Ellipse Bikes est une jeune marque française fondée en 2020 par trois ingénieurs de l’université de technologie de Troyes. L’Ellipse M1, le premier vélo de la marque, est lancé la même année en précommande.
Fort du succès de ce vélo musculaire, une nouvelle version, l’Ellipse E1, électrique cette fois-ci est disponible depuis le 20 octobre 2022 en précommande pour une livraison en avril 2023.
La marque arbore d’ores et déjà un design et un style qui lui sont propres et qui se retrouvent sur ses deux modèles. Nous avons pu tester l’E1, voici notre essai.
Le test en vidéo
Jérémy Benaiche, qui a testé ce vélo électrique, a réalisé une vidéo sur sa chaîne YouTube TECnaiche.
Fiche technique
Modèle | Ellipse E1 |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 70 km |
Temps de recharge annoncé | 180 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Oui |
GPS | Non |
Poids | 17,8 kg |
Couleur | Bleu, Gris, Sable |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Prix | 2490 |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design
L’Ellipse E1 ressemble comme deux gouttes d’eau à son homologue musculaire, le M1. Et c’est une bonne nouvelle : il est futuriste, design et épuré. Pas de fioriture niveau équipement, l’Ellipse E1 fait dans l’efficacité.
Les phares sont intégrés au cadre à l’instar des vélos des marques Cowboy et Angell et connectés directement à la batterie.
Le cadre est très proche de celui d’un Vanmoof S5 mais plus angulaire. Cet effet donne un aspect plus sportif au vélo et c’est en adéquation avec son style de conduite. Ici, pas de cadre ouvert qui s’enjambe facilement, c’est un cadre droit qui ne conviendra pas à toutes les tailles. Pour les femmes, qui sont en moyenne plus petites que les hommes, ce choix n’est pas idéal.
Il existe deux tailles : une taille standard qui conviendra aux personnes mesurant entre 1m65 et 1m80 et une taille large idéale pour les personnes mesurant entre 1m81 et 1m95. Du haut de mes 1m64, le vélo était clairement trop grand : pour monter dessus, j’étais contraint d’utiliser les pédales comme appui.
Niveau poids, c’est la bonne surprise : seulement 17,9 kg sur la balance avec garde-boue et béquille. C’est dans la moyenne légèrement basse des vélos électriques. Grâce à son gabarit contenu, il pourra être facilement rangé chez soi. Personnellement, j’ai pu le déposer dans ma cave sans trop d’efforts.
Autre avantage de cet Ellipse E1, la batterie est amovible. Il sera donc possible de recharger son vélo n’importe où. Malheureusement, je n’ai pas eu la clé permettant de retirer la batterie mais rassurez-vous, elle sera évidemment fournie sur le modèle commercialisé.
Le confort n’est pas sa priorité
Le confort est secondaire sur l’Ellipse E1. Malgré un système de selle suspendue bien pensé, j’ai ressenti les aspérités de la route, en particulier au niveau du guidon. L’absence de suspension au niveau de la fourche, la position courbée et les pneus de 1,6 cm de largeur seulement expliquent ce confort spartiate. Il sera toujours possible de dégonfler légèrement les pneus pour gagner en confort.
La selle dispose d’une tige qui s’enfonce plus ou moins dans le cadre en fonction des vibrations encaissées par le vélo. C’est surprenant au début, mais ce système rend le vélo légèrement plus confortable.
Les choix d’Ellipse Bikes confirment la dimension sportive du vélo. Il est moins confortable qu’un vélo comme le Voltaire Courcelles ou le Cowboy 4 ST, en particulier sur les longs trajets. En contrepartie, le vélo est dynamique, léger et maniable.
Une visibilité maximale
Contrairement à d’autres marques qui ont choisi, à leurs débuts, d’omettre certains équipements pourtant indispensables en ville, l’Ellipse E1 est équipé de série de garde-boue et d’une béquille. Les garde-boue sont en aluminium et enveloppent bien la roue pour éviter les éclaboussures. La béquille est située à l’arrière du vélo, ce qui la rend pratique à utiliser. En revanche, pas de porte bagage, mais le cadre standard de cet Ellipse E1 le rend compatible avec la quasi-totalité des références du marché.
Les feux sont intégrés avec brio dans le cadre et contribuent au design sportif et moderne de ce vélo. Deux modes sont proposés pour l’éclairage : le 1er mode allume les feux diurnes pour être vu par les autres utilisateurs de la route et le 2e mode allume, en plus des feux diurnes, les phares. Les phares sont relativement puissants : 200 lumens, ce qui permet de rouler même sur une route peu éclairée.
Pour actionner les feux, deux boutons sont disposés de part et d’autre du guidon. Ils sont très similaires à ceux présents sur les vélos Angell S. Leur rigidité rassure quant à leur durée de vie. En contrepartie, leur manipulation demande un temps d’adaptation. Personnellement, il a fallu m’y reprendre à deux ou trois reprises avant d’exécuter l’action souhaitée.
Les feux arrière sont équipés de feux stop pour avertir les autres utilisateurs d’un freinage du vélo. C’est toujours bon à prendre.
Le vrai plus de cet Ellipse E1 sur l’éclairage, ce sont les clignotants installés de part et d’autre du guidon et sur les axes arrière du vélo. Ils sont actionnables avec les deux boutons situés sur le guidon. Le bouton à droite pour les clignotants droits, le bouton gauche pour les clignotants gauches, simple !
Après quelques jours d’utilisation, il est difficile de revenir à une signalisation avec les bras. L’utilisation de clignotants facilite grandement la conduite et permet de garder les mains sur le guidon. Malheureusement, les autres usagers de la route ne sont pas encore familiers avec ce dispositif. Pour l’instant, les clignotants sont surtout utiles la nuit où leur visibilité est maximale.
Il ne manque plus que l’antivol
Pas d’antivol de série sur cet Ellipse E1, malheureusement. C’est un équipement qu’il faudra donc acheter en plus et qui est absolument indispensable. À défaut d’antivol physique, l’Ellipse E1 dispose d’une alarme sonore qui s’active en cas de mouvement du vélo.
Une puce GPS est également de la partie. Il convient néanmoins d’y apporter une précision importante : la position du vélo n’est pas disponible directement pour son utilisateur. Pour obtenir la position de son vélo, il faudra obligatoirement en faire la demande à Ellipse Bikes via l’application en déclarant le vélo comme volé. C’est dommage. Le système proposé par Cowboy ou IWEECH semble plus adapté, puisqu’il permet d’avoir la position du vélo à la demande depuis l’application.
Autre élément de sécurité apporté par Ellipse Bikes intéressant à souligner : la visserie antivol sur les composants les plus importants comme les roues. C’est là encore un très bon point pour protéger son vélo contre le vol.
Technologies embarquées
Pour allumer le vélo, rien de plus simple, il suffit de mettre en marche le module qui se trouve sur le guidon et qui pilote l’assistance électrique. L’écran de ce module affiche de manière très lisible, y compris en plein soleil, les informations essentielles que l’on attend d’un VAE : le niveau de batterie restant, la vitesse et le niveau d’assistance.
Pour augmenter ou diminuer le niveau d’assistance, il suffit d’appliquer une pression sur le haut ou le bas de l’écran. Je n’ai rencontré aucun problème lors de mon test et le changement de niveau d’assistance s’est révélé plutôt aisé.
L’application n’étant pas encore finalisée, nous n’avons pas été en mesure de la tester entièrement. Elle sera évidemment disponible sur iOS et Android en avril 2023 lors de la sortie officielle du vélo. Avec l’application, il sera possible de se connecter en Bluetooth au vélo. Ellipse Bikes proposera des fonctionnalités limitées en comparaison de ses concurrents. La marque a surtout mis l’accent sur l’aspect sécurité, moins sur l’application et les fonctionnalités connectées.
Contrairement aux vélos des marques Cowboy, IWEECH ou encore VanMoof, il ne sera pas possible de verrouiller ou de déverrouiller le vélo avec l’application. Ces deux opérations seront réalisables uniquement avec les deux boutons situés sur le guidon. Il sera par contre possible, depuis l’application, de programmer le verrouillage automatique du vélo au bout d’une durée définie.
Pour déverrouiller le vélo, il faut d’abord appuyer simultanément sur les boutons situés de chaque côté du guidon, puis saisir la séquence de déverrouillage toujours à l’aide de ces mêmes boutons. La saisie d’une séquence par appui sur des boutons est déroutante au départ, mais l’adaptation se fait rapidement. Le vélo indique par un signal sonore, à la fin de la combinaison, qu’il est bien déverrouillé. Depuis l’application, l’utilisateur peut évidemment modifier son code de déverrouillage.
L’avantage de ce système, c’est que le smartphone n’est pas obligatoire pour se servir du vélo. Il est même possible de ne pas utiliser la fonctionnalité de verrouillage du vélo et dans ce cas, seul l’allumage du module d’assistance sur le guidon est nécessaire.
Lorsque le vélo est verrouillé, une alarme se déclenche en cas de mouvement suspect. Trois niveaux d’alarme sont intégrés en fonction de la persistance du mouvement. Un premier niveau signale au voleur que le vélo est équipé d’un système de protection.
Le 2e niveau, en cas de persistance du voleur, lui signale plus fortement que ce vélo est sécurisé. Le 3e niveau n’est plus un avertissement. Une alarme de 30 secondes retentit avec un volume encore plus élevé que les deux premiers niveaux. En plus de cette alarme, une notification est envoyée via l’application à l’utilisateur du vélo. Le système d’alarme reste actif même lorsque la batterie est retirée du vélo.
L’application comportera également une partie liée à de la maintenance prédictive. L’utilisateur aura la possibilité de choisir les alertes qu’il souhaite recevoir concernant la maintenance de son vélo. C’est un bon moyen de prolonger au maximum la durée de vie de cet Ellipse E1. Le contenu des alertes est assez classique : gonflage des pneus, changement des disques de freins, ou encore révision complète de son vélo.
L’application permettra aussi de récupérer les trajets réalisés. Petite déception à ce sujet : à la sortie de l’Ellipse E1, seule la durée des trajets sera affichée dans l’application. La distance et la vitesse ne seront pas disponibles, du moins dans un premier temps.
Enfin, l’application servira à déclarer son vélo comme volé pour obtenir sa position GPS et le retrouver.
L’aspect connecté est donc surtout axé sur la sécurité, ce qui est rassurant pour les futurs possesseurs de cet Ellipse E1 sachant que le vol est l’un des principaux freins à l’achat d’un vélo électrique. L’implémentation de trois niveaux d’alarme est un choix intelligent de la part d’Ellipse Bikes pour éviter de créer des nuisances sonores au moindre mouvement suspect du vélo.
Il est dommage de ne pas avoir accès plus simplement à la position GPS et de ne pas pouvoir afficher la distance et la vitesse sur les trajets. Heureusement, des mises à jour pourront être déployées par la marque pour ajouter de nouvelles fonctionnalités au fil du temps.
Conduite
L’Ellipse E1 est destiné à un usage exclusivement urbain. Il sera bien sûr possible d’emprunter de temps en temps des chemins mais ce n’est clairement pas la fonction première de ce vélo. La position courbée donne une orientation sport à ce vélo. La conduite de cet Ellipse E1 nous a d’ailleurs rappelé celle des premiers vélos Cowboy.
Il faut donc pédaler un peu plus qu’avec un vélo électrique concurrent comme le IWEECH ou l’Angell S par exemple. Le vélo est très maniable et se faufile parfaitement entre les voitures grâce à son gabarit contenu. C’est une conduite à la fois urbaine et sportive, qui procure un certain plaisir à sillonner la ville.
Une assistance agréable et progressive, mais pas assez puissante
Grâce au capteur de couple et à son moteur situé dans la roue arrière, l’assistance est progressive et se déclenche dès le premier coup de pédale. C’est une sensation proche de celle que l’on peut avoir avec un moteur au pédalier. Le moteur est le Mivice M60, également présent dans le Voltaire Courcelles.
Autre avantage de ce moteur, il est très silencieux. L’assistance est bien gérée et les reprises sont excellentes. Elle participe au dynamisme du vélo et c’est juste parfait pour de la ville. Le capteur de couple permet de son côté de profiter d’une expérience de conduite naturelle. Avec, l’assistance transmise est proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales.
Avec un couple de seulement 35 Nm – même si cet Ellipse E1 est relativement léger pour un vélo électrique – l’assistance sera vite limitée en cas d’important dénivelé. C’est suffisant pour quelques montées, mais dans le cas d’un relief très vallonné, il faudra forcer sur le pédalage pour maintenir la cadence et prévoir une douche à l’arrivée. On est loin des 68 Nm du VanMoof S5 ou encore de l’impressionnant IWEECH et ses 90 Nm.
Il existe trois modes d’assistance. : les modes 2 et 3 ont principalement été utilisés durant cet essai. Le mode 2 assure une conduite dynamique et une bonne reprise. Le mode 3 a quant à lui surtout été utilisé pour les montées. Le mode 1, de notre point de vue, ne permet pas de profiter du dynamisme du vélo. C’est peu ou prou l’équivalent d’un mode éco.
Niveau transmission, l’Ellipse E1 est un single-speed, ce qui simplifie grandement la conduite. Pas de vitesses mécaniques à changer, il suffit de pédaler et l’assistance s’ajustera automatiquement à la cadence et à la pression exercée sur les pédales. À cette simplicité d’utilisation s’ajoute une maintenance facilitée.
Ce système n’est malgré tout pas parfait. En montée, il est parfois difficile de redémarrer et à partir de 32-33 km/h, la résistance au niveau du pédalier est quasi inexistante, ce qui rend difficile la prise de vitesse.
L’Ellipse E1 est équipé d’une courroie en carbone. C’est un élément de plus en plus commun sur les vélos électriques connectés. La courroie a deux avantages majeurs : elle évite les taches de graisse sur le pantalon et elle ne nécessite aucun entretien pendant environ 30 000 km.
Des freins mordants pour un maximum de sécurité
L’Ellipse E1 est équipé de freins à disque hydrauliques. C’est le must pour un vélo à assistance électrique. Ce type de freins assure un freinage à la fois efficace et progressif. Le modèle testé n’était pas assez resserré au niveau des poignées de frein. Il a fallu appuyer fort pour garantir un freinage efficace. Heureusement, c’est un simple réglage. En dehors de ce mauvais réglage qui ne sera pas présent sur le modèle final, les freins étaient à la fois mordants et efficaces.
Autonomie
Avec une batterie de seulement 360 Wh, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. L’autonomie théorique annoncée oscille entre 40 et 70 km. En utilisant les niveaux d’assistance 2 et 3, nous sommes parvenus à rouler entre 40 et 50 km maximum.
C’est une autonomie correcte – mais pas non plus démentielle – pour un usage urbain. Avec un trajet de 15 km par jour par exemple, il faudra le recharger tous les trois jours, donc environ deux par semaine maximum. La batterie étant amovible, il sera aisé de la transporter sur son lieu de travail ou chez soi pour la recharger. L’indicateur situé sur la batterie est un plus et permet en un coup d’œil de connaître le niveau d’autonomie restant.
Dernier point intéressant, en seulement deux heures de charge, le vélo est rechargé à 80 %. Il faudra compter entre trois et quatre heures pour le recharger complètement.
Prix et disponibilité
L’Ellipse E1 est en précommande sur le site d’Ellipse Bikes. Il sera disponible en avril 2023 au prix de 2490 euros. Une offre spéciale, réservée aux 200 premières précommandes uniquement, permet de bénéficier d’une réduction de 500 euros, soit 1990 euros. Pour précommander le vélo, un dépôt de 190 euros est exigé. Le reste est prélevé lors de l’expédition. Des solutions de paiement en 3 ou 4 fois avec des frais réduits seront proposées à l’acheteur.
Deux couleurs sont proposées : gris lune et bleu pétrole. Une 3e couleur, sable, est disponible exclusivement en précommande.
Ellipse Bikes dispose d’un partenariat avec l’assureur Qover. Pour environ 10 à 12 euros par mois (le prix n’est pas encore fixé par la marque), la formule inclut une couverture contre le vol, le vandalisme et les dommages accidentels ainsi qu’une assistance 24/7. L’assurance couvre le vélo à 100 % de son prix initial mais ne peut être contractée que pendant 3 ans.
Pour aller plus loin
Tout savoir sur les assurances pour vélo électrique
Cette disposition est susceptible d’évoluer d’ici la commercialisation du vélo. Si aucun changement n’est opéré d’ici là, il faudra au bout des 3 ans trouver un autre assureur. En cas de vol, une franchise de 10 % de la valeur du vélo sera déduite du remboursement.
Autre information importante, Ellipse Bikes travaille avec un réseau de revendeurs dans toute la France pour assurer les réparations. C’est rassurant pour le futur acheteur qui ne se verra pas abandonner en cas de problème sur la partie électrique notamment. Sur la partie mécanique, l’équipement standard de cet Ellipse E1 le rend facilement réparable par n’importe quel réparateur de cycle.
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