La Croix L’Hebdo : le pape François a placé l’année 2025 sous le signe de l’espérance. L’espérance est-elle en crise aujourd’hui ?
Emmanuel Durand : Ce sont d’abord nos espoirs qui sont en crise et c’est déjà grave, car l’espoir est ce qui permet de nous projeter, de nous donner des objectifs. L’accumulation des crises (géopolitiques, démocratiques, écologiques…) entraîne une perte des perspectives. Nous faisons aussi la douloureuse expérience que la rationalité technoscientifique n’a pas de prise sur la contingence de la vie fragile, sur les avidités humaines et sur les volontés de puissance. Face à cela, l’espérance est-elle en crise ? Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas nous contenter d’une espérance facile, mais la véritable espérance ne l’est jamais.