Forces Françaises de l'Industrie

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Organisations civiques et sociales

Paris, Île-de-France 42 624 abonnés

Un club pour des personnes qui veulent aider, soutenir, investir pour réindustrialiser la France.

À propos

Un Club fondé par des entrepreneurs, pour des entrepreneurs, et géré par des entrepreneurs. Mais un club ouvert à ceux qui n’ont pas encore osé, à ceux qui hésitent, à ceux qui ne feront jamais le pas mais qui veulent aider, soutenir, investir et faire partie d’un cerveau collectif et bienveillant pour réindustrialiser la France. Nous avons la conviction que les politiques, s’ils peuvent améliorer notre cadre de travail, ne pourront pas créer des emplois eux-mêmes. C’est à nous de prendre notre part. Alors faisons-le, tous ensemble.

Site web
https://www.forcesfrancaisesdelindustrie.fr
Secteur
Organisations civiques et sociales
Taille de l’entreprise
2-10 employés
Siège social
Paris, Île-de-France
Type
Travailleur indépendant
Fondée en
2019

Lieux

Employés chez Forces Françaises de l'Industrie

Nouvelles

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    42 624  abonnés

    L’usine Yves Rocher de Ploërmel sauvée par un groupe américain. Gilles ATTAF dit souvent qu’il préfère soutenir Toyota quand le groupe japonais produit ses #Yaris à Valenciennes Métropole, que Renault quand il fabrique des Twingo en Turquie. Alors, forcément, aux FFI, on se réjouit de la reprise de l’#usine du groupe breton par l’Américain Arcade Beauty. Bien entendu, on aurait préféré que l’opération ait été menée par un groupe au capital français. Mais les 83 salariés du site de production seront sans doute d’accord avec nous pour dire que, quand on résiste, en France, il arrive qu’on ait besoin des Américains. #6Juin44_OnNoubliePas Des Américains moins défaitistes que certains sur l’attractivité française. Et surtout, conscients qu’un savoir-faire de haut niveau, comme celui des salariés qui travaillent sur le site, mérite d’être sauvé. L’aventure d'Yves Rocher à Ploërmel a débuté en 1982. Situé non loin du siège historique du groupe, fondé en 1959 à La Gacilly, le site avait pour mission la fabrication de parfums. Dans ses meilleures années, il a employé jusqu’à 300 personnes. Mais depuis 2020, le groupe breton traverse une période difficile. La crise sanitaire a vu les ventes par correspondance baisser de 25 %, nous apprend France 3. Peut-être parce que, quand on travaille en visioconférence de la maison, on reste un peu plus en pyjamas, pas toujours propre, ni parfumé. (Ici je ne parle ni de vous, ni de moi. Mais uniquement des autres.) Alors, le 31 janvier 2023, c’est le coup de massue : le groupe annonce qu’il ne pourra pas maintenir le site et qu’il envisage sa fermeture. "Pendant deux ans, on a mal dormi, on avait la rate au court-bouillon", confie Nelly Mauvoisin, la déléguée FO du site au micro de France 3. "Mais on a continué de produire, jusqu’au bout… C’est peut-être notre récompense." Mais le Groupe Rocher n’est pas du genre à laisser tomber ses salariés. Il s’est mis à chercher activement un repreneur. Le 30 septembre, il a annoncé la bonne nouvelle : Arcade Beauty, un leader mondial, reprendra le site et l’intégralité de ses salariés. Merci à eux ! Les salariés continueront à produire des parfums pour Yves Rocher, ainsi que pour d’autres marques, apportées par Arcade Beauty. Mes amis, la reprise d’#entreprise fait partie de la vie économique. Il est normal que certains groupes en difficulté ou souhaitant se réorganiser cèdent des usines ou des filiales. Mais ce qui est moins normal, c’est que cela se fasse autant dans la douleur en France. Imaginez le stress des salariés qui traversent ces périodes. Ceci notamment parce que nous ne disposons pas d’assez de fonds d’investissements dédiés à la reprise d’entreprise. C’est pour cela que nous, FFI, nous organisons pour fédérer la communauté des investisseurs et de patrons repreneurs d’entreprises industrielles. Alors, si vous êtes investisseur ou que vous cherchez à reprendre une entreprise, rejoignez-nous ! Par Laurent Moisson Guillaume LEBEAU Gilles ATTAF

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    Dumping chinois sur les voitures électriques : L’Union Européenne réplique enfin ! « Crachez-leur au visage, ils vous diront qu’il pleut. » Le célèbre auteur de cette phrase aurait pu la prononcer en contemplant l’Union Européenne fermer les yeux sur les pratiques commerciales déloyales de la Chine. (Attention concours : qui est cet auteur ?). Des pratiques qui ont ruiné des pans entiers de notre #industrie et qui continuent leurs ravages. Mais voilà : Après des années (des décennies ?) de naïveté et de déni, l'UE a décidé de ne plus se laisser faire. Elle vient, dans la douleur, de prendre des sanctions : Des surtaxes s’appliqueront bientôt sur les voitures électriques qui bénéficient des énormes subventions du gouvernement chinois. Ces "droits compensateurs", pouvant atteindre jusqu'à 35 %, s'ajouteront aux 10 % déjà en place. Ils sont censés compenser les avantages indus dont bénéficient ces véhicules par rapport à leurs concurrents européens. Lors d'un vote, 10 États membres, dont la France, ont soutenu la mesure. 12 se sont abstenus, ce qui équivaut à une approbation implicite. 5 pays, dont l'Allemagne, ont voté contre. Notre voisin d’outre-Rhin craint pour ses exportations de véhicules thermiques. Ses constructeurs automobiles vendent encore plus d’un tiers de leur production thermique à la Chine. Ils craignent des représailles. Plusieurs experts estiment que la #Chine ne devrait pas répliquer trop fortement à ces mesures. Les Echos écrivent qu'elle souffre déjà suffisamment de la guerre commerciale qu’avait déclenchée l’Amérique de Trump pour en ouvrir une autre. D’autant que l'UE, plus vaste marché au monde, est un débouché indispensable pour des usines chinoises en importante surcapacité. Il est probable que la Commission européenne ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle a identifié d’autres secteurs largement déstabilisés par le #dumping chinois. La décision de surtaxer leurs véhicules électriques fait donc fonction de test pour la crédibilité de la politique commerciale de l'UE. Emmanuel Macron, qui a beaucoup œuvré pour cette mesure, a rappelé que son enjeu symbolisait le choix de la société que voulaient les Européens : « La question, c'est celle du modèle que l'on veut : veut-on être des consommateurs ou des producteurs ? », avait-il déclaré le 2 octobre dernier à l’occasion du Berlin Global Dialog. Et Karl de Meyer, d’écrire dans Les Echos : « Emmanuel Macron a appelé à #Berlin à ne pas reproduire les erreurs du passé qui ont créé une “dépendance” à l'égard de la Chine. Allusion au secteur des panneaux photovoltaïques. En 2013, la Commission avait d'abord annoncé des droits de douane sur les panneaux solaires chinois, puis, sous la pression des États membres (et notamment l'Allemagne d'Angela Merkel), les deux blocs avaient trouvé une “solution amiable”. » Mais ça, c’était avant. Désormais, l'#UE semble décidée à défendre ses industries un peu moins mollement que par le passé. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

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    « Pacte de l’UE pour une industrie propre : Berlin veut exclure les financements au nucléaire » Tel est le titre d’un article publié hier par le média Euractiv. Ce site diffuse des informations sur la politique européenne. Il est en général factuel et plutôt pro-européen. Selon lui, le secrétaire d'État allemand à l'Économie, Sven Giegold (Les Verts), a présenté la position de l'Allemagne sur le futur Pacte de l'UE pour une industrie propre. C'était lors d’un événement récent à l’ambassade du Danemark à Berlin. Ce ex-député européen met clairement en avant les énergies renouvelables comme la priorité de la politique énergétique européenne. Il a critiqué l'énergie nucléaire et les objectifs de la France en matière de renouvelables. Il a rappelé la position de l'Allemagne, première économie et première puissance industrielle de l'UE, d’accélérer la transition énergétique tout en maintenant la compétitivité industrielle. Selon Giegold, cela passe par des investissements massifs dans les énergies renouvelables. Il a souligné, une nouvelle fois, les désaccords que Berlin avait avec Paris sur le fait de considérer l’énergie nucléaire comme une énergie décarbonée. Raison pour laquelle il considère important d'exclure le nucléaire des financements de l'UE. Sven Giegold a appelé la Commission à imposer pleinement le cadre 2030 pour les énergies renouvelables et ses contraintes. Il a dénoncé le retard Français dans l'atteinte de ses objectifs en matière de renouvelables. Il souhaite qu'elle atteigne 44 % d'ici 2030, en ligne avec les objectifs de l'UE. Berlin souhaite également que l'UE fixe un cadre pour 2040 avec des objectifs d'efficacité énergétique plus ambitieux. Parmi les priorités mentionnées, Giegold a souligné de nouvelles normes de chauffage, un plan d'action pour les pompes à chaleur et une initiative de rénovation. Il a insisté sur l'hydrogène renouvelable, réclamant un cadre pragmatique avec des règles plus flexibles jusqu'à la fin des années 2030. Enfin, il a proposé une "feuille de route sur la flexibilité" pour encourager les consommateurs à adapter leur consommation électrique aux fluctuations de l'approvisionnement, ainsi qu'une "union des réseaux" pour réviser les règles de planification du réseau à l'échelle de l'UE. Rappelons que la position française se veut équilibrée. Elle insiste sur le développement des énergies renouvelables et la reprise de la croissance des capacités de production d’électricité nucléaire. On peut regretter que ce débat, aux conséquences pourtant extrêmement pratiques, reste à ce point teinté d’idéologie. Gilles ATTAF Laurent Moisson Emmanuel DELEAU Guillaume LEBEAU Béatrice Tetukau

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    Michel Barnier veut mieux flécher l’épargne des Français vers l’industrie. On n’a pas encore le détail. Parce qu'un discours de politique générale n’est pas là pour apporter les précisions des mesures envisagées, mais bien pour fixer un cap. Mais, à en croire les déclarations du Premier ministre, l’industrie fait encore partie du cap. « Encore », car le précédent gouvernement la considérait déjà comme une priorité. Une priorité façon « en même temps ». C’est-à-dire que plusieurs mesures lui ont profité, mais d’autres l’ont plombée durablement, comme la loi ZAN. Mais il y a eu aussi de bonnes choses. Notamment une prise de conscience que l’industrie avait besoin d’#investissement privé. Pas uniquement d’argent public ou de prêts bancaires, non. Mais de fonds venant d’investisseurs comme vous et moi qui, en direct ou via nos comptes épargne, peuvent financer la croissance de nos #PME. Il faut donc mobiliser l’#épargne des Français. Le Premier ministre semble en être convaincu. En tout cas, il a repris l’idée à son compte hier. Je dis bien "l’idée". Car malgré les lois votées par le précédent #gouvernement, notamment la loi industrie verte, tous les décrets d’application n’étaient pas sortis. La rumeur dit que le Trésor Public n’était pas très pressé de voir l’épargne des ménages, cette manne dans laquelle il puise pour financer le #déficit public ou la construction de logements sociaux, employée à ouvrir des usines. Dans un pays qui n’a pas voté un budget à l’équilibre depuis 1974 et qui tient rarement ses objectifs financiers… On peut comprendre la réticence de fonctionnaires chargés de trouver les moyens de faire face aux dépenses exorbitantes votées par ceux que l’on élit. Mais aux dernières nouvelles, ce n’est pas à l’administration d’en décider. Espérons donc que ce gouvernement ne s’arrêtera ni aux déclarations, ni au vote d’une loi pour faire passer ce fléchage de moyens vers l’industrie. Il faut que les décrets d’application sortent. Et pour cela, il faut discipliner une administration qui n’en fait parfois qu’à sa tête. En tout cas, aux FFI, nous sommes prêts. Nous avons créé avec Crystal et TYGROW un fonds d’investissement dédié aux PME made in France. Les équipes sont prêtes, la collecte est en cours auprès d’investisseurs qui veulent participer à l’effort de #réindustrialisation. Et certains projets de PME régionales sont même identifiés. Oui, des entreprises qui produisent pour de vrai. Parce qu’on aime bien les #stratups, mais on oublie trop souvent les unités de production déjà existantes. Or, c’est chez elles qu’on trouve le plus fort potentiel de création de valeur selon Olivier Lluansi et son livre "reindustrialiser : le défi d'une génération". Il est en vente sur le site des Forces Françaises de l'Industrie. Alors, Messieurs les nouveaux ministres, sur le fléchage de l'épargne : On compte sur vous pour aller jusqu’au bout, cette fois. Par Laurent Moisson Jean Maximilien VANCAYEZEELE Bruno Narchal JULIEN MATHIEU

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    Gilles ATTAF, infatigable promoteur du Made in France et co-fondateur des FFI, est désormais officier de l'Ordre National du Mérite. C'était hier à l'Hôtel de l'Industrie. La décoration a été remise par Roland Lescure, ex-ministre de l'Industrie. Nous étions près de 150. Sa famille, ses amis, et des militants de sa cause la plus chère : le produire en France. Alors, évidemment, voir l'un de nos fondateurs, notre figure de proue, notre conscience #MadeinFrance, recevoir les honneurs de la République, cela nous rend très fiers. Pour l'occasion, j'ai exhumé cet article que j'avais écrit il y a quelques temps. J'en ai remis à jour le contenu, ai placé les quelques blagues qui font sourire notre Gilles Collectif Attaf autant qu'elles l'agacent. Hier, quand je lui ai posé la question : « Et pourquoi pas la Légion d'Honneur ? », il m'a rappelé que l'Ordre National du Mérite avait été créé par le Général de Gaulle. La Légion d'Honneur, par Napoléon. « Et tu sais quoi, Laurent ? De Gaulle, ça me va très bien. » En tout cas, Emmanuel DELEAU, Guillaume LEBEAU, Béatrice Tetukau, Maugan L., Yalika Sylla, Kadia SYLLA MOISSON et tous ceux qui s'impliquent dans la gestion des FFI à ses côtés vous le diront : Nous chérissons le jour où nous avons répondu oui à sa question : « Si on créait un club qui rassemble les partisans du Made in France. » Bravo à toi Gilles ! Par Laurent Moisson

    Gilles Attaf : « L’usine est un formidable ascenseur social »

    Gilles Attaf : « L’usine est un formidable ascenseur social »

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    « On ferme autant d'usines qu'on en ouvre. La réindustrialisation ne sera pas le blitzkrieg qu'on nous a vendu, mais le défi d'une génération. » C'est ce qu'Olivier Lluansi a déclaré lors de son intervention au Colloque des Régions de France. À l'occasion de la sortie de son livre « Réindustrialiser : le défi d'une génération » (en vente sur notre site), il a mis un bémol aux annonces triomphalistes du moment. « On nous a promis une #réindustrialisation faite en 5 ans. Mais nous n'avons créé que 20 000 emplois industriels par an. Il en aurait fallu au moins le triple pour être sur une véritable trajectoire de réindustrialisation. » Pareil pour les ouvertures d'#usines : « Nous avons créé 100 à 120 sites industriels par an pendant 2 ans. Et ce solde est aujourd'hui proche de zéro. » Pour ce professeur à l'École des Mines, on ne réparera pas si vite ce que 40 ans de démolition ont mis à terre. Le mal a planté ses profondes racines dans notre économie, mais aussi dans notre culture, notre imaginaire. L'#industrie c'est encore dégradant, destructeur pour bien trop de nos compatriotes. Alors, comment accepter d'y voir travailler ses enfants ? Comment y investir une partie de son épargne ? Comment tolérer qu'une usine s'installe à la sortie de son village ? Voilà pourquoi Olivier prêche inlassablement. Parce qu'il faut convaincre tout le monde que l'industrie est une solution pour faire face à l'avenir. Et il a des arguments : On réindustrialise pour réduire notre empreinte environnementale. Pour sécuriser des biens essentiels face aux crises à venir. Pour créer de la valeur ajoutée dans les territoires et de bons emplois ailleurs que dans les métropoles. L'essentiel de notre potentiel se trouve dans nos territoires. 2/3 du gisement de projets et d'emplois est dans la densification du tissu industriel existant. Or, on concentre l'essentiel des investissements publics sur les startups et gigafactories qui ne représentent pas plus d'1/3 de la valeur à créer. Adopter une approche décentralisée sera plus efficace : C'est ce qu'ont fait l'Italie (17 % du PIB dans l'industrie contre 9 % en France), l'Allemagne (20 %), la Suisse (18 %)... Ces pays ont maintenu leur industrie sans devenir des pays à bas coût. Nous avons des formations, suffisantes en nombre. Pas toujours au bon endroit, pas toujours les bonnes compétences. Mais notre principal ennemi est ailleurs : la moitié des jeunes formés ne vont pas dans l'industrie en raison de son image dégradée. Il faut donc gagner la bataille de l'opinion ! Nous avons de l'argent pour financer tout cela. « Pas dans les caisses de l'État, mais sur nos comptes épargne. » Les Français disposent de 6 600 milliards d'euros d'#épargne financière. D'ici 2035, pour faire notre réindustrialisation, nous avons besoin de 200 milliards d'euros. C'est 3 % de ce montant. Bref, ajustons notre politique et mettons nous dans le bon rythme. Ce ne sera pas un sprint, mais bien une course de fond. Par Laurent Moisson

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    Hausses d’impôts : Le comité d’éthique des FFI trouve la phrase « L’État est un jockey obèse qui engueule son cheval » insuffisamment inclusive pour la reprendre à son compte. Imaginez un pays qui s’étriperait pour savoir s’il faut mobiliser plus d’argent public ou pas pour l’hôpital, l’école, la défense ou la transition climatique… Mais qui se moquerait complètement de la façon dont cet argent est dépensé. Ce serait tout à fait absurde, n’est-ce pas ? C’est pourtant exactement ce qui se passe en France depuis des décennies. Passionnés par les grands débats moraux dont la politique a le secret, les Français adorent s’engueuler au bistrot ou à l’Assemblée nationale (qui n’est finalement, depuis l’arrivée de LFI, qu’un bistrot où on ne sert pas d’alcool). Les noms d’oiseau y fusent : Réactionnaire ! (Maintenant on dit plutôt « facho »). Ultra-libéral ! (On dit aussi « facho »). Centriste mou ! (Je crois qu’on dit « facho » aussi, mais sans crier). Macroniste ! (facho qui travaille dans une startup). Gauchiste ! (Là, on dit « progressiste »)... Ceci, pour la plus grande joie de notre démocratie, toujours heureuse quand son peuple débat. C’est probablement parce que ces joutes oratoires nous épuisent qu’on n’a plus d’énergie à investir dans le reste de notre devoir de citoyen : vérifier que les moyens qu’on donne à l’État sont bien employés. Là, en dehors de la Cour des comptes et de quelques économistes un peu timides, tout le monde s’en moque. Et encore, la rumeur dit que les rapports de ladite Cour des comptes emploient plus de personnes pour les écrire qu’ils n’ont de lecteurs. En gros, personne ne lit ces machins. Mais voilà, aux FFI, on aime les défis. Et comme on n’en peut plus des remèdes fiscaux de grand-mère du type : « Holala, à force de dépenser n’importe comment l’argent public, on n’a plus de sous ! Vite, taxons les entreprises et les investisseurs. Ouf ! C’était donc ça qu’il fallait faire pour que le pays aille mieux ! »… … On s’est dit qu’on allait s’emparer du sujet. Et faire un maximum de bruit pour qu’on cesse cette fuite en avant. Bon, je sais bien qu’il y a encore quelques nostalgiques qui croient que plus un État dépense, plus son économie prospère et plus son peuple est heureux. En tant que catholique, je comprends ce principe d’une foi inébranlable dans un miracle jamais constaté et du retour d’un messie toujours repoussé. Mais continuer à dire que cette fois, c’est sûr, ça va marcher… Malgré l’échec de toutes les politiques fiscales du genre dans le monde et malgré son absence de résultat chez nous depuis 45 ans… Là ça n’est plus de la foi, c’est de la candeur. Bref, chers membres FFI, on a encore du boulot pour convaincre quant à la bonne façon de faire. Maintenant, comment va-t-on s’y prendre ? On détaille tout cela dans cet article. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF Emmanuel DELEAU Guillaume LEBEAU Béatrice Tetukau

    Impôts : Les FFI trouvent la phrase « L’État est un jockey obèse qui engueule son cheval » insuffisamment inclusive pour la reprendre à leur compte.

    Impôts : Les FFI trouvent la phrase « L’État est un jockey obèse qui engueule son cheval » insuffisamment inclusive pour la reprendre à leur compte.

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    L'État dépense bien mal nos impôts. Et il faudrait lui en donner plus pour régler nos problèmes ? Quel drôle de pays que la France. On s'écharpe pour savoir s'il faut lever plus ou moins d'impôts. Mais on ne regarde jamais comment l'État les dépense. Olivier Lluansi s'est penché sur la structuration de notre dépense publique. Bilan : l'essentiel va financer des usines étrangères, notamment chinoises. Donc, avant de confier encore plus d'argent à l'État, si on lui demandait de le dépenser enfin dans l'intérêt des Français ? En tout cas, nous sommes fiers d'avoir édité l'ouvrage d'Olivier Lluansi. il est en vente sur le site des Forces Françaises de l'Industrie Par Laurent Moisson Gilles ATTAF Guillaume LEBEAU Emmanuel DELEAU #madeinfrance #industrie #usine

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    Enseignant Ecole des Mines de Paris | Senior fellow ESCP | « Omnes docet ubique » | Senior Advisor PwC Strategy& |

    Une puissance publique moins patriotique que les ménages ! Ou encore « le “made in France”, le passager clandestin de la commande publique française » (Poke PHILIPPE MARAVAL qui m'a proposé cette formulation) Une analyse récente du CEPII (poke Thomas Grjebine) de novembre 2023 explore la question de la part des importations dans la commande publique de biens manufacturés. Deux constats principaux : 🔹 Une part des importations de biens manufacturés dans la commande publique très différente entre les États-Unis et l’UE : moins de 20 % aux États-Unis, entre 40 % et plus de 60 % (France) pour plusieurs pays européens (données 2014), avec un accroissement global de la part des importations en Europe entre 2000 et 2014 (stable aux États-Unis). 🔹 Une part des importations de biens manufacturés dans la consommation des ménages en Europe inférieure à celle dans la commande publique (situation inversée aux États-Unis) avec un écart plus prononcé pour la France. C’est paradoxal, et même déroutant, si on prend en compte le devoir d’exemplarité de la puissance publique : le taux de Made in France dans les achats publics manufacturiers serait donc plus faible que celui des achats des Français ! Nous devons choisir, pour la commande publique, entre soutenir notre tissu industriel et le Made in France ou bien acheter « pas cher et pas durable » ou « pas cher et pas souverain ». Le potentiel additionnel de Made in France dans notre commande publique peut être estimé à + 15 milliards d’euros, soit un quart de notre déficit commercial. Si un « Buy European Act » semble difficile à court terme, non à cause d’éléments de droit, mais parce qu’il existe des divergences d’intérêts entre les États membres, un « Buy French Act » est, hélas, plus improbable encore. En attendant, des approches plus administratives et astucieuses sont possibles pour promouvoir davantage les productions françaises, tout en en respectant les textes européens existants, par exemple en mobilisant la communauté des acheteurs publics. Alors comment sortir d’un chantier de l’achat public « made in France » se trouve actuellement enlisé dans l’incantation politique ? Quels leviers opérationnels pour stimuler une évolution qui ait du sens et ne reste pas à la marge et de l'ordre du symbolique ? ▶️ Lire : « Réindustrialiser, le défi d’une génération » (https://lnkd.in/ekH4BG2j) et notamment les notes en annexe co-rédigées avec le CNA Conseil National des Achats. ▶️ Ecouter : France Info https://lnkd.in/eSRhJRiC Nota : La titraille n’est pas le fait des intervenants. Ce ne sont pas les acheteurs intuitu personae qu’il faut cibler, mais l’organisation, la formation et les orientations qui leur sont données.

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    « Certaines collectivités locales se fichent complètement du Made in France. » Vous ne connaissez pas Emmanuel Musner ? Eh bien, vous allez pouvoir le découvrir le 3 octobre lors de notre événement au siège de la MACIF. Ce sympathique gaillard d’1m92 dirige VITABRI, une #PME de #Besançon qui fabrique des tentes et des abris à déploiement rapide. Si on ferme les yeux, on imagine bien la réunion qui a accouché du nom de l’entreprise. « Bon, les gars, on fait des abris ? » « Ouais ! » « Ils se déploient vite ? » « Ouais ! » « Alors on va s’appeler Vitabri ! » « Ouaaiiiiis ! » « OK. Maintenant, au boulot ! » Les fondateurs qui donnent à leur entreprise un nom qui décrit leur activité sont plus souvent des pragmatiques orientés produit que des marketeurs. Alors, quand la concurrence étrangère arrive avec ses prix cassés et ses belles promesses, il ne leur est pas facile de trouver la parade marketing adaptée. C’est dans ce genre de moment qu’Emmanuel a pris la direction de VITABRI. Il venait de vendre les parts de son imprimerie dont VITABRI était cliente. Quand il est allé voir Alain Stehly, son fondateur, pour lui proposer ses services, ce dernier a donc tout de suite accepté. Très vite, Emmanuel repositionne l’entreprise sur un segment premium. « Dès qu’on répond à un appel d’offres où le prix fait plus de 50 % de la note, on perd. Il a donc fallu faire des choix et n’adresser que les clients qui portent plus d’attention aux critères sociaux, environnementaux ou qui ont des exigences techniques plus importantes. » Les tentes de l’armée, de la sécurité civile, par exemple, où on ne peut pas plaisanter avec l’efficacité. Mais aussi un commerçant qui fait les marchés, un paddock d’équipe de rallye ou un stand d’exposition pour vélo sur une manifestation sportive… Des gens veulent un produit qui dure ou du spécifique. Vitabri peut faire du sur-mesure car elle a intégré toute son activité de production. Notamment celles déléguées chez des entreprises étrangères. Sur ses 6 M€ de CA, 70 % est produit en France et certifié Origine France Garantie. 40 des 55 employés sont en France. « On a investi pour réintégrer l’usinage de pièces en aluminium. Mon objectif est de faire toujours plus de #MadeinFrance, de circuit court et de personnalisation. » Cet épisode nous a valu l’une des conversations qui m’ont donné envie d’écrire « Réindustrialiser au pays des Shadocks ». Emmanuel m’avait appelé, un tantinet agacé, sur un air de : « Bon, Laurent, va falloir qu’on montre qu’aux FFI on sait gueuler. » Un Opco venait de refuser la prise en charge de la formation du personnel affecté à l’utilisation des outils de production qu’il avait relocalisés. L’histoire est rentrée dans l’ordre depuis. Il faut dire qu’Emmanuel a une grosse voix. Et ça, c’est un argument qu’on comprend assez vite. Même chez les Shadocks. « C’est dommage qu’on doive batailler pour obtenir des choses auxquelles on a droit. » Certes. Par Laurent Moisson

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    Roland Lescure aux Echos : « Si l'on doit faire des économies sur le dos des investissements, on est mort. » Le 30 septembre prochain, à l’occasion de la décoration de son voisin de photo, Gilles ATTAF(officier de l’ordre du mérite !), nous aurons le plaisir de recevoir l’ancien ministre de l’industrie (plus d’info sur notre site). Et ça tombe bien, parce qu’il a des choses à dire. Il tire la sonnette d’alarme. Selon lui, la #réindustrialisation française, un projet qu'il a défendu depuis 2022, est en danger. Ce ne sont pas tellement les mauvais chiffres du solde d’ouverture/fermeture d’usines publiés par Trendeo qui l’inquiètent. Il les relativise, estimant que l’attentisme dû aux JO et à la dissolution en sont en partie responsables, et que la tendance reste bien orientée. Pour lui, ce serait la rigueur budgétaire envisagée par le nouveau gouvernement qui représenterait le danger le plus immédiat. •       Il estime que les projets de relocalisation, essentiels pour la réindustrialisation, risquent de ne pas se concrétiser sans le soutien de l'État. •       Il rappelle qu’il est urgent de trouver un accord à la baisse sur le prix de l’électricité issue du nucléaire entre les industriels et EDF. Notamment pour l'industrie chimique, durement touchée par la concurrence chinoise et les politiques économiques américaines. « Il faut que la rente du nucléaire profite aux industriels les plus exposés », déclare-t-il aux Echos. •       Il insiste sur la nécessité de protéger les crédits alloués à la décarbonation des sites industriels, notamment les 50 plus gros émetteurs de CO2 en France. « Cet investissement dans la décarbonation est essentiel pour créer de l'emploi et réconcilier la société avec l'industrie. » Ce dernier point est repris par Olivier Lluansi, professeur à l'École des Mines et auteur d'un rapport sur la réindustrialisation que nous avons l’honneur d’éditer : « Réindustrialiser : le défi d'une génération » (disponible en librairie). « C'est illusoire de vouloir vendre la réindustrialisation à la population sans supprimer les énergies fossiles, on va perdre 30 % de soutien », affirme-t-il aux Echos. S’il estime que de bonnes choses ont été faites, Olivier Lluansi estime qu’il faut revoir la répartition des aides de l'État. Elle favorise trop les gigafactories et les #startup au détriment des #ETI et #PME de nos territoires. Il conclut que l'épuisement des fonds de France Relance dédiés à la réindustrialisation anonyme explique en partie le ralentissement actuel. Nous aurons bientôt l’occasion d’organiser une tournée de conférences et dédicaces avec Olivier Lluansi. Vous aurez donc l’occasion de lui poser vos questions. Suivez la page « événements » de notre site. Nous y indiquerons les dates d’ici peu. Par Laurent Moisson Guillaume LEBEAU Emmanuel DELEAU Béatrice Tetukau Kadia SYLLA MOISSON #madeinfrance #industrie #usine

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