Cnaol

Le renouvellement des générations au sein des fermes et des laiteries : c’est le thème d’une table-ronde à laquelle a participé Didier Lincet durant l’Assemblée Générale du Cnaol, qui s’est déroulée fin septembre dernier, à Niort dans le fief de l’AOP BEURRE CHARENTES-POITOU.   Si le sujet lui tient particulièrement à cœur, c’est que Didier Lincet dirige la fromagerie éponyme fondée par son arrière-arrière-grand-père en 1895 et qui fabrique notamment sur 3 sites en Bourgogne et en Champagne du #Chaource AOP et de l’#Epoisses AOP.   “La fromagerie que je dirige s’est transmise dans notre famille depuis 6 générations et aujourd’hui 2 de mes 4 enfants y travaillent et en reprendront les rênes demain, se félicite-t-il. S’il l’on regarde la filière laitière conventionnelle, de très nombreuses PME familiales ont disparu ou ont été rachetées par des grands groupes durant les dernières décennies. Dans ma région, c’est vraiment flagrant. C’est beaucoup moins le cas dans les filières #AOP où les transmissions familiales perdurent. Parce que la valorisation des produits que nous fabriquons en AOP permet justement à des petites structures de transformation comme la nôtre de continuer à exister, d'être viables et d’exporter dans le monde entier nos produits uniques. Mais au-delà de l’aspect économique, il y a aussi cette relation privilégiée au terroir qui fait que, de générations en générations, nous sommes vraiment attachés à tout cet écosystème de l’AOP.”   Du côté des exploitations agricoles, le bilan est également positif. “Depuis 10 ans, dans l’AOP Chaource par exemple, 21 de nos 49 exploitations ont été renouvelées : il s’agit majoritairement de transmissions familiales mais il y a aussi des installations hors cadre familial. A titre de comparaison, dans la filière laitière conventionnelle dans des régions de plaine comme les nôtres, 2 exploitations sur 3 ne sont pas reprises, commente Didier Lincet. Dans nos 2 AOP Epoisses et Chaource, le prix du lait a été valorisé de 10 à 20% en moyenne ces dernières années. Nos producteurs vivent bien de leur métier. Ils sont impliqués dans la vie de leur filière, il y a beaucoup d’entraide entre eux et nous les soutenons. Les 2 syndicats du Chaource et de l’Epoisses financent par exemple un service de remplacement qui leur permet de prendre des congés. Il y a 30 ans, chez nous, 60% des producteurs de lait étaient engagés dans la filière conventionnelle et 40% dans nos 2 AOP. Aujourd’hui, le chiffre s’est inversé. Ce qui retient la production laitière dans nos régions ce sont les appellations grâce à toutes les mesures économiques et sociales dont bénéficient les éleveurs qui se sentent ainsi épaulés et accompagnés.”   #renouvellement #attractivité #savoirfaire #transmission Fromagerie Lincet 📷Syndicat de défense de l'AOP Epoisses

🌞 🌧 Le changement climatique met directement au défi les filières sous indication géographique en modifiant notamment la disponibilité, la qualité et la quantité des ressources alimentaires pour les troupeaux dans les terroirs. 🤝 De ce fait, l'accompagnement collectif des filières d'élevage est un enjeu majeur pour mettre en place des transitions durables et soulève des questions complexes sur sa mise en œuvre pratique. 🎤 Retour sur la conférence #Adaopt, organisée au SOMMET DE L’ÉLEVAGE à Cournon avec Institut de l'Elevage (idele) et INRAE https://lnkd.in/eqwD6BkD

🖼 Aujourd'hui et jusqu'au 3 novembre, découvrez la nouvelle campagne d’affichage autour de nos 51 #AOP laitières dans le métro parisien. Cette action est organisée avec le soutien financier de l’ANICAP. Une centaine d’affiches grand format (12m²) seront installées pendant 1 semaine sur les quais de métro, ainsi que quelques affiches sur mobiliers digitaux dans les couloirs de métro. 7 visuels différents seront utilisés pour mettre en lumière les 51 produits.

Défenseur indispensable des 51 #AOP laitières françaises, le #CNAOL s’implique sur le plan national et européen, grâce, notamment, à son action au sein du réseau OriGIn. oriGIn, the Organization for an international Geographical Indications network, est une organisation non gouvernementale qui regroupe quelque 576 associations de producteurs, organismes de défense et institutions représentatives d’AOP et d’IGP pour les promouvoir et les protéger au niveau international . Depuis sa création en 2003, l’ONG basée à Genève a fait des “petits”. En témoignent la création et d’OriGIn France, en 2013 puis d’OriGIn Europe, en 2018, dans lesquelles le CNAOL a joué à chaque fois un rôle prépondérant. “Le CNAOL a initié OriGIn France avec pour objectif de mieux structurer la représentation des indications géographiques françaises, et de défendre des positions communes auprès de différentes instances, rappelle Guylène Tillard, Chef de projet AOP au CNAOL et animatrice d’OriGIn France. Notre association regroupe aujourd’hui près de 90 Indications géographiques françaises et elle est clairement identifiée comme une instance représentative auprès de l’administration française, des parlementaires et des ministères. A ce titre, nous participons aux discussions politiques qui concernent nos appellations.” L’implication et les actions d’OriGIn France, qui est présidée par Sébastien Ramade, producteur fermier d’AOP Saint-Nectaire, ne se limite pas à la France. “Nous suivons également tous les dossiers européens notamment réglementaires, comme par exemple la révision du règlement des Indications géographiques, qui est entré en vigueur en mai 2024, poursuit Guylène Tillard. Nous effectuons une veille sur toutes les révisions des politiques qui peuvent nous toucher de près ou de loin. Il peut s’agir de gros dossiers, comme la PAC ou les accords que l’Union européenne passe avec des pays tiers, ou de sujets plus spécifiques comme l'étiquetage des produits où les budgets alloués à la promotion des IG.” Pour relayer ses prises de position à Bruxelles, OriGIn France peut compter sur OriGIn Europe, dont le CNAOL est également membre et qui est présidée par CHARLES DEPARIS, producteur de lait pour les AOP Camembert de Normandie et Pont-l’Évêque. En plus de suivre et d’analyser la législation communautaire et de veiller à la protection des appellations, la filiale européenne de l’ONG mène également des actions pour promouvoir le concept d’Indication Géographique dans toute l’Union européenne et les recentrer en tant que produits stratégiques.

🔴 J’IRAI AOP CHEZ VOUS. On clôture cette saison 4 avec le dernier épisode et pas des moindres ! Nous sommes partis à la rencontre d’Antoine, producteur de lait pour l’AOP #Beurre d’#Isigny et l’AOP #Crème d’Isigny en Normandie, qui a accueilli Virginie, productrice d’AOP #Reblochon fermier, pour échanger sur leurs terroirs, leurs savoir-faire et les particularités de leurs #AOP respectives. Simon Frileux

Chaque AOP laitière est structurée autour d’un ODG, un Organisme de Défense et de Gestion. Cette structure associative, qui regroupe les producteurs (producteurs de lait et producteurs fermiers) et les transformateurs (collecteurs de lait, transformateurs privés et coopératifs, affineurs), est chargée de faire respecter le cahier des charges, de se protéger des contrefaçons, mais aussi d’assurer la pérennité et le développement de l’AOP en matière de formation, de transmission des savoirs, de renouvellement des générations, de recherche et développement ou encore de promotion.   Entre les 51 AOP laitières, les diversités sont très importantes puisque l’AOP Comté, la plus importante en volume, produit 3 968 fois plus de tonnes de fromage que l’AOP Brousse du Rove. Certains ODG emploient une dizaine de collaborateurs tandis que ceux qui gèrent les plus petites AOP n’ont qu’un salarié à mi-temps.   ➡ La moitié des filières sont concernées “C’est pour épauler les petites filières qui ont de de faibles tonnages, ou qui sont isolées géographiquement et n’ont donc pas la possibilité de mutualiser des salariés, que le CNAOL a mis en place un Groupe Petites Filières, explique Julia De Castro, Cheffe de Projet au sein du CNAOL. 23 de nos 51 AOP laitières ont des moyens humains très limités. Les animateurs salariés de ces petites filières sont vraiment multifonctions. Ils s’occupent du suivi des habilitations des opérateurs, des contrôles internes, de la communication, des relations avec les pouvoirs publics, des demandes de subventions, du suivi du marché, des problématiques de contrefaçons. Bref les responsabilités de ces couteaux suisses sont énormes et il y a des sujets qu’ils n’ont forcément pas le temps de traiter.”   Le CNAOL, dans son rôle d’accompagnement, réunit donc ces 23 animateurs au sein de son groupe petites filières, afin de favoriser le partage d’expériences et les aider dans la réalisation de leurs missions.   “Notre mission est de leur apporter du partage de bonnes pratiques et de favoriser l'émulation et l'innovation, sur des sujets comme la veille sur les copies et les usurpations, la formation, les RH. Nous réfléchissons également à la mise en place d’un dispositif de mentorat pour accompagner les nouveaux animateurs de ces petites filières. Nous sommes également en train de réaliser un guide pratique de l’animateur qui aidera ceux des petites filières à trouver leurs marques et remplir leurs missions. Notre objectif est d’être au plus près des besoins de ces petites filières pour les aider dans leur développement”, conclut Julia de Castro. 📷©️lagencecdigital

🔴 J’IRAI AOP CHEZ VOUS. C’est parti pour le troisième épisode de la saion 4. Où partons cette fois-ci ❓ En Touraine à la rencontre de, non pas de 2️⃣ AOP, mais de 3️⃣ trois : le Sainte-Maure de Touraine, le Brie de Meaux et le Brie de Melun ! C’est donc en Indre-et-Loire que Benoît, président de l’ODG Sainte-Maure de Touraine AOP, reçoit Agnès, présidente des ODG Brie de Meaux et Brie de Melun AOP et Jean-Baptiste producteur de lait pour l’AOP Brie de Meaux ! Anicap Interprofession

Aujourd'hui, le #CNAOL intervenait au Sommet Mondial du Lait Paris 2024, organisé par la Fédération Internationale du Lait (FIL), pour présenter les AOP laitières françaises et les bénéfices de ce label pour promouvoir et préserver les savoir-faire traditionnels et l'héritage culturel et gastronomique. Le réseau mondial oriGIn, the Organization for an international Geographical Indications network, était également présent dans les débats pour valoriser les IG auprès de la sphère laitière internationale. Julia De Castro, Riccardo Deserti

La Fondation pour la biodiversité fromagère, avec le soutien de VetAgro Sup, Institut de l'Elevage (idele), Cnaol, Fondation de l'Académie de Médecine (FAM) et Le Club de la Table française, a présenté, ce 14 octobre, à Paris, à l'Académie de médecine, un Livre blanc consacré aux effets de la consommation de fromages sur la santé humaine, une synthèse globale première du genre. 💻 Un travail de recherche inédit : Un livre blanc sur les effets de la consommation de fromages sur la santé humaine. La réalisation de l’ouvrage, Intitulé « Bénéfices et risques pour la santé de la consommation de fromage - Intérêts de la biodiversité microbienne », a nécessité près de trois ans. Son rédacteur, le chercheur Stéphane MISZCZYCHA, a compulsé plus de 6 000 études issues de la littérature scientifique et médicale française et internationale, et en a extrait 2 500 publications socles pour établir, en 150 pages, une synthèse des connaissances scientifiques actuelles sur le sujet, tant du point de vue des risques que des bénéfices. Le tout a été suivi par un comité d’experts intersectoriel et interdisciplinaire constitué au sein de la Fondation, avec trois partenaires : VetAgro Sup, l’Idele et le Cnaol. 📖 L’ouvrage pose très clairement les enjeux de notre modèle alimentaire actuel en mettant notamment en lumière le rôle bénéfique, important et longtemps méconnu, de la flore microbienne abondante et variée que recèlent les fromages, ceux au lait cru en particulier. Il pose la question de notre modèle alimentaire : devons-nous aller de plus en plus vers des produits ultra-transformés et stériles, ou vers des aliments simples et naturels riches en microbiodiversité, dont les fromages sont le meilleur emblème ? Interactions avec le microbiote intestinal, protection contre les maladies atopiques, remise en cause du rôle de la matière grasse laitière… : chercheurs, médecins, professionnels se sont succédés à la tribune pour débattre sur ses enseignements. Le colloque a été suivi par près de 500 personnes, en présentiel et distanciel. ➡ Le livre blanc est consultable sur le site de la fondation. #laitcru #livreblanc #santé #biodiversite #microbiote

🔬 🧀 MetaPDOcheese, l’étude qui nous fait découvrir les écosystèmes microbiens des fromages AOP.   Les conclusions du projet #MetaPDOcheese ont été publiées en août 2024 dans la prestigieuse revue ISME Communications, édité par la Société internationale pour l'écologie microbienne. Elles mettent en lumière la diversité microbienne des fromages AOP en France. Ce projet, initié en 2017 par le Réseau Mixte Technologique Fromages de Terroirs, et qui s’est conclu en décembre 2023, a été porté par le Cnaol, le CNIEL et des chercheurs de l'INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Cette étude est basée sur la métagénomique, qui est la méthode d'analyse du microbiote, c’est-à-dire l'ensemble des micro-organismes vivants (bactéries, virus, champignons, levures) dans un environnement spécifique. “L’objectif premier était d’obtenir un inventaire le plus large possible de la diversité microbienne des fromages AOP et des laits qui servent à leur fabrication”, résume Françoise Irlinger, ingénieur de recherche à l’unité Sayfood de l’INRAE. “Et dans un second temps, nous voulions étudier la relation entre cette diversité microbienne et les pratiques de production définies par les cahiers des charges des fromages AOP, en matière de production laitière et de transformation fromagères”, poursuit Céline Delbès, directrice de recherche spécialisée dans les fromages à l’INRAE. Dans le cadre de cette étude, les deux chercheuses ont analysé plus de 2000 échantillons de fromages AOP et près de 400 échantillons de lait. Les deux scientifiques ont identifié 820 espèces bactériennes et 333 espèces de moisissures/levures dans les fromages, tandis que les laits associés contenaient 1230 espèces bactériennes et 1367 espèces de moisissures/levures. “Nous ne nous attendions pas à pouvoir associer une composition de ces communautés microbiennes à chaque famille de fromage, comme par exemple les pâtes persillées ou encore les pâtes pressées cuites ou non cuites, et encore mieux à chaque AOP. Chaque fromage AOP a donc une empreinte spécifique microbienne, de la même manière, que nous, les humains, avons notre propre microbiote intestinal”, relèvent les deux chercheuses. 🔴 L’AOP, qui garantit une origine géographique et un savoir-faire traditionnel, a donc un impact notable sur la diversité microbienne des produits. Ces découvertes ouvrent des perspectives pour la gestion durable des ressources microbiennes, particulièrement dans le contexte du changement climatique, pour maintenir l'identité gustative des produits et la durabilité des pratiques agricoles.