Forces Françaises de l'Industrie

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Organisations civiques et sociales

Paris, Île-de-France 43 412 abonnés

Un club pour des personnes qui veulent aider, soutenir, investir pour réindustrialiser la France.

À propos

Un Club fondé par des entrepreneurs, pour des entrepreneurs, et géré par des entrepreneurs. Mais un club ouvert à ceux qui n’ont pas encore osé, à ceux qui hésitent, à ceux qui ne feront jamais le pas mais qui veulent aider, soutenir, investir et faire partie d’un cerveau collectif et bienveillant pour réindustrialiser la France. Nous avons la conviction que les politiques, s’ils peuvent améliorer notre cadre de travail, ne pourront pas créer des emplois eux-mêmes. C’est à nous de prendre notre part. Alors faisons-le, tous ensemble.

Site web
https://www.forcesfrancaisesdelindustrie.fr
Secteur
Organisations civiques et sociales
Taille de l’entreprise
2-10 employés
Siège social
Paris, Île-de-France
Type
Travailleur indépendant
Fondée en
2019

Lieux

Employés chez Forces Françaises de l'Industrie

Nouvelles

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    Volkswagen Group ouvre le bal macabre des fermetures d’usines automobiles en Europe. « Fin du monde, fin du mois, même combat ! » Vous souvenez-vous de ce slogan qui semblait faire converger la lutte des classes avec celle contre le réchauffement climatique ? L’annonce récente de Volkswagen achève de nous convaincre qu'il n’en est rien. Car le plan d’économies dévoilé par l’AFP chez ce géant de l’automobile fait frémir par son ampleur. Jugez plutôt : - Fermeture d’« au moins trois usines en Europe ». - Suppression de milliers d’emplois. - Baisse de 10 % de l’ensemble des salaires de l’entreprise… En cause : l’interdiction par l’Union européenne des voitures à moteur thermique en 2035. Malgré la sidération qu’elle avait générée dans le secteur #automobile… Malgré les coups de colère des patrons du secteur qui parlaient de folie destructrice d’un secteur florissant… ... Cette décision avait été saluée par des cris de victoire par de nombreuses personnalités politiques et associations en Europe. On parlait alors d’une décision « responsable », « courageuse » même, plaçant l’Europe en tête de la #décarbonation de ses transports. Quelques années plus tard : - Les voitures électriques vendues sont de plus en plus importées de Chine. - Malgré cela, elles coûtent encore trop cher pour que les classes populaires puissent se les offrir. Et elles ne rivalisent toujours pas avec les voitures thermiques en matière d'autonomie. Bilan, le parc automobile européen vieillit à vue d’œil, remplaçant plus lentement qu’avant ses voitures les plus polluantes. Et l’alternative des moteurs thermiques plus économes a été abandonnée. Un sans-faute de dogmatisme. Comme promis : plus d’article FFI sur l’automobile sans citer Patrick BELLITY. Face à la dépêche de l’AFP, cet expert lâche, une terrifiante complainte : « Si Volkswagen le fait, tous les constructeurs vont lui emboîter le pas pour ne pas lui laisser l’avantage d’avoir restructuré avant tout le monde. Le gouvernement allemand peut chouiner, mais il est grandement responsable, avec les autres Européens, de cette situation catastrophique de l’industrie automobile européenne. » Selon lui, le « courage » salué il y a quelques années aurait été : - De résister aux militants et à ceux qui affirmaient qu’on pouvait passer, en 15 ans, d’une technologie optimisée depuis un siècle à une autre dont on ne connaissait rien. - D’orienter les constructeurs et le marché vers des moteurs thermiques à faible émission. - De laisser le temps à l’alternative électrique d’arriver techniquement à maturité en Europe. « Le plus fou, c’est le silence de ceux qui savaient que ce serait impossible en si peu de temps, mais qui sont restés muets. C’est comme si la pression écologiste les avait rendus somnambules. Et maintenant, c’est la pression de la rue qu’ils vont avoir, et celle-là, elle va leur demander des comptes », conclut Patrick BELLITY. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

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    Jenkiz Saillet, Novacel Optical : Le dispositif 100% santé de la Sécurité sociale nous oblige à fabriquer certains de nos verres optiques en Thaïlande. Depuis vendredi se déroule la Grande exposition du fabriqué en France à l’Élysée. Pendant plusieurs mois, les préfets de région et un jury d’experts ont sélectionné 122 des 2 200 entreprises qui ont candidaté pour présenter leurs produits au public qui s’y est pressé. Un public de curieux. Mais aussi de décideurs : la presse était largement représentée, ainsi que des personnalités politiques et du monde de l’entreprise. Alors, oui, c’est une opération de communication. Et oui, je suis conscient que l’ambiance économique, fiscale et politique du moment pourrait inspirer à certains des phrases commençant par des gros mots. Mais en matière de #madeinFrance, la communication est indispensable. Car la bataille de l’opinion que nous sommes quelques-uns à livrer pour redorer l’image de l’#industrie, a besoin de relais. L’industrie doit en effet attirer plus d’entrepreneurs (et de repreneurs), plus d’ingénieurs et d’ouvriers, plus d’investisseurs. Tout en inquiétant moins les habitants des communes dans lesquelles elle s’implante. Pour preuve de l'utilité d'une telle opération : Voici l’avis d’un candidat malheureux à la grand exposition. (Bon… il avait été sélectionné il y a deux ans, tout de même). Il s'agit de Jenkiz Saillet, Directeur Général de Novacel Optical, un leader de la production de verres optiques qui fabrique à peu près tous ses verres en France. À peu près, mais pas tous... Ceci pour des raisons dont notre bien étrange système a le secret. Bonne lecture au pays des Shadocks ! par Laurent Moisson Béatrice Tetukau Gilles ATTAF Guillaume LEBEAU Philippe Rochmann Emmanuel DELEAU Marine COLLI Wilfrid Guerit Laurence Lafont Raymond BOCH Pascal G. Philippe RIVIERE

    Novacel : le dispositif de la sécurité sociale 100 % santé nous oblige à fabriquer certains verres optiques en Thaïlande

    Novacel : le dispositif de la sécurité sociale 100 % santé nous oblige à fabriquer certains verres optiques en Thaïlande

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    Mercosur : L’Europe prête à sacrifier l’agriculture française pour vendre plus de voitures allemandes ? Marine COLLI, membre de notre club de Clermont-Ferrand et grande défenseure de nos agriculteurs, vient de lancer l'alerte. La schizophrénie européenne frappe encore : - Elle impose des normes de production extrêmement exigeantes à nos agriculteurs pour qu’on mange plus sain. - Donc on produit plus cher. Et beaucoup de Français rechignent à acheter le produit de nos #fermes. - Donc on importe massivement des produits de pays qui ne respectent pas nos normes de qualité. Si bien qu’on mange plus mal qu’avant d’avoir adopté ces normes. #BravoLesGars Des pays comme le Brésil inondent déjà nos marchés de poulets aux antibios (50 % des poulets consommés en France sont importés), de bœufs aux hormones et aux farines animales. Pour cela, ils ont dégradé leurs normes de production afin de devenir d’importants exportateurs de produits alimentaires. Et ni la #Commission ni nos militants chéris, pourtant très sévères avec nos agriculteurs (les plus respectueux de la nature au monde), ne semblent se préoccuper de cette situation. Certes, il est plus simple d’aller saccager une ferme familiale qui élève quelques centaines de bêtes à 200 km de chez soi… Que de s’attaquer aux fermes-usines qui font « pousser » des centaines de milliers d’animaux en batteries sur les cendres de la forêt amazonienne… Mais on aurait pu espérer une ou deux manifs quand même ! Car l’accord avec le #Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) arrive ! Il prévoit d’offrir de nouveaux contingents d’importation sans droits de douane à ces pays. En échange, on pourra leur vendre plus de voitures. Pas d’inquiétude, pourrait-on dire ! Car si la France met son veto, la règle de l’unanimité qui prévaut en Europe s’appliquera. Et l’accord sera bloqué. Mais Marine COLLI nous dit que les choses ne sont pas en train de se passer comme ça. Car si la France dit non, ses partenaires européens, qui ont parfois sacrifié leur agriculture sur l’autel de leurs intérêts industriels, lui en voudront. Alors, profitant de l’affaiblissement politique d’Emmanuel Macron qui s’est plusieurs fois exprimé contre cet accord, certains de nos représentants seraient en train de passer outre. Comment ? En acceptant que le mode de ratification passe de l’unanimité à la majorité qualifiée. Nos représentants pourraient ainsi voter contre sans entraver le processus. Ils sauvegarderaient ainsi les apparences devant ces dindes qu’on appelle électeurs (nous), sans se faire engueuler par leurs collègues européens. Donc, petit message à nos représentants : On vous a vus ! Ne nous la jouez pas à l’envers en cédant en douce le lundi, pour vous indigner le mardi, quand le jeu sera déjà perdu. Amis, si le courage qui leur manque pour défendre nos #agriculteurs ne leur pousse pas pendant la nuit, à nous de leur faire plus peur que leurs collègues européens. Vive l'#agriculture française ! Par Laurent Moisson

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    Eramet suspend son projet de recyclage à Dunkerque. Les limites de l’économie administrée. Il n’est pas sain de laisser passer un mois sans citer un avis de Patrick BELLITY. Cet industriel expérimenté publie tous les jours des éclairages très… éclairants sur la réalité du marché automobile. Un secteur devenu emblématique des visions, souvent fantasmées, que l’occident a de l’#industrie et sa fonction. Des visions convergentes pensions-nous il y a encore peu. Car l’industrie permet à la fois d’adresser nos enjeux : - De souveraineté. - De création de richesses. - De transition écologique. - D’ascension sociale. Un « en même temps » qui a réconcilié un temps les partisans angoissés de chacune de ces causes (nous). Angoissés au point de ne plus pouvoir prendre le recul nécessaire qui permet de se rendre compte à quel moment on a poussé trop loin le bouchon du militantisme. À quel moment on a tellement déséquilibré la machine à coup de règles morales qu’elle ne fonctionne plus. L’annonce qu’Eramet a faite hier, sur la suspension de son projet de #recyclage de #batteries à #Dunkerque, est une preuve de plus que l’Europe n’a besoin de personne pour organiser son suicide industriel. À coup : - De subventions colossales (quand vous lisez « subvention », comprenez « dette ») - D’une casse sociale et économique considérable chez les sous-traitants de cette industrie… …On transforme l’appareil de production le plus performant du monde sur les voitures thermiques, le nôtre, en machine à fabriquer des voitures électriques… Que les clients n’achètent pas. Car la chaîne de valeur des voitures électriques en Europe ne décolle pas. Entraînant l’arrêt d’à peu près tous les méga projets que la puissance publique a annoncés triomphalement ces dernières années. Pas d’inquiétude, rassure Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Écologique. « Il s’agit de suspensions de projets, pas d’annulations ». Certes, mais en affaires, avoir raison trop tôt, ça coûte très cher et, au bout du compte, ça s’appelle avoir tort. Et quand « l’État stratège » embarque de force tout un secteur dans le même bateau bien-pensant, c’est toutes les entreprises du secteur qu’il coule quand le bateau fait naufrage. « En 1997, j’ai visité (…) près de Bratislava en Slovaquie, écrit Patrick BELLITY, des villes usines géantes entièrement désertes, comme dans l’Arche perdue. (…) Des ateliers à perte de vue à peine éclairés, des silhouettes de machines qui émergent de la poussière et des toiles d’araignées. Pas âme qui vive, le silence assourdissant de l’économie administrée du bloc de l’Est comme on disait à l’époque. Si c’est ça que nous voulons, alors il faut continuer à faire comme si le client n’existait pas. Ça s’appelle une économie où l’on fabrique des produits dont personne ne veut, mais ça ne dure que le temps des subventions. » Pas mieux. Par Laurent Moisson

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    L'Express : La Chine va devenir l’Arabie saoudite de l’électricité. Il y a des rapports qui passent inaperçus alors qu’on ne devrait parler que d’eux. Cela aurait été le cas de celui de l’Agence internationale de l’énergie, si l’indispensable magazine L'Express n’en avait pas parlé. Publié le 17 octobre, ses dernières projections sont claires : - L’économie mondiale s’électrifie rapidement. La consommation d’électricité augmente deux fois plus vite que la consommation d’énergie en général. - Surtout dans les pays en développement. Ils représentent 80 % de cette hausse. - Et, oh surprise ! C’est en Chine que cette progression est la plus spectaculaire : Elle pèse, à elle toute seule, 45 % de la progression des pays en développement. Oui, pardon, calculer combien fait 45 % de 80 % en pleines vacances de la Toussaint, ça n’est pas évident pour tout le monde. #Courage Dotée d’une plume agréable, Cécile Maisonneuve, auteure de l’article, a également le sens de la formule. En exhumant l’une de celles que prononça Deng Xiaoping en 1992, elle nous montre à quel point la politique chinoise se projette à long terme. "Le Moyen-Orient a du pétrole, la Chine a des terres rares". Depuis, la Chine détient « un quasi-monopole sur les 17 éléments métalliques indispensables, du fait de leurs propriétés, à la fabrication de systèmes de haute technologie, non seulement dans les nouvelles industries vertes, mais aussi dans la radiographie médicale ou l’industrie de défense. » Pendant que nous, Européens : - Avons procédé au démantèlement de nos réserves stratégiques en métaux critiques « pour s’en remettre au marché ». - Nous disputions pour fixer des règles sur le pourcentage d’énergie renouvelable intermittente qu’il fallait dans notre mix… ... La Chine se concentrait sur la fabrication des moyens de produire cette énergie. Elle est, d'ailleurs, devenue le leader incontestable du secteur. « L’Europe regardait le doigt quand la Chine regardait la Lune… » Moins sensibles aux discours moralisateurs de minorités remuantes, les États-Unis ont fini par comprendre les risques que représente cette écrasante domination. Indépendants énergétiquement grâce au développement de leurs industries pétrolières et gazières : - Ils ont pris des mesures protectionnistes claires et rapides pour protéger leur marché. - Le temps de rattraper leur retard par des investissements massifs. L'IRA leur a permis de considérablement accélérer en la matière. L’Europe, quant à elle, rappelle Cécile Maisonneuve qui conseille le centre Énergie et Climat de l’Ifri, reste engoncée dans ses débats contradictoires. Notamment sur l’interdiction des motorisations thermiques qui entretient sa dépendance vis-à-vis de l’Empire du Milieu. En France, on a longtemps pensé que les Européennes c’étaient des élections pour de faux. On découvre mois après mois qu’on aurait dû mieux choisir les députés qu’on a envoyés défendre nos intérêts ces 30 dernières années. Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

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    La résistance acharnée des derniers papetiers tricolores. C’est le titre d’un article que Léa Delpont a publié dans Les Échos hier. Un article utile et un peu triste, aussi. La journaliste y décrit le combat presque désespéré des #PME françaises du papier qui parviennent difficilement à faire face à la concurrence des multinationales. Ces dernières qui fabriquent beaucoup en France, dieu merci, contrôlent 85 % des capacités de production nationales. Face à elles, les PME du secteur n’en détiennent que 1%. Pas de récession, ici. La demande est en hausse. Du fait, notamment, de la fin des emballages plastiques, remplacés par des emballages cartons ou papiers. Cela stimule l’inventivité d’un secteur qui lance sans cesse de nouveaux produits, alors que la production de papier standard baisse, elle. Dans ce marché qui mute à grande vitesse, il faut donc #investir massivement. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les PME familiales dont le modèle prévalait il y a encore quelques décennies. Seules celles qui ont trouvé une niche non encore adressée par un géant s’en sortent. C’est le cas de la Papeterie Zuber Rieder , rapporte Léa Delpont. Ses étiquettes à bouteilles peuvent résister jusqu’à 24 heures dans un seau à glace. Ou de la Cartonnerie Oudin, dirigée par Catherine de COLBERT. Elle produit, sur commande, « des recettes, des tailles et des grammages (de papier) adaptés à chaque client ». Ses 100 salariés travaillent pour des cartonneurs « qui embelliront les feuilles vierges par des imprimés, gravures, dorures ou glaçages afin de fabriquer des coffrets de parfums ou de spiritueux ». Sans leur créativité, sans leur #agilité, ces PME auraient été « avalées par la logique volume-prix qui prévaut dans (cette) #industrie ». Sort qu'ont malheureusement connu les Papeteries Saint-Michel, en Charente. Elles viennent d’être liquidées. L’augmentation des coûts de l’énergie de ces dernières années, encore elle, leur aura donné le coup de grâce. Face aux grands groupes suédois, espagnols ou américains, quelques #ETI qui ont franchi la taille critique résistent mieux. - Le Groupe Gascogne (1 700 salariés), nous disent les Échos, vient d’investir plus de 200 millions d’euros dans le plus grand cylindre en acier au monde. - Be Paper (200 millions de CA) ou Rossmann Groupe (900 millions de CA) qui ont misé sur un modèle intégré dans lequel la papeterie n’est qu’un élément de la chaîne de valeur. - Et bien sûr les Papeteries De Clairefontaine avec 4 500 collaborateurs sur 34 sites. Elles défendent fièrement les cahiers, agendas et le papier pour bureautique, écriture, beaux-arts made in France. Bref, la taille compte. Il est donc urgent que : - Les patrons de PME français hésitent moins à ouvrir leur capital. - Les Français investissent plus dans nos PME afin qu’elles deviennent ETI. Les FFI ont décidé de réunir ceux qui veulent investir dans le #madeinFrance. Rejoignez-nous ! Par Laurent Moisson

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    Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, veut rassurer les industriels. Bon... C’est pas gagné. Avez-vous déjà essayé de redonner confiance à un public anxieux en commençant votre discours par « n’ayez pas peur » ? Dans notre pays de paranoïaques qui pensent que derrière chaque discours positif se cache un coup fourré, ces mots produisent généralement le contraire de l’effet recherché : Ça inquiète tout le monde. C’est pourtant l’angle de communication qu’a choisi Marc Ferracci dans l’interview qu’il vient de donner aux Échos. Alors certes, il n’est pas juste d’accabler un nouvel arrivant avec le bilan de ses prédécesseurs. Et il faut bien du courage pour prendre des responsabilités dans une période si dure. Si le ministre veut venir boire un coup avec nous les jours de grande solitude, nous lui rappelons que notre club est ouvert à tous les défenseurs de l'#industrie. Mais on aurait pu espérer que l’urgence budgétaire actuelle incite le gouvernement à lancer des réformes toujours repoussées. Comme celle de la dépense publique. 65 % de ses budgets sont dépensés en produits importés. Imaginez les rentrées fiscales générées par ces dépenses si l’État français était aussi patriote que l’est l’État allemand (qui dépense made in Germany à 80 %). Hélas, non... Alors, ce sera plus de prélèvements. Une formule utilisée par Marc Ferracci semble le confirmer. Il a en effet déclaré aux Echos vouloir « modérer les réductions d'exonérations de charges envisagées » pour les entreprises. Cette phrase, qui vaut bien le « plus tu pédales moins fort et moins tu avances plus vite » des Shadoks, semble indiquer qu’il veut éviter l’augmentation des charges sociales… Mais qu’il n’y croit pas beaucoup. Oui, pardon à ceux qui ne parlent pas couramment le Science-Po, mais la formule du ministre n’est pas alambiquée pour rien. Car chez nous, quand un gouvernement a augmenté les prélèvements sur les entreprises de façon déraisonnable et que les conséquences sociales se font sentir, lui ou son successeur les réajuste. Soit en baissant le taux de prélèvement. Cela a été le cas pour l’IS. Là, c’est simple, tout le monde comprend. Du coup, ça n’est pas drôle. Mais plus généralement, au lieu de se contenter de baisser le taux qu’il a trop monté, le gouvernement préfère agir de façon plus sophistiquée. Il laisse les prélèvements à un niveau déraisonnable mais en compense les effets délétères par un dispositif complexe d’exonérations ou de crédits d’impôt. Les entrepreneurs appellent ça l’enfer administratif français. Ils dépensent leur énergie à quémander de l’argent qu’on leur a prélevé auparavant. Les anticapitalistes appellent ça des cadeaux aux patrons. #QuestionDePointDeVue On lit aussi dans l'interview que l’objectif actuel du ministre est de « préserver le coût du travail ». Plus question de l’alléger donc. Ni de revaloriser le salaire net en diminuant les charges et en compensant le tout par #TVAsociale. Bref, on n’est pas rassurés rassurés.

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    Après l’automobile, l’industrie chimique est elle aussi rattrapée par nos choix politiques. Ce matin, j’ai lu Le Journal des Entreprises. Un article de stéphane vandangeon y présentait très clairement la situation difficile dans laquelle se trouve l'#industrie chimique française. La fédération du secteur, France Chimie, estime que 15 000 emplois sont menacés à court terme. Plusieurs grandes entreprises du secteur, comme ExxonMobil, Solvay ou WeylChem Lamotte, ont annoncé des fermetures d'usines et des suppressions de postes. Des postes à valeur ajoutée dont l’économie de nos #territoires manque tant. Pourtant, rappelle l’article, les choses étaient bien parties depuis 2016. La croissance du chiffre d’affaires (de 71 milliards à 108 milliards en 2023), des carnets de commandes entraînait la croissance des effectifs dans le secteur (de 164 000 à 228 000 salariés). Nous étions en plein boom. Le lancement d’une politique de l’offre par le gouvernement encourageait entrepreneurs et financiers à investir pour la #réindustrialisation du pays. Malheureusement, une politique de l’offre, comme toute politique économique, ne fait pas bon ménage avec des postures morales ou idéologiques. Aussi louables soient-elles. Alors : - Quand le coût du gaz, du fait de notre conflit avec la Russie, a explosé. - Que le mécanisme d’indexation européen des prix de l’électricité à ceux du gaz (Merit Order) a fait artificiellement grimper le prix de l’électricité. Ceci alors que les coûts de production de nos centrales nucléaires sont restés les mêmes. - Que nos gouvernants ont refusé d’entendre les cris d’alarme venant des industriels. Ils réclamaient une sortie, au moins temporaire, du Merit Order, comme l’avaient fait Espagne et Portugal. Les industriels énergivores sont donc passés rapidement de l’euphorie à la panique. C’est le cas de la chimie qui consomme 33 % du gaz et 20 % de l’électricité utilisés dans l’industrie française. On voit ici deux choix politiques. L’État a - Protégé les particuliers qui votent contre l’envol des prix via un bouclier énergétique qui a coûté des milliards. Mais pas les entreprises… qui peuvent délocaliser ou fermer. - Préservé l’image d’une Europe unie (les Allemands auraient été fâchés de nous voir quitter Merit Order) au dépens des intérêts de nos entreprises. Aujourd’hui, selon le JDD, les usines françaises ont vu leur compétitivité-prix s’effondrer face à leurs concurrents Américains ou Asiatiques. Ces pays ont su maintenir des prix énergétiques acceptables. Résultat : no usines ne fonctionnent plus qu’à 75 % de leur capacité. Frédéric Gauchet, président de France Chimie, demande des mesures urgentes pour sécuriser un accès à une #énergie bas carbone et compétitive. Nous avons les centrales, nous avons les capacités de production. Mais les discussions avec EDF, entreprise pourtant contrôlée par l’État, n’avancent pas. Bref, nos gouvernements veulent-ils vraiment #réindustrialiser ce pays ? Par Laurent Moisson

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    Arnaud Montebourg sur la délocalisation du Doliprane : « Il n’y a aucun alignement entre l’État, qui veut relocaliser, et la Sécurité sociale, qui pousse à délocaliser. » On a tout entendu sur cette affaire de vente des usines françaises de Doliprane. Les souverainistes ont crié à la trahison. Les en-même-temptistes ont dit que l’État négociait des garanties protégeant emplois et approvisionnements en médicaments. Et ceux qui connaissent les pratiques des fonds d’investissement américains face aux garanties exigées par les États ont beaucoup ri. Dans le monde de la finance, il faut savoir compter jusqu’à 51 %... Sauf quand on décide de se servir de dispositifs efficaces, comme le "décret Montebourg". Ce dernier permet de s’opposer au rachat d’entreprises de secteurs dits « stratégiques » par l’étranger. Les Américains le font régulièrement. Mais nous, on est timide... Son auteur rappelle que nous ne l’avons utilisé que 3 fois en 20 ans. Alors, qu’attend-on ? L’interview d’Arnaud Montebourg dans le Figaro montre qu’en réalité, c’est beaucoup plus compliqué que ça. L’Europe produisait encore 2/3 des principes actifs qu’elle consommait en 2000. Aujourd’hui, elle n’en produit qu’entre 20 et 40%. Le reste est produit en Inde ou en Chine. Pourquoi ? Car produire des médicaments en Europe présente un surcoût de 20 à 40 %. Notamment parce que nous avons imposé à nos industriels des normes environnementales qui ne sont pas appliquées en Asie. Là-bas, nous dit Arnaud Montebourg, des études ont relevé des concentrations d’antibiotiques dans les rivières proches des usines 1 million de fois plus élevées que dans les eaux usées européennes. Nous acceptons donc : - Une délocalisation de notre pollution en Asie. - La fermeture de nos usines. - Un risque de pénurie de médicaments quand les chaînes d’approvisionnement mondiales bugguent. le tout pour baisser le prix des médicaments que nous surconsommons. Greta, plutôt que bloquer l’autoroute, tu pourrais regarder ça, s'il te plait ? « Le prix moyen des médicaments remboursables a diminué de 49 % entre 2000 et 2021, alors que le coût de la vie a augmenté de 33 % sur la même période », poursuit Arnaud Montebourg. L’ancien ministre n’est pas défaitiste pour autant. Selon lui, rien n’est impossible : « L’État a aidé la #relocalisation de la production par Seqens (ex-Rhodia) sur ce même site de Roussillon avec l’aide de Sanofi et Upsa, qui se sont engagés à acheter le principe actif relocalisé. Cette relocalisation s’appuie sur deux ans de recherche et développement pour concevoir une méthode de production plus compétitive et moins polluante pour être au même niveau de coûts que les Asiatiques. » S’il ne nie pas les efforts gouvernementaux pour ramener en France la production des médicaments les plus critiques, cette production ne pourra pas trouver preneur si la Sécurité sociale poursuit sa politique du moindre coût. Bref, Kafka, les Shadoks… #touçatouça Par Laurent Moisson Gilles ATTAF

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    Gilles ATTAF, co-fondateur des Forces Françaises de l'Industrie, est dans Marianne ! Et devinez de quoi il parle ? De la nécessité de soutenir davantage le produire en France ! Il rappelle : - Que le « Fabriqué en France » n’est pas qu’un slogan, mais un enjeu de société. - Qu’il fait partie, en outre, des rares sujets transpartisans. C’est-à-dire des sujets capables de rassembler une classe politique et électorale qui ne fait que se diviser. Gilles, qui est également président d’Origine France Garantie, aurait bien aimé un ministère dédié au #madeinFrance, comme il existe, en Italie, un ministère du made in Italy. Mais ça, ça vient de sa foi en nos institutions. Et c’est toujours respectable, une foi profonde. (Là, il est possible que je me fasse engueuler pour avoir été un peu taquin…). Car il est urgent de rassurer les entrepreneurs français. Car : - La France ouvrait plus d’usines qu’elle n’en fermait depuis quelques années. Mais ce chiffre s’est inversé au printemps dernier. - Et quand on voit les statistiques de faillites de #PME, on n’est clairement plus dans le rattrapage des années Covid. Alors, évidemment, Gilles en a appelé à un sursaut collectif. Qui est, selon lui, la seule façon de « soutenir » la « dynamique industrielle ». - Collectif dans l’épargne, en en fléchant une partie vers des fonds qui investissent dans les PME enracinées dans nos territoires. (N’oubliez pas qu’on a créé de tels véhicules aux FFI avec Crystal et TYGROW). - Collectif en changeant les règles et les pratiques de la commande publique. En France, elle dépense près de 70% de ses budgets sur des produits importés (contre 20% en Allemagne). - Collectif dans l’entraide entre petites et grandes entreprises françaises. Ces dernières, elles aussi, pourraient se montrer plus patriotes. En soutenant davantage, via leurs achats, les carnets de commandes de nos #PMI. Il rappelle enfin que des événements tels que les Jeux olympiques ou les WorldSkills (les JO des métiers manuels) ont démontré que l’excellence française brille sur la scène internationale. Et parce qu’il demeure à nos yeux le tribun de notre cause, il a terminé son texte par cette harangue : « Et parce que je suis convaincu que, quelles que soient leurs orientations politiques, nos décideurs partagent cette ambition pour la France. Ensemble, nous pouvons bâtir une industrie forte, compétitive et responsable, porteuse des valeurs de notre pays et capable de répondre aux défis à venir. » Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai failli pleurer tellement c’est beau. Bravo Président Gilles ATTAF ! Et Merci Marianne, l’un des titres de presse qui relaie le plus les efforts de la communauté pro-made in France. Par Laurent Moisson Guillaume LEBEAU Emmanuel DELEAU Béatrice Tetukau Jerome Tougard JULIEN MATHIEU Philippe RIVIERE Raymond BOCH Laurence Lafont Bruno Narchal Jean Maximilien VANCAYEZEELE Anthony Vitorino #industrie #usine #produire #souverainete

    "Ensemble, soutenons l'industrie française en faisant du 'Fabriqué en France' une réalité encore plus puissante !"

    "Ensemble, soutenons l'industrie française en faisant du 'Fabriqué en France' une réalité encore plus puissante !"

    marianne.net

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