Holocaust Remembrance

Histoire

L'UNESCO lutte contre la négation de l'Holocauste,l'antisémitisme et le génocide

Le 27 janvier 2020, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp allemand de concentration et d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau.

Pour marquer cet important anniversaire, la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, s'est jointe à plus de 200 survivants d'Auschwitz et de l'Holocauste ainsi qu'à des dizaines de chefs d'État et de gouvernement au Mémorial et au Musée d'Auschwitz-Birkenau à Oswiecim, Pologne.

L'UNESCO commémore chaque année la Journée internationale, créée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2005, par une cérémonie et des événements connexes. L'occasion sert à rendre hommage aux victimes de l'Holocauste, à rappeler cette histoire et à diffuser le travail de l'UNESCO en matière d'éducation sur l'Holocauste et le génocide, et de prévention du génocide, notamment par la promotion des droits humains et l'éducation à la citoyenneté mondiale.

Journée internationale de commémoration

en mémoire des victimes de l’Holocauste

L’UNESCO commémore le 75e anniversaire

de la libération du camp nazi d’Auschwitz-Birkenau

En 2020, l'UNESCO a organisé une conférence et une cérémonie au siège de l'Organisation et a présenté deux expositions sur le site d'Auschwitz-Birkenau, l'histoire de l'Holocauste et les recherches connexes.

Dans son discours, la Directrice générale Audrey Azoulay a souligné le rôle de l'éducation dans la lutte contre l'antisémitisme et le racisme.

 

Beaucoup d’entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que "l’étranger, c’est l’ennemi" » (...) « Tant que la conception a cours, les conséquences nous menacent. Puisse l’histoire des camps d’extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d’alarme.

Ecrivain italien, survivant de l'Holocauste, Primo, Levi

En-dehors du siège, l'UNESCO a coopéré avec le Programme de sensibilisation à l'Holocauste et avec les Nations Unies, et a présenté l'exposition itinérante Des voisins complices : choix, comportement humain et Holocauste aux bureaux de terrain et aux centres d'information des Nations Unies (UNIC) dans 24 pays.

Conçue par le Musée mémorial de l'Holocauste des États-Unis, l'exposition examine la collaboration et la complicité des citoyens et des gouvernements avec le régime nazi dans différents pays européens. Des cérémonies et des ateliers organisés localement ont accompagné l'exposition.

Rien qu'au Nigéria, 1 500 étudiants ont participé à un atelier organisé par l'UNIC à Lagos. Les étudiants ont reçu du matériel pédagogique sur l'Holocauste et ont pris part à des activités de sensibilisation.

L'UNESCO lutte contre la négation de l'Holocauste,l'antisémitisme et le génocide

Le musée du génocide de Tuol Sleng à Phnom Penh, au Cambodge, a reçu le prix UNESCO/Jikji Mémoire du monde 2020, qui récompense les efforts déployés pour préserver et partager le patrimoine documentaire en tant qu'héritage commun de l'humanité.

The Tuol Sleng Genocide Museum in Phnom Penh, Cambodia

Le bureau de l'UNESCO à New Delhi a organisé une projection du documentaire Who Will Write Our History (Qui écrira notre histoire) réalisé par Roberta Grossman, qui raconte l'histoire d'Emmanuel Ringelblum et d'autres membres du groupe clandestin Oyneg Shabes (Les joies du shabbat) qui ont risqué leur vie pour documenter la réalité quotidienne du ghetto de Varsovie. Leurs archives font désormais partie du registre Mémoire du monde de l'UNESCO.

Le bureau de l'UNESCO au Mexique a présenté un autre documentaire, Le comptable d'Auschwitz, réalisé par Matthew Shoychet, sur un ancien officier SS de 94 ans jugé pour complicité de meurtre de masse.

Comme les années précédentes, le bureau de l'UNESCO à Quito a organisé une cérémonie à la bougie avec l'ambassade d'Israël et la communauté juive d’Équateur, dont des survivants de l'Holocauste et leurs familles.

Pour l'UNESCO, la connaissance de l'Holocauste et du génocide est essentielle pour comprendre les causes, la dynamique et les conséquences des crimes de masse odieux et pour renforcer la résilience des apprenants contre toutes les formes de discrimination. Sur la base de cette compréhension, l'UNESCO fournit des conseils et des formations techniques aux États membres et aux acteurs de l'éducation dans le monde entier, en renforçant les capacités pour aider à faire face aux passés violents par l'éducation et la prévention des génocides.

Dans ce contexte, l'UNESCO soutient le musée du génocide de Tuol Sleng à Phnom Penh pour aider le Cambodge à faire face à l'indicible violence de son histoire récente. De 1975 à 1979, le régime khmer rouge de Pol Pot a causé la mort d'environ 2 millions de personnes – 25 % de la population cambodgienne – par la famine, l’exploitation extrême et les exécutions. Le musée se situe dans l'ancien centre de détention S-21 des Khmers rouges, où plus de 18 000 prisonniers ont été interrogés, torturés et assassinés.

L'UNESCO soutient la préservation et la numérisation des 400 000 pages d'archives du centre, qui sont inscrites au registre Mémoire du monde de l'UNESCO. Plus de 4 millions de données seront ainsi mises à la disposition du public sur un site Internet qui sera lancé avant la fin de l'année 2020. Il s'agit du fonds documentaire le plus complet sur le système carcéral du Kampuchéa démocratique : il comprend les biographies, les photographies et les aveux des prisonniers, ainsi que les carnets de notes des Khmers rouges et les numéros de leur magazine Revolutionary Flag(Drapeau révolutionnaire). Le projet est financé par la KOICA, l'Agence coréenne de coopération internationale.

En 2020, l'UNESCO a également entrepris une importante modernisation des installations du musée afin d'élargir son rayonnement pédagogique. En outre, le musée a reçu le prix UNESCO/Jikji Mémoire du monde 2020, qui récompense les efforts déployés pour préserver le patrimoine documentaire et le rendre accessible en tant qu'héritage commun de l'humanité