs du Sony ULT Wear
  • Confort de port
  • RĂ©duction de bruit active satisfaisante
  • FacilitĂ© d’utilisation
  • Autonomie Ă©levĂ©e
  • DĂ©tecteur de port
Points négatifs du Sony ULT Wear
  • Forte coloration des basses frĂ©quences
  • Manque de dynamisme et de prĂ©cision
  • Étroitesse de la scĂšne sonore
  • QualitĂ© d’appels moyenne
 

Sony remet enfin des basses dans ses casques et enceintes. Disparue des radars depuis quelques annĂ©es, la technologie Extra Bass et avant elle Mega Bass, ont fait le bonheur des amateurs de son puissant et charpentĂ©. On pense aux excellentes enceintes nomades Sony SR-XB33/43 ou encore au bouillonnant petit casque supra-aural Sony MDR-XB650BT. Avec la nouvelle gamme ULT, Sony renoue avec un passĂ© glorieux et propose plusieurs enceintes nomades — bientĂŽt en test — et un casque, le Sony ULT Wear.

Sony ULT Wear Fiche technique

ModĂšle Sony ULT Wear
Format Casque sans fil
Batterie amovible Non
Microphone Oui
RĂ©duction de bruit active Oui
Autonomie annoncée 50 heures
Longueur du cable 120 cm
Poids 255 g
Fiche produit

Ce test a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec un casque prĂȘtĂ© par Sony.

Sony ULT Wear Confort et détection de port

Le Sony ULT Wear (WH-ULT900N) est un grand casque circum-aural au confort remarquable et au design sĂ©duisant. Notre exemplaire affiche un gris mat intĂ©gral, sans variation de teinte entre l’arceau, les coques ou mĂȘme les coussins d’oreille. Ce gris profond tire Ă©galement sur le vert et l’impression de qualitĂ© qui s’en dĂ©gage est Ă©vidente. Seules les grilles de dĂ©compression acoustique au sommet des coques et cachĂ©es par les attaches de l’arceau, sont conçues en aluminium et teintĂ© en gris titane. En somme, le Sony ULT Wear est un casque Ă  l’allure sobre et soignĂ©e.

Test Sony ULT Wear
Le Sony ULT Wear // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Les commandes de l’ULT Wear sont rĂ©parties entre les boutons sur l’oreillette gauche et la zone tactile de la droite. À gauche, on trouve trois boutons : un pour la mise sous et hors tension, un autre pour la rĂ©duction de bruit active et un dernier pour activer le mode ULTra basses. La zone tactile sur l’oreillette droite permet notamment d’ajuster le volume d’écoute par glissements verticaux successifs, ainsi que d’activer temporairement le mode transparence pour entendre autour de soi, en pressant la paume de la main sur la zone tactile. C’est trĂšs pratique.

Test Sony ULT Wear
La connectique du Sony ULT Wear // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

La connectique comprend un port USB-C de charge et une entrĂ©e ligne au format mini-jack au format 3,5 mm, pour connecter le casque Ă  une source analogique (baladeur, lecteur CD, ampli hi-fi, etc.). Sony fournit un cĂąble mini-jack de 1,20 m pour cet usage. Le Sony ULT Wear est pliable et prend relativement peu de place lorsqu’il est rangĂ© dans son Ă©tui semi-rigide. Ce dernier est recouvert d’un tissu anthracite Ă  grandes mailles, agrĂ©able au toucher et visuellement.

Test Sony ULT Wear
L’Ă©tui de rangement du casque Sony ULT Wear // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Le confort de port est excellent, la pression exercĂ©e autour des oreilles trĂšs modĂ©rĂ©e et le poids du casque lui confĂšre une inertie assez limitĂ©e. On peut secouer la tĂȘte sans craindre que le casque ne se dĂ©place trop, ni ne tombe. Autre point, les bruits de contacts entre main et plastique engendrent peu de bruits parasites, preuve que ce casque est sĂ©rieusement conçu.

Sony ULT Wear Un son sur mesure

Les commandes du Sony ULT Wear peuvent ĂȘtre personnalisĂ©es dans l’app Sony Headphones. Par dĂ©faut, elles fonctionnent comme suit :

  • Glissement vertical sur la zone tactile : ajustement du volume
  • Glissement horizontal sur la zone tactile : piste suivante ou prĂ©cĂ©dente
  • Double pression sur la zone tactile : pause, reprise de la lecture
  • Pression prolongĂ©e : assistant vocal du smartphone
  • Pression bouton ANC : rĂ©duction de bruit ou mode transparence
  • Pression bouton ULT : renforcement des basses frĂ©quences de faible ou forte intensitĂ©
Sony | Headphones Connect

Sony | Headphones Connect

L’app Sony Headphones permet d’attribution une fonction supplĂ©mentaire au bouton d’ANC, qui, lorsqu’il est pressĂ© longuement, peut activer la fonction Spotify Tap (lecture d’une playlist) ou bien l’app musicale Endel.

Le mode ULT Clear Bass pour masser les oreilles

Sony Headphones dispose d’un Ă©galiseur sonore avec profils d’écoute intĂ©grĂ©s (vif, enthousiaste, calme, dĂ©contractĂ©, chant
). Si d’aventure aucun de ces modes ne plaĂźt, on peut passer en mode manuel et jouer avec les cinq clĂ©s d’égalisation (400 Hz, 1 kHz, 2,5 kHz, 6,3 kHz et 16 kHz). Les basses frĂ©quences disposent d’un menu dĂ©diĂ© appelĂ© Clear Bass, avec une Ă©chelle Ă  vingt graduations, qui impacte les frĂ©quences sous 100 Hz sans plus de prĂ©cision.

Les modes ULT1 et ULT2 correspondent justement Ă  deux rĂ©glages sur l’échelle Clear Bass, ULT2 Ă©tant fixĂ© au maximum. Comme il est facile de se perdre rapidement dans ce dĂ©luge de rĂ©glages, Sony propose un assistant pour affiner en trois Ă©tapes le son du casque. C’est plutĂŽt efficace, mĂȘme si la signature sonore par dĂ©faut est taillĂ©e pour plaire au plus grand nombre.

Plus largement, Sony Headphones mĂ©riterait un lifting, car l’interface est surchargĂ©e et le placement des boutons et des fonctions n’est pas toujours clair. On s’y retrouve, Ă©videmment, mais la concurrence propose des apps bien plus intuitives (Sennheiser, Bose, Nothing
).

360 Reality Audio et photographie des oreilles

Sony Ă©tant Ă  l’origine du format audio immersif 360 Reality Audio, il est courant de retrouver sa prise en charge par les Ă©couteurs et casques du fabricant. Le Sony ULT Wear ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle et propose Ă  l’auditeur de prendre en photos ses oreilles pour optimiser la lecture des fichiers 360 Reality Audio. Les rĂ©sultats ne sont guĂšre convaincants et, depuis Tidal, l’étagement des plans sonores déçoit quel que soit le titre 360 Ă©coutĂ©. Les voix sont souvent bien trop en retrait ou les instruments trop prĂ©sents. Mieux vaut Ă©couter en stĂ©rĂ©o simple.

Liaison Bluetooth solide

La connexion Bluetooth simultanĂ©e Ă  deux appareils est possible, Ă  condition d’activer cette option dans l’app Sony Headphones. On peut alors passer d’un appareil source Ă  un autre, d’un smartphone Ă  un ordinateur par exemple, sans devoir se dĂ©connecter manuellement de l’un pour l’autre. Seul bĂ©mol, la transmission audio Ă  haut dĂ©bit LDAC est alors dĂ©sactivĂ©e au profit de l’AAC. Rien de grave, car les diffĂ©rences entre les deux codecs sont minimes.

QualitĂ© d’appels moyenne
Le Sony ULT Wear est trĂšs confortable // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Le Sony ULT Wear dispose d’une solide liaison radio et je n’ai dĂ©plorĂ© aucune coupure au travers de cloisons minces ou d’un plancher bois, dans la limite de 10 mĂštres. La latence est perceptible dans les jeux vidĂ©o oĂč le son arrive toujours aprĂšs l’image, sans que cela soit pour autant rĂ©dhibitoire car le dĂ©calage est lĂ©ger. En lecture vidĂ©o, la synchronisation entre image et son est parfaite.

CĂŽtĂ© technologies de transmission, les codecs SBC, AAC et LDAC sont supportĂ©s, sans diffĂ©rence manifeste entre chacune. J’ai mĂȘme obtenu une Ă©coute plus prĂ©cise en AAC avec un iPhone qu’avec un smartphone Android en LDAC.

Sony ULT Wear Une ANC de bon niveau

L’épaisseur des matĂ©riaux du Sony ULT Wear lui confĂšre une trĂšs bonne isolation passive, qui, combinĂ©e Ă  un systĂšme de rĂ©duction active des bruits environnants, place l’auditeur dans une bulle suffisamment calme pour profiter de sa musique. On n’est pas loin de l’excellent casque Bose QuietComfort. L’ANC impacte les sons graves et un peu les moyens. En voiture, les bruits de roulement sont quasiment supprimĂ©s Ă  basse vitesse et suffisamment rĂ©duits sur voie express pour Ă©couter de la musique sereinement. Dans la rue, les bruits intenses et clairs percent toujours, mais en Ă©coutant Ă  volume soutenu, l’immersion sonore est bonne. Bref, la rĂ©duction de bruit du Sony ULT Wear est parfaitement valable.

Le mode son ambiant dispose d’un rĂ©glage d’intensitĂ© (Ă©chelle de 1 Ă  20), ce qui permet d’entendre ce qui se passe autour de soi et de tenir une conversation. Toutefois, le volume maximal n’est pas trĂšs Ă©levĂ© et il faut souvent forcer son attention.

Sony ULT Wear Du grave en quantité

Le grave, il n’y en a jamais trop. Tout du moins lorsqu’il est Ă©quilibrĂ© et articulĂ©. Batterie, percussions et instruments Ă  cordes ne sont jamais aussi savoureux Ă  Ă©couter que lorsque leurs frĂ©quences harmoniques basses sont restituĂ©es avec puissance (et prĂ©cision). L’annonce d’un casque Sony capable de produire beaucoup de grave Ă©tait de ce point de vue une bonne nouvelle. Seulement voilĂ , le Sony ULT Wear appuie bien trop fort dans le haut grave, ce qui jette un voile sur toutes les autres frĂ©quences. Pas de chance, l’égaliseur de l’app n’offre aucune clĂ© pour rĂ©gler le problĂšme. Au-delĂ  du volume excessif dans le haut grave, c’est le manque de rapiditĂ© qui encore plus problĂ©matique. Ça sonne comme un Ă©vent bass-reflex mal rĂ©glĂ©, une enceinte de manĂšge Ă  auto-tamponneuses.

Test Sony ULT Wear
Les courbes de réponse du Sony ULT Wear ; en bleu sans correction, en pointillés roses avec correction ULT1 et en tirets oranges avec ULT2 // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Pour illustrer l’étendue du problĂšme, j’ai mesurĂ© le Sony ULT Wear sans le mode ULT (courbe bleue), puis avec les modes ULT1 (pointillĂ©s roses) et ULT2 (tirets oranges). Dans ce dernier cas, le niveau du registre grave est d’au moins 15 dB supĂ©rieur aux frĂ©quences moyennes et de 20 dB aux frĂ©quences aigĂŒes les plus sensibles
 alors que 6 dB suffisent Ă  doubler l’intensitĂ© acoustique. La courbe est ensuite plutĂŽt paisible jusqu’aux portes de l’aigu, mais l’effet de masque est trop fort pour que l’oreille en profite. Quant Ă  l’aigu, il n’est pas trĂšs rigoureux.

Comportement dynamique et scĂšne sonore

Le son du Sony ULT Wear manque Ă©galement de discernement et toutes les musiques se ressemblent un peu. C’est dĂ» Ă  la forte coloration du registre des basses frĂ©quences, mais aussi Ă  un manque de rapiditĂ© des transducteurs, qui marquent trĂšs mal les petits Ă©carts dynamiques. En dĂ©coule une scĂšne sonore Ă©triquĂ©e en largeur comme en profondeur.

Test Sony ULT Wear
L’un des transducteurs de 40 mm du Sony ULT Wear // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

En Ă©coute musicale, ça coince systĂ©matiquement et il n’y a guĂšre qu’en regardant une sĂ©rie ou un film d’action, voire en jouant Ă  un jeu vidĂ©o — via l’entrĂ©e ligne — que l’ULT Wear tire son Ă©pingle du jeu.

Sony ULT Wear Des appels mal filtrés

Peut-on se fier au Sony ULT Wear pour passer des appels tĂ©lĂ©phoniques ? Certainement, mais Ă  condition de tĂ©lĂ©phoner dans un endroit calme, car la rĂ©duction des bruits environnants n’est pas trĂšs efficace. Les sons clairs autour de l’utilisateur sont attĂ©nuĂ©s, mais seulement lorsqu’il ne parle pas. DĂšs qu’on prononce le moindre mot, le bruit de fond revient et la qualitĂ© de la voix se dĂ©grade. On est compris par son interlocuteur, mais le confort est trĂšs moyen.

Sony ULT Wear Une autonomie exemplaire

L’endurance est en revanche une qualitĂ© pour le casque Sony ULT Wear, qui tient globalement les 30 heures annoncĂ©es par Sony, rĂ©duction de bruit active en fonctionnement. J’ai mesurĂ© 29h15 sans renforcement des basses frĂ©quences, en liaison Bluetooth AAC avec un iPhone Ă  50 % du volume. En dĂ©sactivant l’ANC, le casque tiendrait jusqu’à 50 heures selon Sony. Son temps de charge est d’environ 3h30 avec un chargeur 5 W.

Sony ULT Wear Prix et date de sortie

Le casque Sony ULT Wear est disponible en coloris noir, blanc ou gris au prix de 199 euros.

Sony ULT Wear au meilleur prix

Notre avis sur Le Sony ULT Wear

Design
10
Sony maßtrise son sujet et propose un casque parfaitement confortable, propice aux longues sessions d'écoute. L'assemblage est soigné et aucun bruit parasite n'est à déplorer quand on manipule le casque. Le mélange de commandes par boutons et zone tactile est réussi et tout tombe naturellement sous la main. Bon point, ce casque dispose d'une entrée ligne pour connecter un baladeur ou un ordinateur, par exemple.
Logiciel
7
L'app Sony Headphone commence à faire son ùge et mériterait certainement un ravalement. Les fonctions attendues sont présentes, de la programmation des touches de contrÎle à l'égaliseur ou à l'assistant d'ajustement de la signature tonale ; cependant l'agencement des différentes sections n'est pas trÚs ergonomique et l'on tùtonne souvent.
Audio
5
Les basses frĂ©quences devaient ĂȘtre l'atout du Sony ULT Wear, mais s'avĂšrent incontestablement son point faible. Outre un pic dĂ©sagrĂ©able dans le haut grave qui colore tout les reste du spectre, les basses frĂ©quences manquent de rapiditĂ© et apportent une forte coloration. Sons moyens et aigus sont partiellement masquĂ©s et ce n'est pas agrĂ©able. L'activation des deux modes ULT de renforcement du grave ne font rien Ă  l'affaire. En outre, le comportement dynamique gĂ©nĂ©ral laisse Ă  dĂ©sirer et la scĂšne sonore est Ă©triquĂ©e.
RĂ©duction de bruit
7
Comment souvent chez Sony, le systÚme de réduction de bruit active fonctionne bien. Il n'atteint pas le grand calme des modÚles haut de gamme du fabricant japonais, mais est suffisant pour apporter du calme à l'auditeur dans les transports ou dans la rue. Le mode ambiant manque un peu de volume, mais permet d'entendre autour de soi dans des conditions correctes.
Autonomie
9
PrÚs de 30 heures d'autonomie avec une charge de batterie, voilà ce qu'offre le Sony ULT Wear. Un trÚs bon score qui permet de rester loin de toute prise électrique ou de batterie portable au moins toute une journée. Et si l'on vient à bout de la batterie, l'entrée ligne et le cùble mini-jack founis permettent de continuer à écouteur de la musique avec un baladeur ou un smartphone à sortie casque.
Note finale du test
6 /10
Le casque Bluetooth Sony ULT Wear ne remplit pas totalement ses promesses. Certes, sa rĂ©duction de bruit est efficace et il est trĂšs confortable Ă  porter et simple Ă  utiliser. Mais l’essentiel n’y est pas : la restitution des basses frĂ©quences est boursoufflĂ©e au possible, avec un pic de prĂ©sence excessif dans le haut-grave qui jette un voile sur les reste des autres frĂ©quences. Autant la technologie de renforcement des basses frĂ©quences de Sony fonctionne bien avec ses enceintes nomades, autant c’est ici une dĂ©ception. Pour ne rien arranger, les qualitĂ©s dynamiques du casque sont trop moyennes. Il n’y a guĂšre qu’en visionnant des films d’action que la sauce prend. Dommage pour la musique.

Points positifs du Sony ULT Wear

  • Confort de port

  • RĂ©duction de bruit active satisfaisante

  • FacilitĂ© d’utilisation

  • Autonomie Ă©levĂ©e

  • DĂ©tecteur de port

Points négatifs du Sony ULT Wear

  • Forte coloration des basses frĂ©quences

  • Manque de dynamisme et de prĂ©cision

  • Étroitesse de la scĂšne sonore

  • QualitĂ© d’appels moyenne

Les derniers articles

  çż»èŻ‘